Misia Godebska nait à saint Petersburg en 1872, pianiste, égérie de nombreux peintres, musiciens, poètes, elle est élevée dans un environnement artistique.
Fille d’un sculpteur polonais, Cyprian Godebski , sa mère Sophie Servais est belge et fille du violoncelliste Adrien-François Servais.
Misia jusqu’à l’âge de 10 ans est en Belgique, élevée par sa grand-mère, l’ami de la famille est Franz Liszt.
1874, naissance de Cipa demi-frère de Misia. La famille Godebski achète une maison de campagne," La Grangette" à Valvins proche de Fontainebleau.
1882, Misia est confiée au couvent des sœurs du Sacré chœur de Jésus, dans l’hôtel Biron à Paris (actuel musée Rodin). Elle prend des leçons de piano avec Gabriel Fauré.
1889, création de la Revue Blanche par les frères Natanson, le premier numéro est daté de décembre 1889
1892, c’est le premier concert public de Misia, sa prestation est indiquée dans la Revue Blanche
1893, Misia épouse Thadée Natanson (homme d’affaires, avocat et journaliste, critique d’art et collectionneur. Fils d’un riche banquier polonais. Il est le co-fondateur et animateur principal de la Revue Blanche).
Le couple s’installe, rue saint Florentin à Paris.
Lorsque Thadée épouse Misia elle est une excellente pianiste et aime la vie mondaine, c’est une femme très cultivée, tous les deux ont une grande sensibilité artistique, ils collectionnent tableaux et objets d’art pour embellir leur propriété de Villeneuve sur Yonne « le relais » lieu ou ils reçoivent de nombreux artistes tel que : Toulouse Lautrec, Vuillard, Bonnard, Félix Vallotton, et les écrivains Anatole France, Marcel Proust, Octave Mirebeau, Jules Renard, le poète Fernand Greigh.
Masia commence à être connue, elle est très belle, elle fréquente, Mallarmé et Marcel Proust, Erik Satie, Colette, Gabrielle Chanel, puis Picasso, Lifar, Cocteau. Elle est nommée la reine de Paris par les journalistes. Elle séduit les grands peintres de l’époque, Lautrec, Redon, Bonnard, Vuillard et surtout Auguste Renoir qui va faire son portrait plusieurs fois
La famille Natanson soutien des Dreyfusards, Thadée ouvre les pages de la Revue Blanche aux défenseurs du capitaine en exil.
1894, Pierre Bonnard fait une affiche publicitaire pour la Revue Blanche, avec Misia pour égérie. En mai de la même année, Misia assiste à un concert chez Pierre Louÿs et découvre Pélléas et Mélisande interprété au piano par l’auteur Claude Debussy.
1895, création d’une affiche publicitaire par Toulouse-Lautrec avec Misia en patineuse, Thadée commande 5 panneaux décoratifs dit l’album à Vuillard
1896, Publication de Raphaël, pièce de Romain Coolus dans la revue blanche
1897, Thadée Natanson, publie dans la Revue Blanche un article consacré à Mallarmé. Misia et Thadée achètent une maison de campagne à Villeneuve sur Yonne, " Le relais ".
Thadée fait un voyage d’affaires dans les Carphates, et voyage avec Misia en Italie, à Venise.
1898, Le couple passe l’été à Houlgate. En septembre c’est le décès de Mallarmé. C’est la fondation de la ligue des droits de l’homme par Ludovic Travieux, défenseur du capitaine Dreyfus, Thadée s’y engage. Publication d’intimités, 10 xylographies de Félix Vallotton, par les éditions de la Revue Blanche.
1899, naissance de la fille de Cipa et Ida Godebski, Marie-Anne, elle est la nièce de Misia.
1900, Misia rencontre grâce à Octave Mirbeau,Alfred Edwards, (né en Turquie), richissime homme d’affaires, et créateur du journal le Matin.
1901, Naissance du fils de Cipa et Ida, Jean.
1902 c’est la création de Pelléas et Mélisande de Debussy
1903, parution du dernier numéro de la Revue Blanche.
Création d‘une pièce de théâtre, en trois actes, de Romain Coolus, elle est inspirée de la séparation du couple sur fond de faillite.
