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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 16:12

Les Romanov, dynastie russe qui régna de 1613 à 1762, originaire de Lituanie, les Romanov  famille de boyards (désignent une classe d’ aristocrates de certains pays orthodoxes  d’Europe de l’est) s’installent en Russie dès le XIV eme siècle. Elle fut renversée par la révolution russe de 1917.  

 Les tsars de Russie :

Michel 1er 1613-1645

Alexis 1er 1645-1676

Fédor III 1676-1682

Ivan V 1682-1696  

Pierre 1er ou Pierre le Grand  nait en 1672, fils d’Alexis 1er et de Natalia Narychkina  fut tsar dès 1682, alors qu’il n’a que 10 ans, il est le premier empereur de l’empire russe de 1721 à 1725. Il épouse en  1689 Eudoxie Lopoukhine, ils eurent un fils, Alexis Pétrovitch de Russie (1680-1718), ils divorcèrent, Alexandre 1er épouse en  1707 Catherine 1ere de Russie.

Il a transformé la Russie en puissance européenne, il est aussi un grand amateur d’art.

De 1697-98 a l’initiative de Pierre 1er  la grande ambassade qui comporte 250 personnes, voyagent dans les grandes capitales européennes.

1699-1700, le tsar fait promulguer une série de lois destinées à occidentaliser la Russie : adaptation d’un calendrier à l’européenne, tentative de latinisation de l’alphabet cyrillique, obligation pour la cour et les fonctionnaires de se vêtir à l’occidentale.

1703, c’est la création de Saint-Pétersbourg, l’année suivante l’architecte italien, Trezzini est chargé, des travaux d’urbanisme.

1706, création d’un chantier naval.

1711, début de la construction du palais d’hiver

1712 Saint-Pétersbourg devient la capitale de la Russie

1716-17, Pierre 1er voyage en Europe et vient à Paris, il y rencontre Louis XV qui n’a que 7 ans.

1719, ouverture du premier musée  public dans le palais Kikine dans Saint-Pétersbourg

1721, la paix de Nystad met un terme à la guerre contre la Suède qui durait depuis 1700, le Sénat donne à pierre 1er le titre de Pierre le Grand empereur de toutes les Russies.

1725, décès de Pierre 1er, sa seconde épouse Marthe Skavronska, devient impératrice sous le nom de Catherine 1ere

Catherine I ère règne à partir de  1725 à 1727

De 1727 à 1730, ce sera le règne de Pierre II, fils de Pierre  le Grand

Anne 1ere règne de 1730 à 1740, fille d’Ivan V

Ivan VI de 1740 à 41

 

Elisabeth 1ere impératrice de Russie de  1741 à 1762, fille de Pierre le Grand.

Pierre III, fils du duc Charles-Frédéric de Holstein-Gottorp (maison d’Oldenbourg) et de son épouse Anna Pétrovna de Russie fille de Pierre le Grand qu’il eut en second mariage avec Catherine 1ere de Russie, il fut empereur que quelques mois en 1762 avant d’être roi de Finlande de 1742 à 1762. 1er souverain russe de la branche Holstein-Gottorp, branche qui reprit le nom de Romanov

En 1745, Pierre III , petit-fils de Pierre le Grand et héritier du trône, épouse  Catherine princesse allemande (famille Anhalt-Zerbst), c’est Elisabeth 1er en 1744 qui la choisit pour son  neveu.

Catherine II impératrice de Russie à partir de 1762

Catherine organise un complot avec les frères Orlov et le comte Panine, contre le tsar Pierre III quelques mois après son ascension au trône ; ce qui permet à Catherine d’accéder au trône cette même année, sous le nom de Catherine II. Elle est impératrice de Russie  de 1762 à 1796.

En 1764, La décision est prise, il s’agit de la  fondation d’un musée impérial, il s’agit de l’Ermitage.

En 1776 c’est la création du théâtre de Moscou le Bolchoï.

1782 voit le début de la construction du palais de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Au décès de Catherine II c’est son fils Paul 1er qui devient empereur de Russie  de 1796 à  1801, il fut duc de Holstein-Gottorp de 1762 à 1773, il a également occupé les fonctions de grand maitre de l’ordre de Malte de 1898 à 1801.

1782, la Russie entre en guerre avec la France au sein de la seconde coalition, elle se rapprochera d’elle en 1800.

1801, assassinat de  Paul 1er, son fils lui succèdera sous le nom d’Alexandre 1er 

Alexandre 1er de 1801 à 1825, date de son décès, il fut roi de Pologne de 1815 à 1825

1805, les russes sont battus par l’armée de Napoléon 1er à Austerlitz, en 1807 à Friedland, c’est à l’issue de cette défaite que fut signée le traité de Tilsit entre la France et la Russie, il mit fin à la coalition européenne.

Nicolas 1er de 1825 à 1855, il fut aussi roi de Pologne et grand duc de Finlande

1837, construction du nouvel Ermitage suite a un incendie au Palais  d’hiver, l’inauguration aura lieue en 1850.

1854-55, guerre de Crimée, les russes se battent contre français et anglais, défaite à Sébastopol.

Décès de Nicolas 1er, son fils lui succède sous le nom d’Alexandre II.

Alexandre II empereur de Russie de 1855 à 1881, aussi grand duc de Finlande et roi de Pologne jusqu’à ce que celle-ci soit annexée dans l’empire Russe  en 1867.

Alexandre III, avant dernier empereur de 1881 à 1894.

Nicolas II, règne de 1894 à 1917

 

A l’entrée de l’exposition un panneau montre le musée de l’Ermitage

Un buste en marbre blanc  représente chaque tsar, le premier celui de  Pierre le Grand, il précède les œuvres qui furent acquises pendant son règne, grand amateur d’art, surtout de peinture hollandaise, mais aussi grand collectionneur , il s’est constitué une collection d’œuvres européennes en envoyant ses agents dans toute l’Europe, afin d’acquérir sculptures et peintures  flamandes, hollandaises, françaises, italiennes. 

 Voici quelques œuvres achetées pendant son règne (1721-1725)

Une toile de Hendrik Mommers 1623-97 peintre de genre et paysagiste "une vue du pont neuf "  1660  

" David et Jonathan "  de Rembrandt 1669

romanov rembrandt

"Le contrat de mariage" de jean Steen 1650, peintre baroque, ici  il s’agit  d’une scène de genre.

romanov steen

 

Une "marine " de Cloes 1690

" Paysages et bergers dansant " de Hensch

" Moine dans une grotte" de  Jordaens 1620, un des grands peintre flamand

" Mise au tombeau " de Garofalo 1520

Continuons l’exposition en compagnie de Catherine II. Son règne de 1762 à 1796,   

Elle poursuivit  les achats, très cultivée, elle se constitue une collection extraordinaire, et fait construire le petit Ermitage afin d’y exposer les œuvres d’art, ce musée est vite trop exigu, le grand ermitage est construit de 1771 à 1787. Deux amis vont l’aider a faire des acquisitions d’œuvres d’art à Paris et partout en Europe: Diderot et le baron Grimm, diplomate et homme de lettre bavarois, il  fut son ministre.

Elle fit de nombreuses  acquisitions : celle de Gotzkowski  à Berlin, berlinois marchant d’art en 1764, cette collection comporte 225 tableaux dont 1 Rembrandt, France Hals ;

En 1766, c’est la collection Aved à Paris, elle comporte deux Poussin ;

 1767 c’est  la collection Jean de Julienne à Paris elle comporte 850 dessins de Jacques Callot, un Watteau, 1 Metsu, 1 Berchem, 1Wouwerman, mais aussi la collection de marquis de Villette à Paris dont un Claude Vernet,

En 1768 c’est à Bruxelles qu’elle continue ses achats avec la collection Cobentzel , 5  Rubens, 6000 dessins et autres 

1769 la collection du comte de Bruhl à Dresde, 600 tableaux dont 4  Rembrandt, 4 Ruysdael, 5 Rubens et autres

1771, collection  Braamkamp à Amsterdam ;

 1772, collection Louis Antoine Crozat à Paris  566 tableaux dont  Véronèse, Poussin, Rubens Van Dyck, Lancret, Greuze et bien d’autres, la même année         la collection du duc de Choiseul à Paris dont un Murillo, Steen, mais aussi celle de Madame Geoffrin également à Paris avec un Van Loo,

1777, il s’agit de la collection Walpole à Londres 198 tableaux dont 4 Dughet, 2 Poussin, Snyders et 15 Van Dyck

1781 la collection Baudoin à Paris 119 tableaux dont 9 Rembrandt,  6 Van Dyck, Rubens

Les français apprécient guère le transfert des œuvres d’art vers la Russie. Au décès de la tsarine, sa galerie comporte plus de 4000 tableaux.

Dans l’exposition nous avons :

" Portrait d’acteur "de Fetti 1620-23 -ci-dessous

romanov fetti

"Autoportrait" de Véronèse 1560-65

" L’Arrivée de Marie de Médicis à Lyon " ou rencontre du roi et de la reine 1622-25 Rubens

" Portrait de George Gage" 1616-17 Rubens

‘L’Incrédulité de Thomas"1620 Van Dyck "‘Portrait d’homme barbu  coiffé d’un béret "1661 Rembrandt

"Chemin à l 'orée de la forêt"1646-47 Jacob Isaacksz Ruysdael

" Paysage d’Italie avec deux jeunes filles " Cloes

" L’assaut des forteresses" de Wouwerman 1650

"Le malade et la médecine " 1660 de Gabriel Metsu

Quelques gouaches de Clérisseau :

Le colisée 1660, Fantaisie architecturale, l’arc de triomphe de Titus à Rome, cour du palais de l’empereur dioclétien à Split 1757. Grande minutie dans les détails architecturaux.

  De Chardin "nature morte aux attributs des arts " ci-dessous

romanov chardin

"Portrait de jeune homme au chapeau " 1750 de Greuze

romanov greuze

De Jean-Baptiste Pater "danseurs sous les frondaisons " " et divertissement musical "1725

‘Le concert espagnol "de Van loo (architecture antique a l’arrière).

" Vénus, faune, putti" 1630 de Poussin

" Portrait des filles de Paul 1er " de madame Vigiée Lebrun 1796

"Amour à la chasse"  de poussin

" Concert au parc " de Lancret 1738

"‘Nature en Italie " 1750 de Vernet

"Fuite de la sainte famille en Egypte" de Carducho 1603

 Ribalta  " Préparatifs de la crucifixion " 1582

Alexandre Ier, petit fils de Catherine  règne de 1801 à 1825, il achète des grands maitres espagnols, des tableaux de Velasquez, Murillo. Mais ses acquisitions ne se limitent pas à la peinture ni  aux sculptures mais aussi des albums de dessins architecturaux, des gravures font aussi parties des collections. Sous son règne l’organisation du musée se met en place et les premières reproductions gravées de ses tableaux apparaissent.

Ses tableaux exposés :

Le " miracle du pain et du poisson" Orrente 1620

" Annonciation" de Murillo de 1668

romanov murillo

" Présentation du Christ au temple"de Mathias Torres de 1697

"La rencontre de Marie et Elisabeth " Calvaert école de Bologne

" Le chœur de la chapelle des capucins de la place Barberini à Rome " Granet 1818

" Henri IV et sa suite à la chasse "Tannay école française

" Christ tout puissant "  Titien 1560

" Natale chiavasie " Hebé 1820-21, grand raffinement, ce tableau représente une femme tenant une aiguière, elle fait boire un aigle, les tons pastels, une grande retenue dans le comportement de la femme

" Le petit déjeuner " Metsu 1660, raffinement dans le costume porté par la femme, un petit chien a ses pieds, de nombreux détails mobiliers, objets de décoration. ci-dessous

romanov metsu

"  Marie Madeleine pénitente " de Vaccaro 1650

Nicolas 1er accède au trône en 1825 et le nouvel Ermitage inauguré en 1850 pendant son règne, il en fin un musée d’art universel poursuivant la collection de ses prédécesseurs, il participa à la direction de l’établissement avec un grand intérêt pour l’art. Cependant en 1737 un incendie dévasta le palais d’hiver, lors de sa reconstruction cela incita le tsar à donner plus de place pour agrandir et faire acquisitions d’autres collections. Les deux grands architectes Vassili Stasov et Alexandre Brioullov et plus de 8000 artisans participèrent à la reconstruction, un an plus tard les travaux prirent fin et Nicolas 1er projeta un musée pour abriter les collections impériales, il s’intéressait aux peintures italiennes de la renaissance , intérêt pour les toiles du XVI eme siècle tel que Garofalo et Sebastiano Piombo, il avait une préférence pour les maitres de l’école de Bologne dans la période suivante , le Guerchin, Guido Reni .Il reçut également en cadeau un ensemble important de tableaux de l’école hollandaise du XV et XVI eme siècle, il fit des acquisitions de maitres espagnols Zurbaran et Murillo.

Les œuvres présentées :

"Mise au tombeau" 1500 d’Antonio de Pereda peintre espagnol du siècle d’or

"Adam et Eve chassés du paradis "1700 Van der Werff

"Portrait de jeune femme "1560  Sofonisba Anguissola femme peintre italienne de Crémone maniériste spécialisée dans les portraits. On peut remarquer la richesse du costume porté par la jeune femme. Ci-dessous

romanov anguissola

 

"Madone à l’enfant" 1520 de Pedro di Simone Bugiardini, école florentine

La dernière salle ou le cabinet de peinture italienne ce sont les vues des salles de l’Ermitage réalisées vers 1850 peintes par trois artistes Edward Hau, Luigi Premazzi, Constantin  Oukhtomski, ils ont réalisés 55 vues pendant la période de 1852 à 1861. Cela permet de découvrir comment les tableaux ont étés exposés lors de l’ouverture du musée au public.

24 chefs-d’œuvre de l’art topographique sont présentés :

Edward Hau présente  "cabaret de peinture italienne"1860 aquarelle réhaut de blanc "salle de l’école flamande ", "salle de l’école hollandaise et flamande" 1857, "salle de l’école russe’", "salle de peintures italiennes" en 1853, 1856 ; 1860

Constantin  Oukhtomski " les loges de Raphael "en 1860, il s’agit d’une des merveilles du Vatican

Luigi Premazzi vue du "nouvel Ermitage de la rue Millionnaire" "salle de la sculpture moderne en 1856 ", "salle de peintures flamandes" en 1854

romanov premazzi

Magnifique exposition qui montre un éventail des collections acquises par la famille Romanov,  c’est à partir de la fin du XVII eme siècle que s’effectuent les premiers achats : scènes de genres, bibliques ou mythologiques, fêtes galantes, natures mortes, portraits, ruines, ou marines, elle est l’une des plus  belles collections  du monde. Pour présenter ces œuvres, il y eu la construction d’un musée, ouvert au public dès 1805.

Quelques extraits de connaisance des arts

L’exposition comporte une centaine d’œuvres. A voir absolument à la Pinacothèque de Paris jusqu’à fin mai 2011

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 14:41

Paul Gauguin nait en 1848 à Paris. Son père Clovis Gauguin (1814-1851), journaliste républicain au " National ", sa mère Aline Chazal (1825-1867), fille de Fora Tristan (écrivain), petite fille de Simon Bolivar et de Thèrese Laisnay. Donc descendante de propriétaires terriens espagnols d’Amérique du sud.

Paul passe une partie de son enfance à Lima, son père décède pendant le voyage en 1851, fuyant le régime de Napoléon III, alors que l’enfant n’a que 3 ans. Paul rentre en France à l’âge de 7 ans et fait ses études à Orléans.

Après ses études il s’embarque dans la marine marchande, puis dans la marine française il navigue sur toutes les mers pendant six ans.

1870, il revient en France à Paris et devient agent de change à la bourse , il obtient de bons résultats en affaires, et a une vie bourgeoise avec son épouse danoise Mette-Sophie Gad, ils ont cinq enfants : Emilie, Aline, Clovis, Jean-René, Paul-Rollon.

 

1874, il rencontre Camille Pissarro peintre impressionniste et ainsi voit la première exposition  impressionniste. Comme son tuteur Gustave Arosa, Gauguin devient amateur d’art et décide  de peindre. Il expose avec les impressionnistes pendant plusieurs années 1876, 1880, 1881, 1882, 1886.

 

1882, il quitte son emploi à la Bourse pour se consacrer à sa nouvelle passion la peinture.  

1884, Il part s’installer à Rouen, Pissarro y réside, il l’a guidé dans son approche de l’impressionnisme, il y reste 10 mois et réalise 30 tableaux, des vues de la ville et des environs. Mais ne gagnant pas assez il décide de partir avec son épouse et les enfants,  vivre dans la famille de celle-ci à Copenhague. Tout se passe mal avec la belle  famille et ses affaires ne vont pas bien.

 

1885, il revient à Paris pour peindre, laissant son épouse et les enfants au Danemark. Il participe aux expositions impressionnistes.

 

1886, il part effectuer un séjour à Pont Aven, il y rencontre Emile Bernard, artiste peintre les deux hommes auront peu de contacts. Un nouveau courant est créé la même année, par un jeune peintre, Louis Anquetin, il s’agit du cloisonnisme. Cette technique s’inspire de la technique du vitrail, du japonisme, de l’art primitif et des images d’Epinal. Il se caractérise par des zones de couleurs cernées par des traits foncées, ce qui permet de délimiter les aplats de couleurs les uns par rapport aux autres et aussi de mettre en valeur les éléments peints. Les artistes précurseurs : (Emile Bernard et Paul Gauguin).

Paul Gauguin rentre à Paris et rencontre Vincent Van Gogh pour la première fois.

 

 1887, Gauguin part pour le Panama avec un peintre Charles Laval, pour travailler au percement du canal, mais les conditions de vies sont très difficiles,et décident de partir à la Martinique, lieu que Gauguin avait connu en tant que marin, ils y resteront six mois,pendant le séjour , Gauguin  peindra douze tableaux, enthousiasmé par la lumière et la beauté des paysages. Les deux artistes rentrent fin 1887 malade et sans argent.

 

Dès 1888, Gauguin repart en Bretagne ou il va être au centre d’un groupe de peintres expérimentaux, (Emile Bernard, Paul-Emile Colin, Paul Sérusier, Charles Filiger, Maxime Maufra, Henry Moret, Ernest de Chamaillard), il s’agit de l’école de Pont-Aven, différents styles sont pratiqués, le synthétisme de Félix Jobbé-Duval et l’impressionnisme né avec Monet, et représenté par Maufra.  

Sous l’influence d’Emile Bernard son style évolue, il devient plus naturel et plus synthétique. Son inspiration il va la chercher dans l’art indigène, les vitraux médiévaux et l’estampe japonaise. Il peint "La Lutte de Jacob avec l’ange " de ce fait il va influencer Picasso, Matisse et Munch.

Il retrouve cette même année Vincent Van Gogh et part vivre à Arles avec lui pendant deux mois. Ils passent leur temps à peindre des séries sur les Alyscamps (nécropoles chrétiennes dans la région d’Arles).  

 1889, il expose au café Volpini à l’occasion de l’exposition universelle de Paris.

 

 1891, étant ruiné, il décide de partir en Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres, il s’installe à Tahiti, puis aux Marquises, il ne rentrera en France qu’une seule fois.

A Tahiti, il rencontre Téhura, jeune tahitienne âgée de 13 ans, elle devient son modèle et sa compagne. Très inspiré il peint 70 toiles en un temps record. Après des années de bonheur, il a des soucis de santé, administratifs, la mort de sa fille Aline le ronge, Il tente de se suicider.

