Les Stein collectionneurs.
C’est L’histoire d’une famille américaine, originaire de Bavière, qui vint s’installer à Paris au début du XX eme siècle.
Daniel arrive de Bavière en 1841, il n’a que neuf ans lorsque sa famille s’installe à Baltimore aux USA. Les parents possèdent une entreprise de confection familiale, elle fera son essor pendant la guerre de Sécession en 1861, grâce à la vente d’uniformes militaires. Daniel avec ses frères reprendra cette entreprise lorsqu’il sera adulte.
En 1864, Daniel épouse Amélia Keyzer et prend la filière Stein brother’s à Pittsburg, lieu ou leurs deux derniers enfants voient le jour, Léo en 1872 et Gertrude 1874.
1875, Daniel revend la part de son entreprise et entre à Vienne avec sa famille. En Europe, ils vont vivre une vie bourgeoise et aisée.
1878, la famille part pour Paris, les filles Bertha et Gertrude vont en pension et les garçons, Michael, Simon, Léo poursuivent leurs études, font de la musique, de l’équitation.
1879, Daniel décide de repartir aux USA avec sa famille, ils s’installent à Oakland. Il va effectuer différents petits métiers, et va pouvoir profiter du formidable essor de San Francisco, il développe une compagnie gérant le réseau de tramways, et en devient le vice-président. Son fils ainé Michaël le suit dans l’entreprise qui continue de prospérer. Ainsi la famille vie une vie confortable.
Daniel en 1891 et Milly en 1888 décèdent, c’est à Michaël l’ainé de gérer les affaires et l’héritage de ses frères et sœurs. Toute la famille s’installe à San Francisco, Michaël administrateur avisé, contribue à la fusion de la Cable car Company avec les autres sociétés de tramways. Il achète plusieurs immeubles, ce qui permet de faire fructifier l’héritage familial.
Bertha et Gertrude partent à Baltimore chez leur tante, Léo poursuit ses études à Berkeley jusqu’en 1892, ensuite à Harvard en auditeur libre, les frères et sœurs se retrouvent et se lient avec les sœurs Cone (Etta et Claribel, issues de famille américaine très riche, elles ont eues la plus grande collection de tableaux au monde).
C’est à cette période que Simon et Bertha disparaissent un peu du cocon familial. Gertrude poursuit ses études à Radciffe Collège, elle suit comme son frère Léo ; les cours de psychologie expérimentale de William James, fondateur de la psychologie américaine.
Léo voyage en compagnie de son cousin Fred Stein, ils se rendent au Japon, en Chine, Singapour. Ils font plusieurs allers et retours entre l’Europe et les USA.
Léo décide en 1900 de s’installer en Europe, Gertrude et une amie Mabel Foote Weeks (rencontrée à Radciffe Collège) les rejoignent. Ils visitent ensemble, l’exposition universelle de Paris et vont passer l’été en Italie.
1904, ils achètent " Madame Cézanne à l’éventail " au Salon d’automne. Chez Vollard, ce sont des Renoir, Gauguin et Maurice Denis qu’ils achètent.
Le salon d’Automne existe depuis un an et remporte un grand succès si bien qu’il a déménagé au Grand Palais 33 toiles de Cézanne sont exposées, 62 d’Odilon Redon, 35 Renoir. Pour le public il s’agit d’une révélation.
1905, Léo visite l’exposition Picasso aux galeries Serrurier, et achète avec Gertrude chez le marchand Sagot, leurs premiers Picasso, il s’agit de "Famille d’acrobates aux singe " toile datée de 1905 et, " Jeune fille avec un panier de fleurs " datée de la même année. Ces œuvres font parties de la période rose de l’artiste.
Léo fait d’autres rencontres d’artistes grâce à l’académie Julian, il se lie d’amitié avec le cercle littéraire de la Closerie des Lilas, il va beaucoup au spectacle de cirque c’est la grande époque du cirque Médrano et des Fratellini. Il fréquente les quartiers Montmartre et Montparnasse, il va au Bateau Lavoir et y rencontre Picasso, qui lui fait une très forte impression. Rencontre inespérée pour l’artiste, car Léo et Gertrude feront des achats régulièrement.
