Odilon Redon nait à Bordeaux en 1840, son père est allé aux colonies, il a épousé une créole de la Nouvelle Orléans. Ils arrivent en France 6 ans plus tard.
Etant de santé fragile, Odilon part chez son oncle dans le Médoc à Peyrelebade, isolé dans la campagne l’enfant s’essai très vite aux fusains, alors qu’il n’a que 6 ans, il découvre ce monde étrange de la nature pleine de clairs-obscurs. Il observe, les bois, les vignes, il se promène dans les champs, il voit le contraste entre la terre et le ciel, la luminosité. Il peint " paysage à Peyrelebade " en 1868
Il vient faire un voyage à Paris et découvre les musées, il est émerveillé. Il rentre à Bordeaux ou il va à l’école, il obtient un prix de dessin. Il décide d’être artiste, ses parents n’y voient pas d’inconvénient, il continu ses études et prend des cours de dessins et d’aquarelle, son maitre est Stanislas Gorin, mais il découvre d’autres artistes tel que Gustave Moreau, Corot, Millet.
Influencé par les conseils de son père, il suit des cours d’architecture, il échoue à l’examen, mais cela va lui servir pour ses œuvres. Il devient ami avec le botaniste Armand Clavaud , qui l’initie aux sciences et à la littérature, il se passionne pour Darvin, aux recherches de Pasteur. Il lit les fleurs du mal de Baudelaire. Il se forme également à la technique de l’eau-forte et a la sculpture.
1857-1870, il fait toutes ses études à Bordeaux Il entre à Paris dans l’atelier de Gérôme avec qui il n’a pas de bons contacts. Il peint son" Autoportrait" en 1860, l’été il va en Bretagne et Peyrelebade, l’hiver, il vit à Paris
IL est lié avec Rodolphe Bredin qui lui apprend la gravure, il commence une série de onze eaux fortes, sous la direction de cet artiste.
En 1866, il peint ‘Le gué’ d’inspiration orientaliste et romantique, influencé par Delacroix
Coté intendance : ses amis des arts bordelais en 1860, il expose « Roland de Roncevaux » daté de 1868-69, il est marqué par Delacroix, ici la toile est très romantique, il expose dans ce lieu jusqu’en 1887. Il était refusé au Salon.
1870, il s’installe à Bievres, pour lui c’est une période de tristesse .En tant que militaire il va dans la région de la Loire.
Après la guerre il s’installe à Paris à Montparnasse, jusqu’en 1877. Il fréquente le salon musical et littéraire de Madame Rayssac, il rencontre les peintres Fantin-Latour et Paul Chenavard, le musicien Ernest Chausson. Il fait un court séjour à Barbizon afin d’y étudier les arbres, les sous-bois.
1878, il voyage en Belgique et Hollande.
1879, il publie son premier album de lithographie « Le rêve », (ce qui lui permet de révéler les sources de son inspiration et de décrire son monde personnel voué à l'exploration de l’imaginaire).
1880, il épouse une créole de la Réunion, elle va gérer l’intendance, galeries etc.
1884, il est admis au Salon des beaux arts et sera jury. Huysmans publie « A rebours » un passage est consacré à l’artiste.
Il peint " Béatrice" en 1885, très original et coloré.
1886, il va perdre son fils, un frère et une sœur. La même année, il participe à l’exposition impressionniste, il rencontre Gauguin.
1888, il fait des gravures son autoportrait en noir et blanc. Toute sa vie est consacrée à l’art,
1889 naissance de son second enfant qu’ils vont appeler Ari.
1890 " Autoportrait " il se présente en artisan ténébreux, " Vierge inachevée" en 1916, il a une vue d’étude.
C’est une période de transformation, de mutation, c'est l'abandon de ses "noirs ", il commence à utiliser le pastel et l'huile, la couleur va dominer les œuvres du reste de sa vie. "Eve" est son premier nu féminin réalisé d’après modèle. Son succès est arrivé vers les 50 ans, il a une destinée internationale.
Le salon Rose Croix, chez Durand Ruel en 1892, magnifique affiche de l’exposition art nouveau. Il organise des expositions dans ce lieu. Il sera très lié avec Ambroise Vollard.
1899, il rencontre Maurice Denis, qui va le présenter aux Nabis, dont Gauguin qui fait parti de ses membres. La même année, il expose chez Durand-Ruel, et invite les Nabis, il est éclectique et a un apport intellectuel.