Ravel compose sa mélodie de Shéhérazade sur des poèmes de Tristan Klingsor
1904, Misia et Thadée divorcent
1905, Misia épouse après son divorce, Alfred Edwards, le couple réside rue de Rivoli et loue un pied-à-terre place Vendôme à l’hôtel du Rhin. Alfred fait construire un Yacht (Aimée), ils vont effectuer de nombreuses croisières avec leurs amis peintres, musiciens, écrivains.
Maurice Ravel ami, fait parti de la croisière, il dédie à Misia « le cygne » et plus tard la valse. Misia présente Ravel à Diaghilev, il lui commande le ballet Daphnis et Chloé.
1906, Edwards rencontre l’actrice Geneviève Lantelme (Mathilde Fossey)
1907, Misia se sépare d’Edwards. Elle voyage en Normandie et en Italie.
1908, l’artiste peintre Jean Louis Forain présente José Maria Sert à Misia, ils voyagent à Rome. En mai, première de Boris Godounov à l’opéra de Paris, c’est à cette représentation que Sert présente De Diaghilev à Misia. La même année la pièce d’Octave Mirbeau « le foyer » est jouée à la Comédie Française
1909, Décès du père de Misia. C’est la première saison des ballets russes au Châtelet.
Alfred Edwards et Misia divorcent
1910, Edwards se marie avec Mathilde Fossey. Misia présente Cocteau à De Diaghilev
1911, Création du ballet le spectre à la rose de Michel Fokine à Monte Carlo, c’est aussi 1ere tournée des ballets russes à Londres
1912, Crétion au Chatelet du « dieu bleu » de Michel Fokine. Scandale du ballet « l’après-midi d’un faune »
1913, Création de « jeux » poème dansé, musique de Debussy, au théâtre des Champs Elysées. Diaghilev rejoint Misia qui est à Venise
1914, Décès d ’Alfred Edwards.
Diaghilev et Misia écoutent Satie venu jouer chez elle, trois morceaux en forme de poire. Composition préférée de Misia. C’est aussi le remariage de Thadée Natanson. En août l’Allemagne déclare la guerre à la France, Misia accompagnée de Cocteau, organise des convois de véhicules pour secourir les blessés sur le front.
1916, Misia voyage en Italie et en Espagne. Lorsqu’elle est à Paris elle réside à l’hôtel Meurice ou rue de Rivoli.
1917, Création de la revue « Nord-sud », de Pierre Reverdy, ç laquelle collaborent des poètes dadaïstes puis surréalistes ainsi que des artistes : Derain, Léger, Gris, Braque.
Misia rencontre Gabrielle Chanel chez la comédienne Cécile Sorel, elle devient sa meilleure amie. Misia et Sert l’introduisent dans le monde artistique parisien. Le couple voyage en Espagne et les ballets de Diaghilev se produisent à Madrid et Barcelone
Le ballet « Parade » fait scandale, ballet de Massine, poème de Cocteau, musique de Satie, décor et costumes de Picasso.
1918, Décès de Debussy, Misia lui rend visite sur son lit de mort. La même année, elle assiste au mariage de Picasso, il épouse Olga, une danseuse des ballets russes.
1919, José maria Sert, peint un décor les « 4 saisons » pour Arthur Capel , l’amant de Gabrielle Chanel
1920, Misia réunie chez elle Diaghilev, Stravinski, Poulenc, pour qu’ils écoutent Ravel interpréter la Valse, ce qui apporta des critiques des musiciens, ils ne travailleront jamais en semble. La même année elle épouse, José Maria Sert peintre mondain, ils feront leur voyage de noce à Venise en compagnie de Coco Chanel. C’est son troisième mariage.
1923, Serge Lifar est présenté à Misia et à la princesse de Polignac, lors d’une répétition du ballet « Noces ». La première audition de ce ballet s’est déroulée dans l’hôtel particulier du prince de Polignac, avenue Henri Martin à Paris.
Mort de Radiguet ami de Cocteau, protégé par Misia.
1924, c’est la première saison des ballets russes à Monte Carlo avec la création du ballet « les biches », musique de Poulenc, costume de Marie Laurencin, ballet dédié à Misia qui s’implique dans la création des costumes. Misia part aux Etats-Unis, à New York, pour le vernissage d’une exposition consacrée à José Maria Sert. Création du « train bleu », livret de Cocteau, costumes de Chanel, musique de Darius Milhaud au théâtre des Champs Elysées.
