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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 11:57
Fin XIX eme début XX eme période de « la belle époque »,

Mais dans cette belle époque nous avons la dette à la Prusse qu’il faut payer, beaucoup de mouvements sociaux, les femmes revendiquent, 1905 séparation de l’église et de l’état, il y a l’affaire Dreyfus. Mais tout le monde va dans les cabarets.

1870, Montmartre devient l’endroit du monde le plus célèbre, car Paris y a installé ses plaisirs, mais aussi se passent de nombreux crimes. Nous sommes au lendemain de la commune, Paris décide et veut faire la fête, des bistrots sont ouverts, des bals, des revues, des bordels, des cabarets, l’alcool coule à flots. Une société se forme avec ses rites, ses usages, son langage. Elle mêle les artistes, bohèmes, voyous, les danseuses, les bourgeois qui se retrouvent dans le même espace de rêve, mais aussi de violence…. Naissance du moulin de la galette, le chat noir.

 En art c’est la période du symbolisme, de l’art nouveau, de 1870 à la première guerre mondiale, Montmartre est la terre d’élection des avant-gardes artistiques, probablement due à son atmosphère très particulière. De nombreux artistes s’y installent, peintres, musiciens, écrivains, ils se rencontrent dans les cafés. Toulouse Lautrec peint les bordels et les filles de joies de la rue Breda ou il se rend régulièrement, les galeristes ouvrent aussi à Montmartre, lieux de rencontres, d’expositions et de ventes. De Picasso à Modigliani, Juan Gris, Van Dongen, Vlaminck, Pascin, les peintres de toute l’Europe se pressent pour venir sur les traces des impressionnistes, des divisionnistes et des nabis, attirés par une promesse d’une plus grande liberté. A tous les artistes qui rejetent l’académisme des beaux-arts, aux exclus des circuits de vente et d’expositions habituels, Montmartre offre cette alternative, les perspectives de travail sont moins fermées qu’ailleurs et les sujets d’inspiration ne manquent pas et se rapprochent de la réalité moderne. La vie n’y est pas chère, c’est la naissance d’un espace de liberté.
Le village fut rattaché à Paris en 1860, à l’origine habité par des ouvriers, des cousettes, des truands, les ouvriers pour la plupart travaillaient sur les grands chantiers d’urbanisme du second empire. Les immeubles Haussmanniens réservent leurs derniers étages aux ateliers d’artistes, Manet s’installe dans l’un d’eux et devient le pilier d’un petit cénacle, Degas, Bazille, Fantin-Latour, Nadar, Zola, des critiques Astuc et Duranty, Pissarro.
Chaque vendredi ils se réunissent au café Guerbois, avenue de Clichy, après la guerre des communes, dans le quartier de la nouvelle Athènes. On y débat sur la peinture en plein air, du rendu de la lumière et de la mode des estampes japonaises, on y lance des revues, journaux sur l’art entre autre, mais aussi on y parle politique au cabaret du « rat mort » qui rassemble surtout journalistes, dessinateurs, satiriques, on y expose même. Certains tenanciers de cabaret y achète des tableaux pour les exposer dans leur établissement ceux de Manet, Monet, Pissarro. Des sociétés anonymes créées par des artistes pour organiser leurs propres expositions, tel Renoir en 1874 qui vivait en bas de la Butte, des œuvres sont présentées dans l’atelier du photographe Nadar.
 Dès 1880, tout évolue, le quartier devient plus festif et fripon, plus pittoresque. Cabarets, cafés-concerts, artistes et intellectuels en font leur lieu d’élection, Ils sont tous fascinés par ce Montmartre animé par ces bals populaires, ses saltimbanques de la bohème, le monde canaille des cabarets, des maisons closes bourgeois en goguette, mais c’est aussi le Montmartre de la misère et de la contestation sociale, mais aussi le Montmartre poétique, avec ses bidonvilles champêtres, ses jardins cachés, ses ruelles en lacet. Tout cela fait rupture avec la tradition, de nouveaux sujets pris dans la vie réelle. Les revues sont nombreuses, les tavernes telles que le « chat noir ». C’est la bohème fêtarde, on y retrouve, Alphonse Allais, Emile Goudeau, Caran d’Ache, Verlaine, Debussy ou Zola.
Ce sont les débuts de Bruant. Toulouse-Lautrec réalise un certain nombre d’affiches pour tous ces cabarets. Il existe aussi « le divan japonais », » le Moulin rouge » lancé en 1889, La Goulue, Jane Avril, danseuse cultivée et muse de Lautrec, maitresse d’Alphonse Allais et amie de Mallarmé, de Valentin le désossé au Père la pudeur, Yvette Guibert tous représentés par Toulouse-Lautrec.
1889 une affiche est crée pour le Moulin rouge par Jules Chéret, il représente sur l’affiche la joie de vivre. Il faut faire la publicité des revues et de ses artistes, les affiches vont être placardées partout dans Paris, elles doivent être animées.
1891 Lautrec en fait une, il se focalise sur la Goulue et Valentin le désossé, c’est la première affiche moderne. Il apprend un nouveau travail la typographie, les lettres sont en rouge, travail de perspective, l’influence est japonaise, on y voit des taches blanches et jaunes, des ombres chinoises, c’est le reflet asiatique du théâtre d’ombre, le personnage au premier plan sert de repoussoir, la Goulue lève la jambe et montre ses jupons.