Maurice Denis dira : grâce à Redon on donne un art plus sacré, plus mystique, profond, conforté chez les Nabis.
1900, Maurice Denis peint « Hommage à Cézanne » Odilon Redon est représenté sur la toile entouré de Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Roussel, Paul Sérusier, Mellerio, Ambroise Vollard et il travaille avec Mallarmé. Cette année là il expose chez Durand-Ruel ? Il voyage en Italie avec, Robert de Domecy et va faire des peintures décoratives pour Ernest Chausson et pour le château en Bourgogne de Robert de Domecy son ami et mécène.
1901, il participe au salon de la libres esthétique à Bruxelles et au salon de la société nationale des beaux-arts à Paris.
1903 Son ami Charles Lacoste (sa mère est créole comme Odilon), tôt il rencontre deux grands collectionneurs de l’artiste, il s’agit de Francis Jammes et Gabriel Frizeau, Charles Lacoste les fera se rencontrer. La même année il reçoit la légion d’honneur.
1904, il se présente au Salon d’automne, une salle lui est consacrée, il présente 62 œuvres.
1908, il fait un voyage en Italie avec son épouse et son fils, ils sont accompagnés d’Arthur Fontaine, riche industriel, il a joué un rôle important au début du XX eme siècle occupant les postes d'inspecteur général des Mines, et de conseiller d’état. Il réalise à cette période les premiers cartons pour la tapisserie des Gobelins à la demande de Gustave Geoffroy (journaliste, critique d'art, historien et romancier français, et l'un des dix membres fondateurs de l’Académie Goncourt).
1913, un joaillier français Mellerio, publie un catalogue de ses eaux-fortes et lithographies, La même année, l'Armory Show présente quarante de ses œuvres à New York, Chicago et Boston.
Il expose au Salon des vins et au libre esthétique à Bruxelles.
L’art à New York, 40 œuvres seront exposées en 1913 à Exhibition of modern art.
IL peint en 1911 " Silence ", il s’agit d’un carré avec un cercle au centre, les deux doigts symbolisent Redon.
Il décède en 1916
Il a publié de son vivant une intéressante autobiographie où sont évoqués ses rapports avec le milieu artistique et les ambitions artistiques et spirituelles de son époque.
Cette exposition nous présente les différentes facettes d’Odilon Redon. Il rend un hommage à ses maitres Delacroix, Rembrandt, Léonard de Vinci, Gustave Moreau, Goya, ses années noires ou les séries, son œuvre inspirée de la littérature, une obsession " les origines",mythe et religion. C’est à la fin du XIX eme siècle qu’il se métamorphose et découvre la couleur.
170 peintures, pastels, fusains et dessins.
Il est contemporain des impressionnistes (en 1886 il participe à la dernière exposition du groupe), il demeure le grand artiste du mystère et du subconscient, alors que l’époque est surtout éprise de réel et d’objectivité. Mais aussi, il est un des principaux acteurs de l’art au XIXe et XXe siècles, il a joué un rôle essentiel dans la genèse du symbolisme, notamment par ses fusains et ses lithographies dont ses célèbres noirs, admiré pour ses pastels et ses tableaux par les peintres de la couleur, Nabis et Fauves, il est considéré comme l’un des précurseurs du surréalisme.
Quelques œuvres présentées :
La première période jusqu’à 1890 :
Cette première période nous permet de découvrir les traitements à l’eau forte, (étude faite aux côtés de Bresdin à Bordeaux), l’utilisation des noirs (fusains et lithographies) qu’il utilisera dans son premier recueil "le rêve ", il a une notoriété dans le symbolisme naissant auprès du monde littéraire, Huysmans lui rend hommage dans son roman " A rebours" en 1884.
Gustave Moreau en 1885 l’intéresse pour le contexte thématique, l’Antiquité, le symbolisme. Entre Littérature et peinture.
Il est très lié avec Gauguin depuis 1886 (même logique de recherche, plus abstrait, ils s’adressent au ressort de l’homme).
Le mystère des origines du monde grâce à Darwin, Edgard Poe et Goya pour les cotés macabres.
Ces artistes sont les références de Redon.
Les lithographies sont magnifiques et le doivent à une technique accomplie, et à des noirs veloutés.
Son"Autoportrait " daté de 1867 huile sur bois.
Le " portrait de madame Redon",l’artiste fait des dessins colorés, elle est entrain de broder, transcription des nuances, c’est du pastel, passage à l’ombre il faut beaucoup de minutie.