1901, il va aux Marquises à Atuona sur l’ile de Hiva Oa, afin de retrouver l’inspiration. Il se croit au paradis, mais va être rapidement déçu.

1903, il meurt d’épuisement à Hiva Oa aux Marquises.  

Son art :

 

Paul Gauguin artiste peintre post-impressionniste, s’intéresse surtout à l’expressivité des couleurs, la recherche de la perspective et l’utilisation de formes pleines et volumineuses. En Polynésie il est influencé par ce qu’il voit quotidiennement, environnement tropical, culture polynésienne. Il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, ses représentations sont uniques. Ses expérimentations sur la couleur (grandes surfaces de couleurs vives) et l'ensemble de son oeuvre, influencèrent l'évolution de la peinture, notamment le fauvisme.

Avec Cézanne et Van Gogh il fut le peintre de la fin du XIXeme siècle qui eut le plus d'influence sur les mouvements de peinture, dans ses écrits il dévoile différentes techniques. Il a animé plusieurs courants :

les mouvements mystiques et symboliques de Pont-Aven, celui des Nabis où ses théories sur le cloisonnement et le synthétisme étaient appuyées par les peintres Emile Bernard, Paul Sérusier, Maurice Denis, Albert Aurier (critique).

Il a influencé Picasso pour sa période bleue et rose, le groupe des fauves Raoul Dufy, André Derain, les cubistes, les expressionnistes allemands ( Jawlensky, Mueller, Ernst Ludwig).

 

Le post-impressionnisme ensemble de courants artistiques : il diverge de l’impressionnisme  ou s'oppose à lui le néo-impressionnisme, le synthétisme, le symbolisme et le nabis. Ce  courant a duré environ 30 ans de 1885 à 1915, il est attribué à quelques artistes, Van Gogh, Seurat, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Gauguin. Deux sortes de peintures dans ce courant celui de Seurat dont le sujet principal est la vie quotidienne et celui de Van Gogh et Gauguin. En partant en Polynésie Gauguin a échappé à la civilisation européenne, de ce fait il s’est inspiré de la vie insulaire, la faune, la flore,  la culture locale, séduit par la végétation, la beauté des polynésiens, il a composé une peinture aux couleurs somptueuses fasciné par ces iles il a rendu ces lieux mythiques.   

  

 Ses Peintures et dessins sont venus du monde entier pour l'exposition, 100 tableaux, sculptures sur bois, céramiques, carnets d’esquisses, dessins, lettres, autour du thème "Gauguin, faiseur de mythe", toutes les périodes de l’artiste sont représentées dans l’exposition la période bretonne, ses séjours aux Antilles mais une grande part est réservée à la période polynésienne.

 

Une salle est réservée à la présentation d’autoportraits de l’artiste, ce qui permet de découvrir les multiples facettes du personnage que Gauguin s’est créé. Ils sont datés de 1888-89

 

autoportrait avec manao tupapau 

 

"L’heure du rêve est passée" un autoportrait de l’artiste avec Manao Tupapau,

 

 

Un portrait de son ami Meyer de Haan qui fut son élève à Pont-Aven, tableau daté de 1889.

 

Une sculpture" tête aux cornes ", un dessin  au crayon représentant son "autoportraits" , "l’enfant " daté de1889, 'l’étude du 1er rêve' 1881 huile sur toile, "Clovis dormant " 1894 (son fils), 

" une nature morte aux pommes, poires cruche en forme de tête" . il s'agit d' un pot en forme de tête, 'force et pouvoir suggestif de cette effigie tient à la fois du bock populaire et des vases anthropomorphes péruviens. La tête coupée évoque saint Jean Baptiste. Gauguin artiste martyr, incompris, persécuté, prompt à s’identifier au Christ. Daté de  1889,

 

nature morte au pichet

 

une autre " nature morte histoire d'une vie sketch de  Delacroix" , avec poires et pot en céramique ".

"Dans la maison de la rue Carcel " 1891, on y voit une table avec une belle nappe  un énorme bouquet de fleurs au centre de la table, des sabots accrochés au mur.

 

rue carcel

Nature morte , un "bouquet de pivoines "1895,

 

pivoines

 

à l’arrière de la toile un tableau accroché avec une danseuse nouant ses chaussons .

Un vase en céramique avec une tête de Tahitienne, quelques natures mortes aux fruits, un représentant une côte de bœuf, une "nature morte aux petits chiens"  3 fruits, 3 verres 3 chiens «  c’est la simplification du dessin et de la couleur, il fait référence aux estampes japonaises, suppression du modelé et des ombres.

 

chiens nature morte

 

La salle des dessins :

 

Cycle de portraits au crayon. Etude de Bretonne, jeune tahitienne assise 1890-1903, éventails, dessins Tahiti, visages tahitiens

Les Martiniquaises, la Bretagne, Tahiti,

 

Un autre thème abordé histoires rurales et quelques dessins :

 

« Bonjour Monsieur Gauguin » daté de 1889, ici l’artiste montre une autre facette de sa personnalité, il n’est plus l’artiste de la peinture moderne, mais l’artiste solitaire, nomade, salué par une modeste paysanne séparée par une barrière. Le ciel sombre indique qu’il a plu ou il va pleuvoir. Gauguin  emmitouflé   dans une houppelande, le visage sombre. Inspiration de Courbet .

 

 

 bonjour mr gauguin

Paysage breton 1890

 

Femme bretonne

 

Petites filles bretonnes dansant

 

danseuses bretonnes

 

Bretonnes assises

 

La virginité 1890

Paysages tahitiens 1891

Le cochon noir Le pui  poi ( le matin)

Haere Mai 1891, paysage tahitien

Allées et venues en Martinique 1897

Etudes de différents visages et danseuse javanaise au crayon datée de 1843 à 1903



thèmes  sacrés : 

 

La nativité  1896,

Le christ jaune 1889,

christ jaune

 

le calvaire breton 1889,

vision d’un sermon 1888,

Christ au jardin des oliviers 1889, texte peint au Pouldu, 

 Hina Tefatou ( le ciel et la terre)1892,

Femme tahitienne Arearea no varua ino 

Femme tournant le dos 1854,

  Parahi te marae (le temple),

la montagne sacrée 1891

Différentes études sur le Christ jaune, sur les femmes tahitiennes

Une sculpture sur bois représentant le visage d’une tahitienne



L’éternel féminin :

 

Bas relief visage et corps de femme de 1890

 

Panneaux d’encadrement  de la porte de la maison du Jouir en bois de séquoia, les motifs sont sculptés et colorés qualifiés de  primitivisme naïf.

Statue de femme en céramique

Pape Moe (l’eau mystérieuse) 1893-94

pape moe

Ondine femme sur l’eau, dans les vagues ondoyantes 1889, une personne regarde ondine.

Le bain à Tahiti 1897, attitudes, profondeur dans le regard des tahitiennes.

 

Parau na te varua ino, 1892 ou l’amusement du mauvais esprit, une femme nue cachant son sexe à l’arrière plan un fond de végétation, une statuette représentant le mauvais esprit.

 

Une cane sculptée avec un serpent enroulé, le manche est un corps de femme

Te Pape nave nave 1898, femmes nues

E Haere oe i hia 1892 (qu’allez-vous faire ?)

Statuette de femme tahitienne avec un chien devant elle. Bois



La vie et l’heure ou le temps 1889-1903 :

 

Moment intense, nous rentrons dans l’univers et l’intimité de l’artiste, dans son contexte de l’époque, une salle est réservée à la présentation d’objets personnels, photos, livres,revues, invitations, courrier et Gauguin écrivain.

 journal de voyage, des livres de Pierre Loti, des photos de l’exposition universelle, le journal illustré (gravures), illustrations de Mallarmé l’après-midi d’un faune. Un menu daté du 23 mars 1898, un banquet avait été donné ce jour en l’honneur de l’artiste, une invitation au café Voltaire, place de l’Odéon, lieu ou se rencontraient les artistes, des photos de son premier séjour à Tahiti 1891-93, livre de Baudelaire, un courrier adressé à son épouse Mette avec un dessin, une carte postale montrant le bateau sur lequel il a voyagé pour aller à Tahiti et l’embarcadère à Marseille, affiches des messageries maritimes indiquant les destinations de rêves, c’est l’époque du développement du voyage, cartes postales, paysages.  

 

lettre gauguin

 

Son livre Noa Noa « odorant » ce livre relate les impressions de l’artiste devant cette âme Tahitienne, il est attiré par cette sensualité dans laquelle  il a le désir de se fondre. 

 

noa noa 

Un livre de l’artiste  «  les hommes d’aujourd’hui » avec son autoportrait en gravure, quelques livres de Balzac, Verlaine, essai sur » l’art de Gauguin sous les latitudes » par l’artiste, un illustré intitulé ‘la vie artistique » gravure de Gauguin représentant une tahitienne. Un livre de Victor Ségalen couverture cuir illustré, lettre de Georges Daniel  de Monfreid (il  possédait plusieurs toiles de Gauguin) et différents livres écrits par l’artiste.

 

 

La Polynésie :

 

Merahi Metua Tehamana 1893, femme au corsage rayé, avec statuette de femme derrière elle

 

compagne

 

te foaturumala , boudeuse 1891

Eu Haere la oe, 1893  (ou vas-tu ?) femme tenant un fruit

 

tahiti4

 

Aha or feii , 1892 (eh ! quoi tu es jalouse ?) un personnage allongé l’autre assis avec une couronne fleurie sur la tête

 

 

Never more 1897, plus jamais, grand nu classique, femme allongée les tons mauves rendent l'enviroonement étrange  .

 

tahiti1

 

Teller of tales ou conteurs d’histoires :

 

Dans cette salle, différentes techniques,  les eaux fortes, cahier pour Aline Ce cahier a été écrit à Tahiti en 1893 par Paul Gauguin pour sa fille Aline. Elle ne le recevra jamais...

Présentation de dessins pour l’Illustration  du  journal "le sourire"

 

Le paradis :

 

L’invocation 1903

La lumière clair/obscur daté 1901

L’escape 1902

"2 femmes tahitiennes " 1899, deux femmes l’une a son paréo noué sur l’épaule, l’autre noué à la taille montrant sa poitrine ce qui est inhabituel dans la tradition Polynésienne, l’une semblent offrir des fruits sur un plateau, l’autre tenant des fleurs, elles sont face aux spectateurs (souvenir de Manet). Dans la  société polynésienne les hommes et les femmes ne mangent pas ensemble.

 

  tahiti3

 

Faa Iheihe,(embellir)1898, Il semble représenter un paradis terrestre des hommes et des femmes en harmonie avec la nature.    

Nave nave Mehana jour  délicieux 1896, Un groupe de jeunes filles mystérieuses semblent s'adonner à la cueillette de fruits parmi les branches des végétaux. Leurs pieds sont solidement ancrés sur un sol rouge. Derrière elles, un ciel jaune. Leur immobilisme et leur monumentalité, la stylisation des formes, le rythme des éléments en frise et la palette de couleurs rappellent les représentations antiques ou dites "primitives".

 

journee delicieuse

 

Deux hommes tahitiens

 

tahiti2

La barque

Magnifique exposition retraçant le parcours de cet immense artiste qui influença de nombreux peintres à l’aube du XX eme siècle.

Tate Modern Londres jusqu’au 16 janvier 2011

 

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 10:45

Histoire d’une famille grecque…………….

 

Sotiris Boulgaris naît à Paramythia (Grèce), en 1857, onzième enfant de la famille. C’est une famille d’orfèvre grec,  il apprendra  le métier avec son père, Après un parcours itinérant dans  différents lieux de Grèce.

En 1877 Georgis et Sotirio (nom italien de Sotiris) s’installent à Corfou.

Sotirio décide de partir en Italie nous sommes en 1880, il arrive à Rome en février 1881.

1884, il ouvre sa première boutique via Sistina à Rome, et le nom Boulgaris devient Bulgari, il vend des pièces d'argenterie, créations de style néo-hellénistique, mais aussi de véritables antiquités.

1886, il épouse Elena Basios, ils auront six enfants, deux survivront Georgio et Constantino, ils s’occuperont de l’activité  familiale.

Constantino nait en 1889, Georgio en 1890, plusieurs boutiques sont ouvertes à Rome la même année

1895, ouverture d’une succursale à San Remo

En 1905, avec ses fils Constantino et Giorgio, il inaugure la boutique de la Via Condotti, qui est aujourd'hui encore, la boutique phare de Bulgari , siège de la direction générale

A partir de 1925, ils sont connus dans le monde entier.

1932, décès de Sotirio Bulgari

1933, naissance de Lia,  fille de Giorgio, 1934 naissance d'un fils, Giani et 1937 celle de Paolo

Les frères Bulgari obtiennent la nationalité italienne en 1940

1941 naissance d’un autre fils chez Giorgio : Gianni

1944, début d’une longue collaboration avec le créateur Giovanni Battista Valli, elle va durer jusqu’en 1990.

1956, Bulgari créé les statuettes et les plaques en or qui seront les   trophées des quatre premières éditions du prix du cinématographique italien " David di Donatello "

Dès 1960 de nombreuses artistes se passionnent pour les bijoux Bulgari de Sophia Loren, Anna Magnani, Liz Taylor et bien d’autres.

1966, décès de Giorgio

1972, ouverture d’une boutique à New York, les années suivantes, celles de Monte Carlo, Genève et  Paris

1973, décès de Constantino

1984, réorganisation de l'entreprise, la troisième génération prend la suite de l’entreprise familiale,

1993, Fondation de Bulgari parfum à Neuchâtel

Dès 1996, naissance de la collection soie, en 1997 première collection maroquinerie.

2000, Bulgari achète les entreprises nécessaires pour la production de ses montres

 2001, Bulgari entre dans le secteur de l’hôtellerie de luxe en signant un accord avec Marriott, le premier hôtel ouvre à Milan en 2004 et en 2007 inauguration à Tokyo de la « Bulgari Ginza Towers »

2008, ouverture  d’une boutique avenue George V à Paris

En 2009, il y a 250 boutiques dans le monde

 

L’exposition montre l’évolution de la célèbre maison, 600 pièces sont présentées :

"Les origines"

"Les années 1920 à 1940"

"Années 50 à 60 la haute joaillerie de la Dolce Vita et la révolution de la couleur"

"La collection Taylor"

"Trophée di Donatello"

"Les années 70"

"Les icones"

"Les années 70-80"

 

La première salle " les origines" retrace l’évolution de la production, les  objets en argent que nous découvrons sont réalisés par Sotirio et par son père Georgis, ils évoquent le style néo-hellénique. Longue période qui va durer 25 ans.

 

Les années 20 à 40 "

 

Les bijoux des années 1920  sont inspirés par l’art déco aux dessins sont géométriques et aux motifs naturalistes stylisés. Les montures sont en platine, métal peu utilisé jusqu’à cette période.

Les années 1930, les bijoux ont des motifs géométriques plus accentués et sont plus imposants ils sont ornés de diamants de différentes tailles seuls  ou  associés avec d’autres pierres colorées comme le saphir, le rubis. C’est aussi la mode des bijoux transformables, un exemple les colliers se composent de plusieurs éléments, ils peuvent être portés séparément comme bracelets, broches, clips.

C’est dans les années 40 que la facture du bijou change, ils ne sont plus en platine avec des diamants, mais en or jaune  avec des pierres précieuses. Ces changements sont dus aux restrictions imposées par la seconde guerre mondiale. Les dessins qui étaient géométriques et rigides deviennent souples et naturalistes.

 

"Les années de 50 à 60" La haute joaillerie de la dolce vita

 

Le boom économique de l’après guerre amène un retour aux bijoux en platine et or gris, sertis de diamants très en vogue et de pierres précieuses, la haute joaillerie est toujours inspirée par la mode parisienne, elle présente des lignes plus douces, les motifs sont plus sinueux.

 

Les années 50, les années Cinecitta avec les films "la dolce vita"," les vacances romaines ", les magazines montrent les photographies de personnalités  sortant de la célèbre maison, la télévision, les paparazzis font la gloire de Bulgari. Les artistes portent les bijoux lors des grandes soirées, Sophia Loren, Ingrid Bergman, Gina Lolobrigida. A l’aube des années 60 Bulgari s’oriente sur les contours lisses, c’est la mode de l’époque, les pierres importantes taillées en cabochon ( c'est-à-dire polies et non facettées) un trait caractéristique du style Bulgari naissant.   

Une magnifique broche, des boucles d’oreilles tremblant en diamants, un collier de diamants cet ensemble fut porté par Ingrid Bergman dans le film «  La Rancune » en 1964.

 

bulgari b

 

Les tremblants ce sont des diamants de formes et couleurs différentes allant du jaune d’or aux tons cognac, rose, lilas, du bleu au vert. La maison Bulgari avait achetée une quantité de diamants. Bulgari créa une gamme de  broches à thème  floral appelé tremblant, car elles étaient réalisées d’après un mécanisme spécial à ressort. Ces broches sont à l’exposition elles représentent de magnifiques bouquets de diverses couleurs, des branches fleuries, des corbeilles avec des fleurs précieuses, diamants de toutes couleurs, saphirs, rubis, émeraudes.

La Princesse Soraya, Ingrid Bergman, Liz Taylor portaient ces broches dans leurs cheveux.

 

 

bulgari e

"Années 60 Révolution de la couleur"

 

L’Italie de l’après-guerre a fait sa renaissance dans le design, les voitures, la mode tout le monde achète italien

Dès les débuts des années 60, Bulgari se distingue de la mode parisienne et créé son propre style, les motifs floraux disparaissent et les formes deviennent plus structurées, symétriques et compactes, souvent réalisées en or jaune, la  triade chromatique formée d’émeraudes, de rubis et  les saphirs,  dont l’association est alors exclusivement réservée aux diamants .Bulgari de ce fait met au point une utilisation personnelle de la couleur, ouvrant la voie à des compositions nouvelles et surtout inédites. Elles sont simples avec des saphirs, plus audacieuses avec toutes sortes de pierres colorées de taille cabochon placées en position prédominante, dans un seul souci l’esthétique, c’est la véritable innovation,   inversion de tendances par rapport au XX eme siècle.

 

bulgari d

 

"La collection d’Elisabeth Taylor"

 

Cette collection est exposée pour la première fois en France, elle collectionnait de nombreuses icones, entre autres des bijoux en diamants jaunes et incolores, broche en émeraude le collier assorti. Elle aimait porter ses propres bijoux lors des tournages de ses films.. tel que la broche en diamants et émeraudes dans le film ‘Hôtel international », le broche tremblant en émeraudes dans « Boom », le sautoir en saphirs et les boucles d’oreilles ornées de perles dans « Noces de cendre »

taylor

 

"Trophée di Donatello"

En 1965, Bulgari associe son nom à l’industrie du cinéma en réalisant le trophée David di Donatello équivalent des césars. Il s’agit d’une version réduite de la célèbre statue du Sculpteur de la Renaissance Donatello, et aussi  autre version ,une plaque en or reproduisant l’image de la statue du sculpteur   Le premier fut attribué a Vittorio de Sica, Walt Disney et Gina Lollobrigida.

 

"Les années 1970  créativité éclectique"

 

Désormais la célèbre maison est dirigée par la troisième génération.

Années d’expérimentation,  de provocation et d’espérance, comme l’atteste la grande variété des créations de Bulgari, des réalisations d’inspiration orientale « pop » et « Optical », « Bannière étoilée »  ou d’élégants motifs inspirés de feux d’artifice, on remarquera l’utilisation de l’or jaune quelque soit la valeur des pierres utilisées, ainsi ces bijoux peuvent être portés avec décontraction. Cependant deux caractéristiques de cette période sont les éléments en or et diamants sertis  d’une pierre cabochon et la lourde chaine en or mailles recourbées, on trouve beaucoup de colliers sautoirs allant avec la mode de l’époque.

