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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 16:29

Gustave Doré naît à Strasbourg en 1832 et décède à Paris en 1883.

Son père Jean-Philippe, polytechnicien est nommé ingénieur des Ponts et Chaussées de l’Ain en 1843. De ce fait la famille s’installe à Bourg en Bresse.

Gustave est un très bon élève, mais se fait remarquer par ses dessins et caricatures inspirés du monde bressan. Ses premiers dessins sont découverts dans ses cahiers d’école en 1837.

Alors qu’il n’a que 12 ans, un éditeur local  édite ses premières lithographies sur les travaux d’Hercule.

C’est Charles Philipon (fondateur de la maison d’édition Aubert, et directeur du "Charivari"   et de "La caricature ")  lui propose de  venir s’installer à Paris.

1847, Gustave Doré rentre au lycée Charlemagne, en même temps, il dessine des caricatures pour le journal de Philipon " le journal pour rire "

Il connaît une célébrité rapide, 1848 il présente deux dessins à la plume au salon.

1849 son père décède, Gustave continu de vivre avec sa mère.

1850, il expose sa première peinture au Salon.

1851, il expose ses toiles et quelques sculptures de sujets religieux et collabore au "journal pour tous ".

De 1852 à 1883, Gustave Doré illustre plus de 120 volumes dont les parutions se font en France, Russie, Angleterre, Allemagne.

1854, l’éditeur Joseph Bry, publie une édition des œuvres de Rabelais, illustrée d’une centaine de ses gravures.

1859, l’artiste illustre la politique étrangère de Napoléon III dans la presse et dans plusieurs ouvrages.

1861, année de la parution de "l’Enfer"  de Dante ouvrage luxueux. Le succès ne se fait pas attendre il envoi plusieurs tableaux sur ce thème au Salon. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur pour son œuvre gravée.

1863, il expose au Salon l’épisode du Déluge dans l’œuvre de Dante ainsi que la danse des gitans.

1864, il est invité par Napoléon III à passer dix jours à Compiègne.

1865, il présente au Salon l’Ange et Tobie, cette œuvre sera achetée par l’Etat. Gustave Doré va exposer au Salon tous les ans jusqu’à la fin de sa vie.

1867, Au salon il présente Tapis vert, l’œuvre fait sensation par sa taille. Il illustre le poète anglais Tennyson (Vivien, Elaine, Guinevere), de ce fait il devient extrêmement populaire en Angleterre.

Lors de la campagne de Crimée (1853-56), il est à la fois auteur et illustrateur de l’histoire de la Sainte Russie, une charge contre ce pays dont la France et l’Angleterre étaient en guerre.

1868, Londres, sa bible obtient un immense succès, il y ouvre une galerie "La Doré  Gallery ", il y séjourne chaque semaine. Sa réputation de peintre religieux est établie. Il présente le "Néophyte " au Salon  à Londres, le tableau impressionne.

1870, La reine Victoria lui achète un tableau "Psaltérion ".Il s’engage  dans la Garde Nationale afin de défendre Paris de l’armée prussienne et ainsi réalise plusieurs toiles  patriotiques " la Marseillaise ", " La défense de Paris ".

1871 ,Pendant la commune il se retire à Versailles. Il est très affecté par la perte de l’Alsace et la Lorraine. Pendant son séjour à Versailles il exécute des dessins, "Versailles" et "Paris ",  ils seront présentés à titre posthume en 1907.

1872, il travaille la technique de l’eau forte et illustre le livre d’un de ses amis Jerrold Blanchard"London, a Pilgrimage ". Il achève son " Christ sortant du prétoire ", qu’il expose dans sa galerie londonienne, il  y remporte un grand succès.

1873, Il voyage en Ecosse, et exécute de nombreux paysages à l’aquarelle.

1877, premier envoi d’une sculpture au Salon, il s’agit de " La Parque et l’amour ".

1878, il expose au Salon : une sculpture, un grand vase et des peintures religieuses. Très bon accueil pour ses sculptures.  Il devient membre de la Société des Aquarellistes, il y expose jusqu’à la fin de sa vie.

1880, "la   Madone", une  sculpture, lui vaut  une médaille.

1881, sa mère décède. Il travaille à la réalisation d’un monument dédié à Alexandre Dumas.

1882, Il va au Salon, mais ne participe pas au concours.