 Le japonisme est à la mode, Lautrec aime se déguiser, il porte parfois des kimonos.
Il a réalisé une affiche « confetti » la femme représentée est inconnue, représentation des maisons closes.

Au Japon c’est la période EDO. Pour l’affiche « Cadieux » il s’inspire d’un acteur de kabuki.

 Les thèmes de ses affiches, une grande place pour les femmes.


 Une affiche pour le moulin rouge, on y voit Valentin dresser ses nouvelles danseuses, c’est une composition à 4 couleurs on y a rajouté le jaune nous sommes en 1891.

Ou pour, « la troupe de Melle Eglantine », Cléopâtre, Gazelle le nom des autres danseuses, cette troupe s’est produite à Londres, elles ont demandé des affiches ou elles dansent.



Jane Avril « jardin de Paris »qui est un café concert, le parquet donne une perspective. Pour cette affiche il s’est inspiré d’un tableau de Degas, le manche de la contrebasse, il faut savoir que Lautrec avait une passion pour Degas.

Pour le « divan japonais » Jane Avril est au premier plan, la chanteuse derrière sur la scène, c’est Yvette Guibert, les instruments de musique sont en raccourcis, Jane est assise à coté d’Edouard Dujardin, critique musical, mais regarde plutôt Jane, on voit la sensualité mise en scène ainsi que le chic de Jane. Une coupe de champagne est au premier plan, (le champagne à cette époque est à la mode). En comparaison le tableau de Degas ‘ les danseuses’ gros plan sur l’orchestre 1er parallèle avec l’affiche.


 Yvette Guilbert, toujours des gants noirs et longs, il représente le visage réaliste et pas à son avantage.


 May Milton artiste anglo-saxonne, toujours un vêtement blanc, la typographie animée, elle est l’amie de Jane Avril, Lautrec était fasciné par cette femme, il lui a offert une affiche en cadeau.

On a un tableau de Lautrec, avec des personnages dans un café, il est au centre avec son cousin, Jane Avril au fond de la salle, Une femme se recoiffe en public elle est vulgaire c’est la Goulue et son amie la môme fromage, une personne au visage verdâtre c’est May Milton, ce sont les femmes de la vie de Toulouse Lautrec. Le tableau se trouve aux USA. Sur ces affiches il y a quelques fois plusieurs tirages, un tirage avec texte, l’autre non, une petite remarque en bas peut apparaître sur certaine il peut y avoir un clown joue du banjo, ce tirage fut réalisé pour un menu. « La revue blanche » dirigée par les frères Natanson, c’est une revue d’avant-garde sur tous les arts, image de Misia son épouse, l’artiste est belle elle représente bien la revue. Sur l’affiche Lautrec la représente avec un manchon de la fourrure, elle fait du patin à glace.
Autre personnage important Aristide Bruant : Il incarne Montmartre, il est auteur compositeur, il sait se mettre en scène il porte toujours une écharpe rouge. Affiche pour l’hebdomadaire « le Mirliton » un personnage regarde l’affiche avec Aristide, il est aussi avec Lautrec, Aristide est montré au ¾, il a son écharpe, un chapeau, le visage narquois, sur le haut de l’affiche on voit marquer « Ambassadeur », il s’agit d’un théâtre vers les champs Elysées et opéra c’est à la mode. Le travail de l’affiche en aplat et le japonisme. Son image sur l’affiche est applaudie par tout le public. Pour son travail Lautrec utilise beaucoup la photo. Bruant passe à l’Eldorado on refait une affiche en changer la position de coté, on met trois bulles sous le nom Eldorado, cela aussi est du japonisme. Pour l’affiche « au Mirliton » Bruant est de dos, il part nous sommes en 1894.


La présentation de l’exposition est originale, on se croit dans un endroit plus ou moins en travaux, non plutôt dans les coulisses d’un théâtre ou d’un cabaret ou les artistes sont en répétition, car il y a un fond musical on y entend, les chansons de l’époque ,Offenbach. L’ambiance est créée nous pouvons commencer la visite par quelques dessins de Lautrec, les différentes affiches évoquées ci-dessus.
Pour terminer l’exposition des affiches en hommage au maitre par des graphistes contemporains venus de tous les coins de la planète, le salon des cent est recrée depuis 2001.
Exposition montrant la modernité de l’époque l’alliance de l’art, de l’industrie, du commerce. Excellent moment passé dans le Montmartre de "la belle époque".
Au musée des Arts décoratifs jusqu’en janvier 2010
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 15:46
   Picasso-Cézanne 

Les liens qui unirent les deux artistes.

L'exposition  présente  4 thèmes : Picasso regarde Cézanne, Picasso collectionne Cézanne, Thèmes et formes partagées, Picasso se rapproche de Cézanne.