La même année, Léo achète au salon d’automne, " La femme au chapeau" de Matisse, Il décide de placer sa collection sous le signe de l’avant-garde.
Le salon de 1905 devait être inauguré par Emile Loubet, président de la République de l’époque, il refusa pensant que certaines œuvres seraient inacceptables , Matisse présente " la femme au chapeau ", et bien d’autres tableaux, des Van Dongen, Derain, Manguin, Vlaminck, c’est une nouvelle peinture, les formes sont simplifiées, les couleurs est violentes, le critique d’art Louis Vauxcelles s’écrie " Mais c’est la cage aux fauves ", le fauvisme était né. C’est la première grande révolution picturale du XX eme siècle. Les toiles sont qualifiées de " bariolages informes, du bleu, rouge, jaune, vert, des taches de coloration crues juxtaposées au petit bonheu"r. "La femme au chapeau" de Matisse suscite l’hilarité, mais la couleur triomphe.
Léo est devenu ami avec le peintre Henri Manguin, il lui a acheté un tableau. Grâce à Manguin il rencontre Matisse.
1906, Au salon des Indépendants, Léo achète " Le bonheur de vivre ".
Le bonheur de vivre , le sujet est déjà traité dans un autre tableau " Luxe, calme et volupté " : Il s’agit d’un paysage d’Arcadie, nymphes, bergers nus s’étreignent, dansent jouent de la flute. Nous sommes dans le néo-impressionnisme, le bonheur de vivre, met en œuvre le principe du fauvisme : les couleurs vives, exaltées, pures, la puissance des rouges et jaunes insiste sur la notion de plaisir. L’artiste abandonne l’idée d’imitation, les corps sont tantôt d’un rose proche du mauve, violet, ou bleu léger. Le paysage est traité de la même manière. Les silhouettes définies par un dessin synthétique. Les mouvements suggérés par des arabesques. Les formes simplifiées, le tableau se construit par la couleur. On pense à Gauguin pour la couleur dans cette œuvre et pour la composition à Ingres. Cette toile est vivement critiquée au salon. Mais les fauves sont quand même reconnus pout la première fois par la critique au Salon d’Automne en 1906.
Cette période est importante dans l’évolution de l’art, Picasso est a sa période rose, il vient de laisser le bleu. Il a vu ‘le bonheur de vivre de Matisse a son exposition chez Druet, l’artiste se lance dans une série de statues peintes sur ses toiles.
Matisse simplifie les volumes de ses sculptures, Derain porte une double réflexion sur le cézanisme et l’art nègre, il y découvre une parente, notamment sur la forme structurale et constructivisme. Ce lien va permettre de renouveler la peinture et la sculpture.
Ces artistes confrontent leurs travaux et leurs réflexions malgrè leurs cheminements différents. Ils vont rompre les liens qui unissent leur peinture à l’art imitatif.
Matisse va peindre " le nu bleu, souvenir de Biskra ", Derain " les baigneuses " et Picasso " les demoiselles d’Avignon".
1907, Léo et Gertrude font l’acquisition du " nu bleu : souvenir de Biskra ".
Ces acquisitions vont de paires avec les réflexions sur l’art, dont Léo analyse les fondements. Pour lui, les artistes à qui, il fait les achats sont les piliers de l’art moderne.
Michaël et Sarah par l’intermédiaire de Léo rencontre également Matisse, ils vont le rencontrer à son atelier et lui achète"Une femme nue allongée", il s’agit d’un dessin.
Léo et sa sœur Gertrude (écrivain), s’installent 27, rue Fleurus à Paris.
Michaël l’ainé et son épouse Sarah, rue Madame.
Ils décident d’organiser des soirées"Les samedis soirs chez les Stein"
Le tout Paris, s'y presse le samedi soir pour admirer la collection, Picasso et ses amis du Bateau-lavoir s’y retrouvent, Apollinaire, Max Jacob, André Salmon, Jo Davidson (sculpteur américain), Elie Nadelmann, des critiques d’arts étrangers tel que : Alfred Stieglitz, Edward Steichen, Walter Pach, tous ont rendez-vous rue Madame chez Michaël et Sarah et rue Fleurus chez Gertrude et Léo un peu plus tard dans la soirée, pour voir les collections d’art moderne. Ces soirées permettent à Léo de développer ses théories sur l’art moderne français.
