La direction des costumes regroupe 153 personnes, sur trois sites : opéra Bastille, Garnier et les ateliers Berthier. Ils sont répartis en sept services.
Le service couture :
Au Palais Garnier, le service couture assure la création des costumes chorégraphiques (essayages et lieux de répétitions), le costume doit être ajusté sur l’artiste.
A l’opéra Bastille, création des costumes pour le lyrique pour les mêmes raisons.
Chaque service possède un atelier flou qui réalise les costumes féminins et un autre qui réalise les costumes masculins.
Le chef d’atelier, en collaboration avec ses seconds, est responsable de la gestion et de la répartition du travail ainsi que la réalisation du costume d’après les maquettes du créateur. Les patrons, toiles et prototypes sont élaborés : les proportions et le volume des costumes sont adaptés aux mensurations des artistes. Le tombé est recherché grâce a l’association des matières, afin d’obtenir la fluidité ou la raideur souhaitée. La composition du costume est primordiale pour obtenir à la fois l’aspect désiré tout en assurant aux artistes une aisance optimale. Les costumes sont ensuite coupés, assemblés, essayés, puis modifiés, réessayés et finalisés à la table par les costumiers et tailleurs. Les ateliers sont amenés à concevoir des costumes de toutes les époques (historiques, contemporains, futuristes)
Ces artisans maitrisent l’ensemble des techniques classiques de la haute couture ainsi que celles des techniques du costume de scène.
Les ateliers de décorations sur costumes, s’occupent de tout ce qui n’est pas du ressort de la couture, ils assurent les interventions sur la matière première : teinture, peinture, sérigraphie, fausse broderie, vieillissement et patine de vêtements finis. La fabrication des armures, casques, couronnes, diadèmes, ailes, masques, têtes d’animaux ainsi que les bijoux. La réalisation de ces techniques nécessite des talents créatifs, artistiques, artisanaux diversifiés, ainsi qu’une grande flexibilité et ingéniosité. Ils sont en permanence avec les créateurs des costumes, pour trouver les nuances d’une gamme colorée, établir des volumes aux justes proportions, ornementer un costume, ce sont des étapes nécessaires pour finaliser les projets dans les moindres détails.
La réalisation des chapeaux, casquettes, bonnets, turbans, couronnes de fleurs, coiffes, fleurs, plume et voiles incombe aux ateliers de mode. Les modistes utilisent de nombreuses matières premières telles que feutre, paille, crin, tulle, sparterie, code de piano, qui nécessitent la maitrise de techniques variées. Elles doivent trouver des solutions appropriées pour adapter la demande des créateurs aux exigences phoniques des chanteurs, concilier la légèreté et solidité des fixations nécessaires aux mouvements des danseurs. La mise en volume, l’ajustement, les finitions et décorations requièrent une grande sensibilité artistique.
L’atelier maille, est situé au Palais Garnier, lieu réservé à la danse, on y fabrique les académiques, collants de spectacle, tuniques, corsages élastiques ; sous-vêtements sur mesure, genouillères. L’atelier est équipé de machines spécifiques pour la confection de matières élastiques. Les spécialistes de la maille ont une longue expérience du patronage appliqué aux exigences du mouvement et adapté à la morphologie de chaque danseur, surtout lorsqu’il s’agit de costumes contemporains très épurés.
L’atelier cordonnerie, dépend du service couture de l’opéra Bastille, la mission principale est la recherche de chaussures, escarpins, bottes, bottines, godillot, historiques, chaussures laquées, qui sont souvent utilisées, mais il faut toujours en acheter, louer ou en faire fabriquer. Ensuite il faut adapter les chaussures aux contraintes du spectacle, la nature du plateau (sol glissant, grilles, réduction du bruit), l’artiste doit être confortable car il doit rester debout longtemps (formes du talon etc….) ensuite vient la finition artistique (peinture, patine, décoration). Cet atelier de cordonnerie est aussi responsable des ceintures, ceinturons, baudriers. Les danseurs s’occupent eux-mêmes de leurs chaussons.