1883, il décède en janvier. Publication posthume de " Raven "  d’Edgard Poe à Londres.

 

Qui est réellement Gustave Doré :

Artiste peintre, Illustrateur, graveur, sculpteur, Il pratique différentes techniques : l’aquarelle, le dessin, la technique de la gravure. Il est aussi chanteur et violoniste, ses amis : Rossini et Gounod.

 

Il dessine et peint, il met sa technique au service du paysage dans sa dimension pittoresque,  sauvage et sublime, spécialisé surtout dans le paysage de montagne. Il peint aussi des sujets d’imagination, mais aussi spécialiste de la peinture religieuse, surtout à partir de l’édition  de sa Bible en 1866. Il multiplie d’immenses toiles   sur la vie du Christ. L’artiste est  aussi le témoin fidèle de son époque, Paris, Londres, Espagne, ces lieux le frappe pour leur pauvreté, la description sociale qu’il en fait est exalté par leur romantisme intemporel. Il fait part des événements de 1870 dans toute leur cruauté.

Sa grande passion l’imaginaire littéraire et mythologique, par le sentiment romantique de la nature, ou par le mysticisme de la foi.

Il aime les mondanités, il vit avec sa mère et invite régulièrement les grandes figures littéraires parisiennes. Il est ami avec le médecin Charles Robin, son ami d’enfance rencontré à Bourg-en Bresse, devenu son médecin personnel. Un autre ami Théophile Gauthier avec qui il travaille, mais encore Nadar, Charles Philipon, d’autres invités de marques tel que Sarah Bernhardt, Edmond de Goncourt, Pierre Loti, le Maréchal Foch,  Rossini et Gounod.

Fasciné par les hautes sphères de l’état, qu’il a rêvé toute sa vie d’intégrer. Il a été invité par Napoléon III et l’impératrice  Eugénie à Compiègne en 1864, afin d’animer les soirées  données grâce a ses compositions des tableaux vivants.

Il a voyagé et a découvert différents  types de paysages : L’Ecosse, l’Espagne, l’Italie ,le Tyrol accompagnés de ses amis Paul Dalloz et Théophile Gautier, puis ses paysages d’enfances, les Alpes, les Pyrénées, la Suisse.

 

Les grandes dates  Françaises à l’époque de l’artiste :

 

1832, janvier naissance de Gustave Doré. Dès le mois de mars la France vit une grande épidémie de choléra, elle débute à Paris, elle dure environ 7 mois et fait plus de 18 000 morts, dont Casimir Perrier à succombé.

1848, L’Europe connaît une vague de soulèvements révolutionnaires, cette année est appelée le printemps des révolutions. Du 22 au 24 février, en France ces journées révolutionnaires renversent la Monarchie de juillet, de ce fait, Louis Philippe abdique en faveur de son petit-fils le Comte de Paris. Les tentatives de la duchesse d’Orléans, de faire reconnaître son fils comme nouveau roi échouent, la république est proclamée par Alphonse De Lamartine.

1852 Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III.

1855, exposition universelle, l’intérêt de la France mis en avant, pour les progrès techniques et économiques.

1867, C’est l’ouverture de l’exposition universelle en avril, plus de 50 000 exposants, la reine du Portugal, le prince Oscar de Suède, le roi et la reine des belges, le tsar Alexandre, Bismarck et Von Moltke  visitent l’exposition.

 1870, La France déclare la guerre à la Prusse. 

1871, Début de la troisième République Répression de  la commune de Paris.

1873, Décès de Napoléon III. Mac Mahon devient président de la République. Début de la grande dépression mondiale, période de crise économique et sociale, elle va durer jusqu’en 1896,   provoquée par  l’événement brutal  de la crise bancaire de mai 73.

1874, première exposition impressionniste à Paris, chez Nadar.

1875, Inauguration de l’opéra Garnier à Paris.

1879, démission de Mac Mahon, Jules Grévy le remplace à la présidence de la République, la Marseillaise devient l’hymne national français.

1881, intervention française en Tunisie. En septembre début de la guerre entre la Chine et la France, pour le contrôle de l’Annam (une partie du Vietnam d’aujourd’hui).

