Jean Marais : Acteur, metteur en scène, écrivain, peintre, décorateur, sculpteur, styliste, potier.
Jean Marais nait en décembre 1913 à Cherbourg dans une famille bourgeoise, son père est vétérinaire, il a un frère.
1917, le couple se sépare, sa mère décide de venir vivre à Paris, avec ses enfants.
Jean reverra son père que 40 ans plus tard.
Jean est élève au lycée Condorcet.
Il fait ses débuts en 1933 comme figurant dans les films de Marcel L’Herbier.
1937, il échoue au concours d’entrée au conservatoire, il étudie chez Charles Dullin au théâtre de l’Atelier. Il découvre les pièces classiques, il y participe comme figurant afin de payer ses cours. La même année il rencontre Jean Cocteau lors d’une audition pour la mise en scène de sa réécriture pour "Œdipe Roi", c’est le lancement de sa carrière. Cocteau lui donne un rôle muet dans Œdipe . Il apparaît vêtu de bandelettes, costume créé par Coco Chanel.
1938, Cocteau lui écrit une pièce " Les parents terribles ", il est de suite reconnu par la profession.
1942, il est près de Viviane Romance dans le film "Carmen" de Christian-Jaque
1943, il joue dans" L’éternel retour" de Christian Delannoy.
1944, il monte "Renaud et Armide". Après la libération de Paris, il s’engage dans l’armée française et rejoint la deuxième DB du général Leclerc.
A la fin de la seconde guerre mondiale, Cocteau écrit pour lui, le film "La belle et la bête".
1946, il est au théâtre dans la pièce " L’aigle à deux têtes" de Cocteau
1949, il est dans le film le plus célèbre de Jean Cocteau "Orphée".
A la fin des années 1940, il entre à la Comédie Française ou il est a la fois comédien, metteur en scène et décorateur. C’est la première fois que l’on donne à un jeune acteur une telle fonction car il a moins de 40 ans. Il joue auprès de grands artistes de l’époque : Michèle Morgan, Madeleine Robinson, Danielle Darrieux.
1950, l’artiste s’éloigne de Jean Cocteau. Il tourne avec Visconti, Guitry, Renoir
1954, c’est l’année de son grand succès avec "Le comte de Monté Christo" d’après Alexandre Dumas
1956, il tourne "Elena et les hommes" avec Ingrid Bergman de Jean Renoir.
1957, il est engagé par Visconti pour "Nuits blanches".
1959, l’artiste change de registre, ce qui lui amène une nouvelle clientèle. André Hunebelle lui propose un rôle dans "Le Bossu" en compagnie de Bourvil. Puis une série de cap et d’épée tel que "Le capitan". Il tourne une dernière fois un film de Cocteau " Lle testament d’Orphée", il y interprète le rôle d’Œdipe.
1961, il joue dans "Le capitaine Fracasse"
1962, " Le masque de fer"
De 1964 à 1966 il connaît un grand succès avec la série des "Fantômas", il y effectue ses propres cascades.
1970, Jacques Demy lui donne son dernier grand rôle en compagnie de Catherine Deneuve " Peau d’âne ".
1973, sa fin de carrière, dernière collaboration avec Hunebelle dans "Joseph Balsamo" (série télévisée de 7 épisodes), il a tourné 8 fois sous la direction d’Hunebelle. Il apparaît également dans "Italiques" pour évoquer Cocteau-Moretti, et dans " L’âge de verseau" de Nucera.
L’artiste se retire dans le sud de la France à Cabris, puis à Vallauris ou il pratique la poterie, le théâtre et la sculpture. Il y ouvre une galerie d’art.
Dans les années 1980, il monte le spectacle "Cocteau-Marais". Il interprète au théâtre : Don Diègue dans "Le Cid", puis "Le roi Lear", "Les monstres sacrés", il interprète quelques rôles au cinéma dans "Parking" de Jacques Demy et dans "Les misérables du XX eme siècle" de Lelouch .
1988, il enregistre la chanson " On oublie rien " de François Valery et Gilbert Sinoué.
1995, Son dernier rôle au cinéma "Beauté volée", de Bertolucci
1998 sa dernière pièce de théâtre "l’Arlésienne" aux Folies Bergère à Paris.
L’artiste a écrit de nombreux livres dont ses mémoires, des contes, L’inconcevable jean Cocteau.
Comme sculpteur, il réalise des statues, entre autre une de passe-muraille qui se trouve devant la maison qu’habitat Marcel Aymé à Montmartre.
