Jean-Louis Forain nait en 1852 à Reims, artiste peintre, illustrateur et graveur. Cette année là c’est l’entrée de Louis-Napoléon Bonaparte à Paris, il prend le nom de Napoléon III.
Son père artisan peintre, vient s’installer à Paris en 1863.
1867, c’est Jacquesson de la Chevreuse (artiste peintre qui fut l’élève de Gérôme, Ingres, Flandrin) qui initie le jeune Jean-Louis au dessin, il va au Louvre et fait de nombreuses copies, il découvre Goya, Rembrandt.
1868, Il entre quelques temps aux beaux-arts et a comme professeur Jean-Léon Gérôme, Carpeaux le remarque et le prend comme praticien, remercié un an après, il se retrouve à la rue alors qu’il n’a que 17 ans.
Il participe à la guerre de 1870.
Ses amis sont Verlaine, Rimbaud. Il va dans les salons organisés par Nina de Callias, poétesse, mariée a un écrivain et journaliste au Figaro, a ceux de la comtesse de Loynes demi mondaine originaire comme Forain de Reims, (organisatrice de salons littéraires et politiques influent sous le second empire et la troisième république, dans ce milieu intellectuel et mondain on y discutait philosophie, littérature, de l’actualité de l’époque), lieu que Forain fréquentait régulièrement il y a rencontré Maurice Barres et Paul Bourget, Manet et Degas sont aussi ses amis.
Il fait ses débuts de caricaturiste auprès d’André Gill, ses débuts de peintre auprès des impressionnistes.
1874, il envoi une nature morte au salon, elle est refusée. Il publie un certain nombre de caricatures ironiques dans plusieurs journaux le Scapin en 1876, le Monde parisien, le Monde moderne, la République des lettres. Il dé couvre le monde de l’opéra avec ses danseuses, ses abonnés, il en fait ses sujets de prédilection.
IL participe avec les impressionnistes à plusieurs expositions sur l’invitation de Degas, de 1879 à 1886.
1884, " le buffet" est présenté au salon, il s’agit d’une réception mondaine. L’année suivante présentation du "Veuf '
Forain habite faubourg saint Honoré, dans une cité d’artistes, il y rencontre Toulouse Lautrec qui est admiratif.
1887, la revue le courrier français publié régulièrement ses dessins satiriques, à partir de 1835 il collabore avec le Figaro et cela dure 30 ans. On le considère comme le successeur de Daumier. Sa carrière évolue en publiant dans plusieurs journaux, tel que L’écho de Paris, le New York Hérald, le journal amusant, le rire, le temps, l’assiette au beurre, le Gaulois. Ils se disputent tous son esprit caustique, Il va lancer son propre journal "le fifre " en 1889, il y narre la vie quotidienne 1890, il abandonne l’eau-forte pour la lithographie. Ses thèmes les scènes de mœurs, des nus à la toilette.
1891, il épouse Jeanne Bosc sculpteur.
Nous sommes à la période du Boulangisme (mouvement politique de la fin du XIX eme , qui constitua des menaces pour la 3eme république), l’affaire Dreyfus qui va durer de 1894 à 1906, le scandale de Panama. Forain se détourne de la satire sociale et s’oriente vers la satire politique. Pendant la première guerre mondiale il exalte le patriotisme de ses contemporains dans le journal l’opinion, le Figaro.
En 1893, il va à New York et à Chicago, invité par Gordon Bennett, (propriétaire du New York Hérald), la même année avec son épouse il va à Venise.
1894, ils voyagent ensemble à Madrid, vont à Guernesey chez Victor Hugo. Le couple s’installe dans un petit hôtel particulier à Paris dans le 17 eme arrondissement. Il conçoit 17 cartons pour décorer la façade du café Riche.
1895, naissance de son fils Jean-Loup.
1898, il fonde un autre journal le "Psst" avec Caran d’Ache et le soutien de Degas et Maurice Barrés.
En 1899 le couple s’est fait construire une maison rue Spontini porte Dauphine.
