Le Havre :
La ville fut créée par ordre royal de François 1er en 1517, les plans sont confiés au vice-amiral Guyon Leroy. L’entrée de la ville est défendue par la grosse tour. Les premiers navires arrivent en 1518. Le roi y vient en 1520 et donne ses propres armoiries constituées d’une salamandre à la ville. Le Havre devient un des points de rassemblement de la flotte française pendant les guerres. Des navires en partent pour aller pêcher la morue à Terre-Neuve. Le nouveau monde attire les aventuriers certains partent du Havre, tel que Nicolas-Durand de Villegagnon, militaire et explorateur français, fondateur de la colonie française au Brésil Fort Coligny en 1555.
Fin XVI eme la contrebande prend son essor et le Havre voit arriver des produits venant d’Amérique tel que le cuir, le sucre et le tabac. Un des principaux acteurs de ce trafic est l’explorateur et cartographe Guillaume le Testu.
1525 une tempête provoque la mort de nombreuses personnes, des bateaux de pêches sont détruis ainsi que la chapelle Notre-Dame. En 1536 elle est reconstruite, François 1er confit un projet d’urbanisme et de fortifications à l’architecte italien Girolamo Bellarmato. La première école et la halle aux grains sont érigées. En 1550, l’amirauté et l’hôtel de ville font leur apparition ainsi que l’hôpital, le siège de la vicomté et le baillage.
Le Havre est touché par les guerres de religions en 1562, les réformés prennent la ville et les églises sont pillées, les catholiques sont expulsés. Redoutant une contre attaque des armées royales, ils se tournent vers les anglais, qui leurs envoient des troupes.
Les occupants construisent des fortifications en vertu du traité d’Hampton Court (traité signé le 20 septembre 1562, entre les protestants français et Elisabeth 1ere reine d’Angleterre). Les troupes de Charles IX, commandées par le connétable de Montmorency, attaquent le Havre et les anglais sont chassés en 1563.
1581, début d’aménagement d’un canal entre Harfleur et l’estuaire de la Seine.
Au XVII et XVIII eme siècle, la fonction de défense du Havre est réaffirmée et la modernisation du port débute au XVI eme siècle sur l’ordre du cardinal Richelieu gouverneur de la ville.
C’est au XVII eme siècle que le Havre affirme sa vocation maritime et internationale. La Compagnie de l’Orient s’y installe dès 1643, on y importe des produits venant d’Amérique tel que le tabac, coton, sucre, café, diverses épices. Le commerce maritime est soumis aux relations internationales et au contexte européen. Mais les guerres de Louis XIV et Louis XV interrompent momentanément l’essor du Havre. Les Anglo-hollandais bombardent la ville à plusieurs reprises en 1694 et 1696.
Au XVIII eme siècle, en 1707, le capitaine havrais, Michel Dubocage, explore l’océan Pacifique, à bord de " la Découverte", il atteint l’ile de Clipperton, ayant fait fortune, à son retour au Havre il monte une maison de négoce et achète un hôtel particulier. Un autre capitaine havrais, Jean-Baptiste d’Après de Mannevillette, devient capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes, il a cartographié les côtes de l‘Inde et de la Chine. Il a également publié sous le titre de "Neptune Oriental", des cartes de ces parages qui eurent une renommée internationale. De riches négociants se font construire des résidences le long de la côte. Louis XV y vint avec Madame de Pompadour qui voulait voir la mer. L’essor économique de la ville se traduit par l’accroissement de la population, mais aussi par de nombreuses transformations du port et de la ville, une manufacture de tabac y fut installée, expansion des chantiers navals, nouvel arsenal, bourse du commerce. En 1786, Louis XVI approuve le projet d’extension de la ville et c’est François Laurent Lamandé qu’il choisit pour multiplier par quatre la surface de la ville.
Entre 1789 et 1793, le port du Havre est le second de France, après Nantes. Les événements nationaux de la Révolution Française trouvent un écho au Havre.
Napoléon 1er y vient, et ordonne la construction de forts. Une chambre de commerce est fondée en 1800.
La prospérité arrive au XIX eme siècle. La ville et le port se transforment, les travaux sont financés par l’état, l’éclairage au gaz y est installé en 1835.