Ainsi sur les murs du salon de la rue Fleurus, on y voit les œuvres tardives de Renoir, de Cézanne, périodes ou ces deux artistes vont au-delà de l’impressionnisme , les œuvres sont confrontées aux Picasso et Matisse,( deux grands rivaux), ils ont joué le plus grand rôle dans la peinture du XX eme siècle, l’un le chantre de la couleur faisant écho à l’autre, le briseur de formes. Cela à du provoquer de nombreux débats et réflexions aux artistes présents à ces samedis, ces lieux devenus importants pour la présentation et la promotion d’œuvres impressionnistes et fauvistes, lieux d’échanges culturels, non seulement on montre les œuvres, mais on éduque, on se lie avec les artistes dont les Stein sont promoteurs et mécènes. Etre reçu rue Fleurus devient un rite d’initiation obligatoire pour ceux qui veulent comprendre l’art et la littérature moderne.
Le 27, rue Fleurus, Matisse et Picasso s’y sont rencontrés grâce à Gertrude et Léo, on peut aussi y être vus, c’est pour cela qu’un bon nombre d’artistes s’y rendent au début de leur carrière.
C’était un face-à-face Matisse-Picasso, lequel des deux sera le plus présent chez les Stein, dans le lieu le plus emblématique, quelle sera la toile la plus emblématique, pas nécessairement la plus imposante, mais la plus forte, celle qui relègue le rival au deuxième plan. Picasso peint le portrait de Gertrude et celui de Léo, Matisse ceux de Sarah, Michaël et, deux fois et en très grand, celui de leur fils Allan. Matisse se sent chez lui, et Sarah lui voue un culte quasi mystique. Rue de Fleurus dès 1907, Picasso est souverain
Sarah et Michaël se lient d’amitié avec Matisse
Ils se sont rencontrés en 1905, grâce à Léo. Ils commencèrent par une correspondance assidue et cela pendant plusieurs années, témoignage d’une relation de confiance, une amitié Sincère.
Dès 1907, ils consacrent leur collection exclusivement aux œuvres de l'artiste, ils sont défenseurs de son travail aux USA. Sarah Présente à Matisse Edward Steichen (photographe américain), celui-ci fera une exposition aux Etats-Unis en 1908, d’autres suivront en 1910 et 1912. Plusieurs amis du couple achèteront des Matisse.
L’artiste,influencé par leur collection d’estampes et d’émaux cloisonnés ainsi que par le gout de Sarah pour la décoration, tissus chinois et persans accrochés près des tableaux, "elle a une sensibilité exceptionnelle disait-il".
1908, Sarah incite Matisse à ouvrir une académie d’art, elle le pousse également à formaliser sa conception picturale. Elle rédige des notes à partir des enseignements du maitre. La même année, Alice Toklas, arrive rue Fleurus rejoindre Gertrude, sa compagne. C’est à ce moment là que Léo s’éloigne.
1912, Sarah, Michaël et une amie Gabrielle de Monzie, décident de se faire construire une villa, ils vont vers le Corbusier, rencontré par l’intermédiaire de Gertrude, cette villa « les terrasses » située à Vaucresson en région parisienne. Le but, c’est de continuer de jouer leur rôle de Mécènes, prolongement de leur aventure dans l’art moderne, le style de la villa est puriste. Dans cette villa, il y a eu une exposition des arts décoratifs en 1925.
1913, Grande exposition internationale d’art moderne, les Stein prêtent plusieurs Matisse. Gertrude rencontre Picabia.
3 Avril 1914, départ de Léo, il quitte Paris définitivement et va s’installer à Florence.
1921, Léo épouse Nina Auzias.
1922, Gertrude rencontre André Masson et Ernest Hemingway, Michael et Sarah emménagent rue de la Tour à Paris.
1923, Gertrude achète trois Masson.
1924, Mariage du fils de Sarah et Michaël avec Yvonne Daunt, Alice et Gertrude séjournent dans l’Ain à Belley.
