Noëlla Pontois nait le 24 décembre 1943 à Vendôme. Elle débute la danse à l‘âge de 9 ans, sous le conseil de son médecin, la trouvant trop fragile.
1953, Elle entre à l’école de danse de l’opéra de Paris,
De 1953 à 1960, elle découvre l’ambiance de la Comédie française. Elle est tout à tour "Amour" dans Tannhäuser, et les Indes Galantes, "Négrillon" dans Faust et Aïda, puis "Ange" dans le Martyr de saint Sébastien.
1960 elle rejoint le ballet de l’opéra
Elle est 1er quadrille en 1962,
Coryphée en 1963, elle fait ses débuts dans les grands pas de deux en compagnie de Patrice Bart
Elle est nommée Sujet en 1964.
1965, premiers rôles de soliste dans le pas de deux des "Vendangeurs" avec Gilbert Meyer, le pas de quatre du lac des cygnes, Roland Petit créé pour elle un pas de deux dans "Adage et variations". Le prix René Blum lui est décerné.
1966, elle est promue première danseuse, elle remplace Christiane Vlassli au pied levé dans "Arcades" aux cotés d’Attilio Labis. Elle est invitée au Festival London ballet, elle y remporte un grand succès dans "La belle au bois dormant" aux cotés de John Giplin. Elle participe aux créations au ballet-studio de Michel Descombey.
1968, elle est nommée étoile, lors d’une représentation de "Giselle", son Prince Albrecht est Cyril Atanassof. Elle obtient le prix Pavlova. Rudolph Noureev invité à l’opéra de Paris la choisit comme partenaire pour le pas de deux de Casse-noisette.
Elle est considérée comme la plus romantique des étoiles de l’opéra.
Elle a dansé avec les plus grands interprètes : Cyril Atanassof, Patrick Dupond, Michael Denard, Jean-Pierre Bonnefous, Rudolf Noureev, Mikhail Barychnikov, Fernando Bujones, Jean-Pierre Franchetti, Serge Peretti, Jean-Yves Lormeau, Laurent Hilaire, Manuel Legris, Eric Vu-An, Charles Jude, Georges Piletta, Rudy Brians, Deny’s Ganio, Peter Schaufuss.
Elle a travaillé avec les plus grands chorégraphes : serge Lifar, Roland Petit, Maurice Béjart, John Neumeier, Serge Golovine, Hans Spoerli.
Elle a interprété tous les rôles du répertoire classique : Giselle, La belle au bois dormant, Ivan le terrible, Spartacus, Roméo et Juliette, Apollon et Musagète, Don Quichotte, Le loup, L'après-midi d'un faune, Raymonda, Coppélia, Sylvia, Le bourgeois gentilhomme, Les mirages, Notre-Dame de Paris, La sylphide, Etudes, Casse-noisette, La Bayadère, Le songe d'une nuit d'été, Le lac des cygnes............
Elle a dansé sur toutes les scènes du monde, elle a posé pour des peintres, des publicités.
Sa carrière se termine à l'opéra de Paris en 1983, avec "Raymonda".
De 1998 à 2007, elle est professeur à l'opéra de Paris
L’exposition présente le reflet de la carrière de l’artiste, de nombreuses photos immortalisent ces grands moments de rencontres avec les chorégraphes, des films nous montrent le travail avec ses nombreux partenaires. des articles élogieux illustrent la presse de l’époque. Des photos plus intimes de son enfance, avec sa fille Miteki,grande complicité entre mère et fille (elle a été danseuse à l’opéra) . Pour terminer l’exposition un lieu plus intime sa loge.
Au rez-de-chaussée, "le dôme", est consacré à l’étoile, ses costumes tutus brodés, robes, dévoilent les grands rôles interprétés, la belle au bois dormant, le lac des signes, Sylvia, Roméo et Juliette, Giselle,Raymonda, Don Quichotte,le Corsaire et bien d’autres…………..
Quelques portraits par Michel Lidvac, des articles de presse, une vidéo montre l’artiste dansant.
Autour du dôme, des affiches de ballets, des revues de presse, des photos dédicacées.
Des récompenses : le grand prix de la danse obtenu en 1981, Ordre national de la légion d’honneur en 1975, Ordre national du mérite en 1978, et commandeur et officier des arts et lettres.
Quelques marches nous conduisent aux étages supérieurs en égrenant les dates des ballets dansés par l’artiste.
Dans "la galerie" : De nombreuses photographies familiales : son enfance,sa fille Miteki Kudo (l’artiste a été mariée avec le danseur japonais Daïni Kudo).
La présentation est originale, les photographies de ses débuts sont dans une grande "boite", de ce fait le visiteur , est dans une ambiance plus intime.
Un autre thème : les grands rôles de sa carrière.
dans le Lac des cygnes.
" Giselle" :
Une vidéo : Noëlla danse Giselle en novembre 1968 avec Cyril Atanassof , des costumes, des photos de ses différents rôles dans ce ballet et ses partenaires ; Michael Denard, Patrice Bart,, Manuel Legris, Noureev, Jean Guizerix.
L’étage suivant nous conduit au" foyer", sur le palier , une statue il s'agit du " Génie de la danse" de Carpeaux.
A l'intérieur du foyer, nous retrouvons l’ambiance feutrée de l’opéra.
De nombreuses photographies :
Autour de Coppélia avec Serge Perretti en 1973, Casse-noisette avec Rudy Bryans en 77, répétition du loup avec Jean-Pierre Franchetti.
Don Quichotte avec Michael Baryschnikov en 1975, Giselle avec Vassiliev à la Scala en 1984, Afternoon of a faun avec Noureev en 74.
Giselle avec Manuel Legris en 93, Sylvia avec Eric Vu An en 88, dans Don Quichotte, première de la Sylphide avec Cyril Atanassof en 72, Répétition d’Ivan le Terrible en 76
De nombreux articles parus dans toute la presse française et étrangère dans les années 70 .
Des petits films montrent des extraits de ballets, interviews
Roméo et Juliette avec Mickael Denard en 83, Apollon Musagète, extrait du grand échiquier avec Patrick Dupond dans Don Quichotte. Le songe d’une nuit d’été avec Jean-Yves Lormeau 82, Les Mirages avec Patrice Bart, Don Quichotte avec Fernando Bujones, un article paru dans France Soir en mars 81 par Jacqueline Cartier en 77, Roland Petit en 75, répétition de serais-ce la mort avec Maurice Béjart, répétition avec John Neumeier pour le songe d’une nuit d’été, répétition de Don Quichotte avec Noureev en 81.
Reconstitution de la loge de l'artiste, lieu intime : quelques accessoires : diadèmes, éventails, sur les murs, dessins à la sanguine et lithographies de Paul Collomb représentent l’artiste, des chaussons usagés, sur une coiffeuse, une palette de maquillage, et accessoires de coiffure, quelques costumes dans une penderie………………
Costume de la Bayadère
Cette magnifique exposition rend un très bel hommage à Noëlla Pontois , à ses partenaires et chorégraphes. Grâce, beauté, élégance.
A voir absolument si vous aimez l’univers de la danse et de l’opéra.
Jusqu’au 29 mars à Eléphant Paname Paris