 

Les thèmes iconiques restent la grande caractéristique de l’œuvre de Bulgari : les serpents, le tubogas, les créations modulaires et le logo Bulgari.

Présentation de serpent et tubogas ils sont déclinés en bracelets, montres bagues et colliers,

Les serpents,  évoquent la tradition antique, réalisé à la main à partir d’une plaque d’or, les écailles du reptile formaient le corps des montres, des pierres précieuses créaient l’œil éclatant du serpent.

 

serpent bulgari

Les tubogas , il s’agit d’un assemblage manuel et sans soudure de deux longs rubans de métal relevés, chef d’artisanat. Superposant  jusqu’à 5 rangs, ornés de pièces de monnaies anciennes ou pierres précieuses. Icones de la maison dans les années 80.

Le logo Bulgari inspirée par l’épigraphie romaine date de 1977, partie intégrante du dessin de  montre et de bijoux.

 

Les années 1980-1990 "opulescence et couleur "

 

Les bijoux des années 80 sont moins conventionnels, ils sont adaptés à toutes les occasions, ils s’adaptent à la mode vestimentaire structurée, l’objet le plus représentatif reste le collier ras du cou, associés à de grandes boucles d’oreilles.

Les bijoux des années 90 restent fidèle à l’or jaune, ils se différencient par des associations de couleurs plus claires et des motifs, principalement dans les colliers, ils sont moins rigides.

Extraits du livret de l’exposition

bulgari a

 

Le parcours de l’exposition s’effectue dans la pénombre, les bijoux sont exposés dans des vitrines qui brillent de mille feux, diamants, saphirs, rubis, émeraudes, montés en bagues, colliers, bracelets, diadèmes, montres.

Un fond musical diffuse quelques musiques de  films italiens, des vidéos, des posters d’artistes ou princesses portant les parures, des projections de bijoux au sol. L’univers est créé, c’est l’évolution dans l’art du bijou, le travail des artistes et l’histoire d’une famille qui règne dans l’orfèvrerie depuis 125 ans.

A ne pas manquer jusqu’au 12 janvier 2011,  grand Palais Paris

     

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 10:58

En France, nous sommes sous le régime de Napoléon III, régime autoritaire, la politique culturelle est complètement orientée sur la grandeur de l’empire.

Le second empire 1852-1870, devait marquer une rupture dans l’histoire artistique du XIX eme siècle en France, d’un coté  l’art officiel de l’autre coté l’art indépendant.

La politique culturelle de l’empire est pour un art académique représenté par Cabanel, Bouguereau et Meissonnier. Ils reçoivent les honneurs par le régime et sont à la tête de l’Académie des beaux arts. Ils n’apprécient pas l’art réaliste de Courbet, Daubigny, Rousseau, Millet.

La rupture va se manifester : politiquement,  presque tous les peintres réalistes ou naturalistes  sont républicains et opposant au coup d’état de Napoléon III. Esthétiquement, ils détestent les grandes peintures historiques ou mythologiques, ils veulent exprimer les beautés de la nature avec beaucoup de simplicité, la vie des contemporains humbles, ces nouveaux artistes sont issus de milieux populaires, et ne sont ni liés à l’aristocratie ni au pouvoir et vont vers les sites non industrialisés tel que Barbizon ou la Normandie.

 Corot aura une renommée tardive mais reconnu du public, peintre moderne il est précurseur des impressionnistes, ils en feront une source d’inspiration  et lui voueront une grande admiration. Ses portraits  sont expressifs, il excelle dans les paysages peints sur le motif. 

Nous sommes en 1860, dans la seconde moitié du XIX eme siècle. Une nouvelle peinture plus rapide et plus contemporaine va voir le jour en France, elle va évoluer partout en Europe. Certains peintres se nommeront selon le contexte et les années, "Indépendants", Intransigeants" ou "Groupe des Batignolles", et impressionnisme en 1874. Elle correspond à un monde nouveau, le progrès s’accélère, où les modes de vie évoluent rapidement. C’est le peintre Manet dès 1860 qui va faire admettre et reconnaître cette nouvelle peinture contemporaine, elle sera l’aboutissement d’une série de réflexions, d’intentions.

Le nouveau réalisme des impressionnistes postule d'abord la prépondérance de la vision par rapport à tout schéma conventionnel appris, et la relativité de l'œuvre qui en résulte : relativité des conditions sous lesquelles un même motif peut être observé (lumière, ciels, couleurs...), et relativité de la vision du peintre (les peintres ont une vision différente, en avance sur celle de leurs contemporains). Le souci de parvenir à une représentation traduisant la vision réelle du peintre dans toutes ses nuances, et non plus une quelconque construction selon des règles apprises, va les conduire à mener de multiples recherches picturales et à délaisser nombre de règles qui passaient alors pour immuables en peinture : un dessin et des contours précis, l'utilisation de couleurs plates et aux variations atténuées, le clair-obscur...

Les futurs impressionnistes vont introduire des  procédés picturaux nouveaux : l'utilisation de tons clairs, la division de ceux-là (un orange est représenté par la juxtaposition de deux couleurs pures le rouge et le jaune), l'obtention de la forme et du volume par les touches et les couleurs au lieu du dessin-contour, l'utilisation de l'épaisseur...

De nouveaux thèmes a paraissent, ils vont s’intéresser au monde contemporain. Ils choisissent aussi bien leurs thèmes dans la nature, dans le monde  quotidien dans lequel ils évoluent, fixer sur la toile une réalité environnante, une peinture d’un instant, une impression fugitive. L’artiste impressionniste est libre de choisir ses thèmes et  sa création personnelle.

Ils sont : Manet, Monet, Renoir, Pissarro, Degas, Caillebotte, Sisley, Gauguin, Van Gogh, Bazille et bien d’autres……………

Ce sont aussi les débuts des marchés de l’art. Avec l'essor économique, la peinture va connaître également une grande évolution libérale, ce n’est plus la peinture de cour comme par le passé  ou quelques mécènes passaient commandes  d’  œuvres auprès des artistes, Les artistes indépendants vendant leurs tableaux à des acquéreurs.

L'art rentre désormais dans une logique de marché : pour trouver un public et des acquéreurs, l'artiste doit pouvoir exposer ses œuvres, ce qui devint la préoccupation première et existentielle pour toute cette nouvelle génération d'artistes.

Grâce à quelques marchands d’art, c’est la naissance des salons parisien, Durand-Ruel, Petit, jouent un rôle important dans le marché de l’art, leurs magasins permettent aux artistes des possibilités de se faire connaître, modestement par rapport au « salon officiel » de Paris, lieu ou tout est décidé le succès, la cote des œuvres d’art ; il devient annuel dès 1863, composé de membres de l’Académie des Beaux-arts , ce sont les médaillés des précédents salons qui sélectionnent les œuvres exposées. Mais en 1863, 4000 œuvres furent refusées sur 5000 demandes faites par les artistes, cela conduisit à la création d’un nouveau salon ‘le salon des refusés’ inauguré par Napoléon III la même année. Certains impressionnistes obtinrent une première exposition au salon, mais furent refusés par la suite. Les mieux acceptés furent Degas et Pissarro qui exposèrent de 1865 à 1870, De Nittis y expose en 1870, Cézanne n’eut qu’une seule participation  en 1882. Mais ces artistes ont entre 20 et 30 ans, ils sortent des beaux-arts, ils vont connaître succès et échecs au salon des refusés, bientôt la guerre de 1870 et la Commune en 1871, Les impressionnistes continuèrent de travailler, libérés de la politique culturelle du second empire, espérant une reconnaissance et augmentation de leurs ventes, ils connurent plus d’échecs d’avant la guerre, la nouvelle III eme république est instable.

Les artistes décident de se passer de salon et de créer une société anonyme des artistes peintres et sculpteurs, soutenus  par Durand-Ruel nous sommes en 1873.

Caillebotte rencontre Degas, Monet et Renoir en 1873, et les aide en 1874 à monter la 1ère exposition des Impressionnistes, avant de devenir co-organisateur et co-financier de la plupart des suivantes.

La première exposition impressionniste eut lieu donc en 1874, boulevard des Capucines, dans un appartement prêté par le photographe Nadar, 31 artistes y participent dont Giuseppe de Nittis.

Le tableau de Monet « impression du soleil levant » donnant son nom au mouvement.

 Le pastel son histoire et sa technique :

Le pastel a été inventé en France et en Italie à la fin du XV eme siècle, il a été utilisé par Léonard de Vinci et en France par Jean Perréal, peintre français du XV eme siècle, enlumineur à Bourges en 1480, peintre, décorateur à Lyon en 1483, attaché à la maison de Bourbon, à Moulins. 

Il va connaître son âge d’or au XVII eme siècle, ses couleurs sont franches il imite les tissus, les textures et les lumières le rendent indissociable de l’art du portrait. Il est utilisé par de nombreux artistes tel que : Charles Le Brun, Robert Nanteuil, Rosalba Carriera.

Au XVIII eme siècle, il connaît son apothéose. Utilisé par Maurice Quentin de la Tour, le prince des pastellistes, qui met au point une méthode de fixation du pastel (cette technique n’existe plus aujourd’hui). Mais après la Révolution le pastel tombe en désuétude au profit du néo-classicisme et de la peinture à l’huile.

Il  n’a plus réellement trouvé sa place dans le monde artistique ; mais  il a continué à être utilisé par les impressionnistes, Degas, De Nittis, et par les nabis, Vuillard et Odilon Redon.

Sa technique s’apparente au dessin et à la peinture. Certains artistes utilisent une technique proche du fusain fondée sur l’utilisation des contours et l’estompage, d’autres une approche plus picturale en superposant des couches épaisses de couleur. Les possibilités du pastel sont nombreuses.

Les bâtonnets sont composés :

De pigments pour la couleur (le pigment étant une substance colorée, naturelle ou artificielle, d'origine minérale ou organique).

Pour les pigments minéraux : ocres, terre de Sienne, Lapis-lazulis

Pigments organiques : sépia, azoïques colorant synthétique donne des couleurs vivaces, phtalocyanines, colorant synthétique existe depuis 1938 (donne des gammes de verts et le bleus).

Pastels végétaux : pastels des teinturiers ou la guède plante qui pousse dans le sud de la France donnant des couleurs bleues.

D’une charge, qui est généralement de la craie ou du plâtre qui sert à donner sa texture.

D’un liant qui assure la cohérence et conditionne la dureté du bâtonnet. Il s’agit de gomme arabique pour les pastels secs, d’huile ou de cire pour les pastels gras.

Il existe différents types de Pastels : gras, sec, à l’huile, à la cire, diluables  à l’eau

L’artiste peut utiliser ses bâtonnets de différentes manières :

Avec le chant ce qui donne des traits précis, avec la tranche pour le travail des surfaces, écrasé pour étaler la poudre sur le support et produire une zone de couleur floue.

Ces trois techniques permettent une grande richesse de traits et de textures, mais sa force   reste la pureté et la vibration de ses couleurs. L’artiste peut utiliser des couleurs qui consistent à une application simple des bâtonnets, le mélange de couleurs par superposition et fusion (c’est-à-dire étaler une couleur sur une autre) et le mélange optique l’artiste superpose des traits de couleur.

Le pastel est très fragile et implique une technique de conservation particulière, il se dégrade à la moindre manipulation. La meilleure protection c’est l’encadrement sous verre, on doit aussi fixer les œuvres. Le stockage se fait à plat, la face peinte contre une feuille de papier cristal.

IL existe de nouvelles couleurs, des subtilités, de nouvelles techniques, Giuseppe de Nittis  va donc les exploitées sur des grands formats il est le  premier au XIX eme siècle. L’artiste est séduit par la facilité d’emploi du pastel, il lui permet de travailler rapidement et se prête aux effets de flou, de vaporeux dans lequel il excelle.

 

Giuseppe de Nittis, artiste peintre italien, nait en 1846 à Barletta, province de Bari dans les Pouilles, ses parents décèdent alors qu’il est encore très jeune et part à Naples  avec deux de ses frères, protégé par un comte, il rentre aux Beaux-arts en 1861, mai à l’école des Beaux-arts à Naples on travaille à partir du plâtre avec modèle, il y a une ligne de conduite on ne doit pas s’en écarter, en 1863 il est renvoyé, il est ainsi libéré et gambade dans la campagne italienne qu’il écume.

Il fait ses débuts auprès du peintre local Giovanni Battista Calo à Barletta.

1864, il fonde une école (L’école de Résina) avec d’autres artistes en réaction contre  la peinture d’histoire, ils veulent promouvoir une peinture de paysage, débarrassée de toute anecdote littéraire ou historique », on y fait du réalisme. 

  Dans ses premières peintures de paysages, particularité de l’école italienne (les macchiaioli.) ou tachisme, cette texture rappelle Barbizon. Ce qui est prédominance pour les italiens,  chez lui quelque chose se dégage, la perspective,  il donne une atmosphère c’est la lumière qui structure ce qui l’entoure, elle s’obtient part la couleur, donc il va rendre l’atmosphère par la nature, les ciels d’Italie, de Paris, de Londres vont l’influencer.

1867, il arrive à Paris et rencontre Ernest Meissonnier et Jean-Léon Jérôme. Il peint ' La traversata degli Appennini '

1869, en contact  avec la nouvelle peinture et les peintres (les indépendants), Manet, est aussi en contact avec les marchands français, Goupil important il commande des œuvres aux artistes pour le public, Goupil lui propose un contrat, donc possibilité, il est entre France et Italie. La même année, il rencontre une française Léontine Gruvelle qu’il épouse,  il va donc pouvoir s’installer, il épouse en même temps la France. Léontine influence ses choix artistiques.

Cette nouvelle peinture, les Intransigeants ou impressionnistes par la suite, la  travaillent par petites touches, Giuseppe va retranscrire l’atmosphère et le ciel donc cela donne un flou.

  Il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel, il rencontre des collectionneurs passionnés par le japonisme. Edmond de Goncourt, Philippe Burty (qui donna le nom de japonisme au mouvement créé).  

Il constitue une belle collection d’œuvres d’art japonais, de grande qualité, qu’il expose au pavillon de Breteuil. Collection remarquée par les experts.

IL a un cercle privilégié, le samedi soir il reçoit  chez lui, on y rencontre les Manet, Goncourt, Zola, Degas, Caillebotte. 

Cette même année il peint  " Passa il treno " .

1870, date essentielle il vient de s’installer à Bougival avec son épouse Léontine, fille d’un vendeur de costumes d’apparat, (excellent pour lui, il aime se vêtir). Il expose au salon parisien dans la catégorie des peintres étrangers on parle de lui, c’est le salon ou il faut être exposé pour  exister.  

 Edouard Manet échange des tableaux avec lui, Degas est allé en Italie forte amitié entre les trois hommes.

1870, il peint " Lungo l'Ofant "

1872, date ou il est vraiment découvert avec un paysage c’est une scène de genre. Au salon il n’ya que des grands tableaux, le sien est tout petit, il s’agit de : " La route de Naples  à Brindisi "

1874, il va exposer chez Nadar, il présente 5 toiles à la demande de Degas et Caillebotte, mais ses toiles sont isolées pour mettre celles de Pissarro et de Renoir. Mais peu importe, le plus important c’est d’exposer au salon, ce qu’il fera chaque année, c’est le lieu ou l’on reçoit le prestige, on rencontre les dignitaires. Il peint cette année là « Vicence », c’est à la Grenouillère, lieu de villégiature on rencontre les demi mondaines, il est en contact  avec la technique impressionniste, les autres y sont aussi.

1874, il peint " Che freddo ! " 

1876, deux autres œuvres " Place des Pyramides" et " Ponte sulla Senna "

1878, il expose onze de ses toiles, à l’exposition universelle de Paris. Il peint, " La signora con il cane" , " Nubi su Westminster" . Il est au sommet de son art.

1879, il peint "Passa il treno " , " Passeggiata invernale ", " Tra i paraventi ".

1880, il peint : " Effetto di neve "," Figura di donna’"," Passeggiata in slitta ", "Pattinaggio"

1881, " Le corse a Auteuil"

1883 : "Signora in giardino" ,"Colazione in giardino ", " Le corse a Longchamp" , “Le corse a Auteuil”, ”Notturno capriccioso “  

1884, il reçoit la légion d’honneur, peint « Sull'amaca II »

 Il meurt cette même année à Saint-Germain-en-Laye frappé d'une embolie cérébrale, il n’a que 38 ans.

 

Macchiaioli mouvement pictural qui s’est développé à Florence, pendant la seconde moitié du XIX eme siècle. Ce terme a été donné par un critique, signifiant, le coté péjoratif des peintres tachistes. C’est un mouvement qui propose de renouveler la culture picturale nationale, en opposition au romantisme, néoclassicisme et au purisme de l’académie. Elle affirme que l’image du vrai est un contraste entre les taches de couleurs et le clair-obscur, obtenu au départ via une technique appelée « miroir noir » c’est-à-dire par l’utilisation d’un miroir noirci avec de la fumée permettant de rehausser les contrastes de clair-obscur dans le tableau. Cette technique synthétique était utilisée par les peintres historiques pour esquisser leurs tableaux, mais elle était ensuite complètement masquée par le travail final, qui ne devait pas laisser voir de trace de la main. Ces artistes prônent une "observation scrupuleuse et exacte des formes infinies et des caractères du monde contemporain." Comme les Impressionnistes   (les spécialistes se questionnent encore sur l'antériorité ou la postérité du mouvement italien par rapport au mouvement français), les Macchiaioli accordent une importance prépondérante au paysage, bien qu'ils aient aussi exécutés des œuvres représentant des scènes de la vie bourgeoise ou de l'histoire contemporaine de l'Italie, et à la pratique en plein air. La peinture contrastée qu'ils développent ainsi crée un style puissant, qualifié alors de "puriste" par les artistes eux-mêmes.

Des artistes peintres font parti de ce mouvement mais aussi des sculpteurs, écrivains.

Ce mouvement est né vers 1855, un groupe d’artistes s’est formé et se retrouvait dès 1866 au "Caffé Michelangiolo" leur lieu de réunion. Ce café historique de Florence du milieu XIX eme jusqu’en 1920 ; lieu de rencontre des artistes, des politiques  Degas vient les rencontrer à Florence, lors de ses voyages en Italie en 1856 et 1860, intéressé par leur travail. Les Macchiaioli font des séjours à  Paris  à partir de 1870 , en 1978 une exposition leur est organisée.

A l’entrée de l’exposition, une biographie de l’artiste et ses dates importantes.

Une citation de Jules Clératie écrivain (1840-1913), ami intime du peintre, ardent défenseur il empreinte à Baudelaire le thème de la modernité.

Il dira en 1875 " il reconnaît à l’artiste un genre personnel nouveau, il accueil la modernité, l’égalité".

Son "autoportrait", l’artiste est dans l’embrasure de la porte debout prêt à nous accueillir, il laisse découvrir son intérieur,  il fait parti de la bourgeoisie, c’est l’italien le plus français. Pastel daté de 1883

autoportrait

" Edmond de Goncourt dans son bureau", une grande bibliothèque derrière lui, une fenêtre donne sur un jardin qui est sous la neige 1881 pastel .

