Au XVIII eme siècle, c’est l’époque du libertinage, il est à l’honneur.
Napoléon est en Belgique à la tête de ses troupes, il est a Waterloo (1815) et la bataille est perdue pour lui, traité d’usurpateur à Londres, la bourse s’écroule (les Rothschild sont présents).
L’apogée de l’empire britannique 1815-1914 :
26 000 000 de km2, 400 millions de personnes intégrées dans l’Empire.
Cette défaite de Napoléon laisse la Grande-Bretagne sans réels opposants sauf la Russie et l’Asie centrale. Dominant les mers, le royaume adopte un rôle de policier du monde, la politique étrangère connue sous le nom de "splendide isolement". La position commerciale du pays permet de contrôler ses colonies mais contrôle aussi les économies de certains pays tel que : le Chine, le Siam, l’Argentine.
La puissance impériale britannique est soutenue par les bateaux à vapeur et le télégraphe, deux technologies développées dans la seconde moitié du XIX eme siècle, ce qui permet à la Grande-Bretagne de contrôler et de défendre son empire.
Fin XVIII eme : L’époque Victorienne britannique marque l’apogée de la révolution industrielle britannique et de l’empire britannique.
Deux événements essentiels :
L’Industrie et l’économie, développement du chemin de fer, la première ligne moderne est créée en 1830 par Robert Stephenson, elle relie Manchester à Liverpool. Il faut de plus en plus d’acier avec le développement industriel : rails de chemin de fer, éléments de machines à vapeur, pièces de machines textiles, coques de bateaux et bien d’autres, c’est Henry Bessemer qui trouve la solution, avec son convertisseur breveté en 1856.
L’ère industrielle occasionne l’irruption d’un nouveau mode de vie, de rapports sociaux, les gens des campagnes ont émigrés vers les villes. En Angleterre, Marx prend conscience de ce qui se passe, il a la notion du prolétariat. Grâce à l’économie, les enjeux sont extraordinaires, la bourse de Londres monte en flèche.
La reine Victoria règne de 1837 à 1901.
Victoria petite fille de George III, elle succède en 1837, à son oncle George IV. Victoria âgée de 18 ans, découvre un héritage difficile. La société est bouleversée par la révolution industrielle, le chemin de fer en est à sa seconde phase, la métallurgie grossit les villes d’une foule plutôt misérable. Cela provoque l’émergence de deux nations : la bourgeoisie et le prolétariat. Pendant cette période l’Angleterre va voir de nombreux mouvements de contestations sociales. Le chartiste (développement d’un mouvement ouvrier qui se développa au Royaume-Uni) de 1838 à 1848 ce qui va mobiliser des millions de personnes dans une tentative de gagner le suffrage universel. De grandes grèves tel que celles des dockers, des travailleurs du gaz, de femmes travaillant dans des fabriques vont défrayer la chronique. Divers mouvements pour le droit des femmes vont apparaître, pour le droit de vote, le droit pour la femme mariée d’avoir de la propriété à son nom, et pour la classe moyenne : que la femme ait droit à l’éducation. Jusque là, la femme doit rester au foyer, pour s’occuper de ses enfants, le modèle : la reine.
La mode à son importance, la femme doit cacher son corps, le corset est en vogue. Pour s’évader elles rêvent de sensibilité des artistes, des poètes.
Les événements vont aller très vite Edmond Berg à mis en évidence une chose fondamentale, il met le sublime (entre terreur et fascination) la nature avec le Vésuve, les grands glaciers, la tempête, la mer. Un feu littéraire apparaît, le poète Ossian écrit une série de poèmes (ils sont écrits en gaélique) lecture favorite de Napoléon, sans ces poèmes Wagner n’aurait sous doute pas écrit la Tétralogie, Walter Scott s’en est inspiré et bien d’autres………toute l’Europe est fascinée, les conséquences : une épopée de poèmes et c’est la mode de la mythologie dans toute l’Europe.
A partir de la révolution française, la seconde révolution du XIX eme siècle en France, se déroule à Paris, le 22 février 1848, elle va mettre fin à la monarchie de juillet quelques jours plus tard. Elle va conduire les jeunes hommes, en 1848, à organiser des révolutions dans toute l’Europe.
Hongrie avec le réveil nationaliste, Autriche, Italie c’est le Risorgimento. C’est la volonté de mettre une unité en évidence.
Politique, diplomatie, économie à Londres en 1848. La même année naissance d’un mouvement artistique en Angleterre.