1882, soulèvement du Tonkin (comprend une partie du Vietnam à l’ouest et le golfe du Tonkin) contre la présence française. En décembre, ouverture de l’école du Louvre et création de l’école normale supérieure de garçons  de Saint-Cloud.

1883, décès de Gustave Doré.

L’exposition présente environ 200 œuvres, différents thèmes sont traités en voici quelques exemples :

 

 

Gustave Doré intime et spectaculaire :

Gustave Doré reste pour beaucoup le plus illustre des illustrateurs : certaines illustrations pour la Bible ou l’enfer de Dante demeurent à jamais gravées dans la mémoire collective. La diffusion sans équivalent de son œuvre en Europe et aux Etats-Unis a fait de lui l’un des plus grands passeurs de la culture européenne. Dessinateur, caricaturiste, illustrateur, aquarelliste, peintre, sculpteur. Il a investi les principaux genres et formats de son époque, de la satire à la religion, du croquis aux toiles monumentales. L’artiste a occupé une place centrale dans la culture visuelle du XX eme siècle et du début du XXI eme siècle, ainsi que la bande dessinée et le cinéma.

Des photographies de l’artiste ouvrent cette exposition.


doré photo artiste

 

Equivoques :

"Entre ciel et terre ", huile sur toile de 1862, on distingue à l’horizon la cathédrale, au premier plan une grenouille attachée à un cerf-volant est jetée en pâture à des cigognes. (Il s’agit de la cathédrale de Strasbourg, ville où l’artiste à vu le jour).


doré entre ciel et terre

 

 

L’artiste et les saltimbanques :

Bohémiens, Saltimbanques, diseurs de bonne aventure apparaissent fréquemment dans l’œuvre graphique de Gustave Doré, peint et sculpté. Ce dernier partage avec son contemporain Daumier un intérêt sincère pour le monde forain. Acrobate émérite, il est le premier complice de son image en saltimbanque, qui se retournera contre lui : son agilité, sa virtuosité, sa facilité, sa polyvalence seront en effet jugées suspectes dans le monde de l’art des années 1860-1870.  

Exposé :

" Les saltimbanques "  1874,

" La famille des saltimbanques " 1875, huile sur toile, un couple d’une famille d’acrobates frappés par la tragédie, un enfant  blessé à la tête, dans les bras de sa mère, une grande tristesse envahit le couple, les animaux autour compatissent.


doré saltimbanques

 

Un bronze " Roger monté sur son hippogriffe délivrant Angélique " 1879

"Joyeuseté", bronze, vers  1881

" Les hiboux " 1879, aquarelle et crayon

"Pierrot grimaçant " Aquarelle et rehauts de gouache blanche. Le pierrot est également misérable.


dore pierrot

 

"Le concert" 1881 plume, encre noire, crayon et gouache.

" Rue de la vieille lanterne "1855 ou mort de Nerval

" L’amour maternel " 1879 , sculpture en plâtre.


Figures de l’enfer  et de la mort :

Les visions infernales ont intéressé l’artiste tout au long de sa carrière, tandis que les thèmes entrelacés de l’amour et de la mort resurgissent à diverses occasions au moment de la guerre franco-prussienne de 1870, et après le décès de la mère de l’artiste en 1879. Vers la fin de sa vie , mélancolique, parfois dépressif, il aborde, notamment dans le domaine de la sculpture, des sujets morbides ou inquiétants.

Exposé :

Gustave Doré en 1861, occupe le devant de la scène artistique  parisienne, en illustrant « l’enfer de Dante », inspiré de Dante et Virgile.

 Les illustrations de Dante : présentation du livre et illustrations,

"L’enfer  de Dante "  


doré l'enfer de dante

"Les 3 juges de l’enfer",

"le jugement dernier" avant 1879

" Le corbeau "  d’Edgard Poe


doré le corveau poe

 

 

Doré sculpteur :

L’artiste se lance dans la sculpture sans formation préalable, mais acquiert sans peine une virtuosité qui égale celle déployée en peinture. Son œuvre sculpté se partage entre des sculptures allégoriques ambitieuses ou extravagantes, de grandes dimensions, et des bronzes de dimensions plus réduites, destinés à une édition de qualité à peu d’exemplaires dont la disparité d’inspiration déroute nombre de ses contemporains

En 1877, il expose au salon " le Parque et l’Amour ", présentation de la sculpture en plâtre   de tradition classique.


