L’histoire et quelques grandes dates de la célèbre maison Van Cleef & Arpels :
Entreprise française de joaillerie de luxe, appartenant au groupe Suisse Richemont. (Groupe spécialisé dans l’industrie de luxe fondé en 1888, par le milliardaire sud-africain Johann Rupert).
La société nait de l’association d’Alfred Van Cleef avec son oncle Salomon Arpels en 1896.
1906, après le décès de Salomon Arpels, Alfred Van Cleef et Jules Arpels s’associent, ouverture de la première boutique Place Vendôme à Paris.
1925, Van Cleef & Arpels remportent le grand prix pour la création historique du bracelet aux roses, créé spécialement pour l’exposition internationale des Arts décoratifs et Industriels modernes, qui établissaient la prééminence du gout du luxe français.
Fin des années 30, la célèbre maison se lance à la conquête de l’Amérique , inauguration de la première boutique à Palm Beach en 1940
1942, Ouverture sur la 5 eme avenue à New York d’une autre boutique. Lors de la seconde guerre mondiale la famille Arpels émigre aux Etats-Unis et s’inspire de la culture américaine.
Le style du XX eme siècle sera d’inspiration française et américaine.
1954, Van Cleef & Arpels proposent une ligne de bijoux plus accessibles, des collections plus ludiques, ayant pour inspiration le style "Cartoon " dans leur boutique de la Place Vendôme.
1974, Première joaillerie à s’installer au Japon.
1976, la maison lance son premier parfum " Un Air de first "
1992, Van Cleef & Arpels créént leur première exposition, au musée de la mode et du costume au Palais Galliera à Paris sous la supervision de Jacques Arpels, président de la maison et qui réunit les plus belles créations du bijoutier des années 1920 à 1992
1999, la célèbre maison est rachetée par le groupe Suisse Richemont.
2005, Ouverture d’une boutique à Dubaï
2009, la maison lance une ligne de parfums comprenant six parfums et nommée " Collection Extraordinaire ".
2010, lancement d’une nouvelle collection de joaillerie lors de la Biennale des Antiquaires appelée "Le voyage extraordinaire de Jules Verne ".
2011, Van Cleef & Arpels ouvre une nouvelle boutique " le temps poétique " consacrée aux collections horlogères et le savoir faire de la maison.
Les styles de la maison Van Cleef & Arpels :
Le style floral est très présent au cours des différentes collections de la Maison. Notamment illustré par le clip Pivoine créé en 1937.
La danse, Mr Louis Arpels était passionné par cet art, il a illustré de nombreux modèles représentant les fées et ballerines, cette collection reprise par Claude Arpels, qui connaissait George Balanchine chorégraphe et co-fondateur du New York City Ballet. De cette rencontre est né le ballet Jewels. En 2007, la maison a collaborée avec le London Royal ballet pour la commémoration des 40 ans du ballet Jewels, en créant une haute collection de haute joaillerie "Le ballet précieux ".
Les oiseaux, la maison a toujours eu très à cœur de retranscrire la nature, notamment par le biais des oiseaux symbolisant la liberté, le mouvement.
L’amour est au cœur de la fondation même de la maison grâce à l’union d’Alfred Van Cleef et d’Esther Arpels, de nombreux bijoux symbolisent l’amour irréductible avec la création du clip les inséparables en 1920.
Le voyage, les créations de la maison sont fortement inspirées des nombreux voyages réalisés par les têtes pensantes du joaillier. Certains bijoux sont inspirés de l’Inde, suite aux voyages de Claude et Pierre Arpels qui s’y rendaient pour aller chercher des pierres précieuses. La maison trouve aussi ses inspirations dans des faits marquants historiques tels que les bijoux inspirés par l’Egypte ancienne et notamment par la découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922.
La haute couture, les liens entre la Maison et la haute couture ont toujours étés étroits. Ainsi en témoigne le minaudier véritable accessoire de mode. De nombreuses pièces sont pensées pour rehausser une tenue. Van Cleef & Arpels ont créé un hommage à l’art de la mode, si proche de la joaillerie, cette collection est nommée Couture Van Cleef & Arpels est l’un des cinq joailliers autorisés par la chambre syndicale de la haute couture à défiler durant le calendrier officiel de la haute couture.