Chaque opéra possède sa tissuthèque, elles servent de centrales de catalogues et échantillons. Les responsables ont des tâches variées, aller chercher de nouveaux fournisseurs, faire la mise à jour des échantillons et la liste des prix, en passant par l’aménagement et la gestion des stocks de tissus et des articles de mercerie. Une fois les costumes et accessoires mis au point, ce sont les services habillement qui en prennent possession. La responsable habillement établit une conduite en fonction du découpage de l’œuvre qui s’enrichit au cours des répétitions avant d’être finaliser avec inventaire des costumes. Elle sait quand et où intervient un changement de costume (en loge ou sur plateau), ainsi que le temps et le nombre d’intervenants nécessaires pour l’effectuer. Le nombre d’habilleuses est déterminé en fonction du découpage de l’œuvre, de la configuration, de la scénographie et de la répartition des loges. Chacun reçoit une conduite spécifique selon le poste auquel il est affecté ; il va ainsi procéder à la mise en loges et se familiariser avec la production et les artistes qu’il accompagne. Ce métier demande rigueur, précision, sens de l’anticipation et réactivité en cas d’imprévus. Il faut aussi accompagner et tranquilliser les artistes.
Les costumes de scène s’usent rapidement, une retoucheuse est en permanence à chaque service habillement, elle doit intervenir avec beaucoup d’habileté si besoin est. Au Palais Garnier il y a une laverie, pratiquement tous les vêtements sont lavés après chaque spectacle et répétition. A l’opéra Bastille, il y a également une laverie et pressing.
Chaque site possède aussi son service Perruques/maquillage. Ils assurent la fabrication des perruques, tresses, postiches, favoris, moustaches, barbes, faux crânes, effets spéciaux, ainsi que le maquillage de scène nécessaire à la transformation de l’artiste selon le contexte historique de la production. Tous les collaborateurs sont polyvalents et travaillent en alternance en atelier de fabrication et/ou en soirée pour coiffer et maquiller les artistes. Pour fabriquer une perruque on commence par la conception d’une base composée de différents tulles, le tulle le plus fin est utilisé sur la partie du front, ce qui assure un rendu naturel. Cette base est essayée sur l’artiste afin de déterminer les lignes d’implantation. Ensuite, cheveux naturels ou poils de yack sont implantés avec un crochet spécial. Tout l’art consiste à donner aux cheveux la bonne orientation pour pouvoir réaliser la coiffure souhaitée sans obtenir une perruque trop épaisse. Pour confectionner une perruque il faut de 35h à 70 heures de travail. Les barbes, moustaches, favoris sont fabriqués sur le même principe. Une fois les perruques coiffées et essayées, les derniers détails sont finalisés lors des répétitions en scène. Les perruques doivent être recoiffées après chaque représentation.
Le maquillage occupe une place aussi importante que la coiffure, le contraste des traits du visage se perdant avec la distance, il s’avère de rendre un aspect naturel. La diversité du travail est grande, allant du vieillissement à la création d’un caractère particulier (méchant, malade, jeune etc……) , du maquillage historique ou fantaisiste à la réalisation d’effets spéciaux comme les faux nez ; yeux, plaies.
La première robe exposée pour "Rythme de valse ", ballet de Roland Petit, robe noire et blanche avec une traine. (1994).
Pour " L’envol d’Icare ", deux robes courtes plissées l’une bleue avec des motifs noirs et bleus l’autre orange avec motifs noirs et oranges. (2006) ballet de Thierry Malandain
" Le lac des cygnes" de Noureev, un tutu noir pour le rôle d’Odile : Odette, une cape et un boléro incrusté de pierres.
De grands panneaux présentent les séances d’essayages, le maquillage des artistes, la coiffure, l’atelier de perruque.
Le costume de la reine des Morphides et d’Iphéas dans " piège de lumière", ballet de John Taras, un collant homme avec des flammes peintes sur un fond beige avec cagoule dans les mêmes tons et un costume pour femme dans les tons de verts et bleus avec un collier de strass et cagoule.
Un costume de clown de toutes les couleurs pour "Faust " de Fénelon (2010)
Robe pour la folie dans "Platée" de Rameau, il s’agit d’une robe longue, faite avec des partitions (1999).
Quelques masques dont l’un pour "Mathis " du peintre Paul Hindemith. Quelques masques d’animaux tel que le rat, l’aigle, un heaume pour le rôle d’Orison.
D’autres grands panneaux montrent l’atelier de chaussures, la fabrication de masques, , l’atelier de modiste et l’atelier de décoration des costumes.