doré parque et l'amour

" Dante et Virgile   dans le 9 eme cercle de l’enfer" 1861 tableau


doré dante et virgile

 

Sculpture "la gloire étouffant le génie "1878

Une pendule " le temps fauchant les amours " 1879

" Les amours " 1879

 

 

Le spectacle du religieux :

La réputation de l’artiste comme peintre prédicateur s’établit dans le dernier tiers de sa carrière, à la suite de sa célèbre illustration de la Sainte Bible en  1866. Les critiques contemporains s’accordent pour juger les productions de l’artiste d’une grande force dramatique et théâtrale. Cette puissance du spectaculaire explique que ces œuvres ont aussitôt servi de matière à divers spectacles : projections de lanterne magique, tableaux vivants…. C’est enfin au cinéma, et ceci dès ses origines, que l’œuvre de Gustave Doré connaitra une influence considérable et durable.

Exposé :

" La maison de Caïphe " 1875

"  Le Christ quittant le prétoire " 1871-1881, œuvre immense


doré le christ quittant le prétoire

 

 

De la caricature au paysage :

Gustave Doré débute dans le domaine de la caricature et de la presse périodique, comme de nombres de jeunes artistes en quête de notoriété. Le célèbre éditeur, Charles Philippon, est son mentor. Daumier ou Cham deviennent ses collègues. Après une période d’essai, il est engagé par contrat en 1848. Dans le domaine du livre, Doré acquiert une réputation grâce à l’illustration des œuvres de Rabelais en 1854 et des contes drolatiques de Balzac 1855 ? Dans les années 1860, il bénéficie d’une notoriété internationale grâce à l’illustration de la Sainte Bible et l’Enfer de Dante. Gustave Doré devient  l’un des artistes les plus hispanophiles et les plus anglophiles de sa génération : La Grande-Bretagne et l’Espagne vont durablement l’inspirer.

Il utilise l’eau forte et l’aquarelle, et expose fréquemment ses œuvres à Paris au Salon, et à Londres dans les locaux de la Doré-Gallery. L’artiste est aussi passionné par l’alpinisme et expose ses paysages étant donné qu’il se rend fréquemment en Savoie, dans les Vosges, en Espagne, en Ecosse et en Suisse. Il devient ainsi le principal représentant du paysage de montagne en France au XIX eme siècle. Il y livre  des visions spectaculaires et lyriques.

Expose :

"Les travaux d’Hercule ",  daté de 1847 ouvrage écrit et illustré par l’artiste.

"Romantique ou promenade sur le lac" en 1830

Les contes de Perrault :

" Le petit Poucet"


doré petit poucet

 

 

Chroniques satiriques et livres illustrés :

Enfant, l’artiste dessine des albums et des histoires qui prennent modèles, dans le répertoire de la fable animale, sur des œuvres de Jean-Jacques Grandville et de Rodolphe Topffer, dont les albums connaissent un grand succès à Paris. A son arrivée dans la capitale en automne 1847, Gustave Doré travaille pour la maison Aubert.   

L’artiste fait écho de la vie parisienne dans « le journal pour rire », et ainsi renouvelle le genre du récit par l’image.

Dans la presse illustrée, tel le musée français-anglais dirigé par Philipon, Gustave Doré exprime divers sujets religieux, épisodes historiques, scènes de genre qu’il va développer  par la suite en peinture.

Il se tourne également vers l’illustration des contemporains, il débute dans la littérature excentrique, puis il aborde les classiques français, espagnols, allemands, italiens, anglais.

Son œuvre connaît une notoriété internationale.

Exposé :

"Le danger de patiner", pour l’album de dessin à la manière de Grandville, plume et encre de chine

  

doré danger de patiner

 

Quelques planches de caricatures :

Un exemple avec :

"Trois artistes incompris et mécontents " 1851 écrit et illustré par l’artiste

" La vie en province "

Croquis militaires : "la Bohème" 

" La nuit de Noel " aquarelle et rehaut de gouache, œuvre non datée, elle est de grand format. L’artiste ici illustre la tradition qui fait de Noël  la fête des enfants

L’œuvre de Rabelais, (livre) et stéréotype métallique

doré livre

 

La fabrique du livre :

Gustave Doré illustre l’œuvre de Rabelais à deux reprises, en 1854 chez l’éditeur Bry, en 1873 chez Garnier. Les deux in-folio formant la seconde édition de 1873 sont particulièrement ambitieux et comptent 60 et un hors-texte et 656 vignettes. L’artiste a la responsabilité de toute la partie iconographique et répartit les sujets auprès de ses graveurs. Parallèlement, il exécute de grandes aquarelles qu’il expose et qui accompagnent l’édition.