 Naissance de Picasso en 1881 à Malaga tandis que Cézanne a plus d’une génération, il a atteint sa maturité, il s’éloigne de Paris pour s’installer en Provence, sa palette est de dominance sombre ainsi que ses thèmes. Dans les années 1885-86 il sculpte ses toiles plus qu’il ne les peints avec son couteau à palette dans une fièvre d’empâtement et de couleurs dont l’application sur la toile en reliefs peut apparaître comme l’annonce du cubisme.

Picasso se libère dans un autoportrait comme Yo Picasso en 1901 dans un éclatement de couleur et de matière virilement travaillée. Un substrat romantique ou post-romantique, voire symbolique pour  Picasso. 
  Yo Picasso

 Picasso regarde Cézanne, la fougue et les passions se conjuguent aux caractères des deux hommes. Ils sont méditerranéens tous les deux.
Une même dominante dès 1867, les tons de bleus. Les corps se simplifient, ils sont disproportionnés, ils s’étirent, la perspective est exprimée différemment. L’expressionnisme s’impose avec une avance pour Cézanne. Un exemple avec « le festin » de Cézanne et dès 1901 « évocation » de Picasso.








                     
                            
Le festin Cézanne
                                                                                                                  Evocation Picasso

Cézanne considère que sans tempérament on n’est pas un véritable artiste.
 Picasso arrive à Paris en 1900, il entre en contact avec l’œuvre de Cézanne, il fait une approche progressive.
 Dès 1901, il peint une nature morte « la desserte ». Il a pu voir des œuvres de Cézanne dans les expositions en 1905-1906, il peut aussi les étudier chez ses amis les Stein, ils possèdent une très belle collection constituée avec Vollard marchand d’art. Picasso fréquente aussi les marchands.
Mais à la fin de sa période rose, il se tourne vers Gauguin en 1906. Le primitivisme est une manière de renouveler sa vision influencé par l’art nègre.

  Première salle une citation de Cézanne :

« Je suis peut-être venu trop tôt, j’étais le peintre de votre génération plus que de la mienne » Cézanne à un jeune artiste.

 une nature morte, portraits,nus, le primitivisme la touche stimulante.
 Comparaison des deux artistes. Portrait de Gustave Geffroy par Cézanne, femme à la mandoline de Picasso. 
 
                                                 

gustave geoffroy Cézanne     



                                                                   





                                                                                             femme à la mandoline de Picasso

Quelques œuvres exposées : « fruits, serviette et boite à lait » de Cézanne, « la desserte » de Picasso, autoportraits des deux hommes, de nus, »académie d’homme nu » Cézanne, « nu assis « Picasso, Académie d’homme Cézanne, homme drapé d’une tunique Picasso, portrait de Mme Cézanne et de Fernande Olivier pour Picasso George Braque (ami de Picasso pendant la période cubiste),
Quelques tableaux en reliefs, la peinture devient sculpture.

Picasso collectionne Cézanne Il dira « qu’est-ce que, au fond, un peintre ? C’est un collectionneur qui veut se constituer une collection en faisant lui-même les tableaux qu’il aime chez les autres »

Ce sont des achats, des échanges, Picasso commence tôt sa collection.

 Il possède quelques Cézanne, "le château noir", "les cinq baigneuses", "la mer à l’Estaque", aquarelle, des lettres autographes, livres, aussi Braque, Derain, Matisse.
 En regardant les Cézanne et les Matisse il disait qu’est ce qu’on peut faire de mieux.

 Une préférence pour "le château noir," quil trouvait le plus merveilleux de tous, domaine ou Cézanne allait peindre, d’où il pouvait admirer la sainte-Victoire, ce château est en pierre ocre. Il se situe près d’Aix.


 La lumière ultime monte et s’embrase. Picasso l’acheta en 1936 à Ambroise Vollard.

"La mer à l’Estaque", Dominée par la cheminée d’usine s’élevant entre les arbres, cadrage particulièrement heureux, cette vue du village de pécheurs proche de Marseille, lieu qui avait souvent accueilli Cézanne, le bleu de la mer Méditerranée que Picasso aimait tant. Acquit en 1950 en échange d’un de ses tableaux.







"Les cinq baigneuses", Picasso avait repris ce thème dans les demoiselles d’Avignon, il a acquit ce tableau en 1957.




Un paysage une aquarelle, « la cathédrale d’Aix de Cézanne, elle est géométrisée annonçant le cubisme, offre un panorama aixois vu du dernier atelier du maitre, sur le chemin des Lauves.
Lorsqu’il montrait ses œuvres car il avait à cœur de les monter, il avait une manière de les examiner, de les commenter, d’insister sur leur magnificence, une émotion où transparaissait sa passion. Lorsque le grand photographe David Douglas Duncan vint en 1959 à Vauvenargues, Picasso lui confiait « je vais vous montrer mes amis à moi », instants immortalisés par l’objectif.

Thèmes et formes partagées : Points communs les séries. Le thème de la nature morte est devenu majeur dans l’art moderne, pourtant considéré comme art mineur dans l’histoire de la peinture. Cézanne en fera un certain nombre ainsi que Picasso des exemples : la série des pommes, lorsque l’on observe bien, on voit qu’il a peint merveilleusement le poids de l’espace et la forme circulaire, la forme elle-même est un volume creux, sur lequel la pression extérieure est telle qu’elle produit l’apparence d’une pomme. C’est la poussée rythmique de l’espace sur cette forme qui compte.





