Shanghai
Au XIX eme siècle, la dynastie Qing est ébranlée par la révolte des Taiping et la menace militaire des puissances Occidentales.
Dynastie Qing :
Dernière dynastie à avoir régnée sur la Chine de 1644 à 1912. Elle a succédé à la dynastie Ming. En rébellion depuis 1616 contre les Ming, les Mandchoue prirent progressivement le pouvoir de la Chine, prenant Pékin en 1644 en instaurant un nouveau régime politique. La Chine ne fut totalement sous leur autorité qu’en 1683.
Au XIX eme siècle la dynastie connut un long déclin, affaibli par des conflits internes et les pressions internationales,elle fut renversée par la révolution Xinhai , laissant la place à la République de Chine , ce mouvement politique a renversé la dynastie des Qing après 268 ans de règne. Le gouvernement impérial laisse la place à la république de Chine, elle fut proclamée le 1er janvier 1912.
La révolte des Taiping :
Soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine entre 1853 et 1864. Cette révolte très importante ; il a fallu 15 ans à dynastie Qing pour en venir à bout. Cette révolte tire son nom du royaume que le rebelles avaient fondé dans le sud et le centre du pays, il s’agit du Taiping Tian Guo ou royaume céleste de la grande paix. Cette guerre civile fut considérée comme l’un des plus grands conflits meurtriers de l’histoire.
La fin des guerres napoléoniennes entraina un augmentation du commerce mondial, la Chine offrant un immense marché à conquérir. Grande demande en Occident pour des produits chinois tel que le thé, la soie, la céramique.
A partir des années 1830, les commerçants européens firent pressions sur leurs gouvernements pour obtenir un relâchement des restrictions draconiennes posées aux échanges avec la Chine. La lutte des autorités impériales contre le commerce de l’opium aggrava les tensions et aboutit à un conflit ouvert entre la Chine et le Royaume-Uni : l’action du commissaire impérial Lin Zexu contre l’importation d’opium entraina la mise sur pied d’une armada britannique, qui intervint dans le pays et réussi à vaincre les troupes chinoises. La Chine dut signer le traité de Nankin en août 1842, l’Empire cédait Hong Kong aux Britanniques.
1844, Guillaume II des Pays-Bas, roi du seul pays occidental qui à l’autorisation de commercer avec le Japon durant la période d’isolement plus de deux cents ans de l’époque Edo (1603-1868), il adressa au Shogun Tokugawa une lettre de mise en garde motivée par les transformations du monde. Dans cette lettre Guillaume II fait référence à la défaite de la Chine face aux britanniques lors de la guerre de l’opium. Shanghai allait donc devoir s’ouvrir vers le monde.
1854, quelques hommes d’affaires occidentaux se réunissent et forment le conseil municipal de Shanghai afin de gérer les concessions étrangères et établir le règlement de Shanghai .Organisation de construction des routes, logements.
Fin 1860, organe officiel de Shanghai avait été pratiquement transféré des concessions individuelles au Conseil municipal de Shanghai. Le règlement international était entièrement sous contrôle étranger avec la holding britannique, le plus grand nombre de sièges au Conseil et à la position de tous les services municipaux.
1863, les concessions britanniques et américaines se rejoignent pour former la concession internationale, et est située sur le front de mer et est devenu le célèbre Bund, tandis que les français, ont leur propre concession, à l'ouest de la vieille ville, elle est restée indépendante.
Cette présence croissante et interventionniste des européens et américains en Asie, au milieu du XIX eme siècle, signait le début de la mondialisation politique et économique moderne.
L’école de Shanghai
Dès 1840, de nombreux conflits armés ravagent la région du Jiangnan au centre et au sud de la Chine, dont les villes de Nankin, Yangzhou. Les artistes qui avaient participé au rayonnement exceptionnel de ces cités au XVIII eme siècle, sont dispersés. De nombreux artistes peintres et calligraphes fuient les conflits et convergent vers la région de Shanghai, lieu ou se développe une nouvelle culture influencée par les échanges avec le reste du monde. Ces bouleversements sont à l’origine d’un profond bouleversement culturel, un renouveau des arts, caractérisé par la libération du trait et l’irruption de la couleur.
A l’embouchure du jingzi, échanges commerciaux on y décharge opium et coton, on envoi soie, thé, argent.
Il y a une relation directe entre le mécène et l’artiste, il est accueilli dans la demeure de son producteur et a la possibilité de consulter ses collections.
A Shanghai ce sont les maisons commerciales, les boutiques de papier à lettre et éventails qui s’imposent comme une nouvelle intermédiaire entre artiste et mécène.
Héritage du Jiangnan :
La nouveauté de l’école de Shanghai est évidente, les peintres utilisent la couleur, dans des compositions originales regroupant paysages dans lesquelles des personnages sont représentés. Il ne faut pas oublier, que la modernité de ce courant est d’ordre social. Shanghai devient la métropole des arts, une ville moderne qui reçoit des influences extérieures et draine les peintres les plus talentueux d’une large région environnante allant du bassin du Changiang ou (Jiangnan). Ces peintres sont majoritairement originaires de Suzhou, Shaoxing, Yangzhou et Hangzhou, ces villes ont leurs propres courants picturaux souvent très anciens.