Illustrer la littérature

Exposé :

L’œuvre de Rabelais de 1854 à 1873 :  

" L’enfance de Pantagruel" 1873


doré enfance pantagruel

 

"L’enfance de Gargantua" 1873

Victor Hugo :

"La cours des miracles d’après Notre-Dame de Paris"   

"La chute de Claude frollo"

Les fables de la Fontaine :

" La cigale " vers 1868

Charles Perrault :

"Le chat botté"


doré chat boté

 

Illustration de la chanson du " vieux marin" de Samuel Taylor Coleridge : tableau, gravures et livre

"L’histoire d’Elaine" d’Alfred Tennyson

"La barque funéraire d’Elaine", 1871

 

Londres et l’Espagne :

En 1867-68, Gustave Doré cofonde la « Doré gallery » qui lui permet d’exposer ses œuvres. Simultanément, il investit l’illustration des classiques anglais, modernes et anciens tel que John Milton " le paradis perdu " et Samuel Taylor Coleridge "la chanson du vieux marin ", prélude à son grand projet d’illustrer Shakespeare, pour lequel il prévoit pas moins de mille images. Londres, un pèlerinage  est d’abord publié en Angleterre en 1872 . A l’opposé de Londres, l’Espagne fait figure de terre sauvage et pittoresque. De nombreux peintres et écrivains français, comme Delacroix, Hugo ou Gautier, s’y rendent dans le début du Xx eme siècle. Gustave Doré voyage en Espagne à plusieurs reprises, d’abord en 1855, en compagnie de Gautier, puis en 1861 en vue d’illustrer Don quichotte. A sa parution en 1863, l’ouvrage sera  l’objet d’éloges unanimes.

Londres première métropole moderne industrielle et capitaliste ou se creusent les inégalités sociales. 

 Exposé :

"Bookmaker londonien" vers 1870

"Scène de rue à Londres" 1870


dore scène de rue londres

 

"Une maison de jeu ", au premier plan un homme, un enfant, un chien semblent interloqués par l’artiste ou un spectateur, surement une maison de jeu dans les bas-fonds de Londres

"Le grand Derby" 1870

"Putney bridge", 1872

"Entrepôts dans la ville"

"Docks de Londres"

Un livre, " un pèlerinage "  reluire cuir.

"Pauvresse à Londres" 1864

"Le fiacre au clair de lune" 1870

"Pauvres londoniens" 1869

 

L’Espagne est gothique et romanesque, catholique peuplée de brigands et mendiants. Ecrivains et peintre français s’y  rendent, fascination du monde d’avant la révolution et l’industrialisation, un monde que les français voient déjà comme dans le monde de Don Quichotte. A Paris, la galerie de peinture espagnole constituée par Louis Philippe joue un rôle important.

L’Espagne de Don Quichotte.

Exposé :

"Le guitariste" 1870

"La bandurria" 1861 dessin préparatoire accompagné du livre

"Sancho endormi sur son œuvre" 1863

"Don Quichotte rasé" en 1862

"Don Quichotte méditant" , 1863

"Don Quichotte avec Sancho Pancha avec Basile et Quiteria" 1863


doré don qui pancha

 

"La diseuse de bonne aventure" 1865

"Intérieur d’église espagnol"e 1876

"Mendiants de Burgos " 1875

"L’Espagne"

"Contrebandiers espagnols"

 De Gustave Doré et  Jean-Charles Davillier en 1861 lettre illustrée à Dalloz

"Le tour du monde, voyage en Espagne"

Livre illustré

 

Religion et pathos :

Gustave Doré aborde l’art religieux dans la seconde moitié des années 1850, en premier lieu dans la presse illustrée. Sa monumentale Sainte Bible illustrée parue en 1866 marque un tournant décisif. Tout en multipliant idées et points de vue inédits, empreints d’un fort pathos. Gustave Doré se réfère aux grands classiques du genre, telles les eaux-fortes de Rembrandt. L’artiste exploite également pour sa peinture d’inspiration religieuse le goût de l’orientaliste, alors très en faveur.