Cézanne                                                                                                               Picasso

"Les grandes baigneuses de Cézanne", brutalité picturale, à la limite de la sauvagerie, il a rénové la peinture moderne, il a peint ces nus et visages avec férocité.
Picasso et ses amis apprécient cette leçon de liberté picturale. "Femmes assises dans un fauteuil",
Cézanne représente son épouse, Florence Fiquet.
Ce type de thème se développe chez l’un comme chez l’autre par les variations de femmes aux mains croisées ; femmes cousant. L’homme accoudé qu’il soit chez Cézanne, fumeur, joueur de cartes ou paysan au repos, frappa Picasso à son retour à un certain naturalisme entre 1914 et 1916, période de remise en question de sa peinture. Il fera un rapprochement entre le jeune homme à la tête de mort de Cézanne et l’homme accoudé du peintre et son modèle, peint à Avignon en 1914. Les arlequins, figures enfantines continueront ces séries
Présentation de dessins Le retour du naturalisme, Picasso autoportrait  :

« Je ne fais jamais un tableau comme une œuvre d’art, c’est toujours une recherche, je cherche constamment, et il y a un enchainement logique dans toute cette recherche Picasso »

Une salle de l'exposition est réservée à une série de tableaux inachevés.
 
Picasso se rapproche de Cézanne : Lorsque Picasso abordant la période rose après le pessimisme de ses premières toiles, abandonnant le thème d’une misère plus ou moins factice, pour traiter la vie à travers les arlequins, acrobates, saltimbanques. Certaines œuvres de Cézanne peuvent annoncer Picasso.
L’arlequin de Cézanne, le jeune homme aux bras écartés se retrouve dans une figure d’acrobate. Mais c’est avec les demoiselles d’Avignon que l’importance de Cézanne est déterminante mais plus encore par l’expression picturale à la fois sauvage et construite, savante et primitive de l’un et l’autre. Picasso s’exerce à un genre
Cézanien qui ne lui sera jamais vraiment familier, à savoir le paysage. Il reste à Picasso les natures mortes propre à Cézanne dont il est le maitre incontesté, dans un jeu de réduction, de fragmentation, de structuration qui aboutira vers le cubisme.

« quand on regarde les pommes de Cézanne, on voit qu’il a peint merveilleusement le poids de l’espace sur cette forme circulaire »
Picasso

"Bethsabée", "les baigneuses", "les pommes", "compotier de porcelaine blanche", "les vanités" (natures mortes). Portrait de dona Maria de Picasso, les enfants.
« Je pensais à Cézanne, et à la démarche de l’arlequin de mardi gras » Picasso

 Présentation de l’arlequin de Cézanne, femme assise dans un fauteuil en hommage à Cézanne.


 






l'arlequin Cézanne                     
                                                            femme assise dans un fauteuil  Picasso

Picasso en revenant d’une corrida, visitera le château de Vauvenargues avant de se l’approprié. « Picasso dira j’ai acheté la Sainte Victoire de Cézanne» à Kahnweiler, il lui demanda laquelle, il répondra la vraie.
En achetant le château de Vauvenargues il est également propriétaire d’une partie de la Sainte Victoire et ainsi il rentre dans l’œuvre de Cézanne à tout jamais.
Les œuvres peintes à Vauvenargues sont exposées, tel que "le buffet Henri II", qui se situe dans le château, "l’enfance à Vauvenargues", des "natures mortes ","la mandoline de Vauvenargues " dont Picasso dira c’est une nature morte espagnole. Il peindra beaucoup le village de Vauvenargues, sa palette est différente, le vert foncé représente la végétation autour du château, le jaune et le rouge les couleurs de l’Espagne.



Il a illustré ‘le chef d’œuvre inconnu’ de Balzac en 1960, eaux fortes. On reconnaît dans un coin une silhouette il s’agit de Cézanne et cela à différents moments de sa vie.
" Le peintre et son modèle", "Jacqueline de Vauvenargues", il s’agit de Jacqueline Roques qu’il a rencontrée en 1954 et épousée en 61.
« Ce qui nous intéresse, c’est l’inquiétude de Cézanne, c’est l’enseignement de Cézanne, ce sont les tourments de Van Gogh, c'est-à-dire le drame de l’homme, le reste est faux » Picasso

« Passer des pommes de Cézanne au toréador de Picasso, je me suis demandé si c’était changer forcement d’histoire, à moins que les deux, par la suite ne deviennent complémentaires ». René Char

Extraits du catalogue de l'exposition

Exposition Cézanne Picasso  au musée Granet Aix-en-Provence, jusqu'au 27 septembre 2009.

A ne pas manquer, nous approchons de plus près Picasso et découvrons a quel point il était  admiratif de Cézanne, la visite du château de Vauvenargues est indispensable et complémentaire à l'exposition

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 10:27

 

Pour la première fois les trésors du Mont Athos sortent de Grèce pour s’exposer à Paris.



Un peu d’histoire :

Le Mont Athos « la sainte montagne » péninsule qui se situe dans le nord de la Chalcidique, offre l’un des plus beau paysage de Grèce. Le point le plus haut culmine à plus de 2000 mètres.