1902, l’artiste s’intéresse à nouveau à l’eau-forte, à la pointe sèche, il privilégie des sujets tirés de l’évangile, ou inspiré des pèlerinages à Lourdes, il a trouvé la foi en compagnie de Huysmans en 1900.
1904, Anna de Noailles créé le prix de la vie heureuse ou Judith Gauthier, Mme Alfonse Daudet reçurent des prix. Ce prix est devenu aujourd’hui le prix Femina. Elle fut la première femme commandeur de la légion d’honneur, l’Académie française créa un prix en son honneur et est la 1ere femme reçue à l’Académie royale de littérature et de langue française de Belgique.
1905, année de la séparation de l’église avec l’état. Il participe aux diners, va chez Vollard en compagnie de Misia, Degas, Cézanne, Renoir, Marie de Regnier (muse, femme de lettres, femme fatale de la Belle Epoque), chez la comtesse Anna de Noailles (fille du prince Grigore Bibescu-Basarab, sa mère, Raluca Moussouros, pianiste grecque, sa tante, Elena Bibescu, joue un rôle important dans la société artistique du XIX eme siècle. Anna en 1897, épouse Mathieu de Noailles. Le couple fait parti de la haute société parisienne de l’époque. Anna écrit de nombreux poèmes, trois romans, et une autobiographie. Les grands thèmes l’amour, la mort, la nature. Son salon, avenue Hoche, attire l’élite intellectuelle, littéraire et artistique parisienne tel que : Edmond Rostand, Paul Claudel, Francis James, Colette, Cocteau, André Gide, Maurice Barres, Frédéric Mistral ; de Montesquiou, Paul Valery, Alphonse Daudet, Pierre Loti, Max Jacob. Beaucoup d’artistes peintre firent sont portrait, Van Dongen, Antonio de la Gandara, Jacques-Emile Blanche, Jean-Louis Forain, Philip Alexius de Laszlo. Anna de Noailles,
Forain l’appelait " la comédie parisienne "
1913, une exposition au musée des arts décoratifs, présente son art avec 390 œuvres.
1914, première guerre mondiale, il exalte le patriotisme de ses contemporains dans le Figaro, l’Opinion.
1917, Décès de son ami Degas.
En 1920, avec d’autres artistes, il participe à la fondation de la République de Montmartre.
1923, il est élu membre de l’Académie des Beaux-arts. Il devient président de la république de Montmartre, il y restera jusqu’à la fin de sa vie.
1925, il préside la société nationale des Beaux-arts Il publie son dernier dessin dans le Figaro.
1928, promu commandeur de la Légion d’honneur et élu membre étranger de l’Académie royale de Suède.
1930, il devient membre de la Royale Academy d’Angleterre. Il illustre une édition des Tribunaux de Courteline.
1931 Il décède en juillet.
Dans son oeuvre, Il traite différents thèmes à la mode les champs de courses, les scènes de la vie quotidiennes, spectacles, lieux de plaisirs, soirées mondaines dans des lieux élégants ou l’on y retrouve toute l’élite, les mœurs de la société un exemple avec les coulisses de l’opéra ou les abonnés viennent s’encanailler avec les danseuses.
A L’exposition dès l’entrée une revue présente l’artiste et ‘la revue parisienne’ 250 dessins et 240 tableaux.
La vie de Bohème et les amitiés littéraires : Verlaine, Rimbaud, le surnomme gavroche ( il découvre avec eux la poésie littéraire), il rejoint le cercle des artistes indépendants, ils se réunissent au café Gerbois , place Clichy (lieu de rencontres et d’échanges à la fin du XIX eme siècle entre artistes peintres, écrivains, amateurs d’art, autour de Manet, le groupe se réunissait les dimanches et mardis il y avait Bazille, Zola, Louis-Edmond Duranty, Monet, Renoir, Sisley, Fantin-Latour, Degas et bien d’autres ), puis à la nouvelle Athènes ( autre lieu de rencontre des gens de lettres), ainsi Forain se rapproche de Manet et de Degas il s’imprègne des théories impressionnistes sur la lumière et la couleur.