Costume de Louba Armie et Gricha pour " la Cerisaie" de Fénelon (2012) Robe grise dentelle noire recouvrant la robe, un ensemble pantalon de mêmes tons une autre robe dont la jupe est recouverte de dentelle, le corsage rouge foncé recouvert également d’une dentelle noire.
Costume de "Psyché "ballet d’Alexei Rotmansky les jupes représentent des fleurs et les corsages des feuilles (2011)
Costumes pour la Bohémienne, dans le ballet " le loup " de Roland Petit, nous avons le costume du loup (une tête de loup est brodée sur la veste) et du montreur de bêtes.
Quelques marches et nous sommes à l’étage supérieur.
Pour "la dame aux camélias " ballet de John Neumeier, les costumes pour Marguerite et Armand, la robe de marguerite recouverte de dentelle noire, robe mi-mollets, les épaules dénudées laissent apparaître un collier de strass, pour Armand, smoking noir avec un camélia blanc à la boutonnière. (1978)
"La Traviata " de Verdi, robe pour Violetta, rouge en reps épais, les manches ballons, une broche de fleurs dans les mêmes tons à la boutonnière, la robe est drapée, sur le coté de la jupe des fleurs rappelant celles de la boutonnière, un collier de strass rouge et blanc. (1997)
" Onéguine" ballet de John Cranko costumes pour un officier et une robe blanche des fleurs cousues sur le bas de la jupe et sur les manches ballons ainsi qu’autour du décolleté.
Dans une vitrine quelques coiffes pour "la flute enchantée" de Mozart une orange avec le disque solaire, une violette et une verte.
Une autre vitrine présente des diadèmes incrustés de perles blanches et pierres pour les ballets : " Variation " de Maurice Béjart, "la Bayadère " de Noureev, " Faust" de Fénelon.
Exposition de chaussures, pointes, ballerines, des escarpins du XVIII eme siècle, coiffe avec plume de paons, une couronne de fleurs blanche probablement pout Giselle.
"La dame du lac "de Rossini, costumes d’Elena de Malcolm Groeme et d’un soldat (costume en côte de maille) la robe longue en tissu broché avec un boléro par dessus. (2010)
Pour "Parsifal " de Wagner une paire de haut de chaussures
"L’envol d’Icare " ballet de Thierry Malandain présentation d’un body en lycra noir, un autre pour Génus ballet de Mc Grégor.
Le costume historique et les derniers feux du grand opéra 1900-1914
Le grand opéra français jette ses derniers feux en 1908, André Messager et Leimistin Broussan ont un programme de rénovation scénique. car bien des expériences menées sur d’autres scènes mettent en évidence le caractère très conservateur des spectacles de l’opéra , alors que Worth travaille pour Sarah Bernhardt, et que le directeur de l’opéra comique travaille avec Jacques Doucet. Certains directeurs de théâtres expérimentaux embauchent leurs costumiers parmi les peintres Nabis et travaillent à accroitre la cohérence plastique de la scène. En 1891, Paul Fort demande à Maurice Denis de concevoir les décors et costumes pour Théodat de Rémy Gourmont au théâtre Moderne. Toutefois ce n’est pas la vraisemblance archéologique qui importe à l’auteur, mais l’harmonie plastique et colorée de l’ensemble. Depuis 1906, et son exposition sur l’art russe, Serge de Diaghilev revient chaque année à Paris pour proposer des spectacles qui bouleversent tous les codes établis et suscite l’adhésion de l’intelligencia parisienne. Messager et Bressan ont bien senti les nécessités d’une reforme scénique de l’opéra. Ils engagent de nouveaux décorateurs (Eugène Simas, Henri Cioccari, Eugène Ronsin), Joseph Porphyre Pinchon devient le dessinateur de costumes officiel de l’opéra. Messager et Broussan échouent, ils démissionnent en 1914 Les ballets russes se produisent pour la première fois à l’opéra en 1910. La première de Dejanire de Camille Saint-Saëns est présentée 1911, c’est le costumier Pinchon qui est chargé de la production, il trouve ses sources de certains costumes grecs vus sur des couvertures de programmes. Ainsi il reprend, pour les danseuses du ballet, un costume dessiné par Léon Bakst.