1928,Le couple Sarah et Michaël, Gabrielle de Monzie et sa fille emménagent dans la villa « Les Terrasses » construite par Le Corbusier
1929, Léo présente un cycle de conférences à la New School for Social Research à New York. Alice et Gertrude, emménagent dans l’Ain pour 10 ans à Billignin.
1930, Matisse voyage aux Etats-Unis, à Tahiti.
Gertrude achète ses premiers tableaux de Francis Rose.
1934, Gertrude est auréolée de ses succès littéraires, elle a écrit le livret de l’opéra de Virgil Thomson, " Four Saints in Three Acts ". Elle va faire des conférences aux USA, ou ce fut un retour triomphal après 30 ans d’absence. Elle devient amie avec Juan Gris et Picabia.
1935, Sarah et Michaël rentrent aux USA à Palo Alto en Californie, Gabrielle de Monzie et sa fille les suivront. Michaël décédera trois ans après.
1938, Michaël décède, Sarah en 1953, Gertrude en 1946, Léo en 1947, Alice Toklas (compagne de Gertrude) en 1967.
De 1904 à 1914, Gertrude et ses frères Léo et Michaël ,Sarah, l'épouse de ce dernier, sont les plus actifs et connaisseurs des avant-gardes parisiennes, fauvisme et cubisme.
Le parcours de l’exposition se présente en différentes sections ,250 tableaux sont exposés, des petits cabinets dispersés çà et là, permettent aux visiteurs de découvrir chacun des collectionneurs, leurs relations avec les artistes, leurs activités, les soirées qu’ils organisaient, on peut y voir des documents, lettres, livres, photos, vidéos.
Dans chaque salle, une citation correspond à la présentation des œuvres.
La première : " The big four : Manet, Cézanne, Renoir, Degas, piliers de l’art moderne ".
Un petit cabinet, réservé à Léo Stein, premier collectionneur de la famille; présentation de quelques livres, des lettres, des photos décrivent l'atmosphère de l'époque. Pour Léo, les quatre grands de l'art moderne sont incontestablement Manet, Cézanne, Renoir et Degas.
Les Cézanne :
Les baigneurs grande planche et petite planche lithographies datées de 1896-97.
" 5 baigneurs " toile datée de 1892
"Baigneurs" 1898-1900
"La montagne sainte Victoire" 1900
"Sentier en forêt" 1882-84
Les Renoir :
"Tête de jeune femme" 1890
"Etude pour baigneuse" à la pointe sèche 1890
"Le fleuve Scamandre" eau forte de 1900
"Le chapeau épinglé" 1898
Les Degas :
"Etude de nu pour le mouvement" datée de 1897-98
"Danseuse baissée nouant son chausson" 1897-98
"Femme renversée sur le dossier d 'une chaise longue et se frottant les reins avec une serviette enroulée" 1897-98
Manet "Scène de bal ou bal à l’opéra "1873
Cézanne " Cinq pommes "1873
"L’art moderne et ses sources "
Un petit cabinet : quelques livres, des lettres de Léo, peintures et poésies en prose datées de 1947, A Renoir, les albums d’art Druet 1948
Une encre sur papier de Picasso " Léo Stein " datée de 1905
Un livre de Léo "l’ABC de l’esthétique " 1927, Julien Meier Graefe (critique d’art et écrivain allemand) 1904, un livre de William James "les différentes religions, étude de la nature humaine "1902, de Bernard Berenson " l’étude des christianismes dans l’art italien ", des lettres de Picasso à Léo, de Léo à Matisse, des photos de la rue Fleurus.
Léo fait un tour du monde en 1895. Lectures philosophiques, histoire de l’art moderne de Julius, vont être son univers. De 1900 à 1902, il s’installe à Florence et fréquente les cercles érudits.
" La tradition classique à l’épreuve de la modernité"
Matisse "Une esquisse sur la musique" 1907
Quelques Picasso
" Femme à l’éventail" 1905
"Grand nu rose" 1906
"Pierreuses au bar" 1902
"Nu assis" 1905
"Meneur de cheval nu" 1905-06
Un Lautrec "Au salon ou le divan"" 1893-94
"La sieste (l’atelier de l’artiste)" de Bonnard 1900
"Nu bleu, souvenir de Biskra" 1907 de Matisse
"Grand nu allongé au coussin jaune" de Félix Vallotton 1904
"Mère au corsage noir", de Maurice Denis 1895
" La révélation fauve, le salon d’automne 1905 "
Un coin de cabinet pour évoquer le Paris des avant-gardes
Léo découvre les impressionnistes par le legs de Caillebotte au Luxembourg et par les rétrospectives du salon d’Automne. Accompagné de Gertrude, Michaël et Sarah, ils fréquentent les salons.