"Je suis d’aucune école, j’admire Degas Forain " Toulouse Lautrec
1ere salle découverte des croquis :
" Le boulevard " daté de 1876 plume et aquarelle, dédicacé à son ami Georges Edouard. "Le nœud de cravate "1880, gouache, mine de plomb, papier brun, aquarelle. Frontispice pour croquis parisien "les folies bergères " dont 4 photos eaux-fortes, pour "Marthe "refusé elle est représentée en slip et bas. "Portrait de l’artiste" en 1906 toile.
"Jean-Louis Forain est l’un des peintres de la vie moderne les plus incisifs que je connaisse". Jean-Karl Huysmans
1880 L’artiste dévoile les dessous de la société parisienne, il n’hésite pas à montrer une scène de maison close de ce fait il montre que la prostitution existe.
"Le Client ", " Autoportrait" en 1872 dédicacé à Manon Portrait de Rimbaud présumé en 1874, dédicacé a mon ami Portelan, Rimbaud est allongé sur un sofa. "Portrait de Huysmans", il s’agit d’un pastel il lui est dédicacé.
D’autres croquis : " Le gommeux au bouquet " daté de 1876 , style Daumier, il s’agit d’une eau-forte .
" L’ambulante au parapluie "1879-80 encre sur papier .
" C’était sur mon chemin, je voyais chaque soir cette femme fardée, à l’angle d’un trottoir s’offrir à tous ainsi qu’une chose à l’enchère. Non loin de là s’ouvrait une porte cochère où mendiait, frileuse, en s’abritant dessous, une fillette avec des bouquets de deux sous et celle qui trainait la soie et l’infamie. Attendant que l’enfant se fût bien endormie. Et lui faisant alors l’aumône seulement tu lui pardonneras n’est-ce pas."
" A la guinguette" 1880, aquarelle présentée à la 5 eme exposition en 1880 " La promenade du voyou à la campagne" 1880, vers de Verlaine. "La belle Véronique " 1877, a De Banville son admirateur dévoué "Portrait de Camille Pissarro" 1879, dédicacé à l’artiste "Le café de la Nouvelle Athènes" daté de 1876.
"Je me suis demandé ce qu’un homme de lettres entendait par art anarchiste ? du Forain ? il me semble" Pissarro à Mirebeau
1892, Il expose 4 fois avec les impressionnistes les plus incisifs. Ses maitres Degas, Manet La façon de poser la lumière artificielle ou d’ordonner d’audacieux cadrages japonisants. " Femme respirant les fleurs ", cette élégante coupée du monde à la recherche des sensations olfactives. L’éternel du transitoire cher à Baudelaire. Il est proche des indépendants.
"Le client" daté de 1878 " La première communion " 1877,79 aquarelle , "La belle chevelure " 1875-77, " La dame au canapé " 1875-77 aquarelle, " Le bon client "1878, " Entrée au restaurant " 1879, aquarelle gouache, " intérieur de café " 79, gouache et aquarelle, " l’Anglais au promenoir" 1879, gouache, " Belle aux paillettes d’or",1879-80 gouache et aquarelle et paillettes d’or.
Les cafés et théâtres sont des lieux de racolage, il le montre dans "Au foyer du théâtre"1883 aquarelle et gouache, l’homme est coiffé d’un chapeau haut de forme de profil, il observe les jeunes femmes presque dévêtues. "Loge d’actrice " ce tableau fût à l’exposition des indépendants en 1881, "Couple dans une loge de théâtre", 1885, aquarelle et gouache, "au bal masqué" 1885-90, huile, "La loge "1885 huile sur panneau de bois, " L’avant scène "1883 aquarelle, " Salon parisien" 1878, "Le buffet " 1884, huile sur toile.
"Jean-Louis Forain a rétabli la balance en penchant vers l’officiel. Et pourtant cela conserve encore un arôme, possède encore un cachet incisif qui le différencie des œuvres des autres peintres". Huysmans
"L’entrée au théâtre " 1880-90 huile sur toile ; ce tableau est plus aérien, il traduit le mouvement. " Femme respirant des fleurs "1883 pastel, présenté à la huitième exposition, " La débutante "1886, dédicacé à son ami Verlet, " Le déjeuner " 1879, On peut supposer que Forain assiste aux cotés de Manet à l’une des premières séances de pose de chez "le Père Lathuile " célèbre cabaret restaurant des Batignolles, présenté au salon par Manet.