L’arrivée des moines au Mont Athos est surement due aux  événements de la seconde période de la crise iconoclaste 813-842. Persécutés pour la représentation des images, ils se sont réfugiés sur le Mont Athos favorisant leur isolement, cela depuis le V eme siècle. Ils vivent en solitaires, cela existe en Orient depuis VI eme siècles à la suite des premiers ascètes chrétiens de Palestine et d’Egypte. Ce type de vie monastique prend plusieurs formes : ceux qui se retirent du monde pour vivre à l’écart ils sont appelés anachorètes, chacun vit seul, isolé des autres cela fait un ermite. Lorsque les ermites vivent pas loin les uns des autres ils forment une communauté appelé laure, chacun vit comme il l’entend il n’y a pas de chef. Ces demi-solitaires s’exercent à l’ascète, ils peuvent consulter un ancien quand ils le souhaitent. Le plus célèbre est  Saint Antoine l’Egyptien, dont la vie, fut rédigée par son ami Athanase, évêque d’Alexandrie, qui devint le guide de la vie ascétique des générations de moines.

L’arrivée de Saint Athanase au Mont Athos X-XI eme siècle

 Saint Athanase arrive au Mont Athos en 963, il vient fonder le monastère de la grande Lavra, avec l’appui de Nicéphore Phocas, élu empereur la même année, il consacre de grands moyens à la fondation du monastère. Athanase veut importer au Mont Athos, le modèle cénobitique c'est-à-dire vivre et prier en communauté sous un même toit, avec un règlement intérieur et un chef. C’est la règle de vie « stoudite », elle aura une grande influence jusqu’au XV eme siècle et au-delà. Sa vision de la vie monastique se heurte a celle des moines anachorètes qu’il trouve a son arrivée. C’est pourtant son choix qui sera imposé avec l’aide de Byzance. Son successeur poursuivra son œuvre notamment la première réglementation ou typikon signée en 972 par l’Empereur. Ce typikon constitue le  droit athonite, encore en activité aujourd’hui

L’empire byzantin :

En 324, L’empereur Constantin décide de transférer la capitale de l’Empire à Byzance, situation stratégique  et économique favorable. La nouvelle capitale rebaptisée Constantinople, est inaugurée en 330, elle est désignée comme la nouvelle Rome, et montre ses liens avec la ville de Rome et la continuation de la tradition romaine.

Les deux siècles suivants, l’Empire doit défendre le christianisme, devenue religion d’état, et contre les invasions des nouveaux peuples tel que les Huns. Justinien 1 er (527-565)   réussit à reconquérir l’Occident et à rétablir l’unité de l’empire provisoirement. Son règne est marqué, par une grande œuvre, le fondement du droit civique moderne.

Au VII eme siècle, l’Empire traverse une crise. Il perd les provinces les plus riches de l’Orient, conquises par les arabes 636.Pendant des siècles, feront peser une menace sur Byzance. Dépossédé  d’une grande partie de la péninsule balkanique avec l’arrivée des  slaves, fin VI eme VII eme siècle.

La fondation de la Bulgarie date de 631, de cette crise nait l’Empire grec. La crise iconoclaste 730-843, opposent adversaires et défenseurs des images, cela dure pendant plus d’un siècle.

Le rétablissement du culte des images à lieu en 843, ce sera la période la plus glorieuse de l’histoire byzantine.

Les empereurs  de la dynastie macédonienne de 867 à 1056 reconquière l’Asie mineure, les Balkans et préparent une œuvre législative importante.

L’Empire connait au  IX et X eme siècle une renaissance culturelle de l’église de Constantinople et étend son influence sur les nouveaux états : 863  évangélisation de slaves, 864, baptême du tsar de Bulgarie, en 989 celui du prince russe Vladimir.

Fin XI eme, de graves troubles compromettent l’œuvre des macédoniens. La pénétration économique de Venise, Gènes et Pise, privent Constantinople  de ses ressources économiques. Les croisades ruinent et morcellent  l’Empire. La prise de Constantinople à lieue en 1204 est placée sous domination romaine. Après sa reconquête en 1261, malgré la reconstitution de l’Empire, il est affaibli  économiquement, bouleversé par des guerres dynastiques et des mouvements sociaux, l’Empire ne peut résister à l’avancé des ottomans, ils prennent Constantinople en 1453, sa chute marque la fin de l’Empire byzantin. Byzance a su créer de 1261 à 1453, une renaissance culturelle et artistique, qui survivra à la disparition de l’Empire.

Extraits du petit journal.




Mais revenons à l’exposition, à l’entrée une maquette du mont Athos, en suivant, nous avons  toute  l’histoire du Mont qui se déroule par date en même temps que la découverte des œuvres.

Les monastères sont au nombre de 20, les œuvres exposées viennent principalement de deux monastères  Vatopédi et d’Iviron.

Le Mont Athos dans l’Antiquité IV après JC.

Existence de 5 villes sur la péninsule à cette période. Des petits hameaux ont subsistés, des vestiges d‘une basilique paléochrétienne ont étés trouvés ainsi que des céramiques sans décor.