" Un portrait de Jules Goncourt " daté de 1861 au pastel

Encre et aquarelle pour un " autoportrait " petit format

Nous poursuivons la visite par la présentation de paysages italiens

" Déjeuner au Pausilippe" 1878, nous sommes au bord de la mer en Italie, des personnes assises à table, nous sommes au restaurant, derrières eux quelques chanteurs  dans le lointain un village. Evocation nostalgique de ses années de jeunesse

Une petite huile sur bois " Rendez-vous au bois de Portici ",entre ombre et lumière, elle passe entre le feuillage, d’ailleurs ce jeu d’ombre et de lumière devient le sujet du tableau, au-delà de l’anecdote de la promeneuse solitaire absorbée par sa lecture.

Plateau des Pouilles ; "sur les rives de l’Ofante" 1865 huile sur toile

"Le champ de blé",représentation de meules de foin, avec un ciel bas. Daté de 1875 

" Printemps ", dans la région des Pouilles il fait très chaud, il donne une vision de la terre aride, les amandiers sont en fleurs, les ombres sont colorées avec des opposés (il colore ses ombres).

  "Soleil rouge" 1864-66, dégradés de rouges dans le ciel tombant dans la mer

2 toiles sur l’étude des nuages 1868, étude pour la mer en tempête 1877,

" Mer en tempête" ; c’est une marine, les nuances de l’eau changent, la mer est déchainée   il faut reproduire cette fureur, ses touches sont apparentes, elles sont larges pas de couleur locale, la couleur est composée il réinterprète la nature par la couleur. Opposition sombre le ciel est la lumière il se jette sur la mer il amplifie le mouvement des vagues. Daté de 1877

  "Golfe de Naples" 1872

"Marine "de 1861

Notes de souvenirs de l’artiste :

L’atmosphère, voyez- vous, je le connais bien, j’ai du le peindre, je sais toutes les couleurs, tous les secrets de la nature de l’air, et du ciel.

Oh ! Le ciel j’en ai fait des tableaux, rien que des ciels avec des beaux nuages.

" Passa il treno " 1878, la fumée fait une diagonale au centre de la toile (vision mélancolique du paysage avec le panache qui structure le tableau) il montre le premier train en Italie, deux paysans regardent passer ce train, le ciel, la terre  ce qui créé la profondeur c’est la fumée du train, l’élément matériel permet la mise en place, c’est très réaliste, ce sont des touches subjectives qui créent le motif. La machine à vapeur c’est aussi la modernité

" La gardeuse d’oies" 1884

" L’Ofante "1866, un bœuf assis au premier plan, quelques animaux, des personnages, un chariot projette une ombre sur le mur.

De Nittis compose des paysages panoramiques où le ciel, l’eau et la terre sont peints en étroites bandes parallèles.

"Le long de l’Ofante ", Un personnage dans une allée, une route poudrée avec un jaune de Naples, les verts, les gris il fait un équilibre, l’harmonie est constante par touches il contrebalance les zones froides.

  route

" La route de Naples à Brindisi ", une route avec une calèche et des hommes marchants à coté , la luminosité est donnée par la route, il a capté un moment, atmosphère dans la lumière, il y a la précision c’est un travail de matière, touches de pinceau, il travaille par petites touches, chaque élément est rendu, quelques traces sur la route (il a creusé la surface picturale pour donner les traces des roues de la calèche), il a étudié avant de peindre. Daté de 1872

" Les salines de Marguerite de Savoie"1864 

Quelques études à l’aquarelle

"Tête d’homme " 1872,  " visage de femme de profil" 1871, "femmes mi-corps" 1871

Une série de 13 vues sur le Vésuve, probablement un clin d’œil à Hokusai qu’il admirait. (Hokusai a peint une série de vues sur le Mont Fuji). Modernité dans l’étude des rochers, des laves par des variations de couleurs, et formes proches de compositions abstraites.

" La descente du Vésuve" le pente fait une diagonale et sépare les personnages qui sont dans l’ombre d’avec un village qui lui est éclairé. Belle représentation du clair obscur.

" La pluie de cendres " l’énorme  nuage de cendre est le sujet principal.

vesuve

Une série de toile sur l’éruption du Vésuve.

 Notes de souvenirs de l’artiste :

L’amour du Vésuve de la montagne m’était venu comme il vient à tous, et  surtout alors, avant les ingénieurs qui ouvrirent un funiculaire sur ces laves et gâtèrent, d’un coup d’industrie, cette beauté, sauvage aux heures du silence, et superbe de gaité quand montaient les loures carrosses miroitants et les mules harnachées de poudre et de cuivreries.

 Un autre thème intitulé "en plein air"

1869, Giuseppe de Nittis est en France, il fait la connaissance des impressionnistes. Manet lui offre un tableau "Le jardin"pour le remercier de l’avoir accueillit dans sa maison de campagne.

 Au contact de ses amis il multiplie les scènes de plein air.

Un Bateau deux femmes avec ombrelles intitulé " au bord du lac " il reprend des motifs mais toujours lié avec la modernité constante dans sa peinture. en 1875,  

" Promenade au jardin "1875, une femme se promène dans un jardin, la luminosité de la robe donne le relief et devient le centre du sujet.

"Léontine au jardin "1874, il s’agit de son épouse.

"Heure tranquille promenade en barque" 1878

Il représente aussi la vie contemporaine, il décrit la modernité mondaine.

" Les ruines des tuileries",  il montre la réalité, les transformations de Paris, échafaudages et le chantier de reconstruction suite aux destructions de la Commune  et de la guerre de 1870 ; des personnes, deux élégants s’opposent aux mendiants ; l’espace est creusé, les Tuileries sont en ruines, la place est grande. Il reçoit une médaille pour cette toile,  daté 1882. L’état français achète ce tableau en 1883.

" Place des Invalides "1880 , " La porte Saint Denis" 1880, "Le bassin du Luxembourg" 1880

"La parfumerie Violet", émancipation de la femme, elle monte en amazone, elle promène son chien, elle achète du parfum (le grand spécialiste c’est Violet), il est situé face à Nadar, en vitrine da la parfumerie on peu apercevoir des éventails c’est la grande mode, la femme se parfume, le sujet c’est la boutique qui présente le nec plus ultra. L’atmosphère il a plu il y a des ombres développées avec du rouge et  violet, ombres chromatiques c’est très réel. Daté de 1880

viole

 

" Parisiennes sur la place de la Concorde"1880

concorde

" Place des pyramides ', on y voit Jeanne d’Arc statue de Fremier, des échafaudages, Paris a eu un traumatisme, Paris a été dévasté, en chantier avec Haussmann, la vie parisienne continue, elle est active, on y voit une marchande d’oranges, la couleur dominante de la toile, le reste dans des tons terre, il égaie par les affiches sur un mur ( çà aussi c’est moderne).Il reconstitue une réalité, il saisit le moment du passant). Mais l’atmosphère est donnée par le ciel, la lumière fait vivre l’œuvre. 1875

" La construction du Trocadéro "1876 aquarelle et gouache

Un thème très important les champs de courses

La différence avec Degas, il s’intéresse plus aux a cotés de la course que la course en elle-même, il détaille l’élégant public (interprète des modes féminines, il sait capter le transitoire, le fugitif, le contingent).

Il exécute des études pour les courses 1880

"Scène de flirt" un homme parle à l’oreille d’une femme, la foule regarde les chevaux passés, ils sont aux courses, Auteuil, Longchamp toute la société parisienne se retrouve on montre son gout vestimentaire, la mise en scène est photographique cet instant met aussi la lumière il y a un espace autour du couple qui met en relief, on fond des tâches rapides, l’atmosphère se retranscrit, les tâches sur les vêtements, sur le sol, jeu à  travers les feuilles apparaît. Le ciel de Paris en gris cendré, c’est ainsi qu’il le représente.

"Au courses d’Auteuil",la femme est sur un piédestal, il aine les femmes il est italien, là elle domine la composition, l’homme à coté est statique, la lumière subtile, le vêtement est noir uniforme (le costume signifie les classes sociales) le noir perdure, le moderne, challenge pour les artistes comment rendre le tissu monochrome, il y a plein de teintes dans les noires. Le clair /obscur donne le volume recherche dans le noir, les couleurs chaudes de l’automne, les dernières feuilles, c’est la manière italienne plus celle des impressionnistes.

Son parcours est une suite d’influences, plus sa personnalité, le peintre sait ou il va il fait de la recherche c’est sa vision.

auteuil

 

"La femme au chien" c’est après une course, il est au fond de la toile donc vide derrière la femme ce qui la met en relief, la touche est affirmée, elle est sensible lâchée transparence dans ses voiles, elle est seule accompagnée d’un gros chien, elle est indépendante émancipée (réalité) nous sommes en 1870.

 en 1878, "‘Le retour des courses"

" La course à Longchamp " des femmes debout regardent  la course avec des jumelles.

"Avenue du bois de Boulogne" 1882," Au bois de Boulogne"1973, "‘l’Amazone" 1874

Quelques toiles sous la neige :

" Sur la neige" 1875,   " La patineuse " 1875

" Effet de neige", le modèle c'est son épouse Léontine (regard sur le japonisme) équilibre entre le vide et le plein, le blanc, le sombre, les sapins sont esquissés, ce qui vient du japonisme c'est qu'elle médite sur la nature, le travail sur le monochrome existe déjà. L'idée de recherche d'une seule couleur (Whistler travaille sur le blanc), le dessin sur la droite du tableau, est le dessin de la toile qui apparait, il suggère le motif, il place le décor (on peut dire économie de moyens).

 

 

De Goncourt dira ; De Nittis est le vrai talentueux paysagiste de la rue parisienne. 

Il peint " Pont sur la seine ", il tourne le dos au Louvre, les éléments sont posés rapidement ; c’est une ébauche, deux diagonales, les ponts, un  vertical, l’arbre, il faut l’équilibrer, il met en place la fumée des Challans qui éclaire la composition, elle rappelle le mouvement du ciel, l’atmosphère, est rendue, c’est son sentiment celui d’un étranger il a un autre regard sur les choses.

  "Le long de la Seine" aquarelle 1876

Giuseppe de Nittis a chez lui des vues de Paris enlevées au pastel, qui m’enchantent c’est l’air brouillardeux de Paris, c’est le gris de son pavé, c’est la silhouette diffuse du passant.

Edmond et Jules de Goncourt

"Coucher de soleil nuageux "

" Dans le salon de la Princesse Mathilde"

Par l’intermédiaire d’Edmond de Goncourt il fait la connaissance de la princesse, nièce de Napoléon 1er, dans son

célèbre salon de la rue de Berri, elle reçoit écrivains, artistes et musiciens.

" Au salon " 1881, " Avant le bal " 1879, "Dans le monde" 1883, "Le salon de la Princesse Mathilde " pastel 1883,

salon

L’artiste nous fait entrer dans l’univers des salons parisiens, il donne une description des robes portées par les élégantes, on y aperçoit quelques objets d’art, il créé une atmosphère particulière, il plonge les invités dans une pénombre propice à la confidence et aux scènes intimes.

De Nittis présente plusieurs tableaux sur ce thème

"Intérieur à abat-jour" 1879, " rêverie en écoutant le piano " 1879,"Femme vue de face "1880

L'artiste est passionné par le Japon, il a peint quelques toiles sur ce thème. 

Notes de souvenirs de l’artiste en 1875 :

« Je suis comme une vision du Japon, de cette douce vie de rêveur,  à qui  suffit une couchée de choses blanches, pluie de neige ou pluie de fleurs, existence pour laquelle je suis fait, peindre, regarder, rêve »

 Il a le gout pour l’art japonais, aux cotés des Goncourt et de Philippe Burly il est un amateur d’art japonais, Goncourt dans son journal décrit la luxueuse demeure de l’artiste.

Il cite " C’est le petit hôtel, le domestique est en cravate blanche, l’appartement au confort anglais, où l’artiste se révèle par quelques japonaiseries  d’une fantaisie où d’une couleur adorablement exotique, c’est le gout du Japon qu’il partage avec Manet et Degas, cela se retrouve dans sa peinture de 1878 à 1881, des paravents à l’arrière plan de ses toiles, des peintures en forme d’éventails ou motifs et techniques d’inspiration japonaises".

" Entre les paravents " 1875, « La femme sur le divan rouge » 1875, "Figure de dame" 1880,  " Le paravent japonais "1878, "

japon japon

"Le kimono couleur orange", les touches sont rapides, superposition de couleurs, magenta, vermillon, jaune de Naples, couleur donc lumière, zone d’ombre à l’arrière, c’est l’intensité de la couleur qui apporte la lumière. 1884.

kimono

 Quelques tableaux aux formes d’éventails tel  que : "Les chauves-souris" 1880, " Nocturne capricieux "1881, "Nature éventail " 1883,"Paysage japonais"1880, " Feuilles de vignes" ; "chrysanthèmes et bambous" 1883. Motifs et techniques japonaises.

Dans les années 1878-1881, l’artiste représente des paravents dans ses toiles qui lui ont appartenu.

L'art japonais part du vide, la forme est dans le mouvement.

  Autre thème : "Modèles et figures"

Léontine Grevelle son épouse peinte à de nombreuses reprises.

" Journée d’hiver " Léontine (son épouse) pose, c’est un pastel sur papier, elle est assise devant une fenêtre, il y a jeu de matières c’est très réaliste, une nappe sur une table ou un plateau est posé, le papier est gris bleu, les touches sont fines, la couleur du papier fait ressortir son motif.

leontine

Un "portrait de Madame Hérédia", épouse du poète "des trophées " et mère de Marie de Regnier.1882

 "Sur le Hamac"1884,

"Le Bow Windows " 1880,

bow windows

"Déjeuner au jardin "1873, la place de l’artiste est disponible, tandis que son fils et son épouse son à table, juste son rond de serviette apparaît.

jardin

" Mme de Nittis avec son fils ",le visage est extrêmement travaillé, les taches colorées mettent en avant son visage, le mouvement de sa robe, le visage du fils est effacé, on croirait un tableau inachevé, c’est le peintre qui décide lorsqu’ un tableau est terminé. Daté 1876

 

" Promenade hivernale ",la femme est vêtue de noir, le fond c’est du pictural, tâches uniformes, elle a une présence, ce qui met le regard sur le visage, subtilité des tons. 1879

 

« Londres et la Tamise »

En 1873-74, De Nittis y effectue des séjours réguliers, il se lie d’amitié avec James Tissot, qui vit à Londres depuis 1871, il obtient des succès, il rencontre le banquier Kaye Knowles qui lui commande un certain nombre de tableaux, il a peint plusieurs toiles sur la ville de Londres, »L ‘amélioration de la ville moderne »avec une multitude de détails et une exigence du réalisme.

Il peint également une série de paysages atmosphériques, influencé par Turner et Whistler. 

Une de ses toiles " le palais de Westminster  et ses tours" représenté  noyé  dans la brume, 1878. La sensibilité rendue, la splendeur du ciel ouaté, étouffé, les brumes rousses sur un fond neutre.

londres

" Le dimanche à Londres " 1878, l’architecture est présente, les rues désertes

"La nationale Gallery" 1877," Trafalgar square" 1878. " La banque d’Angleterre à Londres" 1878, "Picadilly promenade hivernale "

Il montre l’animation de la ville, avec une multitude de détails et un grand réalisme

L’exposition se termine par la présentation d’œuvres littéraires ayant appartenus à l’artiste :

"Dépravée" d’Ernest le Blanc 1882 avec dédicace, " l’Art et les artistes français contemporains"de Jules Caretie 1876, "Poèmes d’Italie "Emile Blémont en 1870, d’Edmond et Jules de Goncourt "Zemganno "1879 lettres à Eugène Delacroix période de 1815 à 1863, « Renée de Mauperin » des frères Goncourt en 1884 » " Numa Roumestan "d’Alphonse Daudet 1881 et les "Notes et souvenirs de l'artiste".

 

Somptueuse exposition, l’artiste a traité différents thèmes avec beaucoup de délicatesse ,peintre moderne, il montre la réalité, il saisit l’instant, la reconstruction des monuments, la vie des boulevards, mais aussi l’atmosphère des salons parisiens mettant en avant la mode de l’époque, les courses hippiques et la bourgeoisie, son amour pour le Japon. Paysagiste sensible, il nous emmène dans le sud italien inondé de lumière, à Paris il nous montre les ciels brumeux, les brouillards londoniens , magnifique carnet de voyage.

A ne pas manquer au petit palais Paris jusqu’en Janvier 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 16:23

Nous sommes à la fin du  XIX eme siècle. La France est profondément transformée par la révolution industrielle depuis 1850. 

 A Paris on entreprend de grands travaux, création de boulevards, on construit de nouvelles avenues avec des trottoirs et des arbres.

  Le contexte économique est prospère. Le developpement des techniques d'imprimerie est en marche, en particulier la lithographie. La diffusion des images est importante, l'illustration est omniprésente dans la vie quotidienne, les affiches, les livres, journaux, c'est la libération de la presse. Les magasins contribuent à l'intensification des échanges.

 Le chemin de fer est récent, le tourisme apparaît avec les stations thermales, Vichy, Aix les Bains, la Côte d'Azur se développe ainsi que la côte Normande. De nombreuses affiches apparaissent dans les gares et font la publicité des ces destinations en vogue.

 C'est l'époque de la grande bourgeoisie d'affaires, les Rothschild, les Pereire célèbrent la vie parisienne. Les fêtes sont nombreuses, les spectacles, les cabarets : Folies Bergères, Moulin Rouge, l'Opéra comique, le cirque, le café-concert, les théâtres, des affiches par milliers présentent les artistes de ces célèbres établissements.

clown

 Les impressionnistes exposent, les affiches en font la publicité. On prépare l'exposition universelle de 1900.

 C'est la belle époque, Jules Chéret est au coeur de cet essor.

 

 La lithographie :

Chaque lithographe a sa technique. Le tracé peut être exécuté directement sur la pierre, tracé au crayon lithographique, à la plume ou au pinceau avec de l’encre lithographique que peut être étendue à la manière du lavis. On peut aussi avoir recours à diverses techniques afin d’obtenir des matières particulières. Soit gratter certaines parties du dessin, on peut aussi procéder à un report du dessin par un calque ou un papier report. Le tracé exécuté, la pierre est humidifiée pour l’impression, étant poreuse, la pierre calcaire retient l’eau. L’encre grasse est déposée au moyen d’un rouleau de caoutchouc, elle reste sur la pierre aux endroits imprégnés du gras du dessin tandis qu’elle est repoussée par l’humidité tout autour, (l’encre grasse est hydrophobe). Une fois la pierre assez encrée, on pose le papier et on passe sous presse. Pour l’impression en couleur, il faut recommencer l’impression de la même feuille, en redessinant chaque fois, sur une pierre différente, le motif en fonction de sa couleur, et en tenant compte des superpositions de couleurs qui donneront les teintes mixtes. Il y a une difficulté, il faut repérer le positionnement  de la feuille sur les pierres successives, car la feuille étant humectée tend à subir des variations dimensionnelles. On commence par les teintes les plus claires, pour terminer par les plus sombres et le noir.

 

 Selon certaines techniques, on utilise qu’une seule pierre, en ré-préparant la pierre et y redessiner chaque nouvelle couleur, en se basant sur le premier dessin qui subsiste sur la pierre. Dans ce cas la on ne peut refaire de nouveaux tirages, la pierre ayant été modifiée pour chaque couleur successive.

Les techniques évoluant, Engelmann a mis au point une méthode à la fois théorique : l'emploi des trois couleurs primaires : le bleu, le rouge, le jaune, auxquelles on ajoute le noir, pour obtenir toutes les teintes et nuances possibles. 

Et pratique : la mise au point des presses lithographiques munies de systèmes élaborés pour obtenir un bon repérage des impressions successives.

