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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 11:13

C’est l’histoire de deux écrivains, Nin et Miller, qui ont amorcé la révolution sexuelle avec leurs écrits sulfureux et leur passion amoureuse. Anaïs est l'une des premières femmes à s'être lancée dans des écrits érotiques. Cette pièce est inspirée du journal d’Anaïs Nin.

Cette pièce est extraite du journal d'Anaïs.

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Henry Miller et Anaïs Nin, nous sommes en 1929, c’est la crise financière aux USA, Henry Miller romancier américain s’installe à Paris, Anaïs Nin écrivain mariée à un banquier, Miller invité à un diner chez Anaïs ou elle évolue dans un milieu bourgeois, nous sommes en hiver 1931. Elle vient chez lui , on écoute du jazz ,Body and soul version Billie Holiday, c’est la grande époque ,Henry ne veut pas qu’Anaïs soit sa maitresse il sait qu’il va la faire souffrir, il est marié et va voir les prostitués, n’a pas d’argent, finalement ils deviennent amants, l’alcool, la débauche, Anaïs la petite bourgeoise est séduite, elle veut qu’il lui fasse expérimenter la sexualité, elle est forte et va au bout de sa passion Henry veut connaître l’amour, elle deviendra indispensable, elle l’inspirera, il écrira entre ses jambes, ils sont fous l’un de l’autre. Finalement elle le quittera et reviendra vers son mari.

Anaïs dira " Il faut vous imaginer des choses. Ce sont des choses inracontables." 

Très belle interprétation d’Evelyne Bouix et Laurent Grévill, la mise en scène qui nous transporte dans le monde de ces deux écrivains, fous d’amour qui vivent leur passion jusqu’au bout.  Intelligence, sensibilité, délicatesse, magnifique.

Un petit rappel des biographies des deux écrivains :

Anaïs franco-cubaine, lorsque ses parents divorcent Anaïs part avec sa mère aux USA, elle quitte l’école à 14 ans et travaille comme mannequin, elle se marie avec Hugh Parker Guiler, banquier un an après leur mariage en 1924 ils s’installent à Paris. Nin se lance dans l’écriture elle est une des premières femmes à écrire des ouvrages érotiques, elle est devenue célèbre grâce à ses journaux intimes. Elle est l’amie de beaucoup d’écrivains et a une passion pour  Henry Miller et son épouse June. Ils se rencontreront lors d’une soirée qu’elle donnera chez elle. Henry Miller écrivain américain connut l’errance et enchainant petits boulots, il décide de tout quitter femme enfant en 1930 et part pour Paris, il a connu une voie de clochard, jusqu’à un premier emploi au journal la Tribune, cette même année il écrit son Tropique du cancer (qui sera son chef d’œuvre) nous sommes en 1931, il demeure à la Villa Seurat proche du parc Montsouris. Il entretien des correspondances avec de nombreux écrivains, la plus connue celle avec Anaïs Nin, elle débute dans les années 30 et cela pendant 20 ans.

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 13:39
 5 juillet 1889, naissance de Jean Cocteau à Maisons Laffitte, dans une famille bourgeoise parisienne. Son père, avocat et peintre, se suicide lorsqu’il a 9 ans. Elève au lycée Condorcet, il n’a pas un grand intérêt pour les études.
 
Ayant des talents artistiques et poétiques, il écrit son premier livre de poèmes à 20 ans " La lampe d’Aladin ", il devient ainsi connu dans les cercles artistiques. A 21 ans il publie son second recueil de poèmes " le prince frivole "

1919, il rencontre le poète Raymond Radiguet, admiration de son travail littéraire, Cocteau promeut les travaux de son ami dans son cercle artistique, et fait publier " le diable au corps ".