12 Feuilles de carnet, ce sont des dessins représentants des visages et portraits.
Un thème sur l’Opéra
" A l’opéra ","La sortie des danseuses "1888 crayon , " Jeune fille faisant la vaisselle "," le matin la même en danseuse le soir" datée de 1889, "Dans les coulisses" 1885, " Le maitre de Ballet et la danseuse" daté de 1910, " Habilleuse aidant Une jeune femme devant un Monsieur en habit " 1895-1900, " tractation dans la loge" 1898
Ce n’est pas la féerie du spectacle qui l’attire, mais ce qui se passe derrière la scène, les coulisses. Il faut s’abonner à l’opéra afin d’avoir accès au foyer, telle que Nana (Zola)
"Danseuse dans sa loge "1890, huile sur papier, " Sur le plateau "1912, " danseuse dans les coulisses " 1904, " Le dialogue "1890 Un éventail peint (une soirée à l’opéra) daté de 1879 gouache, au crayon.
"une ballerine au repos "1895, "éventail danseuse "aquarelle et crayon 1889, "Danseuse au tutu coloré " fond bleu canard, on voit la danseuse, un paysage et des roseaux, pastel, fusain, gouache. "Ballerine rattachant son maillot "dessin de 1890-95, éventail ballet dan un jardin 1886, "Devant le décor "1895-1900 le décor représente la mer il s’agit d’un pastel, " Dans les coulisses " 1900 gouache sur carton.
Présentation d’un grand panneau humoristique divisé en quatre parties :
La partie droite : deux danseuses, un homme en habit et haut de forme, avec une citation ; " Alors c’est entendu, nous vous attendons toutes les deux ".
Le second panneau : Un homme en haut de forme, regardant les danseuses après le spectacle ; citation : " faut attendre encore un an mon général "
3 eme panneau :Nous sommes dans la foule, dont un couple citation : "A la façon dont tu parles à ton mari, je vois bien que tu ne l’aime plus "
4 eme panneau : Un couple regarde un paysage derrières une fenêtre, citation : " A la mer "
La comédie parisienne en référence à la comédie humaine de Balzac "La tonnelle " aquarelle 1893, deux clichés, "Devant la bourse "deux exemplaires datés de 1880 huile sur panneau.
Chronique d’une vie parisienne en plein air
Forain aime se promener dans les rues de Paris et saisir sur le vif le spectacle de la vie parisienne, scènes nocturnes, bals, cirques, cafés, concerts. Avec les scènes nocturnes, il étudie les variations de la lumière artificielle au gaz, les ombres quelle projette, sur les visages, les vêtements, l’ambiance sous un lampadaire. Il se concentre sur la vie frivole, mondaine, le Paris populaire, dandy, bourgeois, demi-mondaines, prostituées. Les gestes, attitudes, les courses hippiques.
"Jeunes femmes sur un yacht " 1885, c’est la nuit les lumières scintillent dans le fond, elle est assise au premier plan, l’éclairage rehausse la luminosité de son visage. «"L 'acrobate"1880, spectacle de rue," La sortie du théâtre " 1885, scène de rue, dédicacé à mon ami Zacharie Astruc . "Souvenir de Chantilly "1886, "Champ de courses"1884-85, " Aux courses " 1885, "Les musiciens ambulants"1885, "La cavalière " 1882, " Le pécheur " 1884, il est assis sur une poutre au-dessus de l’eau, il est accompagné de son chien. "Madame Forain péchant à la ligne "1884, elle se mire dans la rivière, le ciel de fin de journée dans les tons rose rouge, on est dans l’atmosphère.
"Promenade au bord de la mer "1885, la mer est houleuse.
" La mer houleuse "1885 elle arrive aux pieds des personnes .