Présentation d’un bas-relief funéraire avec une inscription et une tête d’homme début II eme siècle après JC

L’arrivée des moines étrangers et de Saint  Athanase

Une icône est exposée le représentant, elle date de 1360, un psautier datant du Ix eme siècle pour les œuvres principales, une icône avec Saint Georges et Saint Paul Xeropotaminos entourant le Christ.

  Art Byzantin à Athos époque Byzantine

Cette époque correspond à l’apogée culturel et politique de l’Empire.

Les  ivoire grand succès au X  et XI  eme siècle, place importante dans la production artistique de l’époque.  Avec la dynastie des Commènes 1081-1185, c’est la floraison des arts et lettres qui atteignent leur apogée, la peinture monumentale qui orne les bâtiments monastiques.

Sont exposés : L’embrasement des apôtres Pierre et Paul 1170-1180, revêtement d’une reliure XIV eme XV eme siècle, argent doré pierres semi précieuses , icône représentant l’apôtre Marc et une icône de l’apôtre Pierre. Nous reconnaissons la peinture commène par le volume des visages, les aplats  rouges  sur les joues, les sourcils arqués et le rendu de la chevelure.

L’art Byzantin à Athos

Les 20 monastères renferment l’une des plus grandes collections d’art chrétien au monde, cela va de la renaissance macédonienne à la chute de l’empire de Byzance. Les églises et bâtiments monastiques offrent des sculptures et mosaïques, mais aussi beaucoup de manuscrits, reliquaires, broderies, mobilier et objets liturgiques.

Un certain nombre de ces objets sont à l’exposition.

 

L’art du XIII au XV eme siècle

A la faveur de la 4 eme croisade, la prise de Constantinople par les latins alliés aux vénitiens marque un passage difficile pour les monastères, qui sont occupés tour à tour par les croisés. Cette présence explique, l’arrivée d’œuvres occidentales, conservées dans les monastères.

Un exemple nous est montré par une plaque, l’adoration des mages, attribué à un atelier de Basse-Saxe entre le XII eme et XIX eme siècle, aussi une plaque en émail de Limoges.

La restauration de l’Empire byzantin par Michel VIII ouvre une période de renouveau pour la Sainte Montagne, elle correspond au renouveau de Constantinople. Ce développement monastique résiste à l’occupation serbe 1356-1371, puis à la prise d’Athos par les turcs en 1383 puis en 1393, puis la défaite des turcs à Ankara en 1406 n marque le retour e l’Athos dans l’Empire

A cette époque l’art de l’icône est fleurissant.

De grandes icones sont exposées, de Saint Georges, vers 1300, de Saint Dimitios, vers 1300

L’architecture à Athos

Le Katholikon c’est ainsi que l’on nomme l’église centrale d’un monastère. Les icones y occupent une grande place. Elles recouvrent l’iconostase (cloison séparant le sanctuaire de la nef recouverte d’icones) selon un programme bien précis. En temps que lieu principal e la liturgie, le Katholikon abrite l’ensemble des objets nécessaires au déroulement du culte. Livres saints, Evangiles, psautiers parfois richement décorés, rouleaux de liturgie, vêtements et ornements ecclésiastiques, des lutrins, mobiliers.

Présentation de lutrin XV eme en bois, de reliquaires, ornements liturgiques brodés.

Donations et protections impériales

De nombreuses donations furent faites aux monastères à l’époque byzantine. Les empereurs et leurs familles, les dignitaires byzantins, les souverains étrangers faisaient des dons aux monastères. Es œuvres précieuses des manuscrits, icônes revêtues souvent d’argent et argent doré, mosaïques. Ces dons visaient à, assurer la prière des moines. Ces donations pouvaient servir également à une admission ou bien une amélioration des conditions de vie  d’un parent moine. Ces cadeaux pouvaient jouer un rôle diplomatique.

Un exemple avec Jean VI Cantacuzène (1347-1354) au monastère de Vatopédi. Son règne marqué par des menaces extérieures, troubles sociaux au sein de l’Empire byzantin, détrôné il devient moine et pensait venir au monastère de Vatopédi dont il était un actif protecteur, il avait offert de grandes icones, des manuscrits, un epilaphios brodé la famille offrit aussi des terres.

Nous voyons ces objets tel que la croix d’iconostase fin XIV eme, un calice dit le jaspe, en argent doré seconde moitié du XIV eme, une icône de saint George, stéatite, argent doré.

Le Mont Athos après la chute de l’Empire byzantin

Repoussés deux fois les turcs sont aux portes de l’Empire. Dès 1423, le Mont Athos fait allégeance aux ottomans, 30 ans avant la chute de Constantinople. Les sultans adoptent une politique favorable aux moines. Cette alliance permet au Mont de garder son autonomie, après la chute de l’Empire, ce sera le refuge de l’orthodoxie et son défenseur, c'est-à-dire permanence de la vie monastique mais aussi une vitalité artistique. Depuis le XV eme siècle le mont Athos importe des œuvres de grandes qualités, des icones de Crète. Au XVI eme le moine crétois Théophane s’installe à Athos. Sa réalisation de la décoration en fresques des Kathonikata 1546 introduit un retour au style monumental.