 Dans les années 20, période des années folles, le jazz, venu d’Amérique fait son apparition. L’utopie positive du XIX eme siècle fait place à un individualisme déchainé et extravagant. André Gide et Marcel Proust donnent le ton littéraire de cette tendance qui s’exacerbe et croit avec le mouvement Dada dont Tristan Tzara publie "le manifeste ".
Le Surréaliste d’André Breton est proche, l’art nouveau foisonnant, cède la place à l’art déco.
Cocteau s’associe avec Maurice Barrès, André Gide et Marcel Proust. Il est fasciné par Diaghilev, maitre des ballets russes. Il va collaborer avec le maitre et créer le ballet " Parade " ballet produit en 1917, sur une musique d’Eric Satie, les décors de Picasso, cette œuvre est inspirée de Guillaume Apollinaire.

En, 1921 il collabore avec le Groupe de Six pour le livret des " Mariés de la Tour Eiffel ", œuvre collective qui lance la nouvelle génération musicale en France dans le sillage d’Erik Satie qui en est le mentor.

 En 1923 à la mort de son ami Radiguet, il quitte Paris avec Diaghilev, ils partent à Monté Carlo pour la représentation 
" les noces"  par les ballets russes. La dépendance de Cocteau envers l'opium et ses efforts pour s'arrêter changent profondément son modèle littéraire.

Dans les années 30 il rencontre l’acteur Jean Marais.

En 1938, il écrit la pièce de théâtre " les parents terribles " elle remporte un grand succès. 
" Le bel indifférent "pièce écrite pour Edith Piaf, nous sommes en 1940, il travaille sur plusieurs projets avec Picasso et Coco Chanel. Il écrit et dirige ses films, un de ses plus grands succès " la belle et la bête " en 1946, plus tard en 1960, il tourne " le testament d’Orphée ".

En 1953 et 1954, Il dirige le festival de Cannes.

1955 il est élu à l’académie française.

 Il décède en 1963 à Milly-la-Forêt à 74 ans, quelques heures après le décès de son amie Edith Piaf.
 Il est un des grands artistes qui ont marqué leur époque, et côtoya ceux qui menèrent la vie artistique du moment, peintres, littéraires, chorégraphes, danseurs, chanteurs, musiciens…..



Jean Marais en compagnie de Jean-Luc Tardieu, fit la réalisation et la conception de cette pièce d’après l’œuvre de Cocteau. Jean Marais a signé les décors, supervisé le montage des textes assemblés en un monologue biographique tissé de près de quatre-vingts sources : romans, théâtre, films, journaux inédits ou correspondances particulières.

Beaucoup de délicatesse pour parcourir le voyage intime de cet immense artiste, de son enfance douloureuse à son adolescence, les guerres, le décès de Raymond Radiguet dont il fut inconsolable, le mondain, le fumeur d’opium, l’artiste provocateur, novateur. Ses rencontres avec les plus grands de son époque, Picasso, Satie, Diaghilev, Nijinski, Chanel, Piaf, sa nomination à l’académie française.
Très bel hommage rendu à Jean Cocteau, interprété par Jacques Sereys sociétaire honoraire de la comédie française. Au studio Théâtre de la Comédie Française .
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 16:43

Giselle, ballet en deux actes, livret de Théophile Gauthier. Musique Adolphe Adam


 

L’histoire : Une jeune paysanne  est séduite par un grand seigneur, moins méchant homme qu’inconscient, se hausse jusqu’à la tragédie et finit par basculer dans le surnaturel.

Se perdant volontairement dans les forets de l’imaginaire que lui ouvre un récit de Heine (le mythe des fiancées mortes qui reviennent hanter de leurs danses fantastiques la mémoire des vivants).

Au lever de rideau, on aperçoit les coteaux du Rhin sous le soleil, une demeure féodale dans le lointain, nous sommes en automne, bientôt les vendanges, une modeste chaumière, en face une autre cabane, le jeune comte Albrecht est descendu dans le village, garçon de très belle allure, il séduit Giselle, qui va cueillir la marguerite en arrachant les frêles pétales, il m’aime, un peu, passionnément, pas du tout.........., Giselle déçue jette la fleur à terre, mais le bel Albrecht rectifie et fait dire aux fleurs ce qu’il veut.