1925, Sert rencontre la sculptrice Roussadana Mdivani, dite Roussy, elle devient sa maitresse.
1926, Misia et Sert vont à New York
1927, Misia divorce pour la troisième fois.
1929, Misia va au chevet de Diaghilev, malade, il est au grand hôtel du Lido à Venise, il meurt le 19 août. Le mariage de Misa est annulé par le Vatican pour cause de stérilité.
1930, Mariage religieux de Sert avec Roussy.
1930-31, Misia part à Hollywood avec Gabrielle Chanel, celle-ci doit concevoir des costumes pour les stars de 4 films.
1933, Misia donne un concert avec la pianiste Marcelle Meyer, dans la salle des fêtes de l’hôtel Continental à Paris et au théâtre des Ambassadeurs.
1937, Décès de Cipa, le demi-frère de Misia.
1938, Décès à l’âge de 32 ans de Roussy, Misia est malade, elle souffre de graves problèmes. Ophtalmiques.
1939, Misia écrit un texte dans le catalogue de l’exposition consacré à Diaghilev et aux 20 ans des ballets russes, exposition organisée aux Arts décoratifs. A l’automne la seconde guerre mondiale est déclarée. José Maria Sert, est nommé ambassadeur de l’Espagne de Franco auprès du Vatican, il collabore avec les allemands et poursuit sa vie fastueuse. Le journaliste et critique Paul Ristelhueber, fils de diplomate, ami de Serge Lifar et secrétaire de Sert, tient son journal pendant la guerre. Misia lui rend visite chaque jour.
1940, première représentation au théâtre de la pièce de Cocteau, « les monstres sacrés » œuvre inspirée du trio Sert, Misia et Roussy.
1945, décès de José Maria Sert à Barcelone. Le critique et journaliste Paul Ristelhueber, ami de Lifar et secrétaire de Sert, devient le confident de Misia, elle lui raconte ses souvenirs (ils seront publiés à titre posthume),
1947, Dernier voyage de Misia à Venise, le photographe Horst, prend quelques clichés.
1949, Décès de sa nièce Mimi, dans un accident de voiture. Misia est emprisonnée pour 24 heures pour usage de drogue.
1950, Misia décède le 15 octobre à son domicile de la rue de Rivoli à Paris, Gabrielle Chanel fait sa toilette mortuaire. La cérémonie religieuse à lieue à l’église polonaise de Paris, elle est enterrée à Samoreau proche de Mallarmé.
Ses trois mariages marqueront des étapes dans sa carrière musicale. Elle est la personnalité importante et influente à Paris dans les années 1910.
L’exposition est présentée de manière à découvrir la vie de l’artiste, au fil de ses rencontres artistiques : peintres, musiciens, danseurs, écrivains, ses mariages, amis. Les œuvres, objets, photos en sont les premiers témoignages. Admirée de tous elle est devenue la reine de Paris
Le 1er De la musique avant toute chose
Objets et tableaux évoquent Misia la musicienne
Une partition de la valse de Maurice Ravel, poème chorégraphique pour orchestre, transcription pour deux pianos à quatre mains par l’auteur en 1920 l’artiste avait composé cette œuvre pour Misia. Dédicace à Misia Sert
Quelques photos dont une d’Eric Satie par Man Ray en 1922, épreuve gélatino-argentique
Man Ray, La poire d’Eric Satie, vernis mou en couleurs, 1969, composés en 1903, 3 morceaux en forme de poires sont joués par Satie chez Misia en présence de Serge de Diaghilev et d’autres invités en 1914. Cette composition en sept mouvements pour piano à quatre mains
Quelques tableaux de Vuillard :
"Cipa écoutant Misia au piano " 1898-98 (Cyprien ou Cipa était le demi- frère de Misia)
"La soirée musicale", vers 1896-99, huile sur carton contrecollé sur panneau marqueté .