De 1850 à 1914 constitue l’âge d’or du Havre, le commerce explose et la ville s’embellie de constructions : nouvelle bourse, hôtel de ville, boulevards, palais de justice. Les effets de la révolution industrielle se font sentir de plus en plus dans la ville, la première drague à vapeur est en service en 1831, les chantiers de constructions navales se développent, c’est aussi la construction des docks, des magasins généraux, les usines sont en relation avec le trafic portuaire, le secteur bancaire se développe, le chemin de fer arrive en 1847 c’est l’afflux des touristes venant découvrir les bains de mer, ce qui pousse la ville à développer une vie culturelle pour satisfaire les attentes d’un public nouveau. Le musée est créé en 1845, peu de temps après qu’une société des amis des arts se soit constituée. Les expositions se multiplient. Des artistes de la nouvelle peinture y sont accueillis, des amateurs d’art comment à réunir de vraies collections.
L’exposition :
La modernité du port du Havre présente deux visages : côté plage et côté ville, la lumière y est si particulière, côté port, c’est une métropole industrielle active.
Cette ville paysage offre aux artistes une matière variée et constructive, un terrain propice à l’épanouissement des sensibilités nouvelles à partir de 1850, facile depuis la capitale elle attire les photographes et artistes.
Photographie :
C’est au Havre que les photographes expérimentent de nouveaux procédés, une décennie après la création de cette technique photographique (1899).La captation du mouvement constitue le véritable défi de cet art cantonné depuis ses débuts à l’atelier. La course des bateaux, le ressac des vagues, la variation des effets atmosphériques constituent désormais de nouveaux sujets. Les frères Macaire, grâce à une amélioration technique du daguerréotype (positif unique sur plaque de cuivre, image inversée), réunissent à saisir l’élan des bateaux quittant le port en 1851.
Gustave Le Gray en 1856-57 photographie l’avant port et le musée sur les quais, mais c’est surtout face à l’océan qu’il exécute ses premières grandes photos de paysages marins, dont la qualité surprend le monde entier. Il met ici au point un procédé particulier lui permettant, grâce à un développement réalisé à partir de deux négatifs (l’un pour le ciel, l’aitre pour la mer), cela permet de rendre la puissance du paysage sans sacrifier la subtilité des cieux.
Quelques photographies :
" Bateau quittant le port du Havre " 1856-57 de Gustave Le Gray
" La tour de François 1er au Havre " de Warnod et Caccia 1861
" Musée et ville du Havre " de Gustave Le Gray
" La reine Hortense, yacht de l’empereur au Havre " 1856-57
" Navire quittant le Havre" de Warnod en 1861
" Deux voiliers sortant du port du Havre " Warnod 1861
" Navire quittant le port du Havre " les frères Macaire 1854
Les peintres :
Eugène Boudin (1824 Honfleur-1898 Deauville), jeune employé dans une papeterie, est en contact avec les artistes de passage tel que Millet, Courbet, Troyon, Gudin, Isabey. Il trouve des sujets à nourrir son imagination dans la région, que ce soit au Havre ou à Honfleur, dans la campagne ou sur la côte normande. Soutenu par la municipalité et des collectionneurs locaux, il reçoit une bourse en 1851 afin d’aller étudier à Paris. L’artiste reste fidèle à la région, même lorsque son succès est assuré, il peint jusqu’à la fin de sa vie, les ports, les paysages du Havre, Deauville, Trouville, Honfleur. C’est lui qui va entrainer Claude Monet à peindre sur le motif. La jetée et la baie qu’il peint depuis la maison de sa tante à Sainte-Adresse ont la préférence de Monet dans les années 1860. Monet part faire un séjour à Londres en 1871, c’est à son retour que le port retient son attention. L’intense activité des quais et bassins lui inspire une série de toiles, dont l’impression du soleil levant, qui fut présentée à la première exposition des impressionnistes en 1874.
Les tableaux :
"L’hôtel de ville et la tour François 1er " Eugène Boudin 1852
"Le basin du commerce au Havre " Eugène Boudin 1878
" Le bassin du commerce, la Havre " Claude Monet 1874
" Le vieux port du Havre" Claude Monet 1874.