La petite villageoise après avoir servie Bathilde, s’approche d’elle, et allonge sa main vers la princesse, elle effleure par hasard l’épais et riche tissu de sa robe. La princesse passe autour du cou de Giselle une lourde chaine en or. Elle est confuse et heureuse, elle se laisse embrasser par Bathilde, sans se douter qu’elle est la rivale d’une personne aussi fière, couverte de bijoux et de beaux costumes.

La vérité apparaît rapidement lorsque le trouble-fête Hilarion, apporte le manteau, l’épée et les éperons d’Albrecht devant le duc, Bathilde et tous les seigneurs.

Hélas Giselle, celui que vous aimiez n’était pas ce qu’il paraissait-être, les grands seigneurs n’épousent guère.

Elle veut se tuer et se laisse tomber sur la pointe de l’épée apportée par Hilarion. Le fer est écarté par Albrecht, la blessure et faite elle ne guérira pas, après quelques pas, elle tombe morte la main sur son cœur, entre les bras de Bathilde et Berthe, au profond désespoir de Albrecht et d’Hilarion, qui sent l’horreur du crime qu’il vient de commettre, car il est l’assassin de Giselle.

L’acte II

Une pierre tombale surmontée d’une croix, à l’arrière plan une foret au bord d’un lac. Minuit sonne,  heure inquiétante où les vivants rentrent et les morts sortent. Au milieu des fleurs et des herbes, une silhouette blanche s’élance,  il s’agit de Giselle elle fait quelques pas en chancelant, engourdie encore, l’air frais de la nuit, les rayons argentés de la lune, lui rendent sa vivacité, elle reprend possession de l’espace, elle se sent libre encore légère, elle voltige de çà et là comme un papillon. Albrecht plein de douleur vient pleurer sur la tombe de Giselle, il veut obtenir son pardon. Giselle attendrie par les larmes d’Albrecht, pousse un léger soupir, un soupir d’ombre, Albrecht éperdu se retourne «  Oh ! De grâce vision incomparable, ne t’évanouie pas, laisse-moi encore regarder ce doux visage que je ne croyais revoir qu’au ciel !» et il s’élance, les bras étendus, mais ne saisit que roseaux et lianes.

Les wilis (ce sont des fiancées mortes avant le jour des noces), ogresses de la valse, ont flairé un danseur frais,elles accourent en toute hâte prendre leur part de ce régal. «  Méchantes ! s’écrie Giselle, les mains jointes, laissez-moi mon Albrecht, ne le faites pas mourir, qu’il jouisse encore de la douce, lumière des cieux, pour se souvenir de moi, et pleurer sur ma tombe : il est si bon de sentir une tiède larme pénétrer sous terre jusqu’à vous, et tomber d’un œil brulant sur notre cœur glacé ».

Extraits du livret




Giselle, c'est le chef d’œuvre du ballet romantique, créé en 1841.  

Ce ballet  évoque les thèmes déjà dans l’air du temps, le retour à la nature, le gout pour l’irrationnel, le fantastique gothique de ruines au clair de lune, hantées d’apparitions mystérieuses. C’est aussi le désir de retrouver la simplicité, l’authenticité d’une vie innocente d’avant la perversion engendrée par l’agitation des villes, et l’envie de s’évader d’un monde devenu trop prosaïque et matérialiste : le rêve pour transcender la réalité. C’est aussi la pensée littéraire et philosophique.

Ce ballet laisse toujours une grande émotion, la  grâce, la  beauté sont au rendez-vous.

Excellente interprétation d’Isabelle Ciaravola, nouvelle étoile du ballet, dans le rôle de Giselle, Stéphane Buillon dans le rôle d’Albrecht, Karl Paquette dans celui d’Hilarion pour les rôles principaux de cette soirée.