Misia au temps de la revue blanche de 1893 à 1903
Devenue Madame Natanson en 1893, Thadée Natanson fondateur du journal culturel et artistique « la revue blanche » à Bruxelles (1889-1903), cette revue attire les artiste les plus novateurs, les meilleurs plumes, et les meilleurs talents tel que Proust, Mallarmé, Mirbeau, Apollinaires, Gide, Claudel, Debussy, Signac et bien d’autres, tous les domaines sont traités, politique, social, artistique. Dès 1892, un supplément humoristique est publié et rédigé par Tristan Bernard avec la collaboration de Pierre Veber, avec la signature de Jules Renard, des vers de Coolus, des dessins de Félix Vallotton, Toulouse Lautrec et Pierre Bonnard y participeront. A partir de 1897, la revus blanche se démultiplie avec la création d’une maison d’édition, elle remporte un certain succès, notamment avec la publication en 1900 de Quo Vadis. La revue blanche apporte également un soutien aux artistes Nabis.
De nombreuses photos, tableaux et objets exposés illustrent cette période 1893-1903
Un tableau de Vuillard "Toulouse Lautrec faisant la cuisine chez les Natanson au " Relais" une maison que le couple possédait à Villeneuve sur Yonne. 1897-98
De Toulouse Lautrec "Un portrait de Romain Coolus critique littéraire à la revue blanche, et admirateur de Mallarmé œuvre datée de 1898"
"Madame Natanson au théâtre" par Toulouse Lautrec 1895, il s’agit d’une étude pour la couverture d’un magazine " L’estampe originale" .
Une photo montre Misia et Lautrec dans l’atelier de Maxime Dethomas (dessinateur, peintre et décorateur), vers 1896
Une affiche pour la Revue blanche en 1895 de Toulouse Lautrec
Présentation de quelques numéros de la Revue Blanche.
Un livre " la divagation " dédicacé par Mallarmé à Thadée Natanson et a Misia. Il s’agit d’un recueil de textes paru la même année qu’une étude de Thadée Natanson sur Mallarmé publiée dans la revue blanche.
Deux assiettes peintes par Vuillard 1895.
L’une : femme à la blouse avec des manches bouffantes, large jupe à carreaux et chapeau à plume en porcelaine.
L’autre : femme assise à la blouse à petits pois et jupe à bordure, également en porcelaine
Un éventail japonais ayant appartenu à Misia, avec autographe sur papier et baguette de bois daté de 1842-98
Un album de Bonnard, les dessins montrent les bureaux de la revus blanche.
"Misia au piano rue Florentin", 1899, huile sur carton
Une partition de Ravel " Le Cygne" pour chant et piano 1906,
"Le Cygne" manuscrit autographe, encre noire et bleue avec correction au crayon ,1906.
Ravel au piano dans son appartement parisien autre photo de Vuillard en 1914 épreuve gélatino-argentique
"La symphonie" pour l’album germinal de Félix Vallotton, xilographie (Misia est représentée au piano entrain de jouer devant un groupe d’admirateurs parmi lesquels Vuillard, ainsi qu’Alfred Corot portant un monocle.
"Misia au piano" en 1902 par Pierre Bonnard, huile sur toile
"Misia de profil" par Vuillard à la mine de plomb, vers 1897-99
"La nuque de Misia", Edouard Vuillard vers 1897-1899, huile sur carton contrecollé sur panneau parqueté.
Un dessin de Bonnard "Misia profil gauche" en 1900
"Vallotton chez les Natanson", œuvre de Vuillard en 1897, on peut observer Misia regardant un tableau de Vallotton en cours d’exécution, il se peu que ce soit le portrait de son mari Natanson.
De Félix Vallotton "Misia à sa coiffeuse "1898, détrempe sur carton
"Misia à son bureau"en 1897, gouache et pastel sur carton
" Misia Natanson " 1898, gouache sur carton Vallotton
"Misia et Thadée Natanson " en 1902 par Pierre Bonnard, huile sur toile.
"Le petit déjeuner de Misia et Natanson" vers 1899 par Bonnard, huile sur panneau.
Une photo de Vuillard montre Suzanne Avril, Misia, Edouard Vuillard rue Saint Florentin en 1899 épreuve gélatino-argentique. (A son retour de Londres, Misia a partagé une pension de famille, rue Clément Marot avec l’actrice Suzanne Avril, c’es grâce a elle, que Misia lors d’une soirée a retrouvé un ami d’enfance, il s’agit de Thadée Natanson)
"La femme en bleue à la coupe de fruits "(Misia) en 1897 de Vuillard, huile sur toile.