Exposé :

"La Bible " ancien et nouveau testament

"Le Christ quittant le tombeau "

"L'ange de Tobie" vers 1865


doré l'ange de tobie

 

"Moïse sauvé des eaux "

" Scène de déluge "


dore-deluge.jpg

 

"Le Christ au roseau" 1874

"Le Christ cloué sur la croix" 1873

"Annonciation" 1866

"Les martyrs chrétiens" 1876

Quelques gravures datées de 1877

"Le calvaire" 1877

Une sculpture en bronze "la Madone" 1880

 

 

1870 l’année terrible :

L »année 1870, correspond à la défaite de la France face à la Prusse, au siège de Paris. Elle est suivie de la guerre civile lors de la Commune en 1871. Gustave Doré, s’engage comme volontaire  dans la garde nationale, ce qui lui permet d’être, selon ses propres mots, témoin de beaucoup de drames et d’épisodes de ruines. Les grands lavis et peintures, dans des tonalités sombres ou de grisailles, sont à l’unisson du climat  de la guerre et de défaite  qui meurtrit le pays et Paris en particulier. Gustave Doré est très affecté par la perte de sa terre natale, l’Alsace. 

Exposé :

"L’aigle noir de Prusse" 1871

"La défense de Paris" 1871

"La France montée sur un hippogriffe entraine ses enfants au secours de Paris"     1870-71

"Le Rhin allemand" 1871

"L’énigme" 1871

"Episode du siège de Paris" 1871


doré siège de paris

 

"Scène de bombardements de Paris" 1870

"Le rassemblement des troupeaux dans le bois de Boulogne" 1870

"Pétroleuse", dessin de l’artiste

 

 

Paysages pittoresques et sublimes :

Gustave Doré est l’un des principaux peintres de paysages français de la seconde moitié du XIX eme siècle. Il aborde ce genre, qui l’accompagne tout au long de sa carrière, surtout depuis  les années 1860, sous toutes ses facettes. A mesure que passent les années, l’artiste tend à réduire la présence humaine  dans ses compositions, jusqu’à l’évacuer. Lyriques, ces visions ne sont pas sans évoquer celles du peintre romantique allemand Gaspar David Friedrich, que Gustave Doré rejoint dans certaine religiosité face au spectacle de la nature.

Exposé :

"Paysage alpestre de la seconde moitié du XIX eme siècle"

"L’aigle Pyrénées" 1879

"Paysage montagneux "1873

"Environs de Saint Malo à marée basse" 1873-74

"Torrent dans les collines" 1881

"Cirque de Gavarnie" 1882

"Catastrophe mont Cervin" 1865

"L’ascension du mont Cervin" 1865

"Les Alpes du lac Léman près de Glion Suisse" 1879

"Torrent en Ecosse" 1875-76

"Lac en Ecosse après l’orage" 1875-78


doré lac d'écosse parès l'orage

 

"Lever de soleil sur les Alpes" 1875-77

"Paysages de montagnes" 1877

"Loch Lomond" (Ecosse) 1875

"Souvenir de Loch Lomond" 1875

"Collines d’Ecosse" 1875

 

Gustave Doré et le cinéma :

L’œuvre de l’artiste a marqué de manière indélébile l’imaginaire filmique depuis ses origines. Gustave Doré à l’œil photographique.

De nombreuses œuvres de l’artiste ont inspiré les cinéastes, de  la Bible à Dante, Don Quichotte, les quartiers londoniens.

Nombre de scènes oniriques, fantastiques, fantasmagoriques ont puisé dans l’œuvre graphique de Gustave Doré, depuis le voyage de la lune de Méliès en 1902.

Que ce soit dans le dessin animé ou la bande dessinée, la dette de Wald Disney envers Gustave doré est immense, comme celle des réalisateurs qui ont donné vie au chat de Shrek depuis 2004, inspiré du chat botté.

Quelques extraits du livret de l’exposition.

Exposition à ne pas manquer, l’œuvre graphique de l’artiste est immense  en passant par les grands classiques, les contes, les fables, la Bible. Excellent.

 

Exposition à montrer aux enfants, jusqu’au 11 mai au musée d’Orsay. Paris

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