Les caricatures, une affiche, présentation d’un salon, invitation à un vernissage société des dessins humoristes et dessinateurs fondée en 1904 du 1er au 30 avril. Vernissage 31 mars au Palais des Modes 15 rue de la Ville l’Evêque, près de la Madeleine.
Les forains du café Riche :
Institution parisienne, située à l’angle du boulevard des Italiens et de la rue Le Peletier (café brasserie nous sommes en 1894), 17 cartons sont commandés à Jean-Louis Forain, afin de réaliser en façade une frise exécutée par le mosaïste italien Facchina (il fit le pavement du Petit Palais à Paris), le café fut rasé et 10 cartons préparatoires sont rassemblée pour la première fois pour cette exposition ( ils illustraient les mœurs de la parisienne). Les masques qui dissimulent les visages de la jeune femme avec loup et gants noirs,
l’éventail qui cache celui du dandy et la confidente au bal, suggère les intrigues de la société de mœurs que Forain intitule " La comédie parisienne ". Maitre de la ligne, l’artiste simplifie les formes, sa science du dessin lui permet de synthétiser par grands aplats de couleurs, c’est également la même chose pour l’affiche, il expérimente comme Lautrec.
Quelques exemples :
"Le cycliste " 1894 gouache sur papier brun, " La confidente au bal "1894 est présentée également en mosaïque, "La valse"1894 également en mosaïque,"Le souper"1894,
"La petite marchande de violettes"," Le trottin de Paris "également de 1894, "Le crieur de journaux ","Jeune femme coiffée d’un chapeau ", " Au champ de course " 1894, "L’enceinte du pesage ", " les élégantes aux courses " en vitrail.
Pour montrer l’établissement à l’époque une très grande photo. Toutes les peintures sont en aplat
"Jean-Louis Forain est l’animateur sous toutes les formes de la vie parisienne. Il ne sera plus seulement l’illustrateur de nos journaux, il devient décorateur de façade, l’égayeur des rues, pris dans la foule, ses types synthétises les personnages de la comédie qui se joue sous nos yeux , Ici le jeu, là l’amour, ici tout le public qui gravite autour du cheval et des courses ; là, le soupeur et la soupeuse, la bouquetière, le marchand de journaux, la dame qui traverse ou qui se prépare à ouvrir son parapluie, avec son pendant, le monsieur qui le nez au vent, flairant les jeunes trottins, par en chasse »John Grand-Carteret, 1894"
Le Polémiste : Violences graphiques et picturales.
De 1893 à 1925, Forain tire 2500 dessins (publié dans les journaux) la moitié ont un caractère politique. La puissance du trait permet de trancher dans le vif, quelque fois avec férocité. Il s’intéresse aux affaires à la 3 eme république : Le scandale de Panama, la crise anarchiste, la séparation de l’église et de l’état.
"Il m’arrive quelque fois de trouver la légende d’abord, mais le plus souvent je fais mon dessin, puis je l’écoute » Forain ,1892"
Quelques dessins à l’exposition :
"La Saisie "1892," courrier F", (ordre des avocats de Paris), "misère", "le courrier français "," l’ivrogne" 1898 "Dans PSH ,tout çà pour dire en ballotage "1910, "le jet de pierres", "scènes de grèves " 1897, «" Clémenceau "1917, " La lettre du prétendant "1896 pour le Figaro "Marianne apparaît dans son jardin, telle Marguerite dans le Faust de Gounod, elle tient une lettre tout juste décachetée, celui qui aspire à sa main n(est autre que le prétendant à la couronne de France, le duc d’Orléans " "Le 14 juillet","Au secours " il s’agit de Zola qui traverse le Rhin à la nage pour obtenir la protection des allemands auxquels il aurait rendu service par la publication de j’accuse en 1898, manuscrit à la main, on ne voit que la tête de Zola qui émerge de l’eau.
Quelques tableaux pour illustrer ce thème.
"Scène de prétoire"1905,"L’acquittement"1905,"'Scène de tribunal "1907, "'La salle des pas perdus "1910
Quêtes spirituelles :
Le jour de Noël 1800, Forain est avec Huysmans, les bénédictins de Ligugé, il décide à 48 ans de passer à des dessins plus dignes. Eaux-fortes et pointes sèches "Parabole du Christ , et épisodes de la vie ", il a la maitrise du noir et blanc, représentation de Lourdes.