La collection Senn
A la fin du siècle, parmi la nouvelle génération de collectionneurs et visionnaires, cinq d’entre eux se distinguent dont Olivier Senn (1864-1959), Charles-Auguste Marande (1858-1936), Georges Dusseuil (1898-1926), Pieter Van Der velde (1898-1922), Franz Edouard Lüthy (1847-1919) .
Olivier Senn, est né au Havre, c’est le plus jeune collectionneur, issu d’une famille protestante suisse installée au Havre dès 1860, il intègre, en épousant la fille d’Ernest Siegfried, une vraie dynastie implantée localement et spécialisée dans l’importation du coton, Siegfried est féru d’art. Olivier Senn est avocat, il n’exerce que deux ans avant de rejoindre la compagnie cotonnière en 1895 qu’il dirige aux cotés de son beau-père et Charles-Auguste Marande (1858-1936) autre collectionneur. Olivier Senn entre dans les réseaux de sociabilité havrais, il adhère à la société des amis des arts (1896), et devient l’un des fondateurs du Cercle de l’art moderne en 1906, période ou il commence à acheter des œuvres. La collection qu’il a constituée au début du XX eme siècle s’est enrichie dans les années 30, elle a été donnée par sa petite fille, au musée d’art moderne au Havre.
Certaines de ses premières acquisitions remontent à mai 1900, avec deux toiles de Pissarro, un nu de Renoir, deux Maufra et un Espagnat tous acquis à Drouot. Les années suivantes , la collection s’enrichie d’œuvres des précurseurs de l’impressionnistes avec Courbet, Delacroix, Corot, ensuite ce sont les œuvres impressionnistes avec Jongkind, Boudin, Monet, Sisley, Guillaumin, les post-impressionnistes tel que Cross, les nabis Vallotton et Sérusier , les fauves tel que Marquet……..Olivier Senn est un grand amateur de dessins, il constitue également une magnifique collection : des œuvres de jeunesse de Degas, des dessins néo-impressionnistes de Cross, des aquarelles de Boudin, des pastels de Guillaumin ou des lavis de Marquet.
Quelques tableaux de cette collection :
" Quai à Honfleur " de Jongkind en 1866
"Ciel, 4 heures, levant" d’Eugène Boudin, vers 1848-53
" Barques et estacade à Trouville" d’Eugène Boudin
" Les bords de la mer à Palavas" Courbet 1854
" Paysage à Champrosay " Eugène Delacroix 1849
" La seine vue du Panthéon " Stanislas Lépine 1884-88
" Dunkerque, remparts et porte d’entrée du port "Corot 1873
" Paysage de neige à Crozant " Guillaumin 1895
" Baie de Salerne " Renoir 1881
" Un carrefour à l’Hermitage à Pontoise " Pissarro 1876
"Quai du Pothuis, bords de l’Oise" Pissarro 1882
" Pins maritimes, crique à Bruse" Guillaumin 1911
" La plage de la vignasse " Henri-Edmond Cross 1891-92
" Intérieur à Sidi Bousaid " Marquet 1925
" Le vieil arbre " Derain 1904
" Bougival " Derain 1904
" Le berger Corydon " Sérusier 1913
" Le rayon " Félix Vallotton 1909
" La valse " Félix Vallotton 1893
" La route romaine à Cagnes" Félix Vallotton 1926
"Port à la romaine à Cagnes " Félix Vallotton 1925
Le cercle de l’art moderne :
Les collectionneurs du Havre entretiennent des liens privilégiés avec les artistes (Boudin, Monet, Pissarro, Marquet), les conviant parfois à découvrir leur ville. Par exemple, Camille Pissarro est le premier à accepter l’invitation, il s’installe en juin 1903 à l’hôtel Continental situé à l’entrée du port. Inspiré par le lieu, l’artiste réalise 24 toiles sur le motif. Son passage marque l’histoire des collections locales, deux de ses peintures sont immédiatement acquises par le musée de la ville tandis que 4 autres viennent enrichir les collections de Dussueil et Van Der Velde.