" 5 études de femmes nues " toile datée de 1864-65
"La vieillesse "1865 crayon noir sur papier vélin
"Personnage dans un paysage de montagnes dénudées "1862-65
"3 troncs d’arbres "1865 noir et blanc à la craie, il est allé à Barbizon étudier les arbres.
" Femme et enfant dans un paysage rocheux "(agar et Ismaël) 1865
" Le gué " deux toiles sont présentées
"Apollon vainqueur du serpent Python" 1868 d’après le plafond de la galerie d’Apollon au Louvre de Delacroix, (Redon est passionné par l’artiste, il lui rend hommage)
" La peur " eau forte 65-66
" Roland à Roncevaux " 1868-69
" L’ange déchu " 1875 huile sur papier
" Diable enlevant une tête" au fusain estompe, gommage. Fixatif papier sur vélin
"Ange et démon "1877
" Une tête coupée " 1871-79, Christ 1877, cellule 1879-83 au fusain
" Le rêve" lithographie faite sur les conseils de Fantin Latour
On trouve : sur la coupe, triste montée, vision, gnome, limbes, la roue, le joueur, germination
" L’éclosion " 1879 (une tête dans une sphère) on n’est pas loin de Freud.
" le boulet "daté de 1878, un homme ressemble a un sage oriental, il lève la main au-dessus d’une boule énorme (la sphère est liée à la mélancolie) au fusain estompe gommage et grattage sur papier vélin chamois.
" Femme ange " 1875-80 mine de plomb," femme au milieu de sphère ", de profil rehaut de crayon mine de plomb ocre
Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie, dira t’il "le mystique " 1880 au fusain,
" Tête de martyr posée sur une coupe " en 1877, lithographie travail très sophistiqué en noir et blanc ombre et lumière (il ne faut pas oublier on est en plein impressionnisme, c’est la lumière, la couleur).
Les noirs vont lui assurer ses premiers succès auprès de quelques amateurs, scandés par les parutions d’albums lithographiques :
A Edgard Poe en 1882, traduit par Baudelaire l‘univers fantastique et onirique de l’écrivain américain ne pouvait que séduire l’artiste.
Redon a inventé les légendes et ne correspondant en rien à Poe. L’artiste a placé ses noirs, opposition au réalisme.
Une série dessins, " Les origines "en 1883
Hommage à Goya en 1885, " La fleur du marécage" le visage représenté est triste,
"La nuit" 1886
"L’apocalypse" en 1899
La plupart de ces séries sont des interprétations des œuvres littéraires tel que :
Le juré en 1887
Les fleurs du mal 1890
La maison Hantée en 1896
La trilogie de Saint Antoine de 1888 à 1896, ou La tentation de saint Antoine de Flaubert. La lithographie est en harmonie avec le papier noir et blanc.
Interprétation d’un poème mystique. Redon est séduit par le texte, il réinterprète, il transcrit en mouvement, c’est un face à face entre image et le texte, les univers des deux artistes se répondent parfaitement, le vocabulaire mystique de l’un exaltant l’imagination de l’autre.
Gustave Flaubert 1889 (7 planches) pour 2 eme volet de la tentation.
"Centaure visant les nus" 1883
" L’araignée souriante "1881
"Le cœur révélateur ", 1883 au fusain
" Les dents"," apparition"," tète fumante ", 1883
"Dans le bénitier " 1887
A cette époque de son art l’artiste s’adresse au noir, fusain, lithographie, pointe, crayon. Il utilise tout ce qui passe par l’ombre aide l’essor du rêve, et voici naitre ces magnifiques dessins, ces albums, planches que l’on estimera un jour comme la plus originale manifestation de l’idéalisme moderne.
Redon lithographe de 1879 à 1908
175 planches (la majorité pour albums) 6 à 24 lithos plus 50 pièces isolées.
Les Livres :
Edmond Picard : le juré ,1836-1924, Jules Destrées : les chimères 1863-1936
Iwan Gilkin 1858 à 1924, la damnation de l’artiste.
Emile Verhaeren en 1855-1916 les flambeaux noirs, la nuit album de 6 planches.
Un hommage à Goya (très proche en gravure) en 1885, il lui dédit un album de lithographies, ses noirs peuplés de chimères, personnages en transformation, univers inconscient c’est glauque. Il fait certainement un écho aux gravures ténébreuses, tourmentées de l’artiste.