Exposition de quelques catalogues des différentes expositions temporaires datés de 1904, un du salon d’Automne daté de 1905 au grand Palais, catalogue de l’exposition Matisse des photos de la rue Fleurus domicile de Léo et Gertrude, Quelques livres tel que celui de Léonce Bénédicte, catalogue de 5 peintures et sculptures de l’école contemporaine. De Picasso "Une très belle danse barbare", il s’agit d’une lettre avec dessins datée de décembre 1904.
"Tournesols sur un fauteuil" Gauguin 1901
"Etude de femme couchée" Manguin 1905
"La gitane" de Matisse 1905-06
"Portrait d’André Derain" par Matisse 1905
"La femme au chapeau" Matisse 1905
Sur un pan de mur une immense photo de Léo dans son atelier rue Fleurus.
"Les samedis des Stein"
Dans le petit cabinet, quelques photos décrivent l’atmosphère.
Les amis se pressent pour voir l‘accrochage des tableaux, les samedis soirs à partir de 18 heures chez Michael et Sarah, rue Madame. Confrontations, échanges etc……….. ;;;
A 21 heures, la soirée se poursuit chez Léo et Gertrude, entourés d’amis que venaient voir les accrochages.
Un petit diaporama montre l’appartement avec les tableaux accrochés de Michael et Sarah
Des dessins à l’encre dont femme accoudée 1906-07, Marguerite en trois poses 1906, Nu couché 1906 de Matisse
De Picasso, Deux nus 1906, Nu debout étude de tête 1908, la coiffure 1906
"Garçon à la bouteille de lait gouache" sur carton daté de 1903 Picasso
"Etude pour l’acteur" 1904-05 Picasso graphite sur papier
"Apollinaire et ses amis", tableau daté de 1909 par Marie Laurencin qui fut la compagne de celui-ci
"Portrait aux cheveux bouclés, pull marin" ( il s’agit du portrait d’Allen Stein) 1907 de Matisse
"Portrait de Léo" gouache sur carton daté de 1906 de Picasso
"Portrait d’Allen" par Picasso 1906
"Autoportrait" daté de 1906 de Picasso
"Un bronze de Pierre Matisse enfant" par son père
"Portrait du fils de Cézanne" daté de 1880, Cézanne
"Autoportrait" de Matisse 1906
" Matisse la cohérence d’une collection "
Le petit coin cabinet présente Michaël et Sarah, premiers Matissiens, ils s’installent rue Madame en 1904, le mobilier est néo-Renaissance, les tapis persans, les Matisse et Stein sont proches et se rendent visite souvent. Vers 1907, la collection de Sarah s’organise autour de Matisse.
En 1914, elle fait un prêt de 19 toiles pour une exposition à Berlin………….
Des photos, lettres de Matisse à Sarah, photo de la famille Matisse en 1906, photo de Matisse et des Stein en bateau à Cavalaire dans le Var. Quelques estampes d’Hokusaï " Senju dans la Province de Musashi", il s’agit d’une estampe de la série des 36 vues du Fuji daté de 1831-33
" l’ascension du mont Fuji" également d'¨Hokusaï , un pot cloisonné en émail sur métal dans les tons de bleu et vert.