Quelques toiles :
" La fille adultère "1910, "Le départ de l’enfant prodigue "1826, "Après l’apparition "1902-07, "Fraction du pain " 1902-09, "Route d’Emaus" 1907. Il évoque l’humanité à partir du noir, il fige le mystère de la foi, en créant des halos de lumière avec le blanc du papier. Le haut se fait fiévreux aiguisé à la manière de Rembrandt, il joue avec les angles droits, les hachures, les lignes brisées, selon ou le regard se pose, le spectateur passe de l’endroit violent à la sérénité. Il créé une correspondance entre scènes bibliques et vie contemporaine, ainsi il donne à ses œuvres une dimension universelle.
Forain sous l’uniforme (14-18) :
Il est correspondant de guerre, il a 62 ans . Il laisse un témoignage graphique, 208 illustrations pour le journal , l’Opinion, le Figaro, l’Avenir.
Quelques toiles :
"La relève dans la tranchée " en 1918, " Soldat sous la mitraille " 1915-18, "La relève des réfugiés ", " La borne Verdun" 1916.
Dans la Rotonde du Petit Palais nous pouvons observer les vitraux de Forain pour le café Riche
Autre salle, ou les murs de l’exaltation de la sensualité.
Il attaque avec réalisme et provocation, il présente les prostituées. Séduit par le concept naturaliste du nu à la toilette, il montre des modèles féminins dénudés dans leur intérieur.
Quelques exemples avec :
" Au bain ","Se séchant ", " Coiffage", Degas dira : "c’est comme si vous regardiez parle trou de la serrure "
En 1903-05, il renouvelle sa vision du nu, il sublime son ambition devant la beauté féminine, qu’il magnifie par la caresse du dessin, la puissance des volumes, l’audace de certaines ressources. Tel que : "La toilette "1896, " La sortie du tub "1896, " Le réveil"1912, "Artiste et modèle "1927, " Femme nue couchée sur le coté gauche, les jambes recouvertes d’une étoffe " 1910.
Portraits et Autoportraits : "Portrait d’homme " ,
" Comtesse Anna de Noailles " 1905,
" Autoportrait "1929, "Portrait de Marie Régnier "1907, il s’agit de la fille de José Maria de Heredia, femme d’Henri Reigner, Maria de Régnier à publié des vers sous le nom de Gérard d’Houville 1875-1963., « Suzanne au turban » 1925, Suzanne Delepine est la cousine de son épouse Jane , " Femmes damnées" 1920
L’œuvre ultime :, l’éblouissement des années 20,
Forain arrête en 1925 pour la presse, il se passionne pour les mœurs des années folles (il montre la vie nocturne). Renouveau de sa fougue gestuelle et le culte de l’inachevé, pour lui un tableau, pour être ragoutant doit être terminé en esquisse, c’est le secret de Rembrandt, Rubens, Fragonard. Il suggère un climat, sa peinture n’est qu’ambition et perception des jeux de lumière.
Quelques exemples :
" La belle de nuit " 1925, " Le tango au cabaret " 1926,
" Le repos des danseuses " 1926, " Le champagne dans la loge "1925, " Après souper ", 1907, " Le rayonnement de l’artiste ".
Le rayonnement de l’artiste Apollinaire le considère comme l’un des plus illustres artistes vivant, Vuillard lui rend hommage en 1927, Van Dongen, Villon, Derain, Hopper, Picasso.
L’admiration de Plantu, perpétue le rayonnement de l’artiste jusqu’à ce jour. L'exposition se termine par quelques livres" la Comédie Parisienne " 1893, " Les maitres humoristes" 1908, "Doux pays" 1897, "De la marne au Rhin "14-19, "les temps difficiles" 1894 .
Quelques extraits du "petit journal de l'exposition"
Magnifique exposition, nous sommes complètement dans l’atmosphère de la fin XIX au 1er quart du XX eme siècle. A voir jusqu’au 5 juin au Petit Palais à Paris