Bonnard Pierre, nait en octobre 1867, en région parisienne à Fontenay-aux-Roses, Son père, d'origine dauphinoise, faisait fonction de chef de bureau au ministère de la Guerre.
Pierre Bonnard, montre un intérêt pour les lettres, le latin, le grec et la philosophie.
1885, il obtient son bac et entre en faculté de droit.
1888, il obtient sa licence. Mais il a un intérêt pour le dessin et la couleur, et est admis a l’école des beaux Arts de Paris et suit des cours à l’Académie Julian , qui vient d’être fondée, il y rencontre ses amis ,Vuillard Ker Xavier Roussel, Maurice Denis et Paul Ranson, Félix Vallotton et Henri Ibels, Paul Sérusier, il découvre les toiles de Gauguin, Degas, Monet, Cézanne.
Il fait parti très vite du groupe des Nabis en compagnie de Vuillard, Denis, Vallotton, il est influencé par Gauguin et par la vogue du japonisme, comme nous le savons cette tendance et la conception différente de la perspective et de l’espace que l’on retrouve dans le kakemono (au Japon cela signifie un peinture qui peut être suspendue au mur sur un rouleau de soie ou de papier). Le mouvement nabi a aussi pour caractéristiques l’exaltation de la couleur, la simplification de la forme et la sublimation du quotidien. Rejetant le modelé de la peinture traditionnelle en faveur d’aplats de couleurs franches cernés par une ligne évocatrice élégante donnant l’effet décoratif.
1889, Bonnard prête serment d’avocat.et se présente au concours de Rome, il est refusé.
1890, il se rend quotidiennement au Parquet, il y dessine des hommes de loi. La même année il effectue son service militaire à Bourgouin. C’est l’origine de son tableau " l’exercice", il utilise les tons purs.
Il s’intéresse aux affiches, il est le premier nabi. Il trouve son style, il peint des sujets intimes, des intérieurs, des nus, des fenêtres ouvertes sur des jardins.
1891, il présente de nombreux tableaux en panneaux décoratifs au Salon des Indépendants, il exécute une affiche pour France-Champagne, de ce fait, il abandonne sa carrière juridique. Il rencontre Toulouse-Lautrec, avec qui il se lie d’amitié ; ils se retrouvent sur un même projet pour le Moulin Rouge, c’est Lautrec qui l’emporte.
1892, il présente" Le corsage à carreaux" et " la Partie de croquet ".
1893, année de sa rencontre avec Marthe Boursin, elle devient son modèle et plus tard son épouse. La même année il publie sa première lithographie « scène de famille » dans la revue l’estampe. Il en réalisera d’autres pour la revue blanche " Parisiennes" et " la femme au parapluie ".
En 1897, l’artiste illustre un roman du danois Peter Nansen, il fait 18 dessins au pinceau. « Marie » parue dans la revue blanche. C’est alors, qu’Ambroise Vollard le remarque et lui demande 109 lithographies pour un ouvrage de poésies de Verlaine.
1899, il va à Venise et Milan en compagnie de Roussel et Vuillard. Il s’installe rue de Douai à Paris, ce qui lui permet d’avoir un atelier plus grand.
1900, Vollard lui demande d’illustrer "Daphnis et Chloé ".
1901, c’est l’Espagne, Séville, Grenade, Tolède, Madrid.
1903, Il participe à la première exposition du " Salon d’automne ".
1904, il va à Saint-Tropez avec Vuillard, Roussel, il rencontre Valtat et Signac.
En 1905 et 1906, il continu de voyager, fait une croisière en Belgique et aux Pays-Bas. C’est dans ces années que l’artiste revient à l’impressionnisme, en y ajoutant un mystère. Il présente de nombreux nus de Martha son épouse, il y associe des motifs de son quotidien tel que des fruits, jardins. Le thème de « La femme à la toilette « séduit dans ces premières années du siècle.
1906, le couple américain Gertrude et Léo Stein acquièrent « le sommeil », En avril il expose chez Vollard et à la galerie Bernheim-Jeune en novembre.
1908, il voyage en Algérie et en Tunisie.
1909, l’artiste va habiter rue Lepic tout en conservant son atelier rue de Douai, une exposition chez Bernheim-Jeune, en été Bonnard fait son premier long séjour à Saint-Tropez chez Henri Manguin.
1910, Nouvel atelier, quai Voltaire à Paris, dans le même immeuble que Misia, une autre exposition et un séjour à Saint-Tropez.
1910-11, Bonnard peint un tryptique " Méditerranée ", pour le collectionneur russe, Morozov, le tableau sera présenté à la galerie Bernheim-Jeune. il participe au Salon d’Automne.