Les grandes figures de la maison :
La Duchesse de Windsor
Maria Callas, fut une cliente régulière de la maison. Un clip nommé fleur a été créé pour elle en 1967.
Grace kelly demanda à la célèbre maison de créer sa parure de fiançailles, par la suite la maison Van Cleef et Arpels devient le fournisseur officielle de la Principauté de Monaco. En 1978, la maison créa le diadème porté par la princesse Grâce lors du mariage de la princesse caroline de Monaco.
L’impératrice Farah Palhavi, dont la maison Van Cleef & Arpels créa la couronne et un collier d’émeraudes pour son couronnement aussi que les parures des sœurs de l’impératrice. La création de la couronne nécessita 6 mois de travail qui fut réalisé dans la salle du trésor de la banque centrale d’Iran, car chaque pierre devait la propriété de cette dernière.
Florence Jay Gould, femme très importante dans les années 30 et amie de Charles Arpels. Elle est à l’origine de la création de la Minaudière (objet de joaillerie qui remplace le sac du soir)
Marlène Dietrich, célèbre actrice. Durant les années 30-40, elle fut à l’origine du bracelet jarretière dont elle passa commande en 1937.
La cantatrice Ganna Walska, elle était propriétaire du diamant jaune de 96 carats dans les années 30, le propriétaire suivant demanda à la maison Van Cleef & Arpels d’associer à cette pièce unique un oiseau.
La maharani de Baroda passionnée par les pierres précieuses en possédait près de 300 pièces.
La princesse Salimah Agha Khan, passionnée par les bijoux qu’elle collectionnait dont une parure créée par la maison comprenant un collier transformable en deux bracelets et pendentifs détachables. Cette parure est composée de 745 diamants et 44 émeraudes.
Barbara Hutton, socialiste des années 30, passionnée par la joaillerie, elle collabora avec Van Cleef et Arpels qui créa de nombreux modèles pour cette cliente dont une tiare comprenant pas moins de 22 diamants.
L’exposition est présentée par décennies, un grand nombre de bijoux représentent ces décennies, ils sont exposés sous vitrines et dans des colonnes cylindriques, le visiteur est sous un ciel étoilé, dans la pénombre, seul le bijou est éclairé, très belle mise en valeur des pierres précieuses.
On peut y admirer les parures ayant appartenues à Grace Kelly, la Duchesse de Windsor, Farah Pahlavi et bien d’autres célébrités.
Les années 1920 :
Période de l’entre-deux guerres. Les années folles font de Paris la capitale des arts, du divertissement et du luxe. L’innovation apportée dans les arts majeurs comme le suprématisme ou néoplasticisme gagnent les arts appliqués et ont une grande influence sur les créateurs de bijoux.
L’art nouveau cède la place à l’art déco dont les lignes sont plus épurées. Dans la joaillerie la flore et la faune laissent la place au profit de jeux et d’imbrications et de géométriques. La Chine, le Japon, l’Orient sont des sources d’inspirations pour les dessinateurs de bijoux.
Les créations de Van Cleef & Arpels mêlent toutes ces influences aux thèmes naturalistes qui perdurent. Le sautoir devient l’un des principaux attributs de la femme, ainsi que le bracelet souple, et de longs pendant pour les oreilles, les broches font la célébrité de la maison.
Juste après la guerre les harmonies blanches et noires dominaient la joaillerie. Dès 1920, Sonia Delaunay dans les arts plastiques et André Vera dans les arts décoratifs, prônent un retour à la couleur.
1922, l’attrait pour la civilisation égyptienne est à la mode, le tombeau de Toutankhamon est redécouvert, les décorations intérieures inspirent la maison Van Cleef & Arpels, l’année suivante les figures pharaoniques représentées agenouillés et de profils sont agrémentées de symboles égyptiens : l’ibis, le scarabée, la fleur de lotus, le sphinx, le dieu Horus, des scènes d’offrandes ou de pêches se déroulent sur les bracelets rubans souples, ou bien sur des broches en, formes de boucles. L’ensemble orné d’une palette de pierres précieuses à dominances rouges montées sur platine.
Les parures en 1924, se parent de rubis, émeraudes, saphirs. L’atelier utilise la technique de la taille suiffée ce qui confère aux pierres et aux couleurs une sensualité particulière visible sur les bijoux de style égyptiens, elle s’épanouie sur les clips paniers fleuris, oiseaux de paradis, ou sur des bracelets indiens mêlant motifs naturalistes et figuratifs.