C'est le procédé de chromolithographie, il facilite le repérage et ne nécessite plus d'humidifier les feuilles, ainsi les difficultés sont résolues.

La lithographie est dite impression à plat, parce que le relief n'intervient pas dans le processus d'impression lui-même, et d'autre part, par opposition aux techniques modernes de l'offset.

Elle est adaptée à la production d'oeuvres d'artistes aux techniques variées, et à des tirages en quantité limitée.

Jules Chéret,

Il prend des cours à l'école des beaux arts et effectue le voyage typique d'une formation artistique de l'époque : l'Italie. Il est un admirateur du peintre Watteau.

Artiste peintre, lithographe, décorateur affichiste, et une grande qualité de coloriste. Il  se réfère à la tradition néo-rococo, il puise dans l’art du Japon, il participe à l’élaboration des rythmes de la vie moderne.

Il aborde  différentes techniques avec aisance.

  

  Il créé l’affiche artistique, devenu un maitre dans cet art, il est la figure majeure du musée de la publicité. Il tient sa place aux arts décoratifs par sa contribution à la décoration intérieure de la belle époque.

 

 Le personnage fétiche de ses affiches : une femme joyeuse, élégante qui semble toujours en mouvement. On la reconnait facilement et elle est une des caractèristiques du style Chéret : c'est la "Cherette".

  Cheret-Fete des Fleurs

 

Jules Chéret naît en 1836 à Paris. Son père est typographe.

 

Dès 1849, il reçoit une formation de lithographe et travaille plusieurs années comme ouvrier dans une entreprise spécialisée dans les images religieuses. Inscrit au cours du soir à l'école nationale de dessin, son maître Horace Lecoq de Boisbaudran ( professeur aux beaux arts) lui apprend l'esquisse de mémoire et le dessin de mouvement.

 

Il va à Londres en 1854, dès 1858 il réalise une affiche qui fut très remarquée, pour une opérette d' Offenbach

 " Orphée aux enfers".

 

1859, il repart à Londres, il va admirer les oeuvres de Turner et Constable, il rencontre le parfumeur Eugène Rimmel ( il a créé avec son père en 1834 le premier produit cosmétique non toxique, le mascara), il devient son ami et mécène pour lequel il exécute des étiquettes et des décors floraux.

 

1866, Jules Chéret ouvre son premier atelier de lithographie à Paris, il réalise de nombreuses affiches.

 

1881, il cède son imprimerie à la société Chaix (imprimerie de la SNCF), il en devient le directeur artistique.

 

1889, il présente sa première exposition personnelle d'affiches, pastels, gouaches au théâtre de la Potinière à Paris. Il obtient une médaille d'or, à l'exposition universelle.

 

1890, il reçoit la légion d'honneur, et débute son activité d'artiste peintre. Il rencontre un grand collectionneur Joseph Vitta, il devient son mécène.

 

1895, il commence son oeuvre décorative par l'exécution de décors monumentaux dans des lieux privés et publics.

 

1898, il part s'installer à Nice avec son épouse. Il reçoit des commandes importantes à partir des années 1900, tel que le rideau du théâtre du musée Grévin et la décoration d'un salon de l'hôtel de ville de Paris de 1896 à 1903.

 

1905, c'est la décoration de la Taverne de Paris.

 

1906-1907, il décore également la salle des fêtes de la Préfecture de Nice, dont le thème est la fête et le carnaval.

 

1925, il arrête de peindre, il est atteint de cécité.

 

1932, il décède à Nice.

 

Il a influencé les artistes peintres tel que Toulouse Lautrec, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard.

 

 L'exposition est réalisée par le musée des arts décoratifs.

 

 Nous sommes dans la pénombre, l'éclairage orienté sur les oeuvres de l'artiste pour la mise en valeur.

 Dans la première salle on découvre quelques pastels sur toile daté de 1895-1900 " les jeux" et "tambour et clairon" , des affiches concernant la décoration de l'hôtel de ville de Paris .

 

Son idée de représenter un spectacle panoramique reprenant les thèmes Devel dans ses papiers peints. Son univers est inondé de lumière, de fleurs de personnages rappelant la comédia del arte. Femmes, fleurs il nomme cette composition "le bouquet harmonieux" assemblage de tâches de couleurs.

 

 

 

 Présentation de "La commédie" datée de 1891, La "danse"  et la " Musique" la même année, ainsi qu'une lithographie représentant la "Pantomime".pour le baron Vitta

 

la danse.

 

 En 1892, époque où Evian devient un lieu de villégiature très prisé, le Baron Jonas Vitta, riche banquier et soyeux lyonnais, décide de construire une résidence au bord du lac. Elle est de style du  quattrocento florentin inscrit au Patrimoine de France.  Elle est décorée par de nombreux artistes : Cheret fait les peintures murales, " Les saisons" été", "hiver "  pour un panneau de  porte de la salle de billard, Brasquemond (bois), et Charpentier (dessin du mobilier) pour cette même salle. Rodin sculpte les dessus de porte en pierre de l’Estaillade aux motifs des Quatre Saisons.

 

Un autre projet de cheminée pour la villa de Maurice Fenaille à Neuilly (pionnier de l’industrie pétrolière, mais aussi amateur d’art, mécène et collectionneur, également membre de l’Académie des Beaux-arts) ; les éléments "la terre" et "l’air". En 1920 il décore la villa.

 

 1892, une autre lithographie "Hippodrome"

 

 

 Il fait l'étude du rideau du musée Grévin en 1900, présentation de "Pierrot et Colombine".

grevin

Dès l'hiver 1894-1895 une lithographie "Redoute des étudiants".

 redoute

 L'affiche est dans toutes les maisons. Le développement de la publicité est important ou l'affiche à largement sa place.

 L'exposition présente également le travail de décorateur de Jules Chéret qui a conçu de nombreuses fresques et tapisseries ainsi que du mobilier.

Le salon présenté est composé de panneaux décoratifs, pendules,vases destinés à la chambre de la villa d'Evian( exécuté par Botta) en 1905, un paravent dont les peintures représentent "pantomimes, la musique et la danse" d'après les cartons de Jules Chéret 1913, un tapis en laine, les tons pastels représentent des guirlandes de fleurs "allégorie à la sculpture" de Chéret daté de 1925, tapisseries en laine et soie toujours d'après Chéret de 1911, le printemps et les roses 1909, tapisserie représentant déesses et roses ( suite des artistes du XVIII eme siècle).

 Dans une autre salle plus intimiste quelques tableaux, " le portrait de Katherine Smith épouse de Jules Chéret et deux enfants 1866 ", " le fumeur de narguilé" de  Jean Lorrain 1894, "la femme en noir au manchon 1885 ". Une vitrine présente les objets personnels de l’artiste, une plaque offerte lors de sa remise de légion d’honneur en 1890 par Goncourt,une  toile d’Emile Blanche le représente dans son atelier. Une revue illustrée, des livres, des dessins quelques photos et son buste. Un portrait de la baronne Vitta daté de 1908 qu'il a peint et celui de Marie Chéret daté de 1885 et son autoportrait en 1915.

En poursuivant la visite, on découvre les affiches qui illustrent l'art de la rue, on imagine très bien l'émerveillement du regard des passants à l'époque, elles donnent de la gaité, avec ces affiches on arrache la rue à la monotonie, elles attirent l'oeil et offrent un feu d'artifice de couleurs. Mais il y aussi le texte qui a son importance,c'est le spectacle de la vie parisienne, on présente la mode, les innovations, tel que la transformation de l'éclairage.

Cheret Casino de Paris

Une publicité pour les magasins du Louvre " jouets et étrennes pour 1891", Félix Potin dont un slogan vente les produits "expédition en franco dans les gares", le magasin Aux buttes Chaumont, représentent des mannequins en complets pour cérémonies, Chatriot "comestibles, gibiers, volailles, primeurs, avec un slogan "Ne quittez pas Paris sans faire vos provisions".Un David Coperfield par Dickens pour Hachette et cie. Félix Potin, précise  "transport vers la banlieue",

theatrophone Réservez vos places de spectacles avec théâtrophone daté de 1890.

 

 Le courrier français 1200 dessins originaux à l'Elysées Montmartre. Les affiches présentées dans les gares tel que :  Fêtes de Nice datée de 1907, préparation du carnaval, les chemins de fer d'Auvergne, Vichy,Royat, Cjerlont-Ferrand.

auvergne

Mais revenons aux affiches de magasins "Au Buttes Chaumont, jouets et objets pour étrennes",

chaumont

  Diorama au jardin des Tuileries, oeuvre de l'union franco-américaine.

 

Un autre sujet, les affiches illustrant les spectacles : Yvette Guibert au concert parisien, elle est représentée sur l'affiche. les folies bergères, le cirque, les hippodromes, le bal du moulin rouge.

moulin rouge

exposition universelle de 1889, le pays des fées.

fées

Saxoleine pétrole de sécurité d'éclairage, une élégante vêtue d'une longue  robe allume la lampe.

saxoline

Une autre salle est réservée aux études, des publicités sur les romans d'Emile Zola "la terre", "l'argent" de beaux livres illustrés de l'époque sont présentés, dans une vitrine. Lulu, la gomme, les étoiles de Félicien Champsaur. Des revues de presse comme le Miriton

le mirlitonfelicien

 Toujours des affiches TA RA Raboum polka américaine illustration de 1893.

Quinquina Dubonnet , une femme assise avec son chat blanc sur ses genoux, tient un verre d'une main, une bouteille dans l'autre main.

quinquina

Un tableau, Emilienne d'Alençon, aux folies bergères, fusain et gouache daté de 1893,

Dans une vitrine on peut voir des oeuvres délicates tel qu'un  carnet de bal, des enveloppes pour cartes parfumées datées de 1873, elles sont agrémentées de fleurs, des roses, des violettes, un almanach décoré d'artistes peintres, le livre des parfums illustré par Jules Chéret. Il représente des femmes et des fleurs, des affiches de l'Opéra comique pour Mignon de Thomas opéra en trois actes, un autre pour Orphée aux enfers d' Offenbach.

orphéeSes premières oeuvres ou les débuts Paris-Londres-Paris,

Son séjour anglais de 1859 à 1866, quelques partitions musicales, des calendriers, puis c'est à Londres qu'il découvre l'affiche murale, deux le rendent célèbre après son brevet en 1866 "Orphée aux enfers" et "La biche au bois".

Pour terminer cette magnifique exposition, une vidéo présente l'artiste à Paris, en Bretagne à la villa Ker Lamnec sa propriété, à Nice sur le perron de sa grande villa ou il est photographié avec sa famille.

Un grand interêt pour cette exposition, elle nous plonge dans le Paris 1900, par la mode, la nouvelle manière de s"éclairer, les publicités  commerciales, les affiches des spectacles, les illustrations des livres en vogue, la décoration de certaines villas. C'est la gaité, la joie de vivre, les affiches sont animées, la femme est belle, c'est une explosion de couleurs. 

 

  A voir aux musées des Arts décoratifs à Paris,  jusqu’au 7 novembre.

 

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:23

Le Gandhara, royaume ancien de l'Afghanistan et du nord-ouest du Pakistan, centré sur la vallée de la Swât et de la Khaboul, deux affluents de l'Indus.

Les villes principales Taxila, Peshawar, Kapishi, aujourd'hui Begrâm, étaient des centres culturels importants, sous l'autorité des satrapes (gouverneurs d'une région) indo-grec, allant de la période -30, puis sous celle des kouchans allant au moins jusqu'au III eme siècle.

 Ces villes étaient aussi des centres commerciaux entre l’Inde et l’Occident.

  Les satrapies, instituées par Alexandre, lors de la conquête de l’Inde. Satrapie de l’Indus supérieur donc  le Gandhara, gouvernée par Nikanor, l’Indus moyen, comprenant le royaume de Taxila et l’ouest du Panjâb dirigée par Philippos, et l’Indus inférieur couvrant le Sind, et la côte, pouvoir partagé par Oxyartès et Péithon.

 

Le royaume indo-grec est né pendant la période hellénistique, qui a conduit les grecs jusqu’en Asie du sud, où ils ont établi le royaume indo-grec. Son territoire s’est étendu du nord et nord-ouest du sous continent  indien. Ce royaume a existé pendant deux siècles, et a connu trente souverains avant de disparaître à l’époque de l’avènement du Christ.

Les rois indo-grecs, régnèrent sur une civilisation composite, cette civilisation, a su faire la synthèse des différentes influences qui présidèrent à la formation de leur royaume, cela s'est traduit dans l’écriture, le langage, la monnaie, la religion et la pensée. A la croisée des mondes bouddhistes, hindous et hellénistiques. Cette culture a disparue à l’époque des indo-scythes, ( les indo-scythes, branche des Saces ou scythes, indo-européens qui ont migrés de la Sibérie du sud en Bactriane (Bactriane, région importante de l’Asie centrale comprenant, l'Afghanistan, le Pakistan, la Chine, du  Tadjikistan, de l'Ouzbékistan et un peu du Turkménistan, située entre les montagnes de l'Hindu-Kush et la rivière Amou-Daria), en Sogdiane (Sogdiane, région historique recouvrant en partie l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et l'Afghanistan , englobant les villes historiques de Samarcande et Boukhara et la vallée irriguée de Zeravchan , elle se situe au nord de la Bactriane), au Cachemire jusqu’en Arachosie (Arachosie, région antique située au sud-ouest de l'Afghanistan ), puis en Inde, du milieu du II eme siècle avant Jésus Christ au 1er siècle avant Jésus Christ.

L’Empire Kouchan, fut un État qui, à son apogée, vers 105-250, s’étendait du Tadjikistan  à la mer Caspienne et à l'Afghanistan, et vers le sud, à la vallée du  Gange. Il disparut à l’invasion des Huns Hephtalites au V eme siècle. La dynastie Tokhare qui s’y était établie au 1er siècle avant Jésus-Christ favorisa l’essor, de l’art gréco-bouddhique du Gandhara.

Cette zone était  fertile et peuplée depuis longtemps, parsemée de reliefs aux forment abruptes où se trouvaient bien souvent les temples bouddhiques.

Les fouilles eurent lieues sur le royaume voisin de Taxila, Alexandre Legrand y avait été accueillit. Plusieurs villes furent découvertes, les monastères bouddhiques de différentes époques se situaient dans les collines autour.

Les fouilles ont apportées des découvertes importantes : abondance des monnaies, des bas-reliefs en schiste quelque fois en stuc. Un monde paradoxal par la diversité des sources d’origines différentes qui ont su en parler, des textes grecs et chinois.

Pour le pèlerin chinois, le Gandhara est terre de légende, seconde terre du bouddhisme.

L’art du Gandhara est célèbre pour son style bouddhique,. Fusion d’influences indiennes et hellénistiques au cours des siècles, qui suivirent  l’expédition d’Alexandre Le Grand en Asie centrale au IV eme siècle avant Jésus Christ. Dès le 1er siècle, sous la dynastie Kouchane on trouve le style Gandhara, Il disparaît au V eme siècle avec l’invasion des Huns blancs.

Le bouddhisme du Gandhara, est un mélange d’influences indienne, perse et Hellénistique, il a vu la naissance du Mahayana et a influencé le bouddhisme de l’Extrême-Orient.

Les premiers missionnaires en Chine, les sutras provenaient des régions indo-grecques et kouchanes.

Une influence aussi s’exerça sur le bouddhisme tibétain. Les manuscrits bouddhistes les plus anciens viennent du Gandhara ; ils sont écrits en gandhari, langage du royaume, cette langue est dérivée du sanskrit

 Le fondateur du bouddhisme tibétain serait né au Gandhara, à Padmasambhava.

 

A l'exposition, nous allons découvrir cet art gréco-indien empreint au monde Hellénistique.

 Le site de Taxila, Fouillé dès 1920 (John Marshall), il se situe proche d’Islamabad. C’était un centre d'étude bouddhiste antique, relié à la  route de la soie par le passage de Khunjerab, il attirait des étudiants de l'ensemble du monde bouddhiste ancien. Le site est en plein épanouissement entre le 1er et le V eme siècle, ainsi que Peshawar. 

il abrite 3 villes :

Une gréco-indienne : Bhir Mound

Les ruines de la ville forment une zone irrégulière mesurant 1km du nord au sud et 600 m de l’est en ouest.

La couche des ruines la plus ancienne date de l’origine au  V eme siècle avant notre ère ou :

Niveau IV- 6, 5 avant JC

La seconde couche du IV eme siècle avant JC, elle existait au moment de l’invasion d’Alexandre Le Grand ou :

Niveau III- 4 avant JC conquête d’Alexandre

La troisième couche est de la période de la Maurya, roi de l’Inde III eme siècle avant JC ou :

Niveau II -3 eme avant JC

La quatrième période, les constructions  après la période de  Maurya ou :

Niveau I- 2 eme avant JC et plus.

 

Une autre Gréco parthe : Sirkap

Site sur la rive opposée de la ville de Taxila, construit par les gréco-bactrien . Ce site  a été construit selon les hippodamien (Hippodamos de Milet, architecte grec, urbaniste), les plans caractéristiques grilles des cités grecques, organisé autour d'une avenue principale et quinze rues perpendiculaires, couvrant une surface d'environ 1200x400 mètres, avec un mur d'enceinte 7.5 mètres de large et 4,8 kilomètres de long. Les ruines sont de caractères grecs, semblables à ceux d' Olynthe en Macédoine.  

Niveau VII – pré-bactrien

Niveau VI – Début des bactriens

Niveau V – bactriens 190-90 avant JC

Niveau IV – Saka indo-scythes

Niveau III – Saka

Niveau II – Saka tremblement de terre 30 avant JC, domination Parthes.

Niveau I – fin des Parthes vers 5 eme siècle après JC

La troisième  Kouchan : Sirsukh

Cette ville a été fondée par les Kouchans, la dernière des grandes villes de Taxila. Le mur de la ville est d'environ 5 kilomètres de long et environ 5,4 mètres d'épaisseur. Il couvre une superficie d'environ 2300 x 1000 mètres en direction est-ouest, il est aménagé dans un style typiquement d'Asie centrale, avec des banlieues. Cette ville n’était pas habitée lorsque les Huns blancs envahirent le Pendjab au Ve siècle. 

 Autour des fondations bouddhiques plus tardives. Développement de l’art du stuc, proche de celui d’Hadda (Afghanistan).

 

Les œuvres présentées à l’exposition viennent pour la plupart de Taxila, de Sirkap, de Lahore. Environ 200 pièces, soit en or, en stuc, en schiste. De grandes photos permettent d'avoir une vue sur certains sites.

Ci-dessous Taxila.

site tax

On découvre :

Un Ivoire de Nisa (capitale des Parthes 250 avant JC), imprégnée de l’influence hellénisante de la Badriane grecque.

L’Athéna du musée de Lahore (ville du Pakistan), vraie ronde-bosse.

Bas-reliefs du Gandhara témoignent d’une atmosphère perméable aux apports venus de l’Occident, dans leur sens du mouvement de la profondeur. Le souvenir des grecs s’est gardé jusqu’à l’époque Kouchane, du temps de l’empereur Kanishka 120-146.

En suivant le parcours de l’exposition, dans la première salle:

Un bas relief "la légende d’Asoko ", un  stupa et un reliquaire (trois joyaux du bouddhisme) décor palmettes.

Un autre bas relief montre la retraite de Bouddha et un autre le culte de stupa.

Une vitrine est réservée au centre de Taxila :

Une femme debout, une feuille de vigne, patère à manche époque niveau II, une tête de faune Sirkap

Un miroir, une bouteille et un pot à fard.