De 1885 à 1888 c’est la période la plus sombre de Redon, transformation d’éléments humains.
La seconde période va de 1890 à la fin du siècle.
1890, époque où s’opère progressivement dans une transposition dans la couleur de la thématique onirique réservée aux "noirs " jusqu’à cette période. Un exemple avec les yeux clos, il existe une version peinte et lithographiée. L’artiste va aborder la couleur avec un esprit nouveau, il va vers le pastel qu’il va utiliser avec beaucoup d’originalité.
A cette période il devient l’un des protagonistes du symbolisme, ses rencontres Gauguin et Mallarmé.
Un tableau " la maison de Peyrelebade " 1896-97, il s’agit du domaine familial, lieu qui a nourri la mélancolie et la rêverie de l’artiste. Pour lui c’est un lieu sacré qu’il tient à distance, on distingue peu de chose sur la demeure entourée par les arbres.
" Cinq papillons " aquarelle, ils se promènent sur une feuille blanche, la composition est aérienne
1890, Il réalise " les yeux clos" en lithographie et une huile sur carton, la facture est lisse il n’y a pas le grain de la toile, le travail est sophistiqué, ce tableau est sacralisé, il évoque le silence, le bleu donne un effet opalescent. C’est son passage à la couleur, les tons sont pastels, le visage dans un sfumato.
1890, c’est l’expression du symbolisme en littérature et dans les arts.
Redon voit grandir sa notoriété. En 1893 Vollard lui achète des toiles
1894, Thaddée Natanson lui attribut le titre de prince du rêve.
"Songes" 1891, il s’agit d’un album qu’il dédit à son ami Clavaud décédé (il a aussi conçu des planches 71. Ce sont des légendes, les songes très obscurs.
Une plaque de cuivre est exposée de " sciapode " à l’eau forte 1892.
Au fusain une " tête surmontée d’épines ", " Christ couronne d’épines " 94-95, " songe" 1898, " le sommeil " 89, " saintes femmes " 1892, " l’œil au pavot" 1892," tête de femme" 92-95 (au fusain)
" Saint jean Baptiste " 1892, un bleu intense, terre auréole étincelante en vert.
" Parsifal " en 1892 fusain et pastel
" La palme lumineuse" 1892, " centaure tirant à l’arc", 1895,
"Pégase et Bellérophon " daté de 1898-99 repris par Victor Hugo, cheval cabré, la lumière est dans les ailes, inspiration créative. Un festival de couleurs vert, bleu.
" L’enfant"1894 pastel
" Portrait d’Ari au col marin "1897, il s’agit de son fils, l’enfant est présenté de profil
"Portrait de Jeune fille au bonnet bleu " 1890, pastel, sur fond d’or, il évoque les retables de la Renaissance florentine, le bleu du bonnet extrêmement puissant, le profil de la femme recueilli donne une intensité spirituelle.
"La palme "1899,
Redon et le XX eme siècle,
Fin 1899 il abandonne le fusain et la lithographie, les noirs font suite à la couleur, elle devient plus intense. Les formats sont plus grands. Apparition de thèmes, la mythologie gréco-latine, les fleurs, les bouquets de fleurs éclatants, marquent la sérénité de l’artiste, il réalise également des grands décors pour des particuliers tel que Gustave Fayet, pour qui il va réaliser en 1910 le décor de la bibliothèque de Fontfroide, il lit relation avec Francis James Poli.
1903, Redon est très affecté par le décès de Gauguin.
"Profil sur méandre rouge" 1900
" Le christ du silence " 1890, fusain et pastel, l’artiste oppose le silence du visage replié sur lui même
"La fuite en Egypte", en 1902 pastel et gouache
" Portrait de Suzanne Fayet" au pastel 1908
" Temple vitrail" 1900, " le vitrail " 1902
" Mademoiselle de Gonet " 1907
" Le bouddha " 1905 il est décentré, un arbre prend vie, zone solaire, quelques fleurs (tous les symboles y sont), les couleurs de la robe reprennent toutes les couleurs de la toile, c’est très apaisé, (philosophie bouddhique est ressentie).
" Buisson rouge "1903-1905, " L’homme rouge " 1905
" Fleurs sur fond rouge"1906 technique remarquable, huile légère donne un coté décoratif.
" Eve "1904, huile sur toile, le corps d’Eve au centre de la toile semble une statue modelée, elle émerge d’un camaïeu d’ocres, elle se confond avec un parapet tandis que le fond semble en fusion.