Trois ans plus tard, ces cinq collectionneurs, Senn, Marande, Dussueil, Van Der Velde et Lüthy s’unissent à Braque, Dufy et Friesz pour fonder une association nommée " le cercle de l’art moderne ", le but, répandre le goût des beaux-arts. Une salle prestigieuse est mise à leur disposition, ainsi l’association à la possibilité de proposer des expositions, concerts, conférences consacrées à l’art moderne. Favorisant le dialogue entre les arts, le Cercle est parrainé par Claude Debussy, Guillaume Apollinaire et Frantz Jourdain , l’ ambition du Cercle, hisser la vie culturelle havraise au niveau des manifestations parisiennes les plus en vogue tel que le salon des Indépendants et le salon d’Automne.
Mai 1906, ouverture de la première exposition collective du " Cercle de l’art moderne ", Marquet et Dufy se retrouvent au Havre. Ils peignent côte à côte les rues pavoisées pour la fête nationale. Les stridences colorées de la palette fauve s’expriment sur les cimaises du cercle ainsi que dans les rues animées de la ville. Friensz part à Anvers avec Braque, ils expérimentent ensemble l’emploi de la couleur pure et réalisent leurs premières toiles fauves. Dès leur retour au Havre, Friesz expose une trentaine de ses vues d’Anvers, sous le patronage du Cercle de l’art moderne.
Quelques tableaux :
" L’anse des pilotes et le brise-lame, le Havre l’après-midi, temps ensoleillé " Pissarro 1903
" L’anse des pilotes et le brise-lame, le Havre le matin, temps ensoleillé " Pissarro 1903
" Le yacht », pavoise au Havre " Dufy 1904
" 14 juillet au Havre " Marquet 1906
" La rue pavoisée " Dufy 1916
" Le port d’Anvers " Friesz 1906
" Le port d’Anvers " Braque 1906
" Le bassin du Roy au Havre " Marquet 1906
" Le port du Havre "Dufy 1906
" Les régates "Dufy 1907
La qualité des expositions du Cercle ne faibliront pas, pendant 4 années. Mais la concurrence internationale, l’éloignement des trois artistes peintres, les fondateurs du Cercle, ayant prient des chemins différents et les dissensions au sein du groupe conduiront à la dissolution du Cercle en 1910.
Le cercle de l’art moderne reste exceptionnel par sa décentralisation de la scène artistique en France. Porté par des acteurs convaincus de la nécessité de défendre la modernité, il attachera au Havre et au territoire qui l’ont vu naitre son image d’avant-garde.
Une émulation stimulante entre collectionneurs.
Dans ce cercle où tout le monde se connaît et partage les mêmes intérêts, faire une collection dépasse souvent le cadre privé pour devenir une pratique sociale. Ils fréquentent ensemble les galeries et les salles de ventes parisiennes.
Une aquarelle présentée à l’exposition , de Robert Frémond " les collectionneurs havrais dans une galerie " il s’agit d’ Olivier Senn, Charles-Auguste Marande et Pieter Van Der Velde dans une galerie de peinture illustre parfaitement ce moment social partagé par les collectionneurs.
La plupart des collections s’effectuent auprès des grands marchands tels que Durand Ruel, Berthe Weill, Eugène Druet, les frères Bernheim, Ambroise Vollard et bien d’autres ou directement auprès des artistes. Appartenant à la seconde génération des collectionneurs, ils acquièrent aussi les œuvres dans des ventes aux enchères des grandes collections de la première génération, un exemple avec la vente Tavernier en 1900, Blanc en 1906, Rouart en 1912.
Dès 1880, Georges Dussueil et Pieter Van Der Velde constituent d’importantes collections, pour les autres collectionneurs ce sera plus tard. Ils ont un intérêt partagé pour les impressionnistes et achètent les œuvres aux mêmes artistes. Boudin à la faveur de tous, Van Der Velde acquiert 37 toiles de l’artiste. Senn, Marande achètent des Renoir, des Pissarro, ils aiment les paysages verdoyants, tandis que, Dussueil et Van Der Velde ont une préférence aux sites portuaires de Rouen, Dieppe, Le Havre. Chaque collectionneur se distingue par une sensibilité particulière pour un courant artistique.
Senn est intéressé par les néo-impressionnistes surtout par Cross (il acquiert un important ensemble de dessins et peintures)
Van Der Velde collectionne les œuvres de Van Dongen
Les intérieurs intimes des nabis Bonnard et Vuillard rentrent dans les collections de Senn et Dussueil
Tous adhérents au fauvisme tempéré de Marquet.