1911, Il loue un atelier dans la cité des fusains, qu’il gardera jusqu’à la fin de sa vie, Il va plusieurs fois à Saint-Tropez, il y voit Signac et Manguin. Il va peindre en Normandie à Vernonnet.
1912, il va séjourner dans le midi de la France, à Grasse, Saint-Tropez, Antibes, Cannes, il retrouve Henri Manguin, Signac et Renoir. Une exposition particulière lui est consacrée chez Bernheim-Jeune. Il achète une maison à Vernonnet, au bord de la seine, il la nomme " la Roulotte ", il est proche de Giverny, il rend visite à Monet régulièrement. Il achète chez Bernheim-Jeune, " fenêtre à Collioure " de Matisse
1913-15, Il traverse une crise dans son travail pictural, il redécouvre la nécessité de revenir à la forme et se concentre sur le dessin.
1914, il part travailler à Saint-Tropez, il loue la villa Joséphine, il participe l’exposition " Paysage du midi ", à la galerie Bernheim-Jeune aux cotés de van Gogh, Cézanne, Matisse, Signac, Manguin et Denis. L’année suivante il restera à Saint-Germain en Laye, il loue une maison depuis plusieurs années ensuite il ira à Vernon, ou il travaille des nus et des portraits.
1916, Il s’installe rue Molitor, c’est le début des grandes compositions méditerranéennes, tel que l’été œuvre commandée par Mr et Mme Hahnloser pour leur villa de Winterthurn , cette ville ouvre un musée à l’automne de la même année, avec l’aide du peintre suisse Carl Montag.1ere exposition d’art français en Suisse, Bonnard y participe et présente 15 œuvres. Pour l’inauguration Maillol, Bonnard, Roussel et Vallotton sont accompagnés d’Ambroise Vollard le marchand d’art.
1917, Bonnard part peindre à Cannes, il rend visite à Signac qui est à Antibes avec sa seconde épouse, ensemble ils naviguent sur le bateau de Signac
1918, Matisse rend visite à Bonnard à Antibes.
1920, Séjour de plusieurs mois à Arcachon, puis à Saint-Tropez chez Manguin. Il part à Rome entre temps avec Renée Montchaty rencontrée en 1918.
1921, exposition à la galerie Bernheim-Jeune
1922, Séjour à Cannes puis au Cannet, il loue la villa " la maison blanche", puis "l’hirondelle" l’année suivante, "le rêve".
1923, bonnard affecté par le décès de son beau-frère Claude Terrasse, et celui de sa sœur Andrée
1924, une rétrospective lui est consacrée à la galerie Eugène Druet (galerie parisienne, qui entre 1903 et 1938, exposa près de 1300 artistes) premiers achats du collectionneur américain Duncan Phillips. Il travaille au Cannet, Vernon, à Paris, il commence une série de nus à la baignoire.
1925, il épouse Marthe à Paris. Il commence une série de nus à la baignoire.
1926, il achète la villa le Bosquet au Cannet, il s’y retire pendant la guerre de 1939, il y passera également les dernières années de sa vie. Là, il s’intéresse et se passionne complètement pour la nature, il illustre cette même année « les histoires du petit Renaud » de l’écrivain Léopold Chauveau (il a écrit de nombreux contes pour enfants).
1927, l’artiste écrit son agenda quotidiennement, il fait des croquis, il note le temps du jour. Il fera cela jusqu’à la fin de sa vie.
1928, série d’expositions un peu partout en Europe, USA, reconnaissance internationale.
1930, Il s’installe à Arcachon, il y reste plusieurs mois pour travailler. Ensuite il voyage à nouveau, Paris, Vernon, Le Cannet.
1933, Exposition chez Bernheim-Jeune, un ensemble sur le Midi est présenté.
1934, Il effectue un séjour au bord de la Manche, il est enchanté par le lumière changeante, il y retournera l’année suivante.
1936, Presque toute l 'année à Deauville, puis au Cannet, il rencontre Aimé Maeght, publiciste et lithographe. Une grande amitié nait entre les deux familles.
1937, année importante il achève une pastorale grande toile prévue pour le palais de Chaillot. Deauville,
1938, il débute l’année au Cannet et ensuite Deauville, il fait une couverture pour la revue Verve créé par son ami Teriade, il vend sa villa " La Roulotte ".
1939, Bonnard est au Cannet, et prend un nouvel appartement porte des Ternes. Il se retire au Cannet pour revenir à Paris plusieurs années plus tard.