Au Palais Garnier

 

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 18:21

Pièce de Sébastien Thiery

Les acteurs : Richard Berry, Raphaeline Goupilleau, Chick Ortega, Sébastien Thiery, Jean-Luc Joseph


 

A lever de rideau, Un couple dine, il s’agit de Monsieur et Madame Bélier, soudain le téléphone sonne ce qui trouble la monotonie, mais comment est-ce possible ils ne sont  pas abonnés au téléphone, on demande un certain Mr Schmitt, inconnu pour eux, plusieurs appels énervent Mr Bélier, un tableau représentant  un chien est accroché dans l’appartement, pourquoi ce chien ? Il y avait un autre tableau dans leur appartement, les livres sur les rayons ne sont pas les leurs, les vêtements dans la penderie non plus. Un mystère s’installe se sont’ ils trompés d’appartement ? Ils s’aperçoivent qu’ils y sont enfermés.

Un policier vient les interroger sur leur identité, puis un psychiatre.

Ils semblent être monsieur et madame Schmitt, à partir de là tout va basculer.

Excellente prestation de Richard Berry, il nous emmène dans cette aventure, il ne sait plus trop quelle est son identité, Raphaëline Goupilleau joue le rôle de l’épouse à merveille, elle est drôle, inquiétante. Une dynamique dans la pièce, les événements évoluent rapidement, un peu de Kafka, Freud. On reste en haleine jusqu’à la fin de la pièce.

 Un excellent moment à voir.

Au théâtre de la Madeleine à Paris, jusqu’ à Janvier 2010

 

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 16:57

Ballet en deux actes, de Frederick Ashton


Le rideau levé, nous sommes sur une place de village, une ferme, une église, le jour se lève, le coq chante entouré de poules. Lise et Colas sont amoureux, Lise déçue de ne pas voir Colas laisse un ruban, Colas le trouve et l’attache à son bâton, enfin les amoureux se retrouvent, Simone, mère de Lise surveille sa fille, elle les surprend et envoie Lise battre le beurre, Colas va se cacher dans le grenier. La fille de ferme veut jouer avec Lise mais elle a  la tête ailleurs, Simone s’en aperçoit, elle se fâche et soudain arrive Thomas un riche propriétaire  vinicole, accompagné de son fils Alain, sachant la raison de sa venue, Simone fait disparaître sa fille. Thomas vient demander la main de Lise pour son fils, lorsque celle-ci revient, Alain fait le maladroit et le timide, Lise amusée et choquée par ses bouffonneries  reste indifférente. Ils partent pour les moissons.

Après le travail aux champs, les moissonneurs entrainés par Colas effectuent une danse, Alain danse avec Lise, mais Colas intervient et Lise lui montre sa préférence, un des moissonneur joue de la flute, pour le plus grand plaisir de tous. Alain essaie d’en jouer, mais l’assemblée se moque de lui. Son père indigné vient le sortir d’affaire, Colas à donc le champ libre et triomphe avec Lise, tandis que Simone partage la joie des moissonneurs. Tout à coup, l'orage les interrompt, trempés ils se dispersent.

Le second acte, nous sommes à l’intérieur de la ferme, mère et fille mouillées, se mettent à filer, Simone  ferme  la porte à double tour pour que Lise ne parte pas, mais la fatigue et le sommeil la gagne, Lise a aperçu Colas derrière la grille, elle essaie de prendre la clé à Simone, mais elle se réveille et joue du tambourin pour faire danser Lise. Simone se rendort à nouveau, et là, par une fenêtre Lise se jette au cou  de Colas. Les moissonneurs viennent chercher leur paie et réveillent Simone en frappant à la porte. Simone ordonne à Lise de continuer son travail, qui elle rêve à une vie de couple, Colas sort de sa cachette, ils échangent leurs foulards, Simone s’en aperçoit. Tandis que Lise a poussé Colas dans sa chambre. Alain et Thomas, arrivent avec un notaire afin de remplir le contrat de mariage, celui-ci signé. Simone tend la clé de la chambre à Alain, surpris, il découvre Colas et Lise enlacés. Alain revient, les amoureux demandent pardon à Simone, tout s’arrange elle donne sa bénédiction aux amoureux.
Extraits du livret.

L’histoire de ce ballet serait assez classique, mais voilà le  rôle de Simone  interprété par un homme devient comique, vêtu d’une robe arrivant aux chevilles, un chignon, assez forte, ce soir là interprété par un artiste invité, Michael Denard

Lise, interprétée par la ravissante Mathilde Froustey, Colas par Emmanuel Thibault, un très beau couple.