Une autre vitrine présente des pièces de la période Sirkap II, Aphrodite, pendentif décor de cavalier, une bague, une divinité aux lions, fragment de femme assise, Harpocrates (ci-dessous).

tax

Les soldats de Mare, décor motifs floraux (ronde-bosse) du Gandhara motifs sur d’autres pièces de Lahore, stèle avec les soldats.

Autre bas-relief, "les frères Kasyape éteignant l’incendie de Mare".

bouda gandhara Bouddha de Ganghara

Dans une vitrine : un reliquaire en forme d’architecture, lion (Taxila), l’adoration du stupa, Bouddha assis style de Mathura, reliquaire en forme de boite.

Des boucles d’oreilles en or ainsi qu’une  broche Amour et Psyché, broche à motif de croissant, pendentif, figurine femme debout époque (Sirkap niveau III)

Une reproduction en photo du site de Peshawar en fond représentation d’un banquet, une tête de femme de Taxila, tête masculine, une tête de moine , lotus, Taxila.

Stupa de Sikri  Lahore.

Dévot portant un reliquaire de Taxila au Swat.

Dynastie Kouchane 1er et 3 eme , empire nomade qui s’installe sur les débris de la Bactriane grecque (statue).

Quelques bas-reliefs, un ascètes sur arcature indienne (Butkara III), dévots et Bouddha assis, l’école, visite en palanquin, musique et danse. Fragment de torchère, tête à turban (en vitrine)

 pak

 

Le retour au palais (Swat), la conversion du naga Apalala.

Photo du site de Ranagat.

Représentation de la femme à la fleur, statue en pied tenant des lotus. Buste de femme Bukkara (I) Harmika, scène de la vie de Bouddha, tête de Bouddha Bukkara (I). Dévot avec putti et guirlandes.

Reliefs de la vallée du Swat, ce site évoque le temple de Bel à Palmyre, style graphique, atmosphère romane. Le sommeil des femmes bas-relief, lion, Sahghao.

Yraksa (II) Taxila dans une vitrine un couple de Yakse, une torque, un collier niveau III, encensoir (IV), palette à fard, Apollon et Daphné (IV) Taxila.

D’autres bas-reliefs : chapiteau décor de quadrige Buthare (I), vendanges, scènes érotiques.

Le thème du vin et des vendanges est évoqué.

Thème trouvé fréquemment au Gandhara, souvent paradoxale au contexte bouddhique (période ancienne) rapportés des légendes grecques.

Augrupèdes musiciens.

Jataka légende bouddhique.

Gandhara veut dire peuple. Situé au-delà de l’Hindus kush.

Chronologie :

IV avant JC

III empire mauriya

II Royaume indo-grec

I invasions scytho-parthes.

Athos assis, palette à fard, Athos buste, Dieu du fleuve en vitrine

Des bas-reliefs représentent des scènes de banquet.

stele Aphotéose bouddhique

Extraits du catalogue de l’exposition.

Très belle exposition à ne pas manquer qui permet de découvrir ou redécouvrir cet art métissé.

AU Musée Guimet Paris - Jusqu’au 16 aout 2010

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 12:55

Juan Antonio Pérez Simón, homme d’affaires mexicain. Grand amateur d’art et collectionneur.

Il s’est constitué une collection d’œuvres d’art comportant peintures, sculptures, dessins, gravures, objets d’art, manuscrits, mais aussi une bibliothèque de plus de cinquante mille volumes. Sa collection serait l’une des plus importantes d’Amérique latine.

 "J’ai bâti un univers personnel qui fait écho à ce qui me définit et me stimule. Tous ceux qui, comme moi, ne possèdent pas ce merveilleux don de créer la beauté grâce à l’art peuvent se consoler en admirant des œuvres et en jouissant de se laisser séduire par elles".

 

Juan Antonio Pérez Simón.

 

L’exposition présente un parcours thématique, chaque étape permet des confrontations inédites entre les maitres de différents siècles permettant ainsi de souligner les traditions, les ruptures qui ont fait le succès de l’école espagnole. Huit salles du musée Jacquemart André son réservées à ce parcours.

 

Le premier thème :

 

 Les fêtes royales, les fêtes populaires.

 

 Charles Quint (1500-1558) et son fils Philippe II (1527-1598), premiers souverains de la dynastie des Habsbourg à régner sur l’Espagne. Utilisant leur culture européenne, ils ont bâti un art de cour éclectique, mêlant inspirations flamande et vénitienne, comme en témoignent les portraits des deux monarques présents dans cette exposition. Les typologies inventées par les deux grands peintres de cour de cette époque, le flamand Antonio Moro et le vénitien Titien, ont été reprises par des peintres espagnols comme Alonso Sánchez Coello (1531-1588), peintre du siècle d’or, Élève de Raphael et d'Antonio Moro. Spécialisé dans les portraits. Philippe II d'Espagne le nomma son peintre.Juan Pantoja de la Cruz (1553-1608),successeur de Sanchez Coello, également portraitiste de la cour. En 1561, Philippe II, décide de faire de Madrid sa capitale. Construite au début du XVIIe siècle dans une architecture de brique, de pierre et d’ardoises typique de l’époque, la Plaza Mayora, lieu ou se déroulèrent les fêtes publiques de la monarchie.

 

 "La fête de taureaux sur la Plaza Mayor", est une œuvre peinte au milieu du XVIIe siècle par l’école madrilène, la place est aménagée pour une corrida royale. Le roi Philippe IV, à cheval, chargeant lui-même le taureau, étape obligatoire des grandes entrées royales. Cette œuvre est à l’exposition.

 

La fête urbaine, thème récurrent de la peinture espagnole jusqu’au début du XXe siècle. Trois exemples présentés:

 

"La feria sévillane " (courant artistique célébrant des coutumes nationales) illustré par l'esprit romantique de Manuel Barrón y Carrillo (1814-1884) cet artiste fait parti des orientalistes espagnols. " Figures élégantes dans Séville, le duc et la duchesse de Montpensier ",ou l’on voit la richesse et l’élégance des costumes.

Le traitement fauviste de "la feria de Valencia" d’Hermen Anglada-Camarasa (1872-1959). Dans cette œuvre l’artiste nous montre les costumes folkloriques dans une explosion de couleurs.

 

camarasa

 

 

Ignacio Zuloaga y Zabaleta (1870-1945), reconnu comme l’un des peintres de la haute société, nous présente le détournement des scènes de la vie paysanne vers un réalisme social.

 Salvador Dali (1904-1989) reviendra sur ce thème de l’Espagne urbaine au XX eme siècle avec un projet de décor de ballet « Roméo et Juliette ».

 

Thème des scènes religieuses :

 

Tournées vers Dieu

 

Les Rois Catholiques et les Habsbourg défenseurs de la foi catholique et de l’Espagne ont fait un terrain privilégié du renouveau spirituel issu des réformes lancées par le Concile de Trente (1545-1562). Tolède Siège de la primatiale, peuplée de lettrés, trouva dans Le Greco (1541-1614) le traducteur idéal de sa recherche spirituelle. Cette collection présente une des rares miniatures de dévotion réalisées par l’artiste crétois. " Tête du Christ".

Les possessions flamandes et italiennes de la Monarchie ont permis aux amateurs d’embellir leurs palais avec des scènes de genre ou mythologiques, des peintures d’Histoire ou des paysages venus de ces deux grandes écoles. Mais pour les thèmes religieux, représentés sur les grands retables des églises ou les chapelles particulières.

 

Jusepe de Ribera (1591-1652), peintre et graveur, spécialisé dans les tableaux religieux. Sa peinture est d’un naturalisme puissant et sobre, servi par des coloris sourds et d’audacieux jeux de lumière : "Sainte Marie l’Egyptienne en lévitation" et "saint Jérôme".

 

de ribera

 

Plus tard dans le siècle, Séville décimée par les pestes et les catastrophes économiques, Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682), précurseur du réalisme du XVIII eme siècle espagnol, peintre de scènes religieuses et des scènes de genres. Initié à la peinture flamande, influencé par Titien, de Ribera et Vélasquez. Ces différentes influences, se mêlent pour former son style qui est unique,caractérisé par des formes douces et des couleurs chaudes.

A l’exposition : Un crucifix et deux œuvres religieuses,

 

murillo

 

L’Immaculée Conception" et" Saint Jean-Baptiste adolescent". Son dessin est élégant, l’atmosphère unique, les couleurs subtiles, jeux de lumière.

 

Alonso Miguel de Tovar (1678-1758), un de ses plus talentueux suiveurs présente"La Divine Bergère "

 

 

" Salvador Dalí est l’un des rares peintres du XXe siècle qui sut traiter l’image religieuse avec la même force artistique et spirituelle que les peintres du Siècle d’Or. " Ascension du Christ ".

 

dali

 

 

Une Salle réservée à la peinture de l’enfance

 

Le portrait d’enfant a souvent inspiré la génération romantique espagnole, La "Petite fille jouant du tambour "d’Antonio Maria Esquivel (1806-1857) est un excellent exemple de cette veine élégante et naturelle du milieu du siècle.

 

esquivel

 

Les thèmes de l’enfance, de l’innocence heureuse ou du courage devant l’adversité sont aussi au cœur de l’œuvre de Joaquin Sorolla (1863-1923), connu pour ses scènes de genre alliant réalisme et lyrisme. Cet artiste a étudié à Madrid, Rome, Paris. Les enfants nus courant dans les vagues lumineuses de la Méditerranée, sujet récurrent dans son œuvre, sont une de ses plus belles études préparatoires pour le vaste et poignant "Triste Héritage ", avec lequel il a obtenu le Grand Prix de l’Exposition Universelle de Paris en 1900.

 

Autre thème : Peindre la lumière, l'eau, le vent

 

C’est au Milieu du XIX eme siècle, que les peintres espagnols ne se sont intéressés au paysage: les voyages en Italie, n’étant plus uniquement orientés vers l’étude du classicisme, auxquels s’ajoutent les voyages en France. Les participations aux salons, les artistes ont été influencés par les mouvements contemporains, de l’école de Barbizon au fauvisme.

Federico Godoy y Castro (1869-1939), spécialiste des scènes de la vie sociale, représente dans la vaste toile de "la Balançoire ", le divertissement spécifique de certaines fêtes populaires andalouses : les couleurs, la lumière montrent la joie du printemps et des promesses de l’amour.

Joaquin Sorolla, affirme, dès ses premiers paysages peints lors de son voyage en Italie"Scène napolitaine",(1886) son attraction pour les jeux de lumière, traités alors dans une délicate opposition avec les ombres de la pergola.

 

sorolla

 

Plus tard, ce sera le passage de la fraîche lumière des matins avec le tableau "Valence "(1901) aux couleurs vives de l‘après-midi sur l’écume des vagues que franchissent les bœufs tirant les barques. Sorolla replace toujours le spectateur dans la réalité du moment.

 

 Le thème de la féminité :

 

 Images du corps féminin

 

Plusieurs artistes mettent en valeur le nu féminin :

 

 Laureano Barrau Buñol (1863-1950), par son dessin précis du corps, hérité de sa formation académique, qu’il souligne par un contraste chromatique fort avec le blanc du peignoir thème récurrent des peintres espagnols du XXe siècle.

 

 Pablo Picasso (1881-1973) . avec " Le petit nu vif de la période bleue" (1902), témoin de la vie de bohême parisienne, sa "'Grande danseuse nue" (1962) et la frise de "La danse au bord de la mer" présentent le même amour des courbes sensuelles du corps féminin.

 

Joán Miró , offre une version plus rêveuse, plus poétique, tout comme Salvador Dalí qui donne dans "La Plage érotique" (1950) les derniers feux de son inspiration surréaliste, mêlant songe et paysage.

 

Le thème des portraits :

 

 Le portrait d'un siècle à l'autre

 

Le portrait de 'Maria Teresa de Vallabriga', l’épouse de l’Infant Don Luis, frère de Charles III. Est le joyau de cette collection. Ils’agit d’un des tous premiers portraits féminins de Goya, réalisé à la même période que sa célèbre "Famille de l’Infant Don Luis" . La simplicité de la pose, du vêtement, le regard direct mettent en valeur la délicatesse du traitement du visage. L’expression rêveuse est obtenue par une touche fine et délicate, une luminosité subtile. ( portrait ci-dessous).  Cette conception hispanique du portrait est également sensible dans le petit 'Portrait de Feliciana Bayeu', fille de Francisco Bayeu (1734-1795) nièce de Goya.

 

goya

 

Après l’intervalle néo-classique et romantique, le portrait féminin prend en Espagne une nouvelle force. Fils d’un fort bon peintre formé en France et en Italie, Federico de Madrazo (1815-1894) portraitiste hors pair, représenté ici par le portrait très incisif de "la comtesse de Cienfuegos levant les yeux de son livre de prière" avec une spontanéité inhabituelle.

Ignacio Zuloaga (1870-1945), peintre très important de la fin du XIX espagnol, succède à Federico de Madrazo comme peintre de la haute société, cherche ses modèles dans les grandes effigies aristocratiques de Goya, traités avec des contours épais et une monumentalité qui lui est spécifique un exemple avec le"Portrait de la Señora Corcuera", (1918).

 

On retrouve une sophistication semblable dans le "Portrait de femme" à qui Julio Romero de Torres (1874-1930) a donné la beauté en partage.(ci-dessous)

 

 

ramero de torres

 

 Dans "La Marcelina," l’une de ses dernières œuvres, Joaquin Sorolla, le peintre aux multiples facettes fait une admirable synthèse de ses talents de coloriste et de spectateur de la société humaine.

 

Pablo Picasso clôt cette belle série avec une étude rapide mais introspective de Françoise Gilot (1949) " Françoise dans un fauteuil".

 

picasso

 

 

Le dernier thème de l'exposition :

 

Les maîtres de la modernité

 

La contribution des artistes espagnols aux grands mouvements historiques de l’art contemporain est bien connue. Pendant sa période bleue et avant de devenir un pionnier du cubisme, Pablo Picasso a pénétré au cœur des drames humains, ce dont témoigne ici le bouleversant " Déjeuner du pauvre ".Après que Braque et Picasso aient défini les principes, Juan Gris (1887-1927) a poussé le plus loin toutes les possibilités techniques du cubisme. "Cuillère au bol" (1913), œuvre très structurée qui ne nie pas les couleurs, souvenir de Cézanne. "La Nature morte au pigeon" (1919) de Picasso, cubiste, porte en elle les germes de l’évolution du peintre vers un monde plus rêveur, plus spontané. Salvador Dalí, a été très longtemps fidèle au surréalisme qui fit son succès et correspond profondément à sa personnalité. Deux sculptures des années 70 : "La Noblesse du temps" et " Le Profil du temps" illustrent les thèmes récurrents qui expriment dans son œuvre le temps et la perfection du corps humain. Face à eux, l’élan poétique de Joán Miró (1893-1983) et son insurpassable sens de la dynamique des couleurs sont évoqués par un dessin tardif mais tout à fait caractéristique de sa technique. C’est avec Antoni Tàpies (né en 1923) que nous terminons cette exposition, l’artiste a voulu donner, tout au long de sa carrière, l’importance du symbole dans sa peinture abstraite, "Grand papier gris avec symbole blanc " (1965), l’œuvre symbolise la continuelle quête spirituelle de la peinture espagnole.

 

Quelques Extraits du catalogue .

 

Cette exposition présente un vaste panorama de la peinture espagnole, elle réunit environ 50 chefs d’œuvres, sur 400 ans d’histoire. Parcours esthétique et artistique. Le siècle d’or de la peinture sacrée avec le Gréco, de Ribera, Murillo ; l’art de cour avec Goya et Coello, les maitres modernes : Sorolla, Picasso, Miro et Dali.

 

 A ne pas manquer jusqu’au 8 août 2010, Musée Jacquemart André Paris

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 16:37

 Tsugouharu Foujita, nait le 27 novembre 1886 à Tokyo, fils d’un général et médecin de l’armée impériale du Japon. 

Il fait des études à l’école des Arts de Tokyo jusqu’en 1910, année ou il obtient son diplôme.

Sa première commande officielle date de 1911, "le portrait de l’empereur de Corée", en exil au Japon.

Il décide de s’installer à Paris, fasciné par l’occident, surtout par l’art français, il rêve de Paris,  il y arrive en 1913 et continue d’étudier les arts à l’Ecole de Paris, il est peintre et graveur. Il rencontre Modigliani, Soutine, Pascin, Léger, il se lie d’amitié avec Picasso, Gris et Matisse. Mais aussi fasciné par le Douanier Rousseau.

L’artiste installe son atelier, Rue Delambre à Montparnasse il décide d’y faire quelques aménagements, que faire mettre une baignoire et l’eau chaude, dès qu’il aurait de l’argent. Des modèles viennent admirer ce luxe, Kiki de Montparnasse (modèle, muse et amante d’artistes célèbres, mais également, chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma et anima le quartier Montparnasse, pendant l’entre-deux guerres de 1921 à 1939) , elle pose nue pour l’artiste,ainsi que pour Man Ray le célèbre photographe. Un portrait de Kiki sur fond blanc ivoire, " Nu couché à la toile de Jouy" fit sensation au salon d’Automne à Paris.

1914, il part à Londres.

1915,  Il est engagé comme coupeur-modéliste par le couturier Gordon Selfridge ou il obtient beaucoup de  succès.

1917, au café la Rotonde il rencontre Fernande Barrey c’est le coup de foudre. Ils se marient quelques jours plus tard. Cette même année il a ses premières commandes.

Il obtient très vite une notoriété surtout après l’exposition de 1918. Il peint de belles femmes et les chats, sa technique est originale. Il est l’un des artistes qui gagne beaucoup d’argent.

1918, il expose au salon d’Automne à Paris, ses œuvres à coté de celles de Matisse, Dunoyer de Segonzac et Maurice Denis.

1919, il est le sociétaire du salon d’automne.

1920, il est membre du jury de ce même salon, le président, Pierre  Bonnard.

1924, grand succès au salon avec son œuvre "Youki, déesse de la neige"

 1925, il est décoré de l’ordre de Léopold en Belgique  et fait chevalier de la légion d’honneur en France.

1927, il va habiter près du parc Montsouris, proche de Derain et Braque. Cela montre sa réussite.

1928, il décore la maison du Japon à la cité universitaire à Paris et réalise quatre grandes toiles combat, grande composition.

1929, il réalise pour le cercle interallié à Paris, huit panneaux muraux, le style est traditionnel. Il part ensuite au Japon il reçoit un accueil triomphal.

1930, rentré du Japon, il exécute une série de toiles uniques dans son œuvre, il montre un intérêt pour le surréalisme. Il rencontre Madeleine Lequeux, danseuse au casino de Paris.

Après la dissolution de son 3eme mariage, il part en Amérique du sud, avec sa nouvelle amie et y resteront deux ans. Nous sommes en 1931. Ils voyagent dans toute l’Amérique latine, de Cuba au Brésil, en Argentine organisant des expositions ou il rencontre un grand succès. A Buenos Aires, 60 000 visiteurs viennent à son exposition.

1933, ils partent  au Japon, il devient membre de Nikakai. Il réalise des peintures murales.

1934, il expose dans la célèbre galerie Nichido au Japon et au salon Nika,  manifestation prisée par la bonne société. Il commence une peinture murale dans un immeuble.

1935, Il réalise deux décors l’un pour le magasin  Sogo à Osaka et le plafond du grand café Colomban à  Giza. Il revient à Tokyo ou il rencontre Kimiyo Horyuchi qui épousera en 1954.