Il décède à Cannes en 1998.
L’exposition présente plus de 1200 pièces, de nombreux documents, photos, lettres, manuscrits, décors, affiches , sculptures, poteries, céramiques, en voici quelques exemples.
Jean Marais intime :
« J’ai tant reçu de la vie de joie, de tendresse de plaisir, d’amitié. Bonheur de savoir que ma seule angoisse est de ne pas avoir su donner assez avant de m’endormir. L’homme ne survit que dans ce qu’il créé, par une œuvre, les objets façonnés, ses écrits, ses enseignes ».
Exposé :
Quelques lettres de l’artiste, des dessins signés Marais, de nombreuses photos en compagnie de sa famille, pendant son service militaire, quelques tableaux.
Un tableau de Jean Cocteau, " Têtes de bélier, jeunesse et éternité ",
Des photos de Jean Marais à l’armée au régiment des chasseurs alpins
Une photo dédicacée à sa mère en 1956,
Portrait de Rosalie, mère de jean Marais,
Une autre photo de l’artiste avec son frère.
Un autoportrait de l’artiste
Un portrait avec son fils " l’adoption "
Une photo de Jean Marais avec son chien Moulouk et Yvonne de Bray
Une photo de sa grand-mère
Des photos du Gala de l’union auquel l’artiste a participé en 1950 et 1952 et un carton d’invitation pour le gala de 1957
Portrait encadré du père de Jean Marais
Jean Marais, mes amis :
Michèle Morgan, Jeanne Moreau, Claude Lelouch, Claude Pinoteau, des photos avec des acteurs.
Jeanne Moreau
"Je l’aime d’un amour joyeux, parce qu’elle a su garder son enfance qui étincelle de lumière" dira t’il de Michèle Morgan.
Claude Lelouch a dit : "Jean Marais était pour moi l’un des quatre points cardinaux du cinéma français de l’après-guerre, avec Morgan, Gabin, Fernandel. Son charme faisait l’unanimité, on aimait aussi bien l’acteur populaire que l’interprète de Cocteau, pour moi il n’est pas seulement un héros dans les films, mais dans la vie".
Un tableau en père Noël, de nombreux livres dédicacés.
Exposé :
" Le père Noel" Jean Marais vous souhaite le bonheur" avec un manuscrit de l'artiste sur le père Noël
Photos de ses amis artistes.
Portrait de Jean Marais par Thérèse Le Prat
Lettre de Jean Marais à Hubert de St Senoch
Lettre avec son enveloppe envoyée par Hubert de St Senoch, en 1944 pendant la guerre à Jean Marais. Hubert de Senoch était le parrain , et héritier des grands magasins du Louvre à Paris
Photographies de Mila Parely avec une dédicace « Je t’aime mon Jeannot, Mila » petit mot émouvant de Mila à son ami Jean Marais.
Marais –Cocteau/ Cocteau-Marais
Il incarne Oedipe à 24 ans, au théâtre Antoine. L’auteur est plus qu’ébloui, il va ne voir que par lui et pour lui. Il lui propose d’être Galaad dans les « Chevaliers de la table ronde »
Cocteau lui dit : "Je ferai de toi un personnage de légende, un Tristan moderne, un Orphée".
Exposé :
Lettres de Cocteau, et de Marais, des photos, une série de dessins.
Dessin de Jean Cocteau, représentant Jean Marais à Montargis en 1938
Textes avec dessins de Jean Cocteau sur le Palais Royal à Paris
Carte postale envoyée à Jean Marais lors d’un voyage à Moscou
Huile sur panneau de bois peint par Cocteau, représentant Jean Marais en 1938
Dessin de Cocteau réalisé pour la publicité du tailleur André Bardot chez qui Jean Marais appris la technique de la coupe
Jean Marais vu par Jean Cocteau;
Dessin de jean Cocteau représentant le visage de Jean Marais dédicacé à Josette Day.
Lettre manuscrite avec dessin de Jean Cocteau adressée à Jean Marais en 1953.
Tapuscrit avec corrections de jean Marais sur Jean Cocteau
Manuscrit poème de Jean Cocteau à Jean Marais
Lettre de Jean Marais datée du 24 décembre 1944 "Jean Cocteau a obtenu que les soldats ne fassent pas la queue au cinéma "
Livre opium de Jean Cocteau édition originale 1930
Lettre avec son enveloppe adressée à Madame Richter en 1940, par Jean Cocteau pour que Jean Marais soit mobilisé près de Paris.