Quelques exemples :
Fei Danxu 1801-1850, l’un des peintres le plus renommé de la fin de la dynastie Qing, ce fut un peintre itinérant. Sa peinture représente de très belles femmes. L’artiste est aussi renommé pour son atmosphère délicate, la subtilité d’expression, beaucoup de grâce rendue par la maitrise des techniques dites "au pinceau" et "de l’encre".
Un exemple avec " La Joueuse de flute ", encre et couleur sur papier et " Portrait de Liu Xhai "
Qin Zuyong 1825-1884, l’artiste est très réputé pour ses poèmes et calligraphies. Il est également auteur de traités picturaux et le compilateur de textes théoriques tel que le célèbre Huaxue Xinyin. Ses intérêts d’historien d’art se reflètent dans sa peinture et trahissent l’influence de nombreux maitres anciens.
"Montagnes verdoyantes dans la brume de printemps " ,cette peinture se distingue par les tonalités bleues vertes de la montagne.
Wu Dacheng 1835-1902, artiste très renommé pour ses poèmes et calligraphies, il est aussi l’auteur de traités picturaux et le compilateur de textes théoriques. Ses intérêts d’historien d’art se reflètent dans sa peinture qui trahit l’influence de nombreux maitres du passé.
"Les monts Tongguan ", la composition serpentine s’enfonce dans l’espace .
Bao Dong, l’artiste peignait des paysages et des fleurs, mais c’est dans la peinture de personnages qu’il a bâti sa renommée.
Un exemple avec " Ermite à l’ombre d’un pin ". Un lettré assis auprès d’un grand pin est vêtu à la mode médiévale.
Wang Su1794-1877, fut très influencé par Hua Yan. Il renouvelle très tôt le genre de la peinture de personnages en se libérant des grands modèles. Il eu une immense réputation très tôt dans sa carrière. Jusqu’alors les personnages l’emportaient sur le paysage.
"En passant le pont "encre et couleur sur papier. L’artiste ici illustre un poème de Jiang Kui qui narre comment, de retour de la villégiature de Fan Chengda, il était agréablement accompagné de la chanteuse Xiachong dont l’hôte lui avait offert la compagnie.
Wu Tao1840-1895, peintre de paysage admiré, considéré comme l’un des grands maitres de son temps. L’artiste reclus malgré quelques passages éphémères à Shanghai et Suzhou, Hangzhou a renforcé son aura.
" Le son des cloches de l’ancienne Pagode", modèle classique composition en vogue à l’époque.
Liu Deliu 1806-1875, cet artiste excellait dans la peinture de fleurs, plantes, oiseaux insectes
" Fruits et fleurs, à la manière de Shen Zhou" son style libre ici s’oppose au style minutieux
Sha Fu1831-1906, il est issu d’une famille aisée d’artisans spécialisés dans les images du nouvel an, dont l’atelier célèbre depuis plusieurs générations. Dans les années 1880 il fut l’un des artistes les plus influents de la ville de Suzhou. La composition présentée est audacieuse, l’artiste tire parti du format étroit du support en suggérant une profondeur par la superposition des plans donnant l »impression d’équilibre et de dynamisme. Les feuilles de lotus sont peintes selon la technique de l’encre éclaboussée (pomo) des traits plus sombres pour souligner leurs nervures, derrières des fleurs peintes au simple contour (baimiao), la blancheur de celles-ci évoquent la délicatesse et la fragilité.
"Lotus fané " encre sur papier
Hu Xigui 1839-1883, son œuvre est majoritairement constituée de représentations de belles femmes à l’expression mélancolique, qui rêvent dans des jardins.
" Dame au bananier ", les couleurs sont douces et les traits du visage légers
Fei Yigeng seconde moitié du XIX eme siècle, fils ainé du peintre Fei Danxu, milieu favorable pour devenir peintre à son tour, suivant son père dans le choix de ses sujets, peinture de belles femmes.
" Jeune femme " cette peinture sur le thème du lavage des écheveaux de soie fait allusion à la légende entourant l’un des quatre grandes beautés du temps jadis.
Hu Yuan1823-1886, il acquiert rapidement une renommée dans les domaines de la calligraphie comme de la peinture de paysages et de fleurs.
" Monts embrumés " , travail sur les valeurs de gris, sur la dilution de l’encre et sur les subtilités de transparences des nuages devant les montagnes, inspiré par Mi Fu. Encre sur soie
Zhu Xiong après 1864, l’artiste fut actif à Shanghai de 1826 à 1899, élève de Zhang Xiong il contribua au renouveau de la peinture de fleurs et d’oiseaux,
Présentation de feuilles d’album, il s’agit de "Fleurs cœurs de marie ou fleurs de l’angélique, lys " différentes couleurs.