Alain, Allister Madin, joue le rôle du fiancé maladroit, d’autres scènes amusantes.   

Le danseur à la flute romantique interprété par Michael Lafon

Ce ballet pantomime est plein de fraicheur, champêtre et drôle. Une excellente soirée.

Jusqu’au 15 juillet à l’opéra Garnier.

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 17:26

 Ballet en 2 actes, 13 tableaux d’après l’œuvre de Proust à la recherche du temps perdu

Ce ballet se réfère aux thèmes musicaux et amoureux qui ont le plus hanté le narrateur "d’ à la recherche du temps perdu ". Treize tableaux qui donnent corps aux souvenirs et aux sensations qui façonnent les personnages de ce roman et qu'habitent les musiques des compositeurs préférés de Marcel Proust : Claude Debussy, Gabriel Fauré, Camille Saint-Saëns ou encore César Franck

C’est l’univers de Proust revisité par Roland Petit.

Proust ou les intermittences du coeur à l'opéra Garnier

La première partie se compose de 7 tableaux, quelques images des paradis proustiens.

Faire clan,

Ou l’image du snobisme d’après Proust, il s’agit de définir l’esprit du clan verdurin devenue princesse de Guermantes

Au lever de rideau on se trouve dans un salon de la bourgeoisie parisienne, tout le monde s’observe, l’esprit du clan duchesse de Guermantes règne, un pianiste interprète de Renaldo Hahn, "  l’heure exquise pour baryton et piano ", le chanteur, Vladimir Kapshuk.


La petite phrase de Vinteuil
,

Une sonate, dans la passion de Swann pour Odette, c’est l’hymne de leur amour.

Dans ce tableau,  Interprétation de la sonate, le danseur personnifie le violon, la danseuse le piano.

César  Franck "Sonate pour piano et violon "


Les aubépines,

Proust dit adieu à son enfance, c’est parmi les aubépines qu’il a entrevu une fillette, dont il était   amoureux fou.

Dan ce tableau, Gilberte apparaît parmi  les  aubépines. Musique, Gabriel Fauré, " Ballade op, 19 pour piano et orchestre"

Faire catleya,

Le premier soir ou Swann monte en voiture avec Odette, celle qui deviendra sa maitresse, elle porte à la main un bouquet de catleya.

Dans ce tableau nous assistons aux  prémices de la passion entre Swann et Odette, sur une musique de Camille Saint-Saëns, "  morceau de concert pour harpe et orchestre ".


Les jeunes filles en fleurs, ou les  vacances enchantées

Face aux jeunes filles en robes blanches, l’auteur croit se trouver devant un paradis de pureté de fraicheur, elles le fascinent, il n’imagine plus les vacances sans elles.

Ce tableau nous montre les jeunes filles avec leurs robes blanches se promenant sur une plage, en toile de fond la mer. Musique de Debussy, " la mer ".

Albertine et Andrée ou la prison et les doutes,

Ce que le narrateur a pris pour paradis de pureté, de fraicheur, ces jeunes filles en fleurs qui le fascinent ne sont-elles, à l’image du monde des adultes, que  faux-semblant  et mensonges, cachant désirs équivoques et gestes impudiques.

Dans ce  tableau nous assistons à la déception du jeune homme amoureux, il va perdre ses dernières illusions. Il voit Albertine et Andrée valsant serrées l’une contre l’autre sur une musique de Debussy "syrinx pou flute seule ".

La regarder dormir ou la réalité ennemie,

Albertine dont le narrateur a fait sa prisonnière, il l’enferme chez lui pour l’isoler de ses amies, à son passé. Mais rien ne met un terme à la jalousie qu’il éprouve, pas plus aux doutes qu’elle suscite. Il ne peut l’aimer qu’endormie.

Dans ce  tableau nous voyons l’amant et sa captive, il l’espionne jusque dans son sommeil, elle disparaît comme dans des sables mouvants, musique de César Franck, " Psyché ".