La fin du costume historique :
Exposition des dessins de costumes pour la période 1900-1914
" Méphisto" pour Faust en 1908 et costumes de musiciens pour la même œuvre à l’aquarelle, à l’encre et à la gouache, de Joseph Porphyre Pinchon
De Bianchini pour " l’étranger " d’Indy en 1903 costumes de deux ouvrières, et pour " Les Barbares "de Saint-Saëns 1901 costume de guerrier œuvre à l’aquarelle, crayon et gouache,
Exposition d’un costume pour Turandot gris et noir incrusté d’or (1908)
Costume d’une danseuse pour "Dejanire"de Saint-Saëns ,1911 Joseph Porphyre Pinchon ainsi que le costume d’Hercule pour la même œuvre crayon, aquarelle, gouache
" Armide " de Gluck 1905, costumes de douze démons dansant appartenant à la suite de la Haine, par Bianchini à l’encre, aquarelle et gouache.
Pour " Armide" 1905, costume du rôle titre (Lucienne Bréval) par Bétout.(Ci-dessous)
Costume d’un chevalier pour "Parsifal "de Wagner, 1914, par Joseph Porphyre Pinchon
Ere Jacques Rouché et les costumes de peintres 1914-1945
Théoricien de la modernité théâtrale, directeur du théâtre des arts de 1910 à 1913, il fait donc scène d’avant-garde. Il réforme le théâtre et ouvre sa modernité, il accompli un long et riche mandat à la tête de l’Opéra. A sa prise de fonction il réforme l’équipe technique, il remplace les titulaires des postes importants (régisseur général, de la scène, le chef machiniste) et met fin au monopole de quelques décorateurs et supprime le poste de dessinateur de costumes attitré. Désormais, le décorateur est aussi le costumier afin de garantir une unité plastique du spectacle. Rouché, maintient un permanent du théâtre en charge des décors et costumes, il s’agit de Maxime Dethomas, il est nommé chef des services artistiques. Cette nouvelle organisation permet à Rouché de faire appel non seulement a des spécialistes du décor et du costume de théâtre mais aussi à des peintres de chevalet, parmi d’anciens collaborateurs des ballets russes, tel que Bakst, Benois, Gontcharova, de Chirico, Léger, Masson, mais aussi Paul Colin décorateur de music-hall et à l’illustrateur Charles Martin. C’est la réforme du costume de danse, tutus et pointes laissent place à de simples académiques peints, comme ceux imaginés par de Chirico pour Bacchus et Ariane en 1931. Mais de splendides habits de cours du XIX eme siècle, tout comme ceux de la compagnie de Diaghilev pour Boris Godounov et la Khovenchina 1923. Rouché demande les décors et costumes de la légende de Saint Christophe à Maurice Denis en 1920, il assure le concours d’André Masson pour la création de Medée en 1940 et Cocteau pour Antigone en 1843.
Jacques Rouché et les costumes de peintres :
Exposition des dessins de costumes , en voici quelques uns pour la période 1914-1945 :
Un dessin d’Alexandre Benois présente les costumes des cyclopes pour le "Coq d’or"de Rimski Korsakov, 1927, (crayon, gouache, aquarelle), un autre dessin présente le costume de l’astrologue pour la même œuvre.
Dessin de costume de huit hommes pour "sur la Barysthène ", ballet de Serge Lifar, 1932, (crayon, gouache, aquarelle) par Natalia Gontcharova
Quelques photos de Seeberger, des dessins de Cocteau pour Androgène 1943, des dessins de Leger pour les soldats de Goliath de Lifar en 1917.
Un programme de"l’Après midi d’un faune", des photos de Lifar dans "Fantasia" 1936, un tableau représente un costume pour Harnasie , de Serge Lifar , 1936, (crayon, fusain et gouache)
Costumes de Bacchus, pour "Bacchus et Ariane ", ballet de Serge Lifar en 1933, dessin de Giorgio de Chirico, (crayon, fusain et gouache)
Dessin de Maxime Dethomas costume de faunes pour le ballet "Sylvia" de Léo Staat, 1929, (aquarelle et pastel)
Paul Colin, costumes pour le piano et le cor pour le ballet "l’orchestre en liberté " de Serge Lifar en 1931(crayon, gouache)
André Mare, costume de Conception (Fanny Heldy) pour" l’heure espagnole" de Ravel
Quelques manteaux masculins pour ces ballets sont présentés.