Le préraphaélisme :
Les artistes sont inspirés par les maitres italiens du XVeme siècle. Un texte apparaît et William Holman Hunt rend hommage à Raphael, mais il a une autre influence. Ruskin écrit suite aux poèmes d’Ossian et met l’art gothique à la mode. Il va écrire des textes : Raphael est le peintre des peintres. Ruskin évoque la transfiguration de Raphael, il conseille Bellini, Parmigiano (artistes du début de la Renaissance, donc avant Raphael).
Mais l’histoire des préraphaélites débute par la rencontre de William Holman Hunt et John Everett Millais à la Royal Academy. Pour eux l’art anglais est sclérosé par le conformisme académique. Leur souhait est de retrouver les tonalités claires, vives et chantantes des maitres anciens. Dante Gabriel Rossetti se joint au groupe et le soir à la Royal Academy, ils passent leurs soirées à contempler un recueil de gravure des fresques du Campo Santo de Pise.
Ils veulent rendre à l’art un but fonctionnel et édifiant : leurs œuvres doivent avoir pour fonction d’être morales. Mais ils ont le désir d’esthétique. Le but de ces artistes est de s’adresser à toutes les facultés de l’homme : son esprit, son intelligence, sa mémoire, sa conscience, son cœur, et ne pas s’arrêter à ce que l’on voit.
Leurs sujets de prédilection : les thèmes bibliques, le Moyen âge, la littérature et la poésie.
1848, Le groupe se met en place :
James Collinson (1825-1881) peintre
Hunt (1827-1910) peintre
John Everett Millais (1829-1896) peintre
Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) peintre et poète
William Michael Rossetti (1829-1919), écrivain
Frederic George Stephens (1828-1907), écrivain
Thomas Woolner (1825-1892) sculpteur et poète.
Arthur Hugues, peintre et illustrateur
Charles Collins (1828-1873)
Walter Deverell (1827-1854)
Edward Burne-Jones (1833-1898)
Williams Morris (1824-1896).
Oscar Wilde écrivain
Artistes proches : Ruskin et Ford Madox Brown
Artistes associés : Alma-Tadema, Frederic Lord Leighton, John William Waterhouse, Siméon Salomon, John William Godward et beaucoup d’autres……..
On y découvre une morale chrétienne des les 1ere expositions en 1849. Mépris pour le créateur Reynolds, Hunt est très critique à son sujet, le traitant même de barbouilleur.
Rossetti dédaigne Rubens, donc on écarte.
Il faut représenter la nature. Il y a un mouvement de révolte.
(En 1874, les impressionnistes ont eu les mêmes types de révolte avec David (génération précédente).
Il faut travailler d’après le modèle, la volonté (par la grâce du modèle on augmente son identité picturale).
Le dessin va devoir être précis et méticuleux, les détails doivent être représentés. La morale doit être à l’ordre du jour, l’Ancien Testament est l’essentiel de l’iconographie.
Walter Scott écrit Ivanhoé, c’est de la littérature médiévale, elle gagne l’Europe, Goethe va retrouver l’histoire de Faust, Delacroix illustre le Faust de Goethe, Victor Hugo ne sera pas indifférent au Moyen-Age avec Notre-Dame de Paris. C’est la volonté de remettre le Moyen-Age au grand jour.
La notion de nation va être valorisée, c’est national on reprend sa personnalité, le théâtre, œuvres, tout cela est repris par les peintres (la période classique de Shakespeare est dédaignée). La nouvelle poésie de Keats. Les artistes vont prendre leur source dans tout cela.
Les Préraphaélistes sont respectés et la population est enthousiasme dès la première exposition c’est le renouveau de la peinture britannique. Cela va être de courte durée. Mais les artistes vont être consacrés grâce à la France, invités à l’exposition universelle de 1855. Napoléon III fait construire le Palais de l’Industrie pour l’occasion chaque état y présente ses œuvres, en quittant les salles deux hommages pour la France : Ingres et Delacroix , ensuite on découvre les préraphaélites.
A cette époque, Paris est la capitale de l’art ce n’est plus Rome, les artistes vont être bien accueillis, ils vont développer leur art avec le portrait, cependant ils vont subir le développement de la photographie, cela va leur nuire.
1857, le groupe se dispersent définitivement.
L'exposition :
Désir d’Antique :
Fascination de l’élite pour les vestiges retrouvés lors des chantiers de fouilles archéologiques lancées à cette époque, la société victorienne se presse aux expositions, dans les musées. Le public admire les témoignages de ces grandes civilisations classiques, mais aussi les reproductions en forme d’hommage qu’en font les artistes peintres, ils s’inspirent des rives du Nil, de la Grèce, de Rome.