"Misia assise dans une bergère, dit Nonchaloir" en 1901 Vuillard, huile sur toile.
"Le peignoir rouge" en 1898, huile sur toile de Vuillard (Misia est de dos, elle fait face à son demi-frère Cipa Dodebski, assis prés de la cheminée).
"Misia assise sur une duchesse, rue Saint Florentin" en 1899, photo
Misia et Thadée
Une toile de Vuillard " le salon aux trois lampes rue Saint Florentin " en 1899, peinture à la colle sur papier marouflé sur toile (le salon de l’appartement des Natanson, de la rue Saint Florentin, accueille régulièrement les artistes et proches collaborateurs de la revue blanche. On peu apercevoir, entre Thadée et Misia, assis sur un rocking-chair au centre, l’écrivain et critique Romain Coolus.
"En barque" de Vuillard 1897, c’est le portrait de Cipa demi-frère de Misia, à l’occasion d’un séjour au « Relais », à Villeneuve sur Yonne, pendant l’automne 1897.
"L’automne à Valvins" par Vuillard, à l’arrière plan, la maison de Mallarmé. 1896 huile sur carton.
"La maison de Misia ou la véranda" 1904, huile sur toile par Bonnard (l’été qui suit son divorce avec Thadée ; Misia loue le manoir du Bosc proche de Trouville, Bonnard réalise ce tableau et lui dédicace.
Présentation de photos d’Edouard Vuillard, l’artiste a séjourné plusieurs mois durant l’été et automne 1897, au Relais à Villeneuve et cela pendant plusieurs années.
Le déjeuner au relais à Villeneuve sur Yonne avec Natanson,
Misia dans un bois en 1897-98,
Misia à Villeneuve 1897-98.
Après l’enterrement de Mallarmé, Misia,Natanson, Renoir, Ida Godebska, après l’enterrement le couple a réuni famille et amis au Relais . Photo datée du 11 septembre 1898
Misia assise sur un fauteuil dans le salon au Relais,
Misia et Félix Vallotton dans les vignes à, Villeneuve.
Misia à la croix des gardes à Cannes en 1906
Misia dans un jardin à Villeneuve, photo d’Alfred Athis ou Louis Alphonse Natanson,
Madame Verdurinska
Après sa séparation avec Edwards, sa vie est métamorphosée, elle rencontre en 1908, José Maria Sert, de ce fait elle est introduite dans le milieu artistique d’avant-garde. Elle rencontre Diaghilev, elle devient la marraine des ballets russes ; elle est bouleversée par la version de Boris Godounov, elle apporte un soutien financier à son entreprise. Dans son salon du quai Voltaire, elle reçoit tout le gotha artistique, elle fait décorer son salon par Bonnard, elle est la nouvelle madame Verdurin (extraite de l’œuvre de Proust), son amie Coco Chanel la nomme Verdurinska
Une photo du Faune tenant le voile de la grande nymphe photo du Baron Adolphe Meyer datée de 1912
Une série représentant les nymphes de profil, les mains jointes extraits de l’album de photos de l’Après-midi d’un faune. Du Baron Adolphe Meyer
Le catalogue des ballets russes pour l’exposition des Arts décoratifs en 1939.
Un programme des ballets russes il s’agit de "L’après-midi d’un faune".
Pastiches et mélanges, édition de la "Nouvelle Revue Française" en 1919. Dédicacée par Marcel Proust
Le programme du "Dieu bleu " dansé au Chatelet en 1912
Un dessin, "projet de chapeau pour Misia pour un gala des ballets russes" ; accompagné d’une lettre de Léon Bakst, vers 1910, aquarelle, crayon et gouache. Bakst faisait parti du cercle des amis de Misia et des musiciens que fréquentait Marcel Proust.
"Poème éventail " offert à Misia par Jean Cocteau en 1912, papier, encre poudre d’or et d’argent
"Double portrait de Misia" en 1906 il s’agit d’un dessin de Bonnard à l’encre sur papier.