Zhang Xiong 1803-1886, il est également connu pour ses réalisations dans le domaine de la poésie, de la musique et de l’opéra, il possédait une riche collection d’art.
" Composition florale ", dans un jardin d’une résidence se dresse une pierre qui occupe la partie médiane de la surface, elle structure la composition. L’hydrangea est partiellement cachée par une balsamine sur le point d’éclore, les feuilles nervurées sont déclinées dans les tons de rouge et de vert, des pivoines écloses dans des tons vifs, cela évoque le printemps .Encre couleur sur papier.
Zhou Xian 1820-1875, peintre grand collectionneur, l’un des mécènes de Ren Xiong. Ses compositions témoignent de sa maitrise de la technique, qui suggère les formes par les seuls dégradés des lavis de couleurs. Ce type de composition représente des fruits, fleurs, végétaux étant surement en faveur parmi les membres d’une élite originaire du Jiangnen, sensibles aux images exprimant la nostalgie et la vie paisible à la campagne comme aux nombreuses allusions littéraires présentées dans les inscriptions.
"Fleurs et fruits " pour album
Gu Yun 1835-1906, il a peint surtout des paysages.
"L’automne au Kiosque du bosquet d’après Tang Yin ", Rouleau horizontal qui présente deux vues d’un ermitage, au pied des montagnes et devant les brumes automnales, quatre grands pins invitent les visiteurs à passer un pont pour entrer dans le jardin d’un érudit. Le kiosque entre les bambous est protégé par une balustrade au premier plan et par une palissade au second. Dans ce jardin des montagnes on peu apercevoir un jeune serviteur qui balaye, une grue observe l’arrivée des visiteurs, rappelant la quiétude du lieu. Cette peinture évoque les grands maitres de Suzhou du XVI eme siècle, l’artiste nous montre la simplicité du kiosque qui s’accorde à l’esprit du XVI eme siècle, la couche vide sous un toit de chaume.
Lu Hui1851-1920, il débute comme peintre de fleurs et oiseaux, c’est dans les années 1890 qu’il étendit son répertoire à la peinture de paysage ; il rencontre Wu Dacheng qui le remarqua et le prit à son service de ce fait il a accès à de nombreuses collections de peintures. C’est en tant qu’artiste lettré classique qu’il fit sa réputation à Shanghai et Suzhou. L’album présenté est réalisé en 1891, influence de Liu Dellu , l’artiste perpétue le goût de son maitre pour une retranscription sensible et poétique de la nature alliée à un maniérisme décoratif basé sur l’utilisation de la technique "sans os " de Yun Shouping. Les compositions sont élégantes, il emploi des lavis de couleurs aux tonalités nuancées et harmonieuses, les sujets animaux, végétation
Album"Sujet de bon augure" encre et couleur sur soie
Ren Xiong et son clan :
L’histoire chinoise traditionnelle associe souvent les personnalités les plus marquantes de leur temps dans les formules synthétiques qui restent gravées dans les mémoires. Le nom de quatre Ren est devenu emblématique de l’école de Shanghai.
Ren Xiong 1823-1857, considéré comme l’un des maitres fondateurs de l’école de Shanghai, malgré sa présence rare dans la ville et une vie brève. Il doit ce statut à l’adéquation alors inédite entre son vocabulaire pictural et les besoins nouveaux d’une société marchande ainsi que sur l’influence de son frère Ren Xun, et à travers lui, Ren Yu et Ren Yi. L’artiste a une culture lettrée qui constitue la base de son vocabulaire pictural, il empreinte à l’imagerie populaire les sujets de ces feuilles d’album ayant trait à des légendes taôistes et bouddhistes.
Un exemple avec album " Paysages et personnages " encre couleur sur papier, la plupart des feuilles de cet album dénote un gout prononcé pur la peinture de paysage, les styles employés sont variés empreintés à la peinture Ming et Qing.
"La dame de la Xiang ", selon la légende cette femme était une des épouses de l’empereur Shun, mort près de la rivière Xiang. Les traits du visage de la femme expriment la sérénité, la touche est minutieuse, les couleurs appliquées avec beaucoup de sensibilité, les accessoires et la robe sont de couleurs vives.