1936 Il participe à la 3 eme exposition des 10 grands maitres de la peinture occidentale, organisé par Kyuryudo dans le magasin Sisheido à Ginza. Il réalise également une peinture murale pour l’institut franco-japonais du Kensai à Kyoto, et pour le salon de thé d’un grand magasin Marubutsu.

1937, il relève le défit de construire le plus grand tableau du monde, il représente les fêtes des 4 saisons à Akita. Il se fait construire une maison traditionnelle au Japon.

1938, il va en Chine envoyé par le ministère de la Marine tant que peintres attaché aux armées de guerre. Il réalise des dessins de batailles. Plus tard il peindra "l’embrasement du nouvel aérodrome de Nanchang".

1939, il revient à Paris, jusqu’à l’arrivée des allemands en 1940. De 1939 à 1945, il se consacre à sa peinture, il organise des expositions de peintures de guerre.

1940, Il est nommé peintre officiel de l’armée de la grande guerre d’Asie.  

1941, alors que son père décède. Il devient membre de l’Académie impériale des Beaux-arts, Teikoku Geijutsu. La même année il est envoyé en Indochine française, comme attaché culturel, nommé par l’Académie et l’Association pour la promotion de la culture internationale au Japon.

1942, il est envoyé par la marine, sur le front du Pacifique sud comme officier et chef d’un groupe de peintres. Il participe à de nombreuses expositions consacrées à la guerre et à l’armée japonaise.

1943, il obtient le prix  de la culture du quotidien Asahi au Japon.

1945, sa maison est détruite à Tokyo

1946, Foujita veut rentrer définitivement en France.

1947, Il présente à l’exposition d’art contemporain de Tokyo, "Mon rêve ". Il envoi 40 toiles à New York ou deux expositions lui sont consacrées, il reçoit une très bonne critique 

1948, La galerie Shiseido lui consacre une exposition, et a participé à l’exposition totale d’art moderne du Japon, il présente "Mon atelier". Il veut rompre avec le Japon d’après-guerre, il fait une demande de visa pour les Etats-Unis.

1949, Grâce à l’intervention du Général MacArthur, il obtient son visa, il part aux USA, son épouse le rejoint. Il est nommé professeur à l’Ecole des beaux-arts de Brooklyn. Il achève sa série de toile en hommage à La Fontaine.

1950, Il revient en France. Il expose 50 toiles à la galerie Pétridès.

1951, Il part en Afrique du nord, plusieurs expositions lui sont consacrées, Alger, Oran, Casablanca. En Espagne.

1952, Il fait don de 4 toiles au musée d’art moderne à Paris : Mon intérieur, Café, Notre Dame, Quai aux fleurs, c’est un hommage à la France.

1953, Deux expositions en Espagne, Bilbao et Barcelone.

1954, Il organise une 3eme exposition chez Pétridès.

1955, il obtient la nationalité française, au Japon, à Tokyo une grande exposition lui est consacrée.

1956, Il illustre une œuvre de Cocteau, il s’agit du « Dragon des mers », sur son voyage au Japon.

1957, il est promu au grade d’officier de la légion d’honneur. Il illustre un ouvrage de son ancienne compagne " Confidences deYouki ".

1958, il est élu membre de l’Académie Royale de Belgique.

1959,Il illustre "l’Apocalypse de Saint Jean", livre tiré à 7 exemplaires , son poids 110 kg, cet ouvrage réunit : Dali, Fini, Mathieu, Zadkine, Trémois, mais aussi Cocteau, Rostand, Daniel-Rops, Guitton, Cioran, Giono, Jünger, ils écrivent un texte "la méditation sur la fin du monde".

Foujita se convertit au catholicisme, après une illumination mystique qu’il a ressenti dans la basilique Saint-Rémi à Reims. Le 14 octobre 1959, il est baptisé, ainsi que son épouse,  à la cathédrale de Reims et prend le nom de Léonard Foujita en hommage à Léonard de Vinci. Il a pour Parrain René Lalou, qui dirigeait la maison de champagne Mumm, il décide quelques années plus tard de construire une chapelle romaine, appelée Notre Dame de la Paix, commencée en 1965, terminée en 1966, il en fit la décoration.

En, 1961, il obtient la médaille d’or à la première exposition d’art sacré à Trévise.

Les expositions se succèdent dans le monde pendant ces années.

Il meurt en 1968, à Zurich. Il repose dans cette chapelle ainsi que son épouse.

 Ses œuvres sont nombreuses, des portraits féminins, des chats, les lutteurs, ses autoportraits .

autp

Ses techniques :

Ses fonds blancs, lisses, satinés sont obtenus avec plusieurs couches de craie (appelé blanc de Meudon), et de blanc d’argent (plomb). L’opalescence est obtenue par l’adjonction, dans la dernière couche, de talc associé à l’huile de lin. Cette matière remplace la poudre de coquillage broyée utilisée en peinture japonaise, méconnue en France.

Le trait à l’encre de chine, l’estompe, le lavis. Il alterne l’encre et l’huile, il utilise aussi la tempera à l’essence. Il mélange les traditions orientales et occidentales.

Il est influencé par Michel Ange, Poussin, Rodin.

Foujita c’est La ligne de Holbein, la rigueur de l’Orient, le trait de Matisse.

Il a illustré de nombreuses œuvres littéraires, des légendes japonaises, de Pierre Loti, Claudel, Giraudoux, Kikou Yamata, Cocteau.

 

Montparnasse, ou le Paris du début du XX eme siècle

Le Paris des années folles, après Montmartre qui fit venir de nombreux artistes étrangers en France, Picasso fut l’un des premiers à déménager dans le quartier Montparnasse, plus au centre de Paris, ils vont créer une communauté artistique internationale et ainsi formeront l’école de Paris, Modigliani, Giacometti (italien), Soutine, Zadkine, Chagall, Marie Vassilieff (Russe), Gris, Picasso, Dali, Miro (espagnol), Diego Rivera (mexicain), Foujita (Japon), Nina Hamnett, Henry Miller (USA) , mais aussi Guillaume Apollinaire, le Douanier Rousseau, Bourdelle, Fernand Leger, Max Jacob, Blaise Cendars, Marcel Duchamp, Brancusi, Paul Fort, Jules Pascin ; Jean-Paul Sartre, Django Reinhardt. La photo avec Man Ray qui eut son premier studio tout proche, James Joyce, Cocteau, Gertrude Stein, Kiki de Montparnasse posèrent pour  ce grand photographe. Il créera une galerie d’art et après la guerre un journal " Montparnasse carrefour des arts". Des amateurs d’arts américains fortunés sont venus leur rendre visite tel que Gertrude Stein, Peggy Guggenheim, Harry Crosby, accompagnés de critiques, Lawrence, MacLeish, Joyce, Boyle, Faulkner, Parker.

Ils se retrouvaient tous  dans les cafés du quartier, le Dôme, la Closerie des Lilas, La Rotonde, le Sélect, la Coupole, le Bœuf dur le toit, ces établissements devenus renommés, acceptaient que les artistes affamés occupent une table toute la soirée sans être dérangés. Il y régnait une ambiance toute particulière, de grandes discussions arrosées d’alcool, ils ne payaient pas l’addition la plupart du temps, le directeur de l’établissement demandait un dessin, ainsi les murs de ces grands cafés étaient couverts d’œuvres d’art. La vie nocturne était aussi très  agitée, le bar Dingo faisait Montparnasse, les habitués tel que Scott Fitzgerald, Callagnan, puis il y avait les théâtres, le music-hall, Bobino, les artistes s’y produisaient tel que Damia, Kiki, Mayol, Georgius. Le groupe des Six, créant une musique fondée sur des idées de Cocteau et Erik Satie.

Marc Chagall dira pourquoi il était venu :

«  J’aspirais à voir avec mes propres yeux ce que j’avais entendu de si loin : la révolution de l’œil, la rotation des couleurs qui spontanément et astucieusement se fondent ensemble dans un flux de lignes conçues. Ceci n’aurait pu être vu dans ma ville. Le soleil de l’Art alors brillait seulement sur Paris. »

 C’est ce Paris là que découvre Foujita lorsqu’il arrive à Paris en 1913.

 

L’exposition

Quelques salles du musée des Beaux-arts sont réservées à l’artiste

Le premier thème :

Traditions, extravagance et volupté

Quelques toiles d’artistes contemporains de Foujita, un nu de Van Dongen, de Modigliani et bien sur un de  l’artiste. La période de 1921 à 1929, les tableaux de nus son au centre de son œuvre.

Un autoportrait daté de 1917, un de Kisling "femme au châle ", Modigliani fit le portrait de son amie " Jeanne Hébuterne".

Des masques, dont un autoportrait en bronze.

Un autoportrait de Foujita daté de 1922 sur fond or.

 autoportrait 1

Peintures d'animaux ,tel que le lion du Douanier Rousseau, l’atelier de Soutine peint par Foujita et une vue de Cagnes, à coté  un paysage de Cagnes par Soutine.

La seconde salle présente :

Au grands fonds blancs ou le manifeste de 1928 " combat ".

Peintures monumentales. Quatre grandes toiles forment un diptyque, ce qui crée un jeu structuré d’oppositions,  entre lutte et volupté, le lien de l’homme à l’animal,  guerre et paix .Cet ensemble conclut le premier séjour parisien de l’artiste.

 Cette peinture presque monochrome démontre l’éclatante maitrise de ses fonds blancs opalescents.

marbre

2 des panneaux représentent des lutteurs (1928) les deux autres compositions aux lions et aux chiens.

Ces panneaux fonds blancs représentent pour les lutteurs des corps musclés, on y voit un de ses modèles favoris, Kiki de Montparnasse, des animaux dont les chats.

 matou

Il cherche à reproduire le marbre blanc dans sa peinture, dans les lutteurs un rappel de Michael Ange, les chiens, lions de Jean de Bologne, on retrouve aussi les influences de Poussin, Rodin.

 

kiki

 

On est saisi par la beauté de l’œuvre, la délicatesse,  la précision du trait, le rendu du corps humain, grand raffinement pour ces toiles monumentales, entre peinture occidentale et orientale.

Un portrait du lutteur japonais Tochigiyiema, il s’agit d’une peinture sur soie

  La salle suivante :

Le muralisme des années 30 et 40

Alternance de photos et peintures. Comme nous l’avons vu, Foujita fit un séjour au Brésil

"Mangue, les prostituées à Rio"  daté de 1932

Baptême de fleurs en 1959

Une grande photo représente l’artiste travaillant au Brésil.

La colombe, Le soleil , dessins de l'artiste comportant quelques anotations. (projets en cuivre ou fer non réalisés)

Il a également un peint certain nombre de boites avec un grand raffinement.

Autres tableaux "les grotesques"

"Les 7 péchés capitaux", esquisse pour les fresques de la chapelle,Notre-Dame de la Paix.

Quelques dessins pour les fonds baptismaux de la chapelle, étude pour un vitrail de l’abside. Foujita a eu un attrait pour l’art religieux occidental, dès 1917.

La nativité

Vierge couronnée par deux anges

Vierge miraculeuse

Vierge nourricière

En poursuivant nous arrivons à la salle de l’apocalypse

La crucifixion

La descente de croix

Les 4 chevaliers de Durer

Le Christ tableau et dessins

Quelques fresques pour sa chapelle Notre-Dame.

Reproduction de L’atelier de l’artiste, photos, objets personnels, objets de son quotidien soulignent son habileté créative en tout domaine et toute liberté. Grand art au kitsch, dans cet atelier un tableau «  l’âge mécanique » ici l’artiste fait référence à son enfance, on voit sur cette toile, avion, train, mécano.

Jean Cocteau dira " il est le Lewis Caroll de la peinture ".

Pour son œuvre, il s’ est inspiré  par la Renaissance italienne.

La ligne de Holbein, la rigueur de l’Orient, le trait de Matisse

Très beau parcours dans le musée des Beaux-arts de Reims, rendant hommage à ce grand artiste, peu connu.

Une autre exposition concernant Foujita se situe à Pithiviers à la Grande Halle de Chamarolles,  il y a environ 150 œuvres. Cette exposition marque le centième anniversaire de l’avènement de Foujita en tant qu’artiste, 1910 il obtient son diplôme.    A ne pas manquer

Jusqu’en 18 septembre 2010

Quelques extraits du catalogue de l'exposition. 

La chapelle Notre-Dame de la Paix :

chapelle

A l’âge de 82 ans Foujita réalise cette chapelle, après la seconde guerre mondiale l’artiste  renoue avec la tradition de l’art sacré en France, il privilégie le dialogue entre l’architecture et la peinture.

Alternance de vitraux et fresques

En entrant, à droite, on voit Jésus lavant les pieds d’un apôtre, une Nativité, l’enfant Jésus couché au sol, éclairé par le rayon de l’étoile. Le portement de croix, qui suit, montre deux scènes différentes : Une saint femme essuie le visage de Jésus et Jésus console les femmes de Jérusalem.

La disposition de ces œuvres marque le début et l’achèvement de la mission terrestre du Christ.

La cène est disposée dans une voûte, les Christ et les apôtres sont assis à la table. Des vitraux présentent  des scènes tirées des danses macabres (fréquent au Moyen-âge), ces scènes évoquent les horreurs de la guerre au Japon. Sous les dalles du sol, le cercueil de Foujita et de son épouse. A coté une résurrection. Au fond de la nef, l’abside présente 3  scènes : Dieu le père en majesté, la visitation, au fond on aperçoit Notre-Dame de la Paix bénit et protège des femmes, des enfants. Sous la signature de l’artiste, il a représenté sa femme à genoux. La pêche miraculeuse. Quelques marches descendent dans la petite chapelle, consacrée à Notre-Dame des vendanges, un grand vitrail avec 6 panneaux : La création, la chute de l’homme, l’Arche de Noé, à droite, Notre-Dame des vendanges on y aperçoit la cathédrale de Reims et la basilique Saint Remi, à gauche, les 7 péchés capitaux. Les fresques suivantes présentent : le christ guérissant des malades, la descente de Croix et le baptême du christ. Au dessus de l’entrée, la crucifixion. La Vierge jeune mère en blanc, à droite, la Vierge de douleurs, en noir , elles sont agenouillées, leurs vêtement soulignent la courbe de la porte, Foujita s’est représenté dans la foule, également à genou proche de lui René Lalou.

vitrail f

 

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 11:20

Trésors de la couronne d’Espagne - Un âge d'or de la tapisserie Flamande

Histoire de la tapisserie.

La tapisserie est originaire d’Asie, puis d’Afrique du Nord, elle fut introduite en France au retour des croisades chrétiennes au Proche-Orient, elle était utilisée pour des décors d’intérieur et d’ameublement. 

On distingue deux sortes de tapisseries :

La tapisserie au petit point dite tapisserie au point d’aiguille et la tapisserie de haute et basse lisse

Il convient encore de distinguer deux sortes de tapisseries : les tapisseries exécutées sur des métiers verticaux dit de haute lisse, déjà utilisés par les égyptiens ou horizontaux dits de basse lisse. Tandis que la différence la plus évidente entre haute-lisse et basse-lisse dépend de la position verticale de la chaîne en haute-lisse comparée à la position horizontale de la chaîne en basse-lisse, la vraie et fondamentale différence dépend du fait que la basse-lisse a des marches et la haute-lisse n'en a pas.

La tapisserie des Gobelins est de haute lisse, celle de Beauvais et Aubusson de basse lisse.

La tapisserie est  l’une des traditions françaises, au cours des siècles elle a contribuée à l’embellissement du patrimoine français, elle fait partie des Arts décoratifs.

 Au Moyen Âge et jusqu'à la guerre de Cent Ans, l’Ile de France est le plus grand producteur de tapisseries. C'est alors que la guerre et le pillage systématique des villes font fuir nos lissiers vers le Nord, où ils créent les Ateliers d'Arras. Mais après le sac de la ville, les tapissiers partent en Flandres,devenue une nouvelle métropole, ils travaillent en famille, ils tissent des scènes bibliques,s’inspirent également des traductions de textes grecs et latins, des scènes mythologiques, des scènes  romanesques. Bruxelles réalisera d’énormes tentures historiées (suite de tapisseries illustrant un même cycle). Bruges fut également un centre de tissage important jusqu’au XVII eme siècle.

 Vers la fin du XV, siècle, c’est le Val de Loire accueille nos tapissiers et c'est dans ce "berceau de nos rois" que naquirent les plus prestigieuses pièces de nos musées : "Les mille fleurs", sujets champêtres pleins de fraîcheur et de charme, où s'ébattent gentes dames, seigneurs et paysans sur un fond de fleurettes dit "de bord de Loire".

La fin du Moyen Âge voit apparaître les sujets épiques. Rois et princes font tisser les scènes de leurs tournois, de leurs combats et de leurs victoires ainsi que leurs parties de chasse. Cette époque reste la plus prolifique en chefs-d’œuvre incomparables.

La Renaissance et l'arrivée des artistes italiens, la tapisserie change radicalement de style. Associant peinture et tapisserie, Raphaël introduit l'art de la composition, l'ordre, la clarté, la perspective, le décor, les riches bordures et arabesques qui donneront le "haut en couleur" propre à la Renaissance.

En France, vers 1530, François Ier fonde à Fontainebleau la première manufacture royale de tapisseries. Vers 1660, c'est Colbert qui fonde les Gobelins, puis Beauvais, quatre ans plus tard, sous la protection de Louis XIV. Plus de 800 peintres et tapissiers sont réunis aux Gobelins, à Paris, sous la direction de Charles Le Brun dont l'idée est de spécialiser les artistes selon leurs dons et leurs affinités. C'est pourquoi il n'est pas rare de trouver un carton signé par plusieurs artistes différents

Après la mort de Louis XIV, les sujets officiels, solennels, disparaissent pour céder la place à la fantaisie la plus débridée. Tout au long des règnes de Louis XV à Louis XVI c'est le triomphe de la nature, de la sensualité. Scènes galantes et voluptueuses se succèdent à travers de riants paysages. Un style qui atteint son apogée avec Boucher.

La Révolution met un terme au génie créateur des tapissiers. Mais en 1795, Beauvais, Aubusson, rouvrent et jusqu'au XIX siècle on y reproduira les dessins des plus grands cartonniers de manufactures royales.

Au cours des siècles, les techniques de la tapisserie se modifient. Vers 1757 Jacques de Vaucanson met au point un métier de basse lice qui par la suite, fut légèrement amélioré par Joseph Marie Jacquard (1752-1834). Ce métier est à l'origine de la technique employée aujourd'hui dans les ateliers pour réaliser les points et particulièrement le point d'Halluin. Une technique grâce à laquelle la tapisserie a pu s'adapter au monde moderne tout en gardant son authenticité.

 

catalogue espagne

La couronne d'Espagne

Isabelle née en 1451, elle est la fille de Jean II, roi de Castille et de León et d'Isabelle de Portugal. Héritière du royaume de Castille. En 1469 elle épouse Ferdinand II d’Aragon, devenu roi de Castille en même temps que son épouse. Appelés les rois catholiques.

 Ils eurent 6 enfants :

 

Le roi d'Aragon assure la régence au nom de son petit-fils Charles Quint.

 

 La dynastie des Habsbourg les plus grands collectionneurs  de l’Europe.

La dynastie des Habsbourg, a régné, à travers ses diverses branches, sur une grande partie de l'Europe pendant des siècles, est éteinte depuis 1780. Les Habsbourg ont dirigé : l'Autriche, comme ducs 1282-1453 puis archiducs 1453-1780, les Espagnes (1516-1700), le Saint Empire romain germanique pendant plusieurs siècles jusqu'en 1740, et enfin ils devinrent rois de Hongrie et de Bohême jusqu'en 1780.