Lawrence Alma-Tadema(1836-1912), l’artiste intègre l’Académie d’Anvers en 1852, il devient l’élève de Gustave Wappers puis de Nicaise de Keyser, tous les deux proche du mouvement romantique, de Keyser encourage ses élèves à peindre des sujets historique. 1856, il quitte l’Académie et devient l’assistant du peintre Hendryk Leys et s’installe chez l’archéologue Louis de Taye, au contact duquel il s’intéresse à l’archéologie. 1862, il va à l’exposition universelle de Londres il est très impressionné par les collections égyptiennes, la frise du Parthénon va influencer son œuvre. Une nouvelle phase de fouilles débute en 1860 à Pompéi. En 1863, Alma-Tadema y va en voyage de noces et découvre le site, ce fut une révélation, qui influencera ses représentations de sujets antiques. La justesse historique de ses reconstitutions, son sens de la scénographie, son goût pour les détails décoratifs, font que l’artiste rencontre un vif succès auprès de l’élite victorienne. Il a une technique remarquable, ses compositions sont claires. Quelques exemples :
"Le retour du marché" daté de 1865
"Une exèdre" , aquarelle de 1871
"Le vin grec" 1873
"Agrippine rendant visite aux cendres de Germanicus" 1866
Une esquisse pour "les roses d’Héliogabale " et le tableau daté de 1888, sous le faste apparent d’un banquet antique Alma-Tadema choisit pour thème un épisode tragique de l’histoire romaine. Selon le récit de l’histoire, Auguste le jeune Héliogabale, empereur de 218 à 222, utilisa le toit réversible d’une salle de parquet pour faire tomber en abondance des violettes et autres fleurs sur ses courtisans de telle manière que certains d’entres-eux incapables d’émerger à la surface, moururent étouffés. L’artiste révèle la cruauté perverse du jeune empereur dans le décor somptueux d’un palais romain. Héliogabale attablé dans la partie haute du tableau, porte une robe de soie dorée et sa tiare de grand prêtre du dieu soleil, il regarde sans émotion la scène funeste qui se déroule en contrebas. L’artiste restitue la scène avec précision mais remplace les violettes par des roses, fleurs plus éclatantes et à la symbolique plus authentique.
"Ses yeux reflètent ses pensées qui sont bien lointaines "1897
"La question" 1877
"Paradis terrestre" 1891
Edwin.Long (1829-1891), de la Royal Academy of Arts, portraitiste, de genre biblique puis orientaliste.
"La reine Esther " 1878, reconstitution d’un palais oriental. A cette époque on parle beaucoup des fouilles et des voyages en orient.
Frédéric Goodall, (1822-1904), fils de graveur, l’artiste à fait ses études à l’Académie de la rue Wellington à Londres. Il a voyagé en Egypte plusieurs fois. Toute sa carrière est dominée par des scènes de la vie égyptienne, avec des références bibliques ou historiques. L’artiste s’intéresse également à la faune et a la flore du Nil.
présenté :
"Moise sauvé des eaux" 1885
Beautés classiques :
Après la source des modèles antiques, la beauté féminine. Frédéric Leighton et Moore se démarquent par la force et la beauté de leurs compositions.
Fréderic Lord Leighton(1830-1896), peintre et sculpteur de l’époque victorienne. En 1878, il a été élu président de la Royal Academy. Ses peintures convenaient à l’esprit nostalgique de l’époque victorienne, elles reflètent sa quête de l’âge d’or remontant aux périodes de la Grèce et Rome antiques. Son œuvre est entièrement tournée vers la recherche de la beauté formelle.
" Jeunes filles grecques ramassant des galets au bord de la mer "1871, dans cette œuvre l’artiste idéalise le passé glorieux en vogue.
"L’ile de Rhodes vue d’une baie" 1867
"Antigone" 1882
" Jeunes filles grecques jouant à la balle" 1889
Albert J. Moore(1841-1893), il est connu par la représentation de figures féminines langoureuses, sa peinture purement décorative, inspirée de l’esthétique antique.
" Le quatuor " hommage de l’artiste à l’art de la musique 1868
"Coquillages", 1875
Muses et modèles :
Malgré la Grande influence sur le gout des artistes, pour les thématiques antiques, ils sont aussi inspirés par les visages des femmes, muses ou bien modèles, qui ont vécus dans leur entourage.