Ils font même entrer en 1906 deux œuvres de Matisse peintes à Collioure. Ils deviennent ainsi les premiers collectionneurs de Matisse au même titre que les Stein.
A l' exposition :
" Le port de Marseille" de Camoin 1904. Collection Marande
" Le port de Marseille, et notre Dame de la Garde " Camoin 1904. Collection Lüthy
" Port de Marseille " Camoin 1906. Collection Lüthy
" Le port de la Ponche, à Saint-Tropez " Marquet 1904 Collection Marande
" Madame Vuillard, cousant près de la fenêtre " Vuillard 1899. Collection Dussueil
" Enfant lisant "Vuillard 1906. Collection Senn
" La salle à manger, rue Truffaut, intérieur à deux chaises " Vuillard 1908. Collection Dussueil
" Intérieur au balcon "Bonnard 1919. Collection Senn
" Au coin de la fenêtre " Vuillard 1915. Collection Marande
" Le haut de forme, intérieur " Vallotton 1887. Collection Senn
" Le port de Collioure " Marquet 1914. Collection Senn
" La baie de Naples, le matin " Marquet 1908. Collection Dussueil
" Les grands chênes lièges, villa Demière " Manguin 1905. Œuvre exposée au cercle d’art moderne en 1907
" Vue d’Agay, rochers rouges "Guillaumin 1905 Collection Marande
" Les arbres à Avignon " André Lothe 1910-11 Collection Marande
"Versailles, jardin du petit Trianon " Vers 1907 de Camoin. Collection Van Der Velde
" Quai des grands Augustins " 1905-06 Marquet. Collection Senn
" Notre-Dame " Marquet 1906. Collection Lüthy
" Quai de la Seine " 1905-06 Marquet. Collection Marande
" Les toits rouges " Marquet 1902-04 . Collection Senn
" Balcon, avenue de Versailles" Marquet 1904. Collection Dussueil
" La plage de Trouville, vue de Deauville " 1869 Boudin. Collection Van Der Velde
" Le loing à Saint-Mammés " Sisley 1885. Collection Senn
" Plage de Villerville " 1893 Eugène Boudin. Collection Van Der Velde
" La Seine au point du jour " 1877 Sisley Collection Van Der Velde
" Pommiers et peupliers au soleil couchant " 1901 Camille Pissarro. Collection Van Der Velde
" Soleil levant à Eragny " 1898 Pissarro. Collection Senn
" La seine à Vetheuil " Monet 1878 Collection Senn
" Soleil d’hiver à Lavancourt " 1879-80 Monet. Collection Marande
" Le parlement, effet de brouillard " 1903 Monet.
" L’excursionniste " 1888, Renoir. Collection Marande
" Portrait de Nini Lopez " 1876 Renoir, Collection Senn
Dans l’intimité des collections :
Les collectionneurs havrais affirment un goût pour les œuvres fortes. Ils achètent tous des nus féminins, somptueux généralement. Ces œuvres sont souvent éloignées des lieux de réceptions, elles sont accrochées dans des espaces plus privés tel que le petit fumoir ou bien le bureau. Camoin et Marquet se consacrent au nu dès 1904-05.
Lüthy choisit " la blonde au miroir " de Camoin à l’exposition
Van Der Velde achète "la saltimbanque au repos" de Camoin, elle vient de faire scandale au salon des Indépendants de 1905
Olivier Senn vers 1933, achète" La femme blonde" datée de 1918-19 d’Albert Marquet, tableau offert au musée du Luxembourg en 1939
Van Der Velde et Marande admirateurs des portraits féminins de Van Dongen,
Marande achète "la parisienne de Montmartre", 1907-08, elle choque par ses couleurs puissantes.
Van Der Velde acquiert "une jeune femme chapeauté de bleu" de Van Dongen
" La belle Florence " 1906 Vallotton, œuvre exposée au Cercle en 1909
" Jeune femme au corsage noir " Modigliani en 1916.
Exposition à ne pas manquer, La Normandie : le Havre, Deauville, Trouville, Honfleur, la luminosité y est particulière, c’est la magie de l’eau, de l’air. C’est aussi le moyen de venir peindre sur le motif pour les impressionnistes………….. Au musée du Luxembourg jusqu’au 6 janvier 2013