 Nous pouvons voir Le prophète Ezéchiel montre une grande expressivité

Au XVII eme siècle la peinture perpétue le XVI eme, un exemple le Christ pantocrator.

Au XIX eme, un grand nombre de peintres moines travaillent à Athos, ils créent une peinture religieuse populaire qui marque la fin de l’Empire byzantin.

L’exposition se termine de nombreux livres venant des bibliothèques des monastères

Cette exposition est exceptionnelle par  la mise en valeur et la beauté des  œuvres présentées. De magnifiques panneaux photographiques de  Ferrante Ferranti   montrant  les monastères, ils permettent de situer les œuvres dans leur contexte.

Exposition  à ne pas  manquer, au petit Palais à Paris  jusqu’au 15 juillet.

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 09:50

Séraphine Louis, dite de Senlis,


Comme  les artistes de la Renaissance, Séraphine Louis, prend le nom de sa ville, et devient ainsi Séraphine de Senlis

Née en septembre 1864, à Saint-Nicolas-d’Acy, proche de Senlis, née dans un milieu pauvre, elle n’a qu’un an au décès de sa mère, et 7 ans à celui de son père, elle est élevée par sa sœur. Pour assurer sa survie, elle devient bergère puis fait des ménages à Senlis chez des bourgeois.

 Wilhelm Uhde, collectionneur allemand vivant depuis 1904 à Paris, avait organisé la première exposition du Douanier Rousseau, ami de Picasso et de Braque avait acheté plusieurs de leurs œuvres, il loue un appartement à Senlis, découvre par hasard, le talent de sa femme de ménage en 1912. 
Etre artiste et femme, d’un milieu modeste à cette époque, malgré le talent cela reste difficile.
 

Illustre inconnue dans le domaine de l’art, ne faisant parti d’aucun courant artistique. C’est par la peinture que Séraphine s’exprime, peignant à la bougie le soir chez elle, isolée du monde, son contact, la nature, avec qui elle a une relation particulière, elle parle aux arbres et aux fleurs. 
 

 C’est du « primitivisme moderne » dira Wilhelm Uhde.

 Contraint de quitter la France en 1914, il demande à Séraphine d’améliore son art, ce quelle fera, il ne  reprendra contact avec elle qu’en 1927.


 1929, il organise une exposition ce qui permet à Séraphine d’accéder à une certaine  prospérité.
 

Malheureusement, elle sombre très vite dans la folie, et rentre dans un hôpital psychiatrique en 1932, elle renonce à la peinture, elle meurt en 1942, à 78 ans.

 L’art de Séraphine est dense, elle fait partie des primitifs, avec une grande modernité, autodidacte elle confectionne ses couleurs elle-même, son mélange reste un secret. Sa signature gravée quelques fois au couteau laisse apercevoir une sous-couche de couleur contrastée

Les marguerites

Ses premières œuvres sont de petits formats. Son thème est  orienté vers les compositions végétales, des mélanges de fruits et fleurs, souvent imaginaires, des grappes de raisins se mêlant aux feuilles, des marguerites, des pommes, délicatement posées sur la toile avec un rythme dans la composition, sa palette est vive, les  tons bien harmonisés. Sur certaines œuvres, elle laisse une marge en bas du tableau  ou l’on y trouve un autre aspect de la composition, les fruits et les fleurs continuent de s’épanouir avec d’autres éléments, les feuilles plus sombres que sur le reste du tableau, comme si on pouvait voir les racines et tout ce qui est sous terre.                                                       

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    
 Les feuilles

On ressent une force de créativité, même une obligation de peindre, Séraphine avait la foi, et n’avait vu que les vitraux et  la rosace de la cathédrale de Senlis, dont elle s’est surement inspirée.

Son œuvre comporte environ 80 toiles, les chardons 1920, bouquet de fleurs au fond rouge 1925, feuilles d’automne 1928,  un arbre de vie en 1928, l’arbre du paradis en 1929, les grappes de raisins 1930.

L’exposition présente une vingtaine de tableaux, elle est prolongée jusqu’au 18 mai, www.museemaillol.com,

Suite au succès du film, qui retrace la vie de l’artiste, interprété magnifiquement par Yolande Moreau. Ce film vient d’obtenir 7 césars. Il est également en DVD.  

L'arbre de vie 


 



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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 16:48

 

 Prato au XV eme siècle est une ville très prospère, grâce au développement des affaires et du commerce. De nombreuses commandes civiles et ecclésiastiques sont passées aux artistes du XIV eme au XVI eme siècle, échanges politiques et culturels avec Florence qui se situe à 15 km. C’est une période positive, c’est l’âge d’or de Prato. Des princes viennent vénérer la sainte ceinture exposée dans la cathédrale.

De nombreux artistes, architectes, peintres, sculpteurs, ciseleurs viennent s’installer à Prato. Filippo Lippi y reste 14 ans.

Filippo Lippi né en 1406, décède en 1469, c’est un religieux, il découvre Masaccio qui travaille à la chapelle Brancacci à Florence, tout proche de son couvent.

Masaccio apporte quelque chose de nouveau, les personnages peints de profils, les anatomies se rapprochent de la réalité, les auréoles suivent la perspective. Filippo sera influencé par celui-ci, mais aussi par Fra  Angelico, Masolino.  