La technique utilisée : les couleurs sont disposées sur toile ou papier humides (diluées à l’huile) ou sèches (en pastels) ainsi elles s’affirment.
" Barque " 1900-1905,
" Orphée "1900-1905, l’artiste est intégré dans les mouvements artistiques contemporains.
" Profil noir "Gauguin) 1903-1904
" Hommage à Gauguin "1903-1904, l’artiste rend hommage à Gauguin décédé récemment, le portrait est de profil dans l’ombre, autour quelques fleurs lumineuses, ce qui provoque un aspect mystique et mélancolique a cet hommage. La matière est majestueuse, les couleurs, coté brun, le fond est travaillé en grumeaux, c’est un hommage à toutes les techniques de Gauguin.
"La cellule d’or " 92-93 huile et peinture métal doré
Une salle est réservée aux bouquets.
« A Bièvres se levant de bonne heure, mon père aimait commencer sa journée au fond du jardin, à lire quelques pages de Pascal, Montaigne, Suarès ou de Rémi de Gourmont. Ma mère pendant ce temps, préparait avec soin et amour, son modèle ; un grand vase de fleurs » Ari 1956
"Nuage de fleurs " 1901, une barque, une image de traversée de passage, l’arrière est au fusain ; les fleurs en nuages, synthèse d’éléments mythologiques.
"Plante verte dans un verre "1910 huile sur toile
"Vase de fleurs et profil "1910
"Fleurs" 1903
"Capucines" 1912
"Anémones et coquelicots" 1914-15
"Le vase vert" 1905
"Bouquet de fleurs" 1912
"Bouquet de fleurs des champs dans un vase au long col "1912
"Bouquet de fleurs" 12-16
" Fleurs dans un vase ", jeu de couleurs rouge, orange, jaune, vert, c’est sobre une grande transparence dans les pétales et reflets de lumière chaque coté du vase, certaines fleurs sont en fin de vie d’autres droites.
Le livre de raison d’Odilon Redon :
3 cahiers rédigés entre 1886-1910, il a tenté de répertorier son œuvre dans l’œuvre chronologique et a tenu ses comptes, ces documents sont une source fondamentale pour l’étude de l’œuvre de l’artiste.
Portrait de madame de Domecy 1900, puis la présentation du décor de la salle à manger de Domecy ( à Vault sur Yonne) 1900-1901
15 panneaux à décors végétal et floral 1901
Grand bouquet pastel noir et couleur.
Dessins préparatoires, 17 planches.
Redon et les arts décoratifs ;
Maquette de tapis 1905, il fait également des cartons pour vitraux en 1911. Ses styles sont particuliers, certains artistes l’aide, il rencontre Stanislas Gorin (aquarelliste) qui lui donne des conseils.
Paravents et fauteuils en 1902 pour André Fonger mécène hollandais,
Panneau rouge 1905
"Fantasmagorie sur marine "1910
"Orphée " 1910
" Naissance de Vénus "," La coquille ", 1912, il semble vivant, transcription de la nacre, une ligne de contour.
" Pégase et le serpent "
" Le cyclope ", vers 1914, le géant convoite la belle Galatée, elle préfère le berger Acis, frustré il écrase rival à l’aide d’un rocher, la beauté féminine de Galatée, la cadre bucolique, la laideur grotesque et la douleur de l’isolement amoureux, l’artiste apprécie le sujet, la créature est un peu animale et enfantine, humanisation du monstre. Festival de couleurs pour les fleurs, la nature.
" Le char d’Apollon " 1912, il s’évanoui dans la lumière, les papillons c’est la création. Apollon c’est la culture, soleil, muse, composition qui va vers le haut.
"Saint Sébastien", 1910
" Pandora " 1910, mythologie antique (c’est l’histoire des origines du monde), Anetom somptueuse, fleurs en mandorle, nuée de couleurs, c’est lyrique.
" Crucifixion "1910, expressionniste, sans douleur, très simplifié, un champ de fleurs au pied du Christ.
"Vierge" 1916
"Le silence"
"Autoportrait" vers 1910, Camille convalescente 1911
"L’arbre rouge" 1905-1910
"Christ au buisson"
"Bouleau à Bièvres" 1909
"Isis "1905-1910, "La visitation" 1905-10
Quelques extraits de la revue "Beaux-Arts"
Magnifique exposition, il ne reste que quelques jours.Au grand Palais Paris