1940, Il vit au Cannet, sa correspondance avec Matisse s’intensifie, il li fait part de l’évolution de sa peinture. Matisse vient lui rendre visite. Bonnard est affecté par le décès de son ami Vuillard. La Bernheim-Jeune galerie doit fermer ses portes. Josse Bernheim est à Lyon et décède l'année suivante.
1941, Bonnard expose à la galerie Pétridès à Paris.
Marthe décède en 1942 au Cannet. Mouchy jeune servante devient son modèle. Ses liens avec la famille Maeght se renforcent. Bonnard participa à des repartage photographiques, la revue le point sera consacré à Bonnard en 1943.
1943, Il participe à une exposition collective pour l’ouverture de la galerie Romanin, à Nice. Cette galerie fut créée par Jean Moulin. L’exposition est intitulée " les maitres modernes" regroupe des œuvres de Bonnard, Degas, Dufy, Matisse, Rouault, Utrillo, Valadon ; De Chirico.
1944, après être allé chez Matisse, à Nice, le photographe Cartier Bresson fait une série de 27 photos de Bonnard.
1945, Il écrit un texte de présentation pour l’exposition Denis au musée d’art moderne de Paris. Un numéro de la revue Verve lui est consacré et s’intitule " couleur de Bonnard ".
1946, le fils de Josse Bernheim consacre à Bonnard sa première exposition après la guerre. Bonnard vint à Fontainebleau, où il rencontre Léon Blum pour la dernière fois. Fin 46, il participe à une exposition " le noir est une couleur "à la galerie Maeght.
Pierre Bonnard décède en 1947 au Cannet, avant sa mort un critique américain lui consacre un important article dans la revue " the Nation ", témoignant la réputation de l’artiste aux USA et de son influence auprès des jeunes artistes.
Sa palette :
Elle se compose de couleurs aériennes, le tout soutenu par un sens de la composition et du dessin. Dans les années 1910, elle s'éclaircit, elle devient de plus en plus subtile et lumineuse.
Les blancs mousseux, selon une de ses techniques habituelles, rendent plus solaire et plus caressante à la fois l'irradiation du coloris. Nous avons un exemple avec L’amandier.
Il va aussi peindre des scènes d’intérieurs, de rues nocturnes .
il se lance joyeusement dans une transposition du monde tangible fondée sur l'irisation du coloris, la vivacité du trait, les libertés de perspective. Les estampes japonaises l'enchantent et Renoir le surnomme " le nabi japonard ". On l'a également qualifié de " post-impressionniste ", admiratif de Claude Monet et Auguste Renoir et, sans toutefois les imiter, subissait la loi d'une filiation subtile.
L’utilisation du violet chez Bonnard et l’histoire d’une couleur.
Couleur à double tranchant : Pourtant, derrière son allure électrique, le violet est la couleur de la douceur et du rêve. C'est pourquoi d'ailleurs on la raccroche à la mélancolie et à la solitude. Le violet est la couleur par excellence des rêveurs, des personnes spirituelles plutôt que matérielles. Elle a des vertus apaisantes sur les esprits ; elle permet de calmer certaines émotions, de réfréner des colères ou des angoisses… L'une de ses nuances, le mauve, accentue encore plus ce côté rassurant et serein.
Le violet dans la peinture :
Cette couleur apparait tard dans la peinture seulement à l’époque de l’impressionnisme. Les impressionnistes utilisent les couleurs du soleil pour traduire la sensation naturelle du plein air, soit les couleurs primaires (bleu, jaune, rouge) et leurs complémentaires (orange, violet et vert) ainsi que le blanc.
Le violet sera surtout utilisé à la période du symbolisme.
Dans les années 1860-70, il apparaît dans la poésie et dans l’art, qui voient la fin de la culture classique de l’individu, tournée vers le salut personnel et l’émergence de la culture de masse, intellectuelle et tournée vers le salut collectif.
Rimbaud et Laforgue, le célèbre dans leurs œuvres. Ainsi que Monet et Pissarro le font entrer dans leur palette, par la suite ce sera Gauguin, Redon, Munch et Bonnard.
La couleur est ambiguë, elle demeure la couleur de la perte, de la séparation du deuil, mais aussi de la joie, douceur Elle convient à cet artiste du déchirement, sous l’allégresse qu’est Bonnard.
Bonnard va l’utiliser dans "promenade en mer " ,1924 , attiré comme tous les nabis par le japonisme. Dans la peinture japonaise le violet est utilisé fréquemment, un exemple avec Utamaro dans ses estampes populaires. C’est là que Bonnard apprendra la force de cette couleur.