Des dessins de Fernand Léger, costume de roi pour " David triomphant "ballet de Serge Lifar, 1937 (crayon et gouache) , également les costumes des soldats de Goliath, pour la même ouvre
Cocteau, dessin de soldat pour " Antigone " d’Honegger, 1943, au crayon, costume aussi pour le rôle titre (Eliette Schenneberg).
La réunion des théâtres lyriques nationaux et l’école de Paris 1945-1972
Le théâtre de l’opéra abandonne son statut d’entreprise privée. Un établissement public, est créé en 1939 ; il réuni l’opéra Garnier et l’opéra Comique au sein la réunion des théâtres lyriques nationaux.
Rouché, en est le 1er administrateur, il continu de faire appel aux peintres. Benois, Cocteau Leger, Masson, ils connaissent bien le palais Garnier, mais il y a aussi Valentine Hugo, Léonor Fini, Marc Chagall ,qui, au faîte de sa gloire, dessine décors et costumes de Daphnis et Chloé. En dehors de ces peintres de l’avant-garde artistique, les administrateurs trouvent dans la dynamique Ecole de Paris, un vivier de peintres qui montrent des aptitudes pour le théâtre tel que Cassandre, Carzou, Wakhévitch, Chapelain-Midy… Leur art de la couleur fait merveille, les nouveaux matériaux leurs permettent des formes inédites. Transition peu glorieuse pour certain entre la modernité du mandat de Rouché et le faste de Libermann. Le palais Garnier s’ouvre aux scénographes de l’école italienne, ils conçoivent leur métier de décorateur et de costumiers, un styliste participe au spectacle. Notre-Dame de Paris de Roland Petit, va faire travailler Yves Saint-Laurent, il va lier son travail avec celui de scène, ainsi le costume de Phébus rappel Mondrian.
La RTNL et l’école de Paris :
Exposé :
Pour le ballet "Giselle", d’Adolphe Adam, le costume du duc (1954)
Quelques dessins :
Carzou, pour les Indes Galantes de Rameau (1952), costumes de seize danseuses (gouache et crayon) et pour la même œuvre, le costume d’un sacrificateur.
Costume pour la dame de la nuit dans "la flute enchantée" de Mozart de Jacques Dupont et le costume du mandarin pour Turandot de Puccini.1968 (aquarelle)
Robe pour la bergère et Chloé de George Skriabine d’après Chagall 1958 (exposé)
De Léonor Fini dessin d’une suivante de Vénus dans "Tannhäuser" de Wagner 1963 (aquarelle) et le costume d’Elisabeth porté par Régine Crespin.(aquarelle, gouache, encre)
Robe de Carmen exposée, et costume de danseuse pour la même œuvre d’après Lila de Nobili en 1959 robe noire recouverte de dentelle incrustée or, le corsage tout or.
Dessins de Fernand Leger pour "Bolivar" de Darius Milhaud 1950 et costume de danseuse pour la même œuvre (crayon, aquarelle, gouache).
Un dessin de Roger Chapelain-Midy pour le costume de Papageno dans "la flute enchantée" de Mozart 1954 (crayon et gouache), le costume de la reine de la nuit même œuvre.
De Georges Wakhévitch, costume de kostcheï (pour Serge Lifar) pour "l’oiseau de feu"
Dessin de Lila de Nobili , costumes de cigarières pour" Carmen"de Bizet 1959 (gouache).
Jacques Dupont, costume du rôle titre et du mandarin pour "Turandot " de Puccini en 1968,(aquarelle)
Dessins d’Yves Saint-Laurent pour le ballet "Notre-Dame de Paris" de Roland Petit en 1965, costumes de la cour des miracles. (Aquarelle et gouache)
Le costume de Phébus est exposé pour Notre-Dame de Paris d’Yves Saint-Laurent (1985) une grande écharpe bleue turquoise sur un juste au corps blanc avec une croix noire en cuir , une épaule dans les mêmes tons que l’écharpe, les manches sont noires.