Dessin de Jean Cocteau représentant Picasso
Dessin de Cocteau représentant un personnage du Potomak, en 1919 dédicacé à François Hugo
Un carnet de réception de Colette et de Maurice Goudeket, on y trouve les noms de Jean Cocteau et Jean Marais habitués des lieux. Le plat d’anniversaire " pot au feu aux quatre services ".
Dessin de Cocteau dédicacé à François Hugo (fils de Victor Hugo)
Photo de Doisneau, représentant Jean Cocteau et Jean Marais sur le tournage de " L’éternel retour " en 1943.
Bronze représentant Jean Cocteau, réalisé par Jean Marais.
L’univers d’un conte :
1978, Jean Marais se met à écrire, il illustre des contes (la nature, les princes, les princesses, les animaux)Les contes favorisent au développement de l’imagination de l’artiste. Sort le théâtre de la fantaisie, de l’irréel, de l’imaginaire et de l’insolite. Il illustre le petit prince, les enluminures et lettrines de Mila (princesse plongée dans une course au bonheur, constitue un ouvrage au style pur et direct. Ses dessins reflètent le caractère de l’artiste.
Présentation de nombreux dessins de l'artiste .
Exposé :
Jean Marais écrivant les contes.
Livre de contes Jean Marais chez Albin Michel.
Plat de livre réalisé pour les contes par Jean Marais
Gouaches de l'artiste, , réalisé pour un conte pour enfants
Manuscrit de Jean Marais sur les contes.
Disque 33 tours des quatre contes de Jean Marais
Jean Marais, itinéraire d’un créateur :
1941, un gout esthétique prononcé, il dessine des costumes et des décors. Pour Britannicus à la Comédie française, une des plus belles créations. Il travaille en atelier avec Robert Pinguet (grand couturier de l’époque).
L’apprenti Fakir ; Pygmalion, Bacchus etc……un nombreux courrier est lié à ses créations, de nombreux dessins de costumes.
Exposé :
Crayon et feutre réalisé pour création d’un manteau
Publicité pour la première collection de prêt à porter lancée par Jean Marais en 1970
Plusieurs gouaches avec décors géométriques ethniques réalisés pour la création de motifs de tissus
Dessin au crayon et feutre réalisé pour la création de ceintures et accessoires.
Sur le parcours menant à la suite de l’exposition, de nombreuses affiches de films , de pièces de théâtre.
L’atelier de Jean Marais :
"Pendant 15 ans, je n’ai pas tourné.
Les gens disaient :
Alors, tu ne tournes plus, et je disais, si, je tourne, mais la poterie".
Reconstitution de l’atelier de l’artiste : des chevalets avec des toiles, sa palette, ses lunettes, ses pinceaux présentés dans des pots, quelques tableaux.
Il a dit : « je m’amuse en réalité, je ne me suis jamais pris pour un artiste mais pour un artisan. J’aime beaucoup le mot artisan, c’est un travail manuel, mais dirigé par l’esprit, par la tête.
Exposé :
Une statuette on bronze pour la belle et la bête.
L'artiste peint l’oiseleur dans sa propriété de Marne La Coquette
Lithographie intitulée "L’ange noir "
Hommage au cirque l’écuyère
La céramique :
"L’art m’attire, me fascine, j’aime m’en approcher".
Exposé :
Présentation De nombreux pots, assiettes, lampes en céramiques, bougeoir.
Cabinet des curiosités de Jean Marais :
Avec quelques boutons et divers objets.
Coffret en bois de loupe avec flacons de parfums la belle et la bête, imaginé par l’artiste avec les flacons devant.
Sculpture en terre cuite représentant une jeune fille par Jean Marais
Sculpture d’une coupe représentant "l’arbre de vie" en terre cuite polychrome Jean Marais
Sculpture en terre cuite polychrome représentant "Visage Picasso "réalisé par Jean Cocteau en 1958 dans les ateliers de Madeline Jolly
Sculpture en terre cuite polychrome représentant "Le faune triangle à la flute " réalisé par Cocteau en 1958 dans les ateliers Madeline Jolly
Une autre représentant "Nérée" par Cocteau en 1962, la même année il réalise " Marrakech "
Sculpture en terre cuite polychrome représentant " Trois danseuses " Cocteau en 1958
Jean Marais céramiste :
"J’ai découvert la peinture à 10 ans, le stylisme à 50 ,la poterie à 60, la sculpture à 73 ans, on croirait une blague".