 A Florence en 1420, les artistes, Lorenzo Monaco, Gentile Fabiano, sont au gothique international, l’art est raffiné élégant, de beaux costumes, ils travaillent sur panneaux de bois, la tendance : l’unification de l’espace, beaucoup d’or.

Filippo Lippi part à Prato en 1452, pour décorer la chapelle du chœur de la cathédrale.

Il à un fils Filippino en 1456 avec un de ses modèles que l’on retrouvera dans plusieurs de ses œuvres, Lucrezia Buti, elle est religieuse, ils se mettent en ménage, c'est très mal vu en Italie. Côme de Médicis ira même voir le pape, il ne faut pas oublier ils sont religieux. 

Il peint de nombreuses fresques, des petits autels de dévotion, des retables et prédelles, il travaille aussi pour Côme de Médicis. Son dessin est fluide, beaucoup de détails, la gestuelle, les marbres veinés, il essaie de travailler la 3eme dimension, on le voit dans ses volumes, on ressent la présence des corps. Sa palette est sobre, les tons doux.


Salomé danse, fluidité du vêtement. Différentes scènes représentées mises en opposition les unes avec les autres


L’exposition du musée du Luxembourg, www.museeduluxembourg.fr ,propose environ 60 tableaux, du XIV eme au XVI eme siècle. 
 Dès la première salle nous sommes à la fin du gothique, XIV eme siècle, un exemple avec la prédelle de Bernardo Daddi, évoquant la légende de la   Sainte ceinture, un tableau d’Uccello, Le polyptique de Giovanni da Milano.

 La Nativité avec saint George et saint Vincent Ferrer de Filippo Lippi et sa pala (son retable) qui représente  la Vierge à la Ceinture

Quelques tableaux avec des fonds d’or sont aussi exposés, un clin d’œil pour montrer la richesse de la ville.

L’importance de la sculpture au XV eme siècle, y est montrée, présentation de quelques autels de dévotion privée, il s’agit de petits formats, commandes de particuliers, il faut prier chez soi, ces tableaux peuvent être emporté lors de déplacements. Ils sont en terre cuite rehaussée de polychromie. Quelques exemples avec Donatello, da Maiano, Bliglicci.

Tout au long de l’exposition, nous rencontrons les œuvres de Lippi ainsi que les œuvres faites  avec ses collaborateurs Fra Diamante, Di Zanobi, les œuvres de ses suiveurs tel que Botticelli, qui a travaillé dans son atelier, Tommaso di Piero dit Il Trombetto, Luca Signorelli, Zanobi Poggini, Raffaellino del Garbo et Filippino.

Son  style est novateur, « la maniera », ses  vierges à l’enfant sont exceptionnelles, élégantes, les traits fin, une belle gestuelle, des drapés raffinés.

 
 

 Filipino n’a que 13 ans à la mort de son père, il travaille dans l’atelier de Botticelli, il emprunte  a son maitre les figures allongées et affinées, élégantes. Il connaît rapidement le succès et est choisi pour terminer la décoration de la chapelle Brancacci de l’église Santa Maria del Carmine à Florence. Il peint également les fresques de La chapelle Carafa de Santa Maria sopra Minerva à Rome. A son retour de Rome, Filippino Lippi est chargé  par Laurent le Magnifique de peindre les fresques de sa villa, (aujourd’hui disparues), 

Filippino peint par son père

Ce parcours  nous montre le foisonnement artistique existant à Prato à cette époque et permet de voir l’évolution stylistique de Filippo Lippi, grand de la Renaissance, et de son fils Filippino.

Très belle exposition.

 

 

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 18:19

Une très grande exposition à la Pinacothèque de Paris, Valadon, Utrillo 50 tableaux pour chaque artiste. Suzanne Valadon a évoluée auprès des peintres impressionnistes en tant que modèle, et s’est inspirée de ses maitres pour s’orienter à son tour vers cet art, principalement Degas, dont elle a repris un thème le tub. Ses esquisses nous révèlent son talent dans l’art du dessin. Tout au long de l’exposition on peut  admirer l’évolution de sa technique. Son thème  favori,  les nus,  sont représentés quelques fois avec une certaine violence, transmise par les tons de sa palette. 
 

Ses tableaux sont exposés en alternance avec ceux de son fils, Maurice Utrillo, les œuvres de Maurice présentées sont celles de sa période blanche, sa technique est d’une grande précision et le travail de ses blancs remarquable, ses sujets principaux : le quartier Montmartre où il a vécu, et les églises. Le rendu de la pierre est exceptionnel, la manière de la travailler, ses reliefs. On ressent la détresse de cet artiste dans son coup de pinceau, les représentations des rues sont souvent sans vie.


Ce couple mère-fils nous donne l’impression d’un rendez-vous manqué, un grand respect l’un envers l’autre, tous les deux autodidactes,  leur  succès en alternance, tel un chassé croisé.

 Très belle exposition qui nous montre à travers ces deux artistes l’évolution de la peinture au tournant du siècle,  de l’impressionnisme à l’école de Paris.

Exposition à ne pas manquer.

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