Un art du costume international pour l’opéra Garnier à l’heure de la mondialisation 1973-2000
Libermann prend la direction de l’opéra en 1973. Marque d’une rupture pour l’institution : le théâtre abandonne sa mission de conservatoire du chant et du répertoire français et se met au niveau des grandes scènes internationales, adoptant le même répertoire que ces dernières qui privilégient les grands chefs-d’œuvre de la musique lyrique allemande, italienne, russe et française, en renonçant de chanter en français dans les ouvrages des autres langues, mais aussi de faire venir des artistes internationaux. Libermann fait appel à de nouveaux talents, mais il continue de faire confiance à des scénographes et costumiers qui travaillent déjà pour l’opéra : Pier Luigi Samaritani (la Bohème, 1973), Jacques Dupont (Ariane et Barbe-Bleue,1975), Bernard Daydé ( Orphée et Eurydice,1973) qu’il nomme aux fonctions de directeur général des services artistiques et techniques. Mais c’est à cette époque que le metteur en scène s’affirme comme le garant de l’unité plastique de la scène.
Les équipes internationales : quelques artistes préfèrent rester libre et travailler avec certaines personnalités , les metteurs en scène s’affirme comme le garant de l’unité plastique de la scène et constitue souvent une équipe associant costumiers et scénographes. Certains de ces regroupements d’artistes on marqué l’histoire de l’opéra de Paris
Giorgio Strehler et Ezio Frigerio, pour les Noces de Figaro en 1973, Jorge Lavelli et Max Bignens pour Faust en 1975 et Pelléas et Mélisande 1977, Patrice Chéreau , Richard Peduzzi et Jacques Schmidt pour le Contes d’Hoffmann en 1974 et Lulu 1979, Liliana Cavani et Ezio Frigerio assisté pour les costumes de Franca Squarciapino pour Médée 1981 ou de Mauro Pagano pour Iphigénie et Tauride en 1984, Robert Carsen et Michael Levine pour les Capulets et Montaigu en 1990 et les Contes d’Hoffmann en 2000, Willy Decker et Wolfgang Gussmann pour Eugène Oneguine en 1995 et Lulu en 1998.
Les équipes d’artistes travaillent aussi ensemble et font parti de la culture du ballet, Noureev s’est entouré d’Ezio Frigério, ses costumiers de prédilection : Franca Squarciapino et Mauro Pagana pour beaucoup de ballets, ils vont travailler sur les scènes du monde.
Derniers magiciens et nouveaux créateurs :
Costumes présentés :
Pour les "anges ternis" tutu rouge en taffetas, avec un nœud à l’arrière le dessous du tutu est noir un gros nœud noir sur la poitrine. Christian Lacroix
Le costume de Lady Capulet de "Roméo et Juliette" de Noureev par Mauro Pagano 1984
Franca Squarciapino, dessins pour les costumes du rajah, du brahmane pour "la Bayadère" ballet de Noureev (d’après Marius Petipa) 1992 au crayon
Dessin d’Enzo Frigario pour le costume de la comtesse pour "les noces de Figaro", 1973, (crayon et gouache), également le costume de Chérubino pour la même œuvre.
Dessin de Jürgen Rose pour les costumes des filles fleurs pour "Parsifal" de Wagner 1973 (aquarelle et gouache)
Dessin de Jean-pierre Ponnelle, costume pour "Cosi Fan Tutte" de Mozart 1974, encre et aquarelle
De Pier Luigi Samaritani pour le costume de Mimi et Rodolfo dans "la Bohème" 1973.crayon, gouache et aquarelle.
Christian Lacroix pour "les anges ternis" ballet de Karole Armitage 1987, costume pour une danseuse (crayon et gouache)
Michael Lénine, costume d’Olympia pour "les Contes d’Hoffmann" d’Offenbach 2000, (crayon, gouache et aquarelle)
Kenzo, costume de la reine de la nuit pour la flute enchantée de Mozart en 1998 (crayon et aquarelle) et costume de la deuxième dame pour la même œuvre.(ci-dessous)
Quelques extraits du livret de l’exposition
Exposition à ne pas manquer, de magnifiques costumes, accessoires, et dessins sont exposés au Palais Garnier, ce qui permet de découvrir (ou redécouvrir) ce lieu magique ainsi que sa bibliothèque . Cette exposition rend aussi hommage aux différents corps de métiers de l’opéra pour le travail qu’ils accomplissent.
Jusqu’au 14 octobre 2012.