"Misia Edwards"en 1908 par Pierre Bonnard
"Le portrait de Jean Cocteau dans le jardin d’Offranville" en 1912 par Jean Emile Blanche
"La promenade" par Bonnard 1900
Une affiche de Nikinski pour le ballet le "Spectre à la Rose" pour la soirée du 19 avril à Monté Carlo.
Une petite sculpture du danseur Nijinski par Rodin en plâtre 1912, le sculpteur impressionné par la performance du danseur dans l’après-midi d’un faune, le fit venir à son atelier pour dessiner ses gestes, mouvements et saisir le fameux bond du faune.
"Misia allongée sur un divan", tableau daté de 1907-14 par Pierre Bonnard
Quelques dessins à l’encre de Chine par Cocteau, " l’œil de Misia" et "Misia de profil " 1917
"Le portrait d’André Gide "par Emile Blanche en 1912. Gide collabore à partir de 1900 avec la Revue Blanche
Un portrait de la comtesse Blanche de Polignac par Vuillard 1928-32. Elle était la fille de Jane Lanvin et du comte Di Pietro, elle possédait une belle voix, son hôtel particulier se situait en face de l’atelier de sert, il était réputé. Elle fut un mécène influent, proche des musiciens Satie, Poulenc, Fauré.
Une photo de Nijinski dans le Dieu bleu, photo de Walery en 1912, épreuve argentique.
Une maquette d’affiche pour la légende de Joseph en 1914 aux crayons de couleurs par Bonnard
Une photo de Massine dans le rôle de Joseph datée de 1914 par Frédéric Boissonnas.
Une photo de Diaghilev à New York en 1916 par le Comte Jean de Strelecki, il a fait de nombreuses photos de ballets, ancien chef des studios Reutlinger
La lecture des Noces ou de Parade (ballets), avec Stravinski, Diaghilev, Cocteau et Satie en 1922 par Michel Larionov à la mine de plomb,
"Le portrait de Stravinski" par Emile Blanche en 1915
Sous vitrine quelques lettres sont exposées :
Une lettre de Misia à Poulenc en 1923 après la présentation de l’opéra la Khovanchina
Une carte de visite de Misia, des cartes postales envoyées à Auric en 1932 et à Poulenc en 1927
Un programme du ballet les biches présenté à Monte Carlo en 1932
Un projet de costumes par José Maria Sert pour Tamara Karsavina (danseuse russe) et Stanislas Idzikowski (danseur polonais), dans le pas de deux du ballet "Astuces féminines", datées de 1920 graphite, détrempe, crayon, encre sur papier.
Une partition de Francis Poulenc pour les Biches
Un projet de décor, par José Maria Sert pour les "Astuces féminines" de Domenico Cimarosa acte 1 daté de 1920 pour l’opéra de Paris, l’argument du ballet se déroule à Rome au XVIII eme siècle, Sert imagine des décors et costumes rutilants en accord avec la musique de Cimarosa.
Une maquette de rideau pour le ballet les biches par Marie Laurencin en 1923, l’argument du ballet est inspiré des Sylphides et du parc aux biches de Watteau, met en scène un marivaudage entre des jeunes femmes du monde, une troupe de garçonne et trois jeunes gens athlétiques. Les costumes dessinés par Marie Laurencin reprennent la mode de la haute société des années folles avec voiles, couleurs pastel.
Une photo de Jean Cocteau en 1930 par Germain Krull
Une autre représentant les interprètes du train bleu à Londres en 1924
Une toile "les lilas " par Vuillard 1899-1900
Une partition et un programme du ballet parade et quelques photos du ballet.
Esquisses de José Maria Sert pour "Amérique en hiver pour les quatre saisons"
Et "Europe en automne pour les quatre saisons" 1917-1920.
Etudes pour la décoration du salon de la princesse de Polignac en 1903-31 sur le thème le cortège d’Apollon.
Présentation du ballet Parade avec quelques extraits d’une vidéo et exposition de quatre costumes pour ce ballet : le cheval, les prestidigitateurs chinois, le manager américain et le manager français ces œuvres furent créées d’après les costumes originaux de Picasso, pour l’opéra de Paris en 1979 .