Seconde partie du spectacle en 6 tableaux.
  

Quelques images de l’enfer proustien,


Monsieur de Charlus face à l’insaisissable,

Le violoniste Morel est devenu l’idole de Mr de Charlus. Il ne peut résister à montrer ses démons intérieurs, et perd toute retenue. En la personne de Morel, de Charlus croit avoir rencontré l’archange et pourra se montrer tel qu’il est. Morel n’est rien de tout cela. C’est un homme du peuple qui vit libre des interdits, il reste insaisissable face à de Charlus

Ce tableau symbolise les moments exaltants qu’éprouve Mr de Charlus pour le violoniste Morel, il rêve de lui, célèbre et adulé sur une musique de Beethoven " quatuor à cordes ".

Monsieur de Charlus vaincu par l’impossible,

Terribles visions de la liberté de Morel dans le vice, la découverte de son idole, qu’il croyait un archange, faisait commerce de son corps, qui aura  raison de Mr de Charlus. Il voit enfin Morel sous son vrai jour. Il est devant l’impossible.

Ce tableau montre l’instant ou Mr de Charlus surprend Morel parmi les femmes de la maison de plaisir. Musique de Camille Saint-Saëns " Havanaise pour violon et orchestre ".

Les enfers de Monsieur de Charlus,

Le narrateur en quête d’aventure erre dans Paris, la guerre fait rage des bombes tombent sur la ville, nous sommes en 1914. Il voit des soldats entrer dans un petit hôtel obscur, il y entre à son tour, et là …………..

Le tableau reproduit la scène où le narrateur stupéfait, surprend dans un hôtel borgne, Monsieur de Charlus  flagellé par un des employés de la maison. Musique de Camille Saint-Saëns " Marche héroïque ".

Rencontre fortuite dans l’inconnu,

Certaines pages dans le temps retrouvé sont une ode à la nuit trouble d’une ville que la guerre plonge dans l’obscurité, Paris dans le noir, avec tout  ce que cela apportait de tentations inconnues aux habitants infernaux de cette Pompéi, éternels quêteurs de plaisirs interdits.

Dans ce tableau, des êtres tâtonnent dans le noir à la recherche des uns des autres. L’obscurité au lieu de les rendre inatteignables l’un à l’autre, les délivre de leurs timidités et leur apporte un surcroit de bonheur ? Ce sont comme des rites secrets dans les ténèbres des catacombes. Musique Claude Debussy " danses pour harpe et orchestre ".

Morel et Saint-Loup ou le combat des anges,

Intelligent, blond, doué de tous les prestiges, le jeune Saint Loup est le symbole du courage et de la beauté masculine. Etre que l’homosexualité, le sadisme, tous les vices de Morel et de Charlus semblent avoir épargné. A-t-il fait assez de folies pour ses maitresses, dit-on en parlant de lui. Et pourtant………………

Ce tableau représente Saint Loup, l’archange de blancheur, le héros, portant la double auréole de ses succès féminins et e son courage à la guerre, affrontant Morel l’ange noir, qui, à force de ruses diaboliques, réussit à l’entrainer dans le vice. Saint Loup sera tué le lendemain de son retour au front. Musique de Gabriel Fauré " élégie OP 24, pour violoncelle et piano ".


Cette idée de la mort,

La guerre, donne le signal de l’effondrement du monde miroitant et superbe de la duchesse de Guermantes. Dans sa disparition, le narrateur voit le signe de sa propre mort. Toutes les fêtes ne sont plus pour lui que bal noir.  

Dans ce dernier tableau, le narrateur se trouve face à face avec la femme qu’il a le plus admirée au long de sa vie. Il sollicite en vain les souvenirs du passé. Il ne retrouve en la duchesse de Guermantes que la contemplatrice de la mondanité. L’idée que cette femme est une image de sa mort, s’installe dans l’esprit du narrateur. Musique Richard Wagner " Rienzi ".