Un rouleau" la chaumière du lac fan " encre couleur sur soie. La chaumière du lac Fan renvoie dans la réalité au berceau familial et à la demeure du mécène, la peinture se déploie de pavillons en plans d’eau, ce qui fait que le regard se promène empruntant galeries , ponts, sentiers, il se pose sur la nage du canard , sur le vol de la grue, l’unité visuelle tient à la couleur qui peut-être considérée comme une réinterprétation du genre du paysage en vert et bleu, juxtapositions de couleurs des feuillages des arbres que par le vert sans trait de contour pour dépeindre nénuphars et lotus qui ponctuent la surface de l’eau
Ren Xun1835-1893 "Portrait de Wu Dacheng et de sa collection d’antiques" Wu Dacheng, haut fonctionnaire et érudit originaire de Suzhou. Le lecteur du rouleau découvre dans un premier temps le portrait de Wu Dacheng entouré de sa collection de bronzes, second temps on découvre les objets et leurs inscriptions dont les empreintes ont été relevées au moyen de la technique de l’estampage encré. Wu Dacheng fait réaliser 3 rouleaux de ce type. Ce rouleau est un témoignage et permet de découvrir les collections d’antiquités que pouvaient posséder les collectionneurs œuvres de proximité ou beaucoup plus lointaines.
Les collections de bronzes antiques
Dans l’histoire de la pensée de l’art chinois les antiquités occupent une place majeure, si la référence des maitres du passé ou le style antique joue un rôle important dans le discours sur l’art ou la littérature, elles ont fait l’objet d’interprétations renouvelées au fil des siècles. C’est sous l’époque des Song (960-1279) période de la découverte des vestiges de l’antiquité, vaste mouvement du retour au passé.
L’épigraphie, dont les implications étaient aussi bien rituelles, politiques qu’historiques, émerge comme un des domaines de recherches privilégiés des lettrés.
En Chine, l’épigraphie est désignée par le terme Jinshi Xue ou étude des métaux et des pierres, cette dénomination évoque les vases de bronze, les stèles en pierre qui constituaient les principaux vestiges de l’époque.
La technique de l’estampage encré :
Procédé de reproduction permettant de prendre, à l’encre et sur papier, l’empreinte négative d’un motif (inscription ou figure) gravé en entaille ou en relief sur un support de bois, pierre, jade, brique, bronze. Il existe différentes technique, dont l’une à sec : on utilise ce procédé lorsque l’œuvre à reproduire présente une surface très irrégulière, ou dont le graphisme est brouillé (stèle endommagée) ou lorsque le support est d’une nature fragile tel que le jade, ou que le motif est subtil (ciselure d’un bronze), cette technique s’impose également sur le support bois si il est recouvert de laque ou peinture. La méthode à sec requiert un papier extrêmement fin et très résistant, que l’on applique sur le support en le pressant de la paume. L’encre en Chine qui se présente sous forme solide est directement maniée à la main et frottée sur le papier d’un mouvement semblable à celui du pinceau. Pour ce travail on utilise des pains d’ encre spéciaux, ronds et plus mous que les bâtons d’encre ordinaire.
L’estampage encré, est traditionnellement utilisé pour relever les inscriptions portées sur les stèles et les bronzes ; a été adapté vers le début XIX eme pour reproduire des objets en trois dimensions. Ces estampages composites se nomment quanxing car ils décrivent la totalité de la forme de l‘objet.
Ils nécessitaient une grande maitrise technique étaient l’œuvre de spécialistes qui imprimaient parfois leur sceau sur l’œuvre.
Autres œuvres de l’artiste :
"La cueillette des champignons d’immortalité "influencé par son frère, sa renommée en souffrait et de celle de son disciple. Sa palette est plus restreinte que celle de son frère, les traits du visage du personnage sont raides, les volutes décoratives très simples.
« Lettré assis sur la motte de bananier » fuyant la chaleur estivale, un lettré est assis dans un coin de jardin sur une natte de bananier. Le bananier est le symbole Bouddhique de l’impermanence et de l’instabilité de l’âme, puisque l’homme à l’instar de la plante qui n’a pas de tronc n’est qu’un assemblage d’agrégats et ne possède pas d’âme immuable. Pour le sage qui prend conscience, la plante symbolise la condition humaine idéale de pureté et de désintéressement.
Ren Yu1853-1901, fils de Ren Xiong, il suit l’enseignement de son oncle au décès de son père. L’artiste est proche des compositions de ses ainés (Fleurs et oiseaux) mais il peint également de nombreux paysages se démarquant de la tradition familiale, ainsi l’artiste fait preuve de nombreuses variétés de style, parallèlement à des paysages monochromes.
"Temple solitaire dans une montagne à l’automne ", l’œuvre se distingue par la couleur propre à l’artiste, la peinture s’organise autour d’une ligne sinueuse en s, la profondeur est suggérée par un ensemble de diagonales construites les unes sur les autres, chacune en retrait de la précédente, renforcée par la couleur rouge des arbres nous sommes en automne, un temple bouddhique dans un coin reculé de la montagne il est partiellement caché par les arbres, recevant les rayons du soleil vespéral. L’atmosphère de cette œuvre est suggérée par un poème de Wang Wei évoquant des éléments qui complètent le paysage peint.
« Ne sachant où trouver le monastère des parfums.
Je m’avançai longtemps entre les crêtes embrumées.
Sous les troncs séculaires aucun passant sur le sentier.
De quelque part au fond de la montagne un son de cloche.
Une source bruissait, étouffée par la route abrupte.