Quelques photos prises par Pierre Bonnard :
"Le Yacht d’Edwards" en 1912,
Dans une vitrine
L’illustration " au foyer " du théâtre Réjane pendant l’entracte de la répétition générale du 22 décembre 1906
La mort tragique de mademoiselle Lantelme 1911
Une partition de Shahrazade de Ravel
Une carte postale de Ravel envoyée à Bonnard elle représente le yacht de Misia et son mari
Un sautoir ayant appartenu à Misia en perles de cultures
Jeux d’eaux ou le voyage de Bonnard 1806-10
Amours castagnettes et tango
Dans sa jeunesse Misia tourne la tête des célibataires, Vuillard, Bonnard, Vallotton, Coolus.
Sa rupture avec Edwards inspire une pièce de théâtre à Mirbeau « le foyer »
1911, sa rivale auprès d’Edwards, Geneviève Lantelme meurt accidentellement.
Misia meurt solitaire et presque aveugle en 1950
"Misia" en 1904, peinte par Renoir
"Misia et sa nièce, Mimi Godesbska, les tasses noires" 1923 par Vuillard. Misia entretien une relation forte avec sa nièce, lorsque Vuillard peint le tableau en 1925, Mimi épouse un officier de carrière, secrétaire général du journal ‘intransigeant, il s’agit d’Aimery Blacque-Belair.
Sur le tableau, les deux femmes se trouvent dans un cadre sophistiqué, soie argentée tendue sur les murs, mobilier chinois, tasses Art déco noir et or. On ressent une certaine tension entre les deux femmes dans ce décor théâtral.
"Une étude de Misa" pour les tasses noires à la mine de plomb sur papier.
Une photo de Misia et Mimi au Relais photo de Vuillard.
L’exposition se poursuit, nous sommes dans un couloir pour la présentation d’une série
intitulée " Intimités ", ce sont des scènes de la vie conjugale, par Félix Vallotton à la xylographie publiées dans la revue blanche.
Intimités : Le Mensonge, Le Triomphe, La Belle Epingle, La raison probante,
L'Argent, Le Grand Moyen, Cinq Heures, Apprêts de visite, La santé de l'autre, L'irréparable.
Quelques livres de Jean Cocteau, "Thomas l’imposteur" daté de 1923 et "Les monstres sacrés" datés de 1940
Une lettre d’Apollinaire à Cocteau.
"Un portrait de Mademoiselle Chanel" par Marie Laurencin 1923
"Portrait de Pierre Reverdy" peint par Modigliani en 1915
"L’essayage", esquisse pour un portrait non réalisé de Melle Chanel en 1921 de Vuillard
"Mademoiselle Chanel" par Vuillard en 1921 à la mine de plomb sur papier.
De nombreuses photos montrent Diaghilev à Venise, ses funérailles en 1929, Misia dans le Gard à la marine chez son neveu Jean en 1948, Misia à Venise sur la terrasse de l’hôtel de l’Europe en 1947.
Sous un globe, un arbre miniature sur un socle minéral, entouré de fils de soie rouge, avec des perles rouges en verre et perles de cultures moirées.
Un ex-voto en forme de cœur ayant appartenu à Misia
Des livres d’octave Mirbeau, avec Thadée Natanson, ‘le foyer, ‘les jockeys camoufflés’ trois poèmes de Reverdy agrémentés de cinq dessin s de Matisse, œuvre dédicacée à Misia.,
"Venises"de Pierre Morand,
Une revue littéraire "Nord-Sud" de Morand,
"l’allure de chanel" du même auteur,
Le livre, "art et industrie chez madame Misia Sert’,
Misia sur la revue Vogue en 1936.
Quelques lettres de Cocteau dont l’une écrite à Misia, une à Gabrielle Chanel, une biographie de Misia, Eugénie Cocteau à Misia à l’occasion de son mariage avec Sert en 1920 le 3 août.
Des photos des arbres précieux de la collection de Misia par Thérèse Bonney
Chanel photographiée par Man Ray et Misia par Bedoin 1929-31, l’exposition se termine par une vidéo sur la reine de Paris.
Quelques extraits du catalogue de l'exposition
Très belle exposition retraçant la vie de cette artiste au parcours très riche, elle a rencontré les plus grands artistes, écrivains, musiciens, danseurs de son époque.
A ne pas manquer au Musée d’Orsay jusqu’au 9 septembre.