"Femme assise au fichu" 1902 Picasso
Les Matisse :
"Fleurs" toile datée 1906-07,
"Etude pour Marguerite lisant" 1906
"Femme en kimono" 1906
"La japonaise au bord de l’eau" 1905
"Femme nue allongée" 1906
"Nu dans la forêt" 1906
"Nu dans un paysage" 1906
"Marine la moulade" 1906
"Bord de mer" 1906
"Paysages, les genêts" 1906
"Paysage de Collioure", "étude pour le bonheur de vivre" datée 1906
"Nu assis" pastel de 1906
"Marguerite" 1901
"Les oignons roses" 1906-07
"Vue de Collioure" 1907-08
"Le luxe 1" daté de 1907
"Nature morte à la cruche blanche" 1900-02
"Bronze aux œillets" toile de 1907-08
"Paysage d’automne, la forêt de Fontainebleau" 1909
Dans une vitrine plusieurs bronzes sont exposés :
Tête de fillette datée 1906, Nu appuyé sur ses mains 1905, Nu couché 1 aurore, 1907, un vase en céramique peinte et une assiette datée de 1908 le motif : un visage peint en bleu sur fond blanc, une autre sculpture de Madeleine II, datée de 1901, petite tête aux cheveux striés 1906-07, étude de pied en 1909 plâtre peint tous de Matisse
"Garçon au filet à papillons", huile sur toile datée de 1907
"Nature morte à la chocolatière" 1906-07
"Le pont Saint Michel" daté 1901-02
"Canal du midi "1898
"Buffet et table" autre technique en pointillisme , oeuvre datée de 1899 tous de Matisse
"La coiffure" de Manguin daté 1904-05
" L’Académie Matisse"
Petit coin cabinet réservé à cette académie :
1908, Sarah et Léo peignent et bénéficient des corrections de Matisse, cela incite l’artiste à ouvrir une académie, soucieux que ses recherches plastiques soient comprises il érige « La grande revue » , (ce sont les notes du peintre). Au début il a 10 élèves, l’allemand Hans Purrmann, Oscar et Greta Moll américains, Patrick Henri Bruce et les Stein. Quelques photos montrent cette académie. Un carnet de notes de l’enseignement de Matisse appartenant à Sarah.
Quelques toiles permettent de découvrir les élèves de l’Académie
"Modèle dans l’atelier de Matisse" en 1908, "nature morte avec vase, oranges et citrons" 1908 de Hans Purrmann
"Apollon dans l’atelier de Matisse" 1908, Max Weber
"Autoportrait" 1908 Léo Stein
"Nu debout, le modèle" daté de 1901 Matisse
"Homme nu académie d’Homme" 1900-01 Matisse
"Un bronze le serf" 1900-03 Matisse
"Jeune fille lisant" 1925, Matisse
Quelques lithographies
Jeune fille accoudée au paravent fleuri, La robe mauve au ruban noir, Jeune fille en robe fleurie au col d’organdi, Odalisque à la culotte de satin rouge, Grand nu assis au fauteuil,1922-23 Thème et variation 1942 Matisse
Portrait de Michaël et Sarah Stein 1916
"L’Après Gurlitt – Berlin 1914 "
Le drame d’une vie, Michael et Sarah, perdent 19 toiles de Matisse, tableaux de la période de 1897-1909, ces tableaux étaient prêtés pour une exposition à Berlin, au déclenchement de la guerre, les tableaux sont mis sous séquestre, obligeant le couple à les vendre rapidement.
"Route du cap d’Antibes" 1926 Matisse
"Le thé dans le jardin" 1919
"La baie de Nice" 1918
"Gertrude Stein et Picasso "
Petit coin de cabinet :
Une grande Relation d’amitié entre Gertrude et Picasso
Un livre de Gertrude, " portrait de Mabel Week à la villa Corona " en 1912, Tender Buttons en 1928, une lettre de Gertrude à Picasso évoquant une des peintures de l’artiste " la guitare "1918, des photos de l’atelier de Picasso à Horta de Ebro en 1909. Un autre livre de Gertrude "Three lives "1945, le tableau " la guitare " daté de 1918,
Présentation des tableaux de l’artiste
"Buste d’homme" daté de 1908
"La femme de l’artiste" de Paul Cézanne
"Gertrude Stein" en 1908 par Picasso
"Nu à la serviette" 1907 Picasso,
Une série d’études de visages, tête de femme pour nu à la draperie 1907, tête de femme endormie 1907, un masque de femme en terre cuite Picasso.
Des photos par Man Ray:
Photographie de Gertrude dans l’atelier de et par Man Ray, en 1923
Gertrude et Alice Toklas, rue Fleuris 1921
Gertrude dans son appartement 1920
Portrait de Gertrude 1927
Une grande photo sur un pan de mur, Alice et Gertrude 27, rue Fleuris
Photo de Gertrude posant dans l’atelier du sculpteur Jo Davidson.