Après 1925, la joaillerie blanche est dominante chez Van Cleef & Arpels, créations de nouveaux modèles de broches pouvant se porter sur un vêtement, oiseaux, châtelaines, plumes, des sautoirs sertis de diamants assortis à de larges bracelets à manchette font leur apparition cercles, carrés dessinent ces parures de diamants.
Les boites (ou minaudières) et sacs sont précieux dont un dessiné en 1926 par le peintre russe Vladimir Makowsky, il en réalisa plusieurs pour Van Cleef & Arpels, de véritables tableaux miniatures en marqueterie de nacre d’inspiration médiévale. L’orient, la Chine, le Japon offrent des sources d’inspiration pour de nouvelles pierres ornementales, tel que la nacre, lapis-lazuli, la turquoise et pour certaines techniques la laque et émail. Le Japon est très sensible dans les nécessaires et les boites façon Inrôs ornés de nuages stylisés, de paysages, de dragons réalisés en nacre et en jaspe sertis de pierres fines. Les lignes sinueuses de l’art Ottoman s’épanouissent sur les boites à cigarettes, poudriers gravés de cartouches polylobés à décor d’entrelacs et de mosaïque de nacre rappelant les motifs des tapis et des textiles.
Les années 1930 :
1929 est marqué par la crise économique, cette décennie est riche en innovations. Dans le domaine de la joaillerie, de fortes personnalités féminines prennent la tête des grandes maisons, Jeanne Toussaint chez Cartier, Suzanne Delperon chez jeanne Boivin, chez Van Cleef et Arpels une collaboration fructueuse nait entre Renée Puissant et René-Sim Lacaze.
En 1933, un sac du soir est inspiré à Charles Arpels par Florence Jay Gould épouse du magnat des chemins de fer américains, elle conserve dans une grande boite les indispensables féminins, briquet, cendrier, poudrier, bâton de rouge à lèvre. A l’intérieur de cette boite luxueuse, des compartiments de rangement, c’est Alfred Van Cleef qui la nomma minaudière en hommage à son épouse Estelle. La minaudière remplace le sac du soir en cuir ou en tissus assorti à la tenue. Réalisée soit en or jaune ou en laque serties et incrustées de pierres précieuses, à la fin des années 30 quelques décors figuratifs apparaissent ornés d’oiseaux et de motifs végétaux stylisés adoucis par les courbes.
Un exemple de minaudière datée de 1938 ci-dessous.
Le modernise s’installe, des bijoux sont créés pour la femme moderne. Les bijoux présentent des formes géométriques et plus volumineuses. Les couleurs monochromes sont associées à des matières subtiles, les surfaces mates, comme la calcédoine, côtoient des surfaces brillantes comme l’or, davantage présent dans les créations et davantage visible dans la parure chapeau chinois présenté à l’exposition de 1931. Les pierres dures sont associées au diamant, le cristal de roche à l’or, comme l’illustre une série de bracelets aux lignes épurées. Le bracelet Ludo en hommage à Louis Arpels. Souple avec son ruban or lisse constitué d’une maille de motifs baptisés " briquettes " en 1934 et à " ruches " en 1935. Ces fines rangées sont souvent parsemées de diamants ou de rubis cabochons.
L’exposition de 1937, exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne inaugurée le 24 mai de 1937 à Paris, Georges Fouquet préside la classe "55 joaillerie, bijouterie , horlogerie fine". Sur le plan esthétique les lignes géométriques sont délaissées au profit d’un répertoire de base ornemental à base de courbes et arabesques. Les thèmes naturalistes font leur apparition, chez Van Cleef & Arpels on présente des bijoux réalisés en "Serti Mystérieux" et des parures remarquées en rubis et diamants.
Des colliers ras du cou à enroulement et volutes, des doubles clip éventail ou flots de rubans, des bracelets jarretière, tous participent à ce renouveau. Le diamant est toujours présent en baguette ou en brillant, associé à des rubis, saphirs ou émeraudes ovales facettés montés en griffe sur platine.