Edward Burne-Jones (1833-1898), l’artiste en 1853 va étudier à Oxford. Il effectue plusieurs voyages en Italie. En 1858il développe son style, mêlant des éléments empruntés au préraphaélisme de Rossetti au classicisme et aux primitifs italiens.
Inspiré par la beauté et la littérature il cultive un gout pour les femmes aux visages très découpés et à la silhouette élancée.
Présentés à l’exposition :
"Pygmalion les désirs du cœur " 1871
" Portrait de Bessie Keene ", étude pour Vespertina Quies , 1893, cette œuvre a été comparée à Mona Lisa pour la similitude de la composition et pour l’expression énigmatique de la femme.
"Fatima" 1862, jeune femme en pied, toile étroite que la femme remplie. La palette dans les tons orangés. L’artiste s’est inspiré de la dernière épouse de Barbe-Bleu, elle est curieuse et avide de richesses.
Siméon Salomon (1840-1905) artiste peintre préraphaéliste. Il rencontre Gabriel Dante Rossetti à l’académie d’art. Ses tableaux s’inspirent de l’ancien testament ou de la littérature.
"Le sommeil" 1892
Emma sandys , (1843-1877), son père lui enseigne la peinture. Elle réalise des portraits à la peinture et à la craie de l’époque, en s’inspirant de l’époque médiévale.
" Rêverie " 1874
Femmes fatales :
Muses à la mode par Burne-Jones et Rossetti en 1860, elle est séduisante mais cruelle, enchanteresse, sorcière, thème récurrent dans la littérature anglaise depuis les légendes médiévales Shakespeare, les poètes Tennyson, Swinburne, Meredith.
John William Waterhouse, (1849-1917) peintre néoclassique et préraphaéliste, célèbre pour ses tableaux de femmes inspirés de la mythologie et de la littérature.
" Le filtre d’amour"
"La boule de Cristal " 1902
Héroïnes amoureuses :
Le moyen âge est très en vogue dans la littérature anglaise du XIX eme siècle, que ce soit par les romains de Walter Scott, que dans la poésie lyrique de Tennyson. Dans les années 185, les préraphaélistes font de la littérature leur principale source d’inspiration.
Les arts de l’époque victorienne : architecture, littérature, musique de 1842 à 1912
1842 : parution de Lancelot et Guenièvre de Tennyson
1850 : parution de David Copperfield de Charles Dickens
1859 : Publication de l’origine des espèces de Darwin
1882 : Tristan et Iseult de Wagner
1894 : parution du livre de la jungle de Kipling
1895 Oscar Wilde parution de l’important d’être constant.
Henry A Payne (1868-1940), aquarelliste et peintre fresquiste, créateur de vitraux.
"La mer enchantée "1899, l’inspiration de l’artiste provient d’une source littéraire « The shaving of Shagpat », conte de George Meredith
John Everett de Millais (1829-1896), peintre et illustrateur. Il est l’un des fondateurs du préraphaélisme en 1948. Il prend pour sujet un poème de George Meredith, qui s’inspire de l’amour courtois pour :
" La couronne de l’amour " 1875
Arthur Hugues (1831-1915), peintre et illustrateur. L’artiste reste fidèle aux sujets de la première génération préraphaélistes, les légendes arthuriennes
"The mariage of Geraint" 1863 ou (Enid et Geraint), il raconte l’histoire d’un chevalier de la cour d’Arthur ayant épousé la fille d’un chevalier ruiné. Poème de Tennyson
Talbot Hughues (1869-1942), ses sujets picturaux allaient de l’allégorique, figuratif, historique pour le théâtre, préoccupé par le raffinement de son sujet.
"Le sentier de l’amour n’a jamais été facile" 1896, œuvre délicate dans le traitement nuancé des couleurs et l’aspect mélancolique de la jeune femme. Cette œuvre est inspirée du songe d’une nuit d’été, Shakespeare.
John Melhuish Strudwick (1849-1937), a été assistant de Burne-Jones, les deux hommes partagent le goût pour les figures littéraires ou allégoriques et les compositions raffinées et poétiques.
"Chanson sans parole" 1875, l’artiste s’inspire de la musique contemporaine et de la peinture anglaise du XVI eme siècle
"Elaine " 1891, inspiration d’un poème de Tennyson.
L’harmonie rêvée :
Strudwick adopte une technique caractérisé par un style linéaire, qui rappelle la première renaissance florentine, avec une certaine mélancolie. Attention méticuleuse aux détails, rendus des somptueuses draperies, accessoires raffinés.