La dynastie de Habsbourg dite philippine (Casa de Austria - Maison d'Autriche - en espagnol), règne sur l'Espagne à partir de Charles Quint, roi de ce pays sous le nom de Charles Ier d'Espagne. Durant ces règnes successifs, l'Espagne atteint le zénith de son influence et de son pouvoir, ainsi que son Siècle d'or culturel.

Les rois :

Charles Quint :

 

 ou Charles de Habsbourg, archiduc d'Autriche, né le 25 février 1500 au Prinsenhof de Gand en Flandre, et mort le 25 septembre 1558 au monastère de Yuste dans la province d'Estrémadure en Espagne. Il fut duc de Brabant sous le nom de Charles II (1515-1555), roi d'Espagne et de l’Amérique espagnole, sous le nom de Charles Ier (Carlos I), roi de Sicile, sous le nom de Charles IV (Carlo IV) (1516-1556) et empereur du Saint Empire Germanique (1519-1556) sous le nom de Charles V.

 

charles quint

 

 

  

l'Espagne se hisse au rang de puissance européenne de premier plan grâce au développement du plus vaste empire colonial de l'histoire. Charles accède au trône des royaumes espagnols en 1516 à la mort de son grand-père Ferdinand II d'Aragon. Durant son règne, les Habsbourg d'Espagne contrôlent un immense territoire s'étendant des Philippines aux Pays-Bas.

Continuateur des Rois catholiques, l'empereur fait bâtir au point final de la reconquête un palais de style classique romain sur la colline de la Sabika, à l'Alhambra de Grenade : le palais de Charles Quint.

 

Le XVIe siècle voit la puissance espagnole atteindre son apogée avec la réunion sous l'autorité de Charles Quint et de son fils Philippe II d'un nombre extraordinaire de possessions rassemblées par la politique matrimoniale des Habsbourg, les exploits des conquistadors et leurs propres faits d'armes ; Charles Quint est l'empereur sur des territoires sur lesquels « le soleil ne se couche jamais » :

A l’époque du siècle d’or, les Habsbourg, en Espagne comme en Autriche sont de grands mécènes. L'Escurial, le grand monastère royal construit par Juan de Herrera sous les ordres de Philippe II, attire certains des plus grands architectes et peintres européens.

 

  philippe ii

 

 

 

Ces tapisseries illustrent l’importance de ce genre artistique à la Renaissance et témoignent des fastes somptueux de la cour des Habsbourg. Le  luxe, le prestige, de précieuses tapisseries en fils de soie et de laine, mais aussi d’or et d’argent, étaient considérées comme les biens les plus précieux après les bijoux et l’argenterie. Elles convenaient admirablement à la vie itinérante de la cour de Charles Quint et de son fils Philippe II.

 

 

L'exposition est présentée en 3 périodes :

L’époque des rois catholiques et de Marguerite d’Autriche. 1480-1530

Les premières informations sur les collections de tapisseries dans le monde espagnol remontent à la fin du moyen âge. Ces sources démontrent le rôle quelles ont joué dans les milieux aristocratiques proches de la cour d’Aragon et de Castille. Les tapisseries plus anciennes datent du début XVI eme dans les collections royales d’Espagne. Elles sont toutes de fabrications flamandes. Isabelle de Castille fut l’une des plus grandes collectionneuses de son temps, sa fille Jeanne et Marguerite d’Autriche, l’épouse de son fils Juan. Dans les collections de Jeanne et Marguerite on cède la place du gothique  à une esthétique s’inspirant des idéaux de la Renaissance.

Période ou l’art prend une place importante dans les milieux proches de la cour, les souverains et la haute noblesse prennent conscience que les œuvres d’art sont dotées d’une grande capacité de représentation symbolique du pouvoir. Ils considèrent que les objets d’arts sont les moyens de mettre en scène  la vertu de la magnificence. Les tapisseries, et l’orfèvrerie représentent, le moyen le plus efficace pour mettre en scène une vertu qui avait jadis été théorisée par Aristote, le plus lu et plus traduit de l’époque, il figure en bonne place dans les inventaires de livres des rois catholiques.

 

2)  L’époque de Charles Quint et Marie de Hongrie 1500-1558

C’est l’âge d’or de la tapisserie flamande renaissante, elle a perdurée pendant la première moitié du XVI eme, Bruxelles en était le centre, parmi les artistes les plus connus ayant la plus grande virtuosité Bernard Van Orley, (on lui doit les cartons les plus célèbres de cette époque), Jan Cornelisz, Vermeyen (il a conçu les cartons de la tapisserie « La conquête de Tunis » la plus remarquable, commande de la cour impériale. Charles Quint était un des collectionneurs les plus avisé ainsi que sa sœur Marie de Hongrie, qui va menée une politique artistique et culturelle afin de stimuler la création de tapisseries, peintures, sculptures. Elle lancera une politique de création de constructions de demeures princières pour rassembler les collections d’objets d’art. Un très bel exemple au Palais de Binche entouré de jardins.

3) L’époque de Philippe II 1548-1578

1548, le prince Philippe (futur roi d’Espagne)  va effectuer son premier voyage aux Pays-Bas. Le futur souverain entame la construction du monastère de l’Escurial à Madrid (1563-1580) La cour du souverain Habsbourg, située à Bruxelles s’établit à Madrid, les collections royales sont désormais renouvelées par des commandes modernes et originales.

L’exposition présente un éventail de tapisseries, elles correspondent aux différentes périodes évoquées avec des thèmes différents, quelques tableaux dont Charles Quint et Philippe II.

Quelques exemples :

 

A L’époque des rois catholiques et de Marguerite d’Autriche. 1480-1530

 Entrée de César dans Rome vers 1460

L’histoire de Tydée  (série histoire de Thèbes) vers 1490-1500

La traversée de la mer rouge vers 1490

Vierge à l’enfant et ange vers 1500

La naissance de Jésus (série de   dévotion d’isabelle la catholique) vers1502-1504

L’époque de Charles Quint et Marie de Hongrie 1500-1558 

La bataille de Zama (série l’histoire de Scipion) vers 1544

La fortune, la noblesse dans la (série les honneurs) vers 1520-1525

Faustulus rencontre Romulus et Remus  (série la Fondation de Rome) 1525-1530

La chasse aux cerfs dans la série les chasses de Charles Quint 1531-1533

La prise de Tunis dans la série La conquête de Tunis bers 1549-1554

Ces tapisseries de Bruxelles ; d’après les cartons de Bernard Van Orley 

L’époque de Philippe II 1548-1578 

Persée libérant Andromède dans la série les fables d’Ovide avant 1566

Singes tirant l’arquebuse dans la série les grotesques  vers 1542-1560

Saint Michel soumettant le démon dans la série l’Apocalypse inspiré de Dürer

Noé construisant l’arche dans la série l’histoire de Noé 1565-1566

La charrette de foin  dans la série les tentations de saint Antoine, d’après Jérôme Bosch, v. 1550-1570, tapisserie, or, argent, laine et soie.

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Quelques extraits du catalogue de l'exposition

Très belle exposition montrant des oeuvres exceptionnelles,

Jusqu’au 4 juillet 2010 à la galerie des Gobelins Paris

   

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 10:27

Collection Motais de Narbonne, tableaux français et italiens du XVII et XVIII eme siècle.

 

 Nous sommes au XVII eme siècle, beaucoup d’artistes français se rendent en Italie certains ont obtenus le prix de Rome.

Les XVII et XVIII eme sont traversés par différents courants artistiques tel que le classicisme, le baroque, le rococo et le néo-classicisme.

 

Avec le classicisme, la peinture tend vers un idéal de la beauté et de perfection a travers des sujets nobles, de préférence inspirés de l'antiquité ou de la mythologie gréco-latine tels que les figures héroïques, les victoires ou la pureté des femmes. Les artistes cherchent à symboliser le triomphe de la raison sur le désordre des passions : la composition et le dessin doivent primer sur la couleur, le concept sur la séduction des sens. La peinture classique porte à la méditation et étudie les maîtres nouveaux pour exprimer la morale et, par ailleurs, le drame. Les cortèges triomphaux occupent une large place ainsi que les sujets qui exaltent les sentiments nobles.

 

 Le baroque utilisation du clair obscur, les expressions faciales intenses pour faire passer des sentiments. L’action ne se trouve pas forcement au centre de la toile, obliques et courbes utilisées. Impression de mouvement dans les vêtements, drapés. 1590-1790

 

Le rococo vers 1730, les couleurs plus tendres, des tons pastels, des formes incurvées. Les peintres décorent leurs tableaux d’anges chérubins et de tous les symboles de l’amour. Le portrait est aussi un style très en vogue.

 

Le néoclassicisme s’est développé entre 1750 et 1830, les thèmes moralisateurs ; mise en avant des valeurs civiques, Thèmes inspirés par l'antiquité grecque et romaine, la forme prime sur la couleur.

 

En Italie de nombreuses écoles se sont développées depuis la Renaissance, et ont crées de grands mouvements qui se sont répandus dans toute l’Europe.

Au XVII eme deux grandes écoles :

 Bologne : L’école se releva brillamment à la fin du XVIe siècle sous la direction de Louis Carrache (il ouvrit une académie), qui était allé puiser de nouveaux principes à Rome, à Florence, à Parme et à Venise. Ecole de la perspective, d’anatomie.

Naples : La première moitié du XVIIe siècle fut l'âge brillant de la peinture napolitaine, et elle dut cet éclat à la présence de maîtres étrangers. Ce fut aussi un temps d'intrigues, de haines, de persécutions, de crimes même parmi les artistes.

 

Collection Motais de Narbonne vignette ef83df8c97

 

Hélèna et Guy Motais de Narbonne, couple de collectionneurs parisiens, ont constitués cette collection de plus de 40 tableaux français et italiens du XVII eme et XVIII eme siècle.

Les sujets : l’histoire, inspiration religieuse ou mythologique.

Quelques exemples illustrant cette collection :

 

Pierre Mignard 51612-1685) XVII ; travaille à Versailles et est anobli par le roi. Il va à Rome ou il rencontre Poussin.

"Le temps coupant les ailes de l’amour" .

Sujet - Figure allégorique. Thème moralisateur et désabusé. (Ce tableau peut-être le ressenti du peintre et de ses enfants).

Charles Mellin (1597-1649) XVII, il va à Rome travailler avec Simon Vouet .

"Apollon "

Cette œuvre a été peinte pour le cardinal Barberini.

Jacques Blanchard (1600-1638) XVII, va à Rome, Venise et Turin ou il est au service du duc de Turin, peintre du roi en 1636. Ses modèles Titien, Tintoret, Véronèse.

" La Madeleine pénitente" place privilégiée dans l’œuvre de cet artiste, il a montré la Sainte à différentes repentances.

Claude Deruet (1588-1660) XVII, était peintre de cour officiel du duc Charles III de Lorraine. Il étudie ensuite à Rome, il est anobli en 1621.

" La bataille entre les amazones et les grecs"

 Sujet – les amazones, femmes guerrières, popularisées par les grands récits antiques et les poèmes du Tasse et d’Aristote. Les héroïques guerrières on remporté la victoire sur les grecs. Un blason sur le montant du pont présente les armoiries de Gaston d’Orléans.

Jean-Baptiste Champaigne (1631-1681) XVII eme, neveu de Philippe de Champaigne.

"Marc et Mathurin"

 Le sujet - les anges venant mettre un terme au jeune de 40 jours que le Christ s’était imposé au désert.

Jacques Stella (1596- 1657) XVII eme, il va à Rome en 1623, a son retour il devient peintre de Richelieu qui le nomme peintre du roi, Louis XIII et de la régence d'Anne d'Autriche.

" Vénus et l’amour dans la forge de Vulcain "

Jean Tassel, (1608-1667) XVII eme, il est à Rome en 1634, il entre, comme Bourdon, en contact avec le milieu des peintres de bamboches.

" Le repos de la Sainte famille pendant la fuite en Egypte"

 Dominico Maria Viani (1668-1711) XVII eme Bologne

"Le retour du fils prodigue", intensité du regard importante.

 Francesco Caro (1607-1665) XVII eme formation à Milan, intérêt pour le Caravage, la manière de premières bambochades.

" David avec la tête de Goliath"

 Antonio Tampesta XVII eme Rome

" David décapitant Goliath devant l’armée des philistins opposé à Israël".

  Charles Le Brun (1619-1690) XVII eme, premier peintre du roi, directeur de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, et de la Manufacture royale des Gobelins. Il s'est surtout illustré dans la décoration du château de Versailles et de la galerie des Glaces.

" Mucius Scævola devant Porsenna "

Sujet historique -Caius Mucius, devant le spectre terrible d'une défaite que faisait craindre le siège de Rome par les Étrusques, décide de lui-même de s'introduire dans le camp ennemi et d'assassiner son roi. Pour éviter qu'on le prenne pour un déserteur, il met le Sénat au courant de sa décision Sujet raconté dans l’histoire romaine par Tite-Live.

 Laurent de La Hyre XVII eme

" Assomption de la Vierge"

 Simon Renard de Saint André (1613-1677) XVII eme, portraitiste mais aussi connu pour ses vanités

" Vanité "

Sujet – Le crâne, sablier, bougie, violon font partis des composantes vanités ; type d’image destinée au XVI eme à favoriser la méditation des derniers instants.

Nicolas Chaperon XVII eme, carrière entre Rome et Paris dans le sillage de Vouet et Poussin.

"Le repos de la sainte famille pendant la fuite en Egypte".

Sébastien Bourdon XVII eme.

" Saint Charles de Borromées secourant les pestiférés".

Sujet – Saint Charles invoque l’ange Gabriel pour éradiquer la peste à Milan, le calice et l’hostie à ses pieds.

Lubin Baugin (1610-1663) XVII eme, spécialiste de natures mortes, il part en Italie vers 1640 ou il ne peindra plus que des scènes religieuses,

"La Vierge à l’enfant".

Charles Poerson (1653-1725) XVII eme, directeur de l'Académie de France à Rome, de 1704 à sa mort, en 1725. Il a participé à la décoration de l’hôtel des Invalides.

"L’annonciation", identique à une tapisserie de la série tenture de la Vierge, tissée au XVI eme siècle.

Nicolas Mignard (1606-1668) XVII eme, frère de Pierre Mignard, il passe deux ans en Italie à Rome. Appelé à Paris par Mazarin en 1660, il fut chargé par Louis XIV de décorer plusieurs appartements du rez-de-chaussée des Tuileries. Il fut reçu à l'Académie le 3 mars 1663 et en devint recteur .

"Saint Jean- Baptiste au désert"

Grégorio de Ferrari (1647-1726) XVII eme Florence, peintre baroque, chef d’œuvre dans la cathédrale San Lorenzo à Gènes.

" Le repos pendant la fuite en Egypte"

Le Guerchin (1591-1666) XVII eme siècle Bologne.

" Saint Pierre apôtre" , il a les clefs du royaume des cieux.

Antonio de bellis (1616) XVII eme Naples Au IV eme siècle,

"Dorothée envoyée au supplice en Cappadoce par Fabricius, car elle refusait de se marier "

Mattia Preti (1613-1699) XVII eme La Valette, il va à Rome, issu de l’ecole napolitaine.

" Thomyris faisant plonger la tête de Cyrius dans le sang".

Sujet- Cyrus grand vaincu par Thomyris, reine des Massagètes. Arès avoir soumis les peuples d’Asie mineure et de Babylone, Cyrus est encore avide de conquêtes et jette son dévolu sur les contrées dirigées par Thomyris. Elle le demande en mariage, il décapite son fils, elle lui plonge la tête dans le sang humain.

Nicolas Bertin (1667-1736) XVIII eme, prix de Rome en 1685.

"Le Christ et la Samaritaine",

Sujet- Le Christ demande à boire à une femme de Samarie.

François Lemoyne 1688-1737 XVIII eme, prix de Rome en 1736, fut nommé premier peintre du roi, le plafond d’Hercule à Versailles, classé dans les peintres rococo période allant de 1730 à 1770.

" Jacob et Rachel au puits "

Sujet -lié à un épisode biblique, jugement dans la genèse.

Antoine Rivalz (1667-1735) XVIII, il fait son enseignement à Toulouse, Paris et Rome, influencé par l’art baroque et classique il décore l’hôtel de ville de Toulouse .

"La mort d’Arria"

 Sujet- noble romaine, elle veut convaincre son époux, accusé de corruption contre l’Empereur Claude, de se donner la mort.

Nicolas Colombel (1646-1717) XVIII, admis à la l’académie saint-Luc à Rome ; Louis XIV le chargea de décorer plusieurs appartements à Versailles et à Meudon.

"Portrait d’une femme sous les traits d’une source ou de Venus"

 (ce serait un portrait d’Adrienne Lecouvreur) Adrienne Lecouvreur (artiste dramatique française XVIII)

Joseph Marie Vien 1716-1809) XVIII eme, précurseur du néoclassicisme, Il est directeur de l'Académie de France à Rome de 1775 à 1781 et premier peintre du roi en 1789 ; cette toile fut exposée en 1755 au Salon.

"Saint Jérôme en prière." 

 Michel-François Dandré Bardon (1700-1783) XVIII, formation à Aix en Provence, va à Rome et Venise.

" Antiochus, Epiphane ordonne le massacre des 7 frères Maccabées"

 Sujet – scène biblique, persécutions du peuple juif.

Louis de Boullogne (1657-1733) XVIII eme, grand prix de peinture, il part à Rome en 1676, avant de revenir à Paris il passe par la Lombardie et Venise.

" Le triomphe de Gallatec"

 Donato Creti (1671-1749) XVIII eme peintre italien rococo bologne

"La vierge de l’apocalypse entre Saint Vincent Ferrier et Saint Antoine de Padoue"

 Sujet – prédicateur de l‘ordre des dominicains Saint Vincent reconnaissable à la flamme sur sa tête, Saint Antoine porte la robe et le lys devant lui.

P-Hubert Subleyras (1699- 1749) XVIII eme Rome, artiste français, établi à Rome après avoir remporté le Premier Grand Prix de peinture de l’Académie de Rome en 1726 .

"L’annonciation"

 François Boucher XVIII eme rococo

"Joshua cédant les trésors du temple de Jérusalem à Titus" tiré de la guerre des juifs.

 Nicolas Vlughels (1668-1737) ; XVIII eme, en 1724 nommé directeur de l’académie de France à Rome

"Apelle peignant Campaspe"

 Sujet – tiré de l’histoire naturelle de Pline l’Ancien, chargé par Alexandre Legrand de faire le portrait de sa maitresse Campaspe.

 Francisco de Mura XVIII eme Naples

" Le roi Salomon dirigeant la constitution du temple de Jérusalem". Pour l’église Santa chiara à Naples

Sujet- Robert d’Anjou.

 Luca Giordano (1632-1705) XVIII eme Naples, placé en apprentissage auprès de José de Ribera par le vice-roi de Naples, il va à Rome, Venise pendant plus de 10 ans et va à Madrid invité par Charles II d’Espagne ou il restera peindre les fresques au monastère de l'Escorial, au palais royal de Madrid et de Tolède qui conservent une partie de ses œuvres

"Le Christ devant Caïphe", 

Sujet - épisode  qui se place juste après l’arrestation du Christ.

Francesco Botti (1640-1710) XVIII eme Florence.

" Le temps démasquant le mensonge"

 Sujet- le retrait des masques entre homme et femme.

Quelques salles du Louvre réservées à la présentation de cet ensemble cohérant réunissant artistes français et italiens du XVII eme et XVIII eme siècle, dont certains peu connus.

Belle collection à visiter au Louvre jusqu’au 28 juin

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