Le soleil apparut, refroidi par les sapins verts.
A l’approche du soir, dans l’anse calme de l’étang.
Un moine recueilli domptait le venimeux dragon »
Les rouleaux facilitent le transport des œuvres afin de les montrer et de faire des échanges.
Tous originaires de la région de Xiaoshan. Deux siècles plutôt cette région était celle du peintre Chen Hongshou.
A la recherche des stèles anciennes :
Zhao Zhiqian 1829-1884.
Sa vie fut traquée par les conflits de son temps. Né dans la ville de Shaoxing dix ans avant la première guerre de l’opium (1839-42). Il grandit au cœur d’une région qui va devenir l’un des principaux théâtres d’opérations de l’insurrection des Taiping (1850-1864) , Adjoint à Mao Zi en qualité de secrétaire, le jeune Zhao Zhiqian vit pendant près de 10 ans au gré des affectations de ce fonctionnaire qui participe à la défense de la Province du Zhejiang. Son poste lui permet de séjourner dans différents lieux dont à Hangzhou, lieu ou son compagnon trouve la mort. A la suite de cet événement l’artiste va traverser une période d’errance qui le conduit jusqu’à la ville de Wenzhou et gagne la province de Fujan en 1862. Au cours du voyage il apprend que son épouse et sa fille ont succombées à la maladie. Il prend le surnom de Bei’an (cloitre du chagrin), nouvelle dénomination qui donne lieu à la création d’une série de sceaux dont les inscriptions au ton très intime, érigent l’art sigillaire et une forme d’expression du moi souffrant.
L’art de la gravure des sceaux :
L’art de la gravure des sceaux est une composante majeure des beaux-arts chinois. Au commencement le sceau servait de signature ou de signe d’autorité, son usage s’est propagé à toute la société et dans une grande partie de l’Asie.
L’art de la gravure des sceaux est préservé au sein de la société des graveurs de sceaux de Xiling (province de Zhejiang, centre) fondée il y a un siècle, il existe une centaine d’autres institutions spécialisées.
Le dessin en priorité est tracé sur papier, puis gravé à l’envers dans la pierre à l’aide d’un couteau. L’art de la gravure exige la maitrise de la calligraphie traditionnelle, une grande virtuosité, l’artiste ne disposant que peu d’espace, où chaque courbe, chaque épaisseur de trait compte. Les motifs très divers, sont le fruit de l’imagination et de la culture de l’artiste. Instrument de calligraphie et de peinture, le sceau est une œuvre d’art à lui seul. Il exprime les conceptions de toute une culture sur l’homme, de la nature.
"Demeure de l’école philologique des Han "
Ce cachet est typique de studio dont la tradition remonte aux Tang (618-907). Les lettrés nomment leur bibliothèque et font graver des cachets portant ce nom. Prince de vie, image poétique, pièce majeure de leur collection, inspirent la dénomination d’un salon, d’un pavillon, d’un belvédère, d’un ermitage ou bien d’une galerie.
Ici la référence aux philologues Han (206 avant JC à 220 après JC) marque un intérêt pour les tendances montantes.
" Académicien de la Chambre ". La légende n’est pas celle d’un sceau officiel, mais annonce la dignité de son propriétaire dans une formulation archaïque.
Autres œuvres de l’artiste :
"Calligraphies sigillaires et de chancellerie", polyptyque composé de quatre calligraphies montées sur forme de rouleaux, l’artiste créa de nombreuses créations de ce genre dans les années 1869. Il s’agit ici de quatre calligraphies réalisées dans les quatre principaux types d’écritures : sigillaire, chancellerie, régulière et cursive. L’œuvre se présente comme un dialogue entre l’écriture sigillaire et l’écriture de chancellerie, deux types de graphies qui occupent une place centrale dans les recherches du mouvement épigraphique dont l’artiste fut un des principaux représentants.
"Pivoines ", cette peinture évoque le printemps, la saison se manifeste non seulement par la présence des pivoines, mais par la force par la force avec laquelle les branches chargées de bourgeons émergent du feuillage.Cet élan vital est souligné par la composition qui oppose les rochers aux végétaux, formant une masse colorée, au coin supérieur laissé en réserve. Cette manière de structurer l’espace est souvent utilisée dans le genre de la peinture de fleurs, elle met en valeur la calligraphie et le sceau de l’artiste.
"La falaise aux livres empilés ", cette attire l’attention par son sujet, il s’agit du site naturel de la région de Fangshan, c’est une curiosité géologique. Le flan de la montagne est percé de grottes dont les parois suggèrent des livres empilés.
"Antique et chrysanthèmes", cette œuvre nécessite deux techniques distinctes : l’estampage et la peinture.