Le serti mystérieux est célèbre dans l’art de monter les pierres précieuses. Brevet déposé en 1933, inspiré des micromosaiques romaines du XIX eme siècle, permet de fixer les pierres rubis et saphirs principalement sans montures apparentes laissant jouer à la surface de subtils jeux d’ombre et de lumière , chef d’œuvre de virtuosité. Ainsi on va avoir des pièces uniques tel que les fleurs, thème de privilégié tout au long de l’histoire de la maison. De nombreux clips pivoines, roses, chrysanthèmes. Un exemple avec le clip rose pour la cour d’Egypte (614 rubis et 214 émeraudes). Les années 40 et 50 verront se développer le motif de la feuille (lierre, vigne, platane, houx) dont certains modèles pour la Duchesse de Windsor, dans les années 60 ce sera les thèmes floraux des trèfles à 4 feuilles, anémones feuilles de marronniers.
Le thème du ruban est aussi très utilisé en bijouterie dans toute l’Europe depuis le XVIII eme siècle, il apparaît dans la célèbre maison sous la forme d’un col avec sa cravate imitant la dentelle. A partir de 1925 et les années suivantes il est présenté en clip, en nœud simple géométrique, en diamants brillants et baguettes montés sur platine.
Le passe-partout , présenté à l’exposition internationale de New York en 1939, c’est un bijou de transformation multiples, constitué de fleurs en or décorées de saphirs de Ceylan bleus, jaunes ou roses venant s’agrafer sur un tour de cou en chaine serpent souple, il peut se porter en collier ou bracelet.
Les années 1940 :
Pendant la période de la guerre l’activité de Van Cleef & Arpels est au ralenti. Les pierre précieuses n’arrivent plus en Europe et les bijoux en or, valeur refuge, dominent les créations. Des bijoux de résistance font leur apparition, comme la fourragère inspirée des décorations militaires ou des clips sur les thèmes de la libération, un exemple avec l’oiseau en cage. A New York, la maison met au goût du jour le clip danseuse, adopté à Paris en 1945. Une autre innovation la montre cadenas créée dans les années 30. Juste après la guerre c’est la relance des maisons de luxe, c’est le retour à la frivolité, la couture et la bijouterie se rapprochent, des motifs textiles apparaissent tel que nœuds, dentelles, passementeries, très en vogue jusque dans les années 50. Le passe-partout se développe ou le Hawaï, modèles créés à la veille du conflit mondial.
Les bijoux textiles, l’or est travaillé de manière à reproduire certains textiles ornements de passementeries, jersey et autres rappelant les accessoires vestimentaires.
Les danseuses, les clips de fées et danseuses sont souvent dans la publicité à New York. La gestuelle gracieuse des danseuses inspirée de la Camargo (célèbre au XVIII eme siècle) soulignée par une jupe pavée de diamants de différentes tailles, de rubis, émeraudes serties à griffes. Le visage est un diamant poire taille rose entouré de rubis et d’émeraudes pour les modèles New-yorkais, à Paris quelques modèles sont réalisés en or, les robes formant des godets sont réalisées en rubis en cabochon ou de petits cercles polis décorés de turquoises, de jupons dentelés agrémentés de saphirs ou de rubis. Ce thème se décline également sur un poudrier lac des cygnes. Passionné de danse Claude Arpels collabora avec Georges Balanchine à l’occasion de la création de son ballet Jewels sur le thème des pierres précieuses en 1967.
Les années 1950 :
Période de reconstruction où tous les domaines de la création sont stimulés, renforcés par les l’innovation technique, les matériaux nouveaux et la diffusion à un large public. La réhabilitation du luxe se traduit dans le domaine de la mode, grâce à l’euphorie incarnée par le new look de Christian Dior. Chez Van Cleef & Arpels , la boutique offre à un nouveau public des bijoux pouvant être portés le jour en or jaune, pierres de couleurs et diamant. Dans le domaine de la joaillerie, la création la plus remarquable reste le collier zip. Pendant cette décennie deux clientes prestigieuses : Grâce de Monaco et la Maharani de Baroda. Il a fallut 13 années pour élaborer le collier à zip sur une idée de la duchesse de Windsor en 1938. C’est en 1951 que ce collier fait son apparition, il se porte en sautoir ou en collier ras du cou et peut également se porter en bracelet car il est modulable. Il est soit en platine ou or, orné de rubis, saphirs, émeraudes taille facettée et diamants taille brillants. Le textile inspire la maison des colliers de fils d’or tressés font leur apparition ou de chevrons agrémentés de pierres précieuses.