Exposé : les œuvres en terre cuite de l'artiste :
Des photos montrent l’homme au travail dans son atelier de Vallauris.
Grande vasque enterre cuite patinée par Jean Marais
Sculpture "le poisson " en céramique, patine verte
Un bougeoir, en céramique, patine verte
Sculpture géante d’une potiche en céramique, patine brune
Sculpture les quatre mains en terre cuite
Sculpture de la main de Jean Marais
Sculpture " tête d’égyptienne" Jean Marais
Sculpture d’un plat "Yseut " en terre cuite polychrome
Sculpture " le lutin "
Sculpture d’un plat "profil féminin " en terre cuite polychrome
Sculpture du pichet "visage féminin" en terre cuite
Une sculpture de marcel Aymé réalisée par Jean Marais
"le rossignol au gant rouge" peint par Jean Marais, depuis la chambre de Colette au Palais Royal
"Georges Reich", peint par l'artiste vers 1960
Une lettre d’Albert de Monaco, pour remercier Jean Marais du don d’une sculpture
Une lettre de Claude Nougaro à Jean Marais
Une table basse dans le gout de Bugatti provenant de l’appartement de l’artiste
Une table basse réalisée avec des carreaux de céramique dessinés par Jean Marais en collaboration avec Capron
Quelques photos de l’artiste dont l’une ou il est entrain de peindre sur sa péniche datée de 1942, une autre devant les céramiques de Picasso, une autre en compagnie de César et Lorjou
Jean marais au théâtre, au cinéma :
Jean Marais une carrière :
La presse, photos, lettres, affiches, représentation de Jean Marais dans " Peau d’âne " , une malle avec des costumes, d’autres suspendus, une table de maquillage, on croirait que l’artiste va apparaître et se préparer pour entrer en scène. Présentation de sa filmographie.
Exposé :
Le masque de la Belle et la bête, de nombreuses photos, affiches de " Si Paris m’était conté "," les parents terribles ", "Ruy Blas" des documents sur la filmographie de l’artistes, des programmes, des manuscrits.
Un programme de Chéri, pièce de Colette avec Jean Marais.
Programme de distribution de Britannicus.
Masque de "La Belle et la bête"
Contrat de Jean marais à la Comédie Française en 1941, pour Britannicus, pièce jointe sa lettre de motivation pour l’administrateur de la Comédie française pour passer une audition.
Le contrat d’engagement à la Comédie Française en 1952, pour Britannicus, il fut également engagé pour réaliser les décors et costumes de la pièce.
Autre contrat pour "les chevaliers de la table ronde" et le programme de la pièce
Texte de Jean Marais sur la mise en scène de jean Cocteau dans "La machine infernale"
9 photos présentent Jeanne Moreau et Jean Moreau dans "La machine infernale"
Une gouache de Claude Catulle représente Jean Marais dans le rôle de "Robert Macaire" en 1971
Maquette de costume réalisée par l’artiste en 1968 pour "le disciple du diable "de Bernard Shaw
Gouaches des costumes de jean Marais réalisées par Mireille Leydet dans les années 1960 pour "Le miracle des loups", "Le capitaine Fracasse", "Le capitan", "Le masque de fer", "Les mystères de Paris", "La princesse de Clèves"
Un manuscrit de Sacha Guitry pour remercier l'artiste de son interprétation dans "Si Paris m’était conté "
L'acteur photographié avec Josette Day dans "La belle et la bête.
Costume de l'artiste dans "Peau d’âne" de Jacques Demy réalisé en 1970, le mannequin de cire représentant l’artiste a été réalisé au musée Grévin.
Gouaches de costumes réalisées par Jean Marais pour "Britannicus" en 1961
Dessin de Jean Cocteau représentant Melle Weisweiller dans "Le testament d’Orphée". affiche ci-dessous.
Décor réalisé par Jean Marais en 1968 pour"La disciple du diable " de Bernard Shaw
Coiffe portée par l'artiste dans "l’apprenti Fakir" en 1957 au théâtre de la porte Saint Martin
La dramaturgie de 1936 à 1997
Extraits du livre de l'exposition.
Belle reconstitution de la carrière d’un grand artiste, avec quelques interviews, des extraits de films et de nombreuses oeuvres. A ne pas manquer.
Jusqu’au 16 mars à Eléphant Paname Paris