La tentation de la vie retirée :
Xugu 1823-1896
Moine bouddhiste et peintre itinérant Xugu est l’un des artistes les plus originaux de Shanghai son œuvre est difficile à classer ou à rattacher aux courants de l’école de Shanghai. Il a passé sa jeunesse à Yangzhou. Il fut officier pendant quelques années avant de devenir moine bouddhiste participant guère à la vie religieuse de la communauté monastique, manière d’échapper aux charges officielles pour pouvoir se consacrer à sa vie artistique, pratique courante en Chine depuis plusieurs siècles. De 1852 à 1866, il voyage beaucoup entre Yangzhou, Suzhou et Shanghai il entretien d’étroites relations avec les artistes de cette ville et personnalités importantes des milieux artistiques tel que Zhang Mingke. Il peint des sujets traditionnels des lettrés ; il est capable d’adapter différentes techniques, il peint des scènes de la vie quotidienne. Ses miniatures sont recherchées par les riches mécènes de Shanghai
"Paysage " c’est dans ce domaine qu’il exprimait le mieux ses techniques du pinceau et de l’encre. Dans l’œuvre présentée il s’agit de quelques maisons dans un paysage montagneux, de grands arbres, sur les rives, un cour d’eau ou un lac, les sommets sont être dans le brouillard et semblent ainsi s’éloigner. Composition équilibrée, joue sur le contraste entre les zones couvertes de maisons et arbres, les vides l’eau et la brume du ciel. Sa technique est sèche et franche, énergie dans le pinceau.
"Paires de sentences parallèles en écriture cursive ", dans sa calligraphie on voit sa personnalité, les touches sont maitrisées et expressives, généralement exécutées à l’aide d’un pinceau très sec, présentant un jeu puissant de traits foncés et de traits légers, ce qui donne une harmonie forte et tranquille. Dans les deux textes présentés , les caractères tracés dans une écriture cursive qui peut se rapprocher d’une écriture régulière, cela donne une impression d’équilibre lent et pesant.
" Poissons sous les frondaisons ", cette œuvre représente des poissons rouges qui nagent sous les frondaisons d’un saule. Vus sous un angle inhabituel, presque à la verticale, ils paraissent plats et semblent lever les yeux en l’air, comme si ils observaient le spectateur. En réalité ils regardent le sens de leur déplacement ce qui donne à la composition une impression de mouvement, de vie. Ces deux poissons sont habillement esquissés à l’aide de quelques touches d’encre, deux autres sont colorés en rouge et orange, note de gaité. Nous sommes au printemps les feuilles de saule sont en bourgeons, les branches entremêlées rehaussées de vert et jaune.
"Album aux motifs végétaux et animaliers" les encres utilisées sont de couleurs différentes
" Album de paysages et de personnages ", création originale de l’artiste par la représentation des personnages, l’application de la couleur et le maniement du pinceau. Cet album est qualifié de nouvelles et de moderne. Le sujet : un personnage tient une longue perche sur un pont en bois, de grands traits esquissent le pont, les hachures désordonnées d’encre dans les tons bleutés (très expressionnistes) dépeignent les marais dans l’inscription en haut du tableau : (Sans me presser, je franchis le pont en bois, en regardant dans le vide : un plan d’eau automnal, je m’avance à travers les marais) quelques taches d’encre font le contrepoids au vide relatif au coté droit. A l’horizon des montagnes dans la brume, les personnages sont modelés.
Du portrait du lettré à la peinture de la vie moderne :
La peinture de personnages fait partie des trois spécialisations d’un peintre chinois.
Au XVIII eme siècle les portraits étaient exécutés selon une technique minutieuse de contours à l’encre, remplis ensuite de couleurs et d’or, soit dans une touche plus expressive et spontanée, à l’encre noire avec des rehauts de couleurs.
La première technique était associée aux peintres professionnels et aux peintres de cour, dont le but était de plaire au public. Les sujets de belles dames, portraits de leurs maitres, avec toutes les marques de leurs richesses.
La seconde pratiquée par des peintres lettrés qui cherchaient à créer une ambiance, exprimer des sentiments ou des traits de personnalité de leurs sujets. Les sujets étaient plutôt des personnages célèbres du passé, des érudits ou des artistes contemporains qui incarnaient les vertus du lettré : grande culture, un goût pour la littérature, pour l’art.
Techniquement : les personnages étaient exécutés relevaient de la tradition, en s’appuyant sur la modulation linéaire des formes et des surfaces en utilisant des touches de différentes tonalités et épaisseurs pour dessiner les traits du visage et les draperies des figures. Le résultat bidimensionnel sans relief, nécessaire pour exprimer la personnalité ou l’identité du modèle. Des symboles tels que vêtements, éléments de paysages, certains types de plantes, de meubles venaient accompagner les personnages pour donner une atmosphère détendue quelque fois les élégantes rencontraient les artistes.
Wang Su1794-1877 "Portrait de Bao Shichen ", souvent le portrait était associé à un anniversaire, considéré comme une forme de longévité dès lors que le sujet avait atteint 60 ans. Forme de respect par l’artiste.