Les années 1960 :
Durant ces années les arts décoratifs connaissent une explosion de formes, de couleurs et de matériaux. Toutes les innovations sont possibles.Le bijou d’artiste apparaît, privilégiant le choix des matériaux pour l’expression de l’objet. Les femmes sont habillées en Saint-Laurent, Courrèges et Paco Rabanne, elles portent de longs sautoirs nommés Alhambra en or et pierres dures, les bijoux proposés en série limitée par la boutique, inaugurée en 1954, élargissent l’offre des produits haut gamme, et les rendent plus accessibles : des bagues philippines et autres parures fantaisies apparaissent des clips. Dans le domaine de la joaillerie, l’inspiration indienne renouvelle le répertoire de Van Cleef & Arpels. En 1967, la maison reçoit une commande prestigieuse, il s’agit de la couronne du sacre de l’impératrice Farah Pahlavi, ainsi que les parures des sœurs, demi-sœurs et filles du Shah.
Le premier sautoir Alhambra est créé en 1968, il est un porte-bonheur, symbolise la chance. Il est orné de motifs quadrilobés, il connaît plusieurs variantes : bordé d’un feston perlé, peut-être serti d’une pierre dure l’onyx, la cornaline, l’agate, le lapis-lazulis, orné de diamants. Dans les années 70, il est apparu tout or, or et brillants, or et pierres dures.
Les années 1970 :
La décennie termine les trente glorieuse, c’est synonyme d’invention, d’évolution, de changement de style de vie, de matériaux. Les créations sont audacieuses également dans le bijou. La bijouterie s’impose et se libère des références traditionnelles. Elle devient plus accessible mais les matériaux restent précieux, les bijoux séduisent par leur qualités créatives, par la diversité des styles. La bijouterie s’inspire des événements dont le bijou pendentif la sphère, un clin d’œil aux premiers pas sur la lune de Neil Armstrong en 1969. Des pendentifs démunies de pierres et montrant des lignes sinueuses associant le bois d’amourette à l’or, un bel exemple avec le pendentif Osaka. Les sautoirs restent à la mode, des mélanges de matières tel que le corail, la turquoise, le jade, le lapis-lazulis font leur apparition. Un riche bestiaire d’inspiration d’extrême- orientale est décliné pendant toute la décennie.
Les années 1980-90 :
C’est un retour à l’ordre à la simplicité, la sobriété. Les parures deviennent plus classique mais toujours originales, avec des constructions savantes avec un jeu subtil de lignes géométriques, les diamants taille brillant sont mêlés aux perles fines. Dans la bijouterie, le corail, la nacre, l’ivoire sont associés à l’or.
Epoque de la joaillerie florale, l’or jaune est privilégié et associé à de petites étoiles de brillants reliées entre-elles par une résille de fils d’or poli , utilisé pour des colliers ras du cou articulés nommés Snowflakes, des motifs de bracelets, bagues, boucles d’oreilles.
Le collier torque ou le plastron de pierres précieuses fait son apparition, ornés de motifs naturalistes foisonnant comme dans la parure de la reine Marguerite d’Elisabeth Taylor. La perle, sur le clip orchidée est également à l’honneur. Les chaines à gros maillons en or et diamants font aussi leurs apparitions, un exemple avec le collier Olympia.
Les années 2000 :
L’association des joailliers et couturiers, réinventant et bousculant l’expression du bijou, contribue au renouvèlement des formes et matériaux. Depuis 2002 Van Cleef & Arpels élaborent chaque année une collection à thème. La joaillerie devient narrative, la nature est source d’inspiration privilégiée. Les formes les plus audacieuses sont serties de pierres fines multicolores dont la gamme de couleur reformule les conventions de la haute joaillerie et ouvre a de multiples horizons. Les sources d’inspirations sont diverses :
Le monde aquatique, avec la collection Atlantide en 2007,
le végétal avec les jardins en 2008, les bals dans la collection les bals de légende en 2011, l’un des joyeux de la collection "Palais de la chance" clôture l’exposition.
Extraits du catalogue de l’exposition.
Magnifique exposition qui transporte le visiteur dans une féérie de pierres précieuses et montre le travail des créateurs. Le rêve est au rendez-vous. A ne pas manquer.
Au musée des Arts décoratifs Paris jusqu’au 10 février 2013.