Quelques exemples :
"Le temps jadis" 1907
"Les remparts de la maison de Dieu" 1889
"L’âge d’or"
"Sortie de l’église au XV eme siècle" 1864, d’Alma-Tadema
La volupté du nu :
Considérée jusque là comme une typologie mineure pratiquée par les peintres spécialisés, la peinture du nu attire dans la seconde partie du XIX eme siècle les plus grands artistes anglais tel que Rossetti, Poynter, leighton, Godward.
J. william Godward (1861-1922), peintre néo-classique victorien, protégé d’Alma-Tadema. Il privilégie des scènes intimes, où le corps se révèle dans toute sa sensualité. Ses œuvres se distinguent par la précision et la netteté classique du dessin ,et par le travail de la matière et des couleurs vives.
"La baignade" 1890
"Pyrrha après son bain" 1903
"Au tepidarium" 1913
Edward Poynter (1836-1919), fils d’architecte, il fait ses études au Brighton Collège puis à Londres et à Rome ; il est célèbre pour ses grands tableaux historiques.
"Andromède" 1869, l’artiste s’est inspiré de plusieurs sources d’inspirations utilisées par d’autres peintres pour tenter d’imposer le nu à une société très puritaine. L’artiste reprend le mythe d’Andromède des métamorphoses d’Ovide.
"Crenaia , la nymphe de la rivière Dargle" , (1880) de Fréderic, Lord Leighton, l’artiste reprend l’idée du nu féminin placé sur un fond de paysage (comme dans la source de Ingres),la jeune femme rousse au corps souple et sensuel, drapée dans de longs plis transparents qui rappellent le mouvement de l’eau de la cascade située derrière elle.
"Le chant du printemps" 1913, de Waterhouse
Gabriel Dante Rossetti,(1828-1882) , fils d’un poète italien émigré en Angleterre, l’artiste nait à Londres. Très tôt il est inspiré par la littérature et l’art médiéval italien. Il devient l’élève de Ford Madox Brown peintre. IL rencontre également William Holman Hunt qui vient de peindre « la vieille de sainte Agnès » illustrant un poème de John Keats. Rossetti est l’auteur d’un poème « la demoiselle élue « dans le style de Keats et mis en musique par Debussy. Avec Hunt il développe les principes de la confrérie préraphaéliste, qu’ils fondent avec d’autres artistes en 1848.
" Vénus Verticordia ", 1867, allégorie de l’amour séducteur, comme le montrent la pomme, la flèche, tonalités rousses qui met en valeur le pastel. Inspiration de la Renaissance italienne.
Le culte de la beauté :
Le gout de l’élite victorienne conjugue deux grandes constantes : l’exaltation de la beauté féminine et la recherche du beau dans la vie quotidienne. Chaque femme se doit d’être une maitresse de maison accomplie. L’idéal de la beau ne peut évoluer que dans un univers dédié à la beauté : beaux vêtements, bijoux, raffinement du lieu de vie, traduire et sublimer ses grâce et vertus.
William Clarke Wontner(1857-1930), portraitiste, son style est académique et classique. Il fut dirigé par Alma Tadema. Il pare les beautés anglaises à la peau laiteuse d’atours sensuels (inspiration de l’Orient), dans des décors somptueux.
" La joueuse de saz " 1903
"Valéria "vers 1916
"Le nuage passe " d’Arthur Hughes
John William Godward se s œuvres se distinguent par la précision et netteté classique du dessin, le travail de la matière et les couleurs vives.
" Beauté classique "1908
"L’absence fait grandir l’amour" 1912
Pérugini : (1839-1929) peintre anglais d’origine italienne de l’époque victorienne. Il a travaillé comme assistant chez Leighton sous son influence il a commencé à peindre des scènes classiques. Il a épousé l’une des filles de Charles Dickens.
L’artiste réinvente des intérieurs, mêlant détails antiques et contemporains.
" Le toucher de la main disparue" 1896
D’Alma-Tadema :
"Confidence importune "1895,
"Un message de l’amour " 1909
" Courtiser sans espoir " 1900
Quelques extraits du petit journal de l'exposition.
Très belle exposition qui nous transporte dans l’époque victorienne, la collection de Juan Antonio Pérez Simon propose au visiteur un bel éventail du mouvement préraphaéliste, rendant hommage à la beauté féminine à la culture classique et à la littérature.
A ne pas manquer musée Jacquemart André Paris jusqu’au 20 Janvier 2014