Qian Huian 1833-1911, peintre de personnage célèbre à la fin de la dynastie Qing,
" la leçon de lecture " représente un érudit, libre de charges officielles, vit pauvrement reclus dans une hutte en chaume, occupant ses loisirs à lire et en buvant du vin (vision courante dans la littérature et dans l’art chinois), c’est aussi le thème de l’inscription du tableau, il semblerait que cette œuvre ait été créé pour illustrer un poème.
"En versant du thé, en nettoyant la pierre à encre" ambiance détendue et oisive, c’est ce que décrit l’inscription en haut du tableau, l’érudit trouve son plaisir dans la tasse de thé que l’on vient de lui verser comme dans la pratique de l’écriture et de la peinture, l’homme est appuyé contre la balustrade de son atelier situé au bord de l’eau, deux jeunes serviteurs, l’un fait bouillir l’eau pour le thé, l’autre lave la pierre à encre dans la rivière. Certains aspects du style et de la technique picturale restent traditionnels, cependant on décèle quelques influences nouvelles, présentes dans la peinture chinoise depuis le milieu de la dynastie Qing, on assiste à la hiérarchie des proportions, ici on peut observer que les serviteurs sont plus petits que le maitre (trait classique des vieux portraits chinois), la perspective et la création d’un espace illusionniste dans l’étude de l’érudit, par application de principes géométriques et l’utilisation des parallèles sont des éléments nouveaux empruntés aux Occidentaux. Le modelé du visage de l’érudit est réaliste, convainquant, tandis que les serviteurs sont peu individualisés ils ne se distinguent pratiquement pas l’un de l’autre
Wu Youru , mort en 1893 , il fut initié à la peinture très tôt, devenu excellent dans plusieurs genres courants : animaux, personnages, paysages fleurs,, il se concentra sur la technique de la touche minutieuse appelée gongbi, son œuvre fourmille de détails méticuleusement exécutés. Employé également pour dessiner de lithographies pour illustrer un magazine. Il se familiarisa avec les méthodes et techniques de peinture occidentale qu’il appliqua souvent dans ses œuvres picturales et graphiques, il utilisa la perspective linéaire et les modulations en relief. On peut le voir dans les feuilles de son album "Scènes de la vie féminine " , ce sont des scènes de la société contemporaine de Shanghai, les femmes portent des vêtements modernes, elles ont des activités à la mode elles jouent au billard, font de la confection avec des machines à coudre occidentales, cet album comporte six scènes de la vie quotidienne, ou l’on peut voir les femmes s’adonnant à la musique, entrain de lire, faire des promenades en bateau, on découvre le mobilier, des horloges mécaniques.
Réussir à Shanghai :
Ren Bonian 1840-1896
Ren Yi s’est d’abord appelé Run mais il demeure connu sous le nom de Ren Bonian .L’armée Taiping s’empare de sa ville natale, son père est tué, sa maison détruite, le jeune homme part sur les routes et parcours la région du Jiangnan pour vivre il vend des peintures dans la rue. 1868 il arrive à Suzhou recommandé par Ren Xun et fait la connaissance de deux artistes : Sha Fu et Hu Yuan. Il se concentre sur le portrait et développe un style personnel, ensuite il part pour Shanghai dans le but de poursuivre sa carrière d’artiste. Shanghai le plus grand port ouvert de Chine de la fin de l’époque Qing, centre international de riches marchands, on y trouve de nombreuses influences étrangères stimulantes. Le dynamisme économique qui y règne est favorable à l’emploi, il attire aventuriers, des célébrités, des personnages en quête de fortune. L’artiste s’installe à Shanghai il est encore inconnu et c’est en observant les scènes de la vie quotidienne, étudier le peuple, cette proximité avec les modes de vies populaires ca avoir des conséquences sur son langage pictural ; 1870 ses sujets de prédilections les fleurs et oiseaux les figures historiques et objets de bon augure, les légendes et croyances populaires. Ses peintures sur papier adoptent un ton enjoué et coloré. Les œuvres de cette époque sont des tons colorés et vifs la touche est très libre.
Ren Yi ou Ren Bonian " Trois aventuriers " il s’agit de l’histoire de la séparation entre Lu Jing (jeune héros)et Hongfuji (sa servante) un grand tronc divise la composition en deux espaces triangulaires au premier plan Qiuranke s’apprête à partir assis sur son âne noir, il tourne la tête vers les deux nouveaux amis, le couple est partiellement caché dans l’arbre, ils joignent les mains et font un signe à leur protecteur et ami qui les quitte.