" Cubisme "
De Picasso
"Verres et fruits" 1908, "Etude pour la dryade" 1908, "Vase gourde et fruits sur une table" 1909, "Buste de femme, Fernande" 1909, La rue des bois," 1908, "Homme à la guitare" 1913,"Etudiant à la pipe" 1941(plâtre, sable, papier collé, huile, fusain)", daté 1914, "Guitare sur une table" 1912,"Le violon" 1912.
Juan, Gris :
"Fleurs" 1914, "Verre et bouteille" 1914," Livre et verre" 1914,
"La table de l’architecte" par Picasso en 1912
"Femme à la guitare" Picasso 1913-14
"1920-30- le post-cubisme et les néoromantiques "
Les fleurs de l’amitié collaborations artistiques,
Dans un petit coin de cabinet : Une maquette de Florine Stettheimer pour costumes de "four saints in three acts " en 1934, un extrait est présenté en vidéo 'un soir de première'.
Gertrude entourée de jeunes américains, ils viennent se former dans la capitale artistique, les écrivains Fitzgerald, Hemingway, Anderson.
Quelques lettres, programmes de spectacles, un livre de Gertrude "Le monde est rond ".
"Nature morte à la bouteille de marasquin "1914 Picasso
"Guéridon devant la fenêtre" Par Juan Gris 1921,
"La femme aux mains jointes" 1924 Juan Gris
André Masson "Homme dans une tour et le Repas" daté de 1922-24
Pavel Tchelitchev " 3 têtes portrait de René Clavel " 1925
Picabia "Lodola" 1928,"Pa" 1932
Pavel Tchelitchev, "Panier de fraises" 1925
"Tal coat" 1934-35 de Gertrude Stein
"Les acrobates" de Picabia 1935
"Ecrits sur l’art"
Le petit coin de cabinet présente les écrits : L’autobiographie d’Alice Toklas en 1933, récit de Gertrude en forme de témoignages accessible de la vie de la collectionneuse et écrivain. Gertrude a écrit un livre sur Picasso, la préface d’un catalogue de Juan gris, des photos et vidéo d’Alice et Gertrude
"Hommage à Gertrude Stein" par Picasso 1909
"Une tête en bronze" sculpture de Jacques Lipchitz
"Gertrude" par Jo Davidson, elle est assise en tailleur sculpture en bronze.
" Hommages " :
"Le spahi et son cheval "1949 par Balthus
"Hommage à Gertrude Stein" par Francis Rose 1949
Pavel Tchelitchev "dDernière étude pour Phénoména" 1938
"Gertrude Stein" Picabia 1937
"Paysage perpétuel" de Jean Atlan 1945
"Portraits" :
Louis Marcoussis représente Gertrude et Alice en médaillon
Visage de Gertrude 1934
Portrait de Gertrude à Billigni en 1929 Eugen Berman
Gertrude par Cecil Beaton à Londres 1937
Des livres de Gertrude, une lettre à Cocteau, manuscrits de traduction de « dix portraits » de Georges Huguet
Berceau de Gertrude ou le mystère de le rue Fleurus par Georges Huguet.
Les plans de la maison construite par le Corbusier à Vaucresson, un petit film est présenté.
Quelques extraits du livret de l'exposition.
A voir absolument, magnifique histoire de cette illustre famille, l’exposition permet de découvrir chaque collectionneur, leurs choix, l’achat des œuvres, leurs relations avec les artistes, car ils ne sont pas simplement mécènes mais découvreurs de talents.
Sarah et Michael ont une véritable passion pour Matisse, ils constituent une immense collection
Léo grand amoureux de l’art, et mécène prend ses distances avec Picasso lors de son passage au cubisme.
Tant qu’à Gertrude, elle se lie d’amitié avec l’artiste et est enthousiasmée par sa modernité, elle fait un rapprochement entre son écriture poétique et le cubisme.
Cette collection comportait 600 œuvres, aujourd’hui dispersée entre les musées et collections particulières.
Au Grand Palais à Paris jusqu’au 16 janvier 2012.