Textes extraits du livret

Ce ballet ravive mes souvenirs de lecture de l’œuvre de Proust, on retrouve cette fraicheur des jeunes filles, les paradis de l’auteur, les souvenirs d’enfance, les premiers pas dans les salons de la bourgeoisie parisienne, les rencontres, intrigues, amours, passions, amours défendus que les danseurs, dans chaque tableaux  ont magnifiquement  exprimés, ce qui a donné beaucoup d' intensité à la soirée. 

 

Ce soir là les danseurs : Hervé Moreau, Eleonora Abbagnato, Christophe Duquenne, Audric Bezard, Simon Valestro  

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 16:47

 



Pièce de théâtre ,L’amante anglaise, de Marguerite Duras.
Cette œuvre est inspirée d’un fait divers. Un roman du même nom a été écrit en 1967.

 

La véritable  histoire est celle d'une femme,Amélie Rabilloux, elle a tué son mari en 1949, et a dispersé les  morceaux de son corps dans différents trains de marchandises, lors de son arrêt elle a avoué son crime .

 

 Au début de la pièce, le mari Pierre Lannes, est assis lorsque l'interrogateur entre en scène. Le premier à être interrogé, il ne sait rien. Provincial un peu naïf, après leur mariage ils sont venus vivre à Paris, il développe la vie du couple, il trompe son épouse et s’absente souvent, il est resté avec elle car elle ne lui demande rien, il la trouve très étrange, elle parle peu d’après lui, et se réfugie dans son jardin, elle reste assise sur un banc pendant des heures. Au fil de l’interrogatoire, il n’est pas étonné de ce crime, et finit par dire qu’il aurait pu être le mort. Pendant ses absences son épouse reste avec une cousine sourde et muette, venue vivre avec eux, elle s’occupe de la maison et fait la cuisine.
 

Claire Lannes,à son tour est interrogée ,elle a avouée son crime, mais elle joue avec l’interrogateur, avec les mots, elle est roublarde, pourquoi ce crime par dépit, jalousie on ne sait pas, le corps a été retrouvé, mais elle n’avouera jamais ou se situe la tête, fait mine de ne pas savoir elle-même.

On est pris dans l’histoire de ce crime et tenus en haleine pendant tout le déroulement de la pièce, les rôles interprétés par André Wilms pour l’interrogateur, Ariel Garcia-Valdès le mari, préparent l’entrée en scène de l’accusée, Ludmila Mickaël ou Claire Lannes,  s’amuse de cette situation, jusqu’à la fin  on attend qu’elle avoue ou se situe la tête, mais en vain. Oeuvre d'une grande intensité, aussi bien par le texte que par la prestation des acteurs.

 Le décor  austère, un rideau de fer, une table deux chaises, un film projeté au début de la pièce montrant le passage des trains dans la région ou a eu lieu le crime, dans l’Essonne à la montagne pavée à Viorne. La nuit, les lumières dans le lointain au passage du train, le bruit des aiguillages, nous plonge dans l'atmosphère de ce crime.

 Marguerite Duras, c’est inspirée de ce fait divers, et a changé un peu l’histoire. Amélie Rabilloux est devenue Claire  Lannes, le mort n’est plus le mari mais une cousine vivant avec le couple venue de province

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 16:41

 

Onéguine, d’Alexandre Pouchkine.

Cette œuvre est le reflet de la société aristocratique russe du XIX eme siècle, le roman fut achevé en 1828.


Ballet en trois actes.   

Musiques de Tchaïkovski choisies par le chorégraphe John Cranko,

Argument extrait du programme

Le premier acte se déroule dans le jardin de Mme Lorina, ses filles reçoivent leurs amis, la joyeuse Olga est tout à sa robe tandis que Tatiana plus romantique est dans sa lecture, dans le miroir Olga découvre le visage de son fiancé, le poète Vladimir Lenski, tandis que Tatiana découvre le visage d’un inconnu, il s’agit d’Eugène Onéguine, il vient de Saint Petersburg rencontrer son ami Lenski. Il ne prête pas vraiment attention à Tatiana, c’est après son départ qu’elle est troublée. Lorsqu’elle est dans sa chambre Tatiana écrit une lettre à Onéguine qu’elle déchire et réécrit, elle rêve à cet homme qu’elle voit dans son miroir………………