" Chat dans les glycines ", l’artiste a peint cette œuvre au printemps 1882, une glycine, sujet très apprécié des peintres du XIX eme siècle pour la maitrise technique qu’exige la représentation de ces fleurs aux longues branches qui retombent en grappes de couleur violet clair. L’artiste a utilisé la technique dite sans os , le blanc opaque se font avec les pigments bleus et violets ces variations de tonalités donnent vie à la composition, le chat tourne le dos au spectateur sur la droite du tableau, il observe des oiseaux sous les fleurs, il est confondu dans le feuillage, grâce à la variété des couleurs de l’encre, cette œuvre est rythmée , pleine de vitalité
"Portrait de Gao Yong "il fut un calligraphe et un peintre très apprécié, collectionneur d’œuvres d’art. Cette œuvre est proche de la photographie, la lumière et les ombres sur le visage de Gao Yong s’associent au profil austère pour donner une forte présence au personnage. Dans cette œuvre on perçoit que Ren Bonian connaît la peinture occidentale.
" Wenchang et Guan Yu ", les deux personnages sont en costume d’apparat, ils sont au centre de la composition, Guan Yu le dieu des arts martiaux et Wenchang , dieu de la littérature. A l’époque ces dieux étaient identifiables par leur coiffure, et leurs vêtements et leur expression la par la douceur, l’autre une certaine austérité. Leur posture rappelle les opéras chinois. Derrière eux un brule parfum, et, sur la table un pot à rouleaux et au dessus-d’eux , l’étoile polaire dans la grande ourse, qui est associée au dieu de la littérature.
"Album de fleurs et oiseaux ", il comprend seize feuilles consacrées à diverses représentations de fleurs et de plantes.
Du trait de ciseau aux arts du pinceau :
Wu Changshuo 1844-1927
L’instabilité politique et les conflits militaires de la fin du XIX eme siècle et début XX eme rythment l’histoire de la Chine, et vont avoir des répercussions sur la vie de l’artiste. Pendant son adolescence, le conflit opposant rebelles Taiping aux forces impériales gagne la province de Zhejiang, il doit fuir son village, il apprendra plus tard que sa famille a été décimée, il ne reste que son père, qui est un lettré versé dans la poésie et la gravure des sceaux ayant passé l’examen provincial, il a eu une influence primordiale sur l’éducation et les inclinaisons artistique de son fils
Wu Changshuo et ses élèves :
"Composition florale des 4 saisons" ,polyptique de grande dimension représente les quatre saisons à travers un choix de fleurs et de fruits emblématiques. Pour le printemps, les pivoines, pour l’été, les lotus en fleurs, pour l’automne, les chrysanthèmes et les prunus pour l’hiver. Cet ensemble de peintures, utilise un langage symbolique conventionnel. Encre et couleur sur papier 1911
"Calligraphie sigillaire, Odes de Qin ", l’artiste fut calligraphe et graveur de sceaux, avant d’être peintre, le polyptique présenté date de 1897il s’agit d’une anthologie qui réunit quelques-uns des plus anciens textes poétiques de l’histoire de la littérature chinoise.
"Composition florale ", il s’agit de quatre feuilles d’album, le plaisir visuel est évoqué par l’utilisation de la couleur, vive, spontanée. Les couleurs sont changeantes d’une feuille à l’autre, une énergie constante se dégage de chaque feuille.
Pu Hua1830-1911, l’artiste s’est installée à Shanghai en 1870 et est devenue avec Changshuo "Narcisse et Nandina", le narcisse ou immortelle de l’eau est associé à la nymphe de la rivière Luo depuis les Song, l’artiste compare la fleur à la beauté et à l’élégance de la déesse, avec la Nandina et le rocher de longévité. Le narcisse symbolise également le nouvel an. La palette est riche avec de forts contrastes.
Ni Tian1855-1919, l’artiste est célèbre par ses représentations d’érudits, de belles femmes et d’icones bouddhiques. "Le jardin de Jingu" le thème du jardin est un exemple de traitement d’un sujet historique, ce jardin servait de lieu de villégiature d’été à un riche aristocrate de la dynastie des Jun de l’ouest appelé Liao Shichong. Le jardin et la villa renfermaient de nombreux trésors, Liao Shichong est assis sur une peau de bête, proche d’un gros rocher sous un arbre, une femme joue de la cithare, l’homme écoute.
"Petit portrait de Wu Changshuo à soixante six ans ", œuvre réalisée à quatre mains, Ni Tian a réalisé le cadre naturel qui entoure Wu Changshuo qui est entouré de rochers qui délimitent une alcôve sur le fond de laquelle il se détache, il est sous un enchevêtrement de végétaux.
Wang Zhen1867-1938, il fut entrepreneur, bouddhiste laïc, homme politique, élève de Changshuo , sa composition représente un sage sous un pin , l’arbre symbolise la constance et l’intégrité de l’homme de principe. " Personnage sous les pins "
Extraits du catalogue de l’exposition
Cette magnifique exposition nous présente un éventail d’artistes de l’école de Shanghai, le visiteur est plongé dans une atmosphère particulière, découverte de la vie en Chine au XIX eme siècle, les symboles, l’importance de la nature dans la culture chinoise, mais aussi la continuité avec la tradition picturale chinoise. Délicatesse, finesse, précision du dessin.
A ne pas manquer Musée Cernuschi Paris jusqu’au 30 juin.