Le deuxième acte, on fête l’anniversaire de Tatiana dans la maison de Mme Lerina, Lenski et Onéguine font partis des invités, Onéguine invite Tatiana à danser malgré qu’il garde ses distances, il s’installe à une table de jeu, Tatiana qui attendait un signe en réponse à sa lettre  est décontenancée, il lui rend sa lettre, elle éclate en sanglots. Le prince Grémine arrive, il est ami de la famille, Onéguine va flirter avec Olga, ce qui occasionne la jalousie de Lenski, ils se provoquent en duel. Alors que dans un parc désert au petit matin, Lenski arrive le premier, Tatiana et Olga le conjure de renoncer à ce duel, il refuse, Onéguine arrive avec un pistolet, il tire Lenski s’écroule.

Troisième acte, bal chez le prince Grémine, après 10 ans Onéguine a voyagé et revient à Saint Petersbourg, il est invité au bal, il reconnaît Tatiana mais elle est l’épouse du prince, l’adolescente romanesque est devenue une femme élégante, il se précipite vers elle, et voit défiler ses souvenirs et s’aperçoit qu’il a gâché sa vie en ayant négligé son grand amour.

Dans son boudoir, Tatiana  reçoit une lettre d’Onéguine lui annonçant son arrivée, elle supplie son mari de rester près d’elle, mais en vain. Onéguine arrive et lui voue ses sentiments, Tatiana tente de le repousser, ne voulant pas lui avouer son amour, elle déchire la lettre qu’il lui a fait parvenir sous ses yeux.

Cette chorégraphie est d’une grande sensibilité théâtrale, magnifiquement interprétée par les étoiles et danseurs de l’opéra de Paris. Le raffinement est au rendez-vous, le décor, est fait de toiles translucides. Beaucoup de délicatesse et de légèreté dans les costumes, ils ondulent avec les mouvements, les tons sont pastels avec quelques nuances de bruns.   

Le 11 mai : Onéguine : Manuel Legris , Tatiana : Clairemarie Osta, Lenski ami d’Onéguine Mathias Heymann, Olga sœur de Tatiana, Mathilde Froustey , le prince Grémine  Christophe Duquenne.

Manuel Legris fait ses adieux à la scène sur ce ballet.

Ce programme est présenté à l’opéra Garnier jusqu’au 20 mai. www.operadeparis.fr

 

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 10:10

 

Carnet de bal à new York

New York, dégage une atmosphère particulière, elle est une ville cosmopolite. Les émigrants venus de tous horizons, ont apportés différentes cultures. La musique y occupe une place importante et est diversifiée, venue des pays de l’est et de toute l’Europe, d’Amérique centrale et du sud, d’Afrique.

New York fut un foyer important du jazz, du rock, du blues, la salsa y est née, ainsi que  le hip hop, beaucoup de musique irlandaise et juive (Klezmer), il existe de nombreuses salles de concerts et studios d’enregistrements,un grand nombre d’orchestres classiques, Broadway est le centre mondial des comédies musicales.  


Ce concert de musique de chambre, fut interprété par les musiciens de l’orchestre de l’opéra de Paris.

Au programme,  des œuvres  de Gershwin, Eric Sammut, Bela Kovàcs, John Williams (musique du film terminal), William Walton, Paquito d’Rivera, Leonard Bernstein, Alec Templeton, Artie Shaw. De la musique classique à la musique latino, Klezmer, au jazz, à la musique de film.

Grand moment musical aussi bien par sa diversité que par le talent des interprètes.

Quelques anecdotes, de la nostalgie, clin d’œil à Benny Goodman, ces artistes ont fait vibrer le public.

Philippe Cuper, clarinette,

 Jean-Dominique Burroni, pianiste,

Philippe Noharet, contrebasse,

 Damien Petitjean, percussions. 

 

Ces musiciens se produisent partout dans le monde, Usa, Europe, Amérique du sud, Australie.

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