Le violet a trouvé son statut scientifique : c’est le siècle des lumières qui objective sa réalité, le disque de Newton l’avait incorporé, entre l’indigo et le rouge.
Dans la pyramide d’Heinrich Lambert, 1772, la base du prisme est violette. Au milieu du siècle dernier, les expériences de Doppler-Fizeau, sur la vitesse de la lumière nous permettent de saisir sa nature. Le violet se caractérise par la fréquence ondulatoire la plus élevée du spectre visible et par l’état corpusculaire le plus ténu. Au-delà du violet commence les radiations invisibles de l’œil. Le violet apparaît comme la couleur la plus proche, de l’obscur, de la nuit, de la négativité mais au contraire de l’immatérialité de la spiritualité sur l’idéalité de la lumière pure.
La première œuvre connue de l’artiste par le public, en 1890, est l'affiche lithographique France-Champagne. Parmi les passants qui la remarquèrent, il y eut, principalement, Henri de Toulouse-Lautrec.
L'exposition Bonnard et le Cannet, dans la lumière de la Méditerranée, 40 oeuvres environ, autour de ce thème.
comme son nom l’indique cette exposition est consacrée aux paysages méditerranéens, à la découverte du midi, sans oublier la présence sur de nombreuses toiles de Marthe son épouse.
L’exposition débute par le 5 eme étage, jusqu’au second étage ou est présenté une vidéo retraçant le parcours de l’artiste. Il a peint plus de 300 tableaux de 1922 à 1947 pendant ses séjours au Cannet.
Le premier thème " Vie intérieure "
Dès 1927, l’artiste s’installe au "Bosquet" et fait faire des travaux de réaménagement et de confort tel que l’installation d’une salle de bain, création d’un atelier, un balcon, la villa est entourée d’un immense jardin et domine la baie de Cannes. L’artiste représente son épouse Marthe très souvent, avec beaucoup d’élégance, ses attitudes, son intimité, son bonheur, les différents lieux de sa maison jusque dans le cabinet de toilette où contrairement à Degas, l’artiste se plait à ne connaître que les grâces du corps, dans l’exaltation d’une lumière est finement nuancée.
Portrait de Marthe Bonnard en 1893, il s’agit d’une affiche pour la revue blanche.
Il peint un "autoportrait" daté de 1930
"Le bain ou la baignoire" 1925, Marthe est allongée dans la baignoire
"Nu accroupi" 1938
"Femme a sa toilette" 1933, présente Marthe nue, devant sa baignoire
"Le placard blanc", 1930
"L’escalier au tableau", 1930
"Coin de salle à manger", 1930, l’artiste à disposé de nombreux objets mis en valeur sur une table située dans un coin de la salle à manger
"La tasse de thé au radiateur", 1932,
"La salle à manger au Cannet", 1932, sur la table un coupe, une bouteille, quelques assiettes et verres, Marthe
assise, légèrement de profil, son chat sur les genoux
"Marthe dans la salle à manger" en 1933, présentée debout devant la table de profil, élégamment vêtue, portant des talons
"La corbeille de fruits sur la table de la salle à manger" 1933-35, dessin représentant une corbeille de fruits sur la table:
"La peinture doit revenir à son but premier, l’examen de la vie intérieure des êtres humains ", Bonnard
Dans une vitrine : quelques agendas de l’artiste, datés de 1934-1938, Il notait le temps du jour, cela lui permettait de faire un choix des couleurs. Il faisait un dessin (référence pour un tableau), il célébrait l’esprit émotion, il peignait des instants qui durent. De la correspondance adressée principalement à Matisse, des cartes postales dont une envoyée par Edouard Vuillard à l’artiste en janvier 1914.
Nous découvrons un autre thème " découverte du Midi ",
Début XX eme de nombreux artistes viennent sur la côte d’azur, cela devient même un grand atelier, beaucoup ne font que passer. Signac y invite quelques uns de ses amis pour étudier et donner une priorité à la couleur ; Bonnard vient à Saint-Tropez en 1904 chez son ami Henri Manguin , peintre fauve, Vuillard et Roussel y séjournent déjà, Bonnard, y vient plus régulièrement à partir de 1909 et finit par s’y installer en 1926 au Cannet .Il est ébloui par le sud dira t’il. Ainsi le midi devient à thème à part entière.
"Marine" de 1910
"Sur la côte à Antibes", 1912
"Le jardin dans le Var", 1914
"Beau temps orageux", 1910-11
"Vue du port de Saint-Tropez" 1911 (deux toiles)
"Les voiliers et régates" 1911-1912
Dans une vitrine : des cartes postales (vues du Cannet, des lettres dont une lettre à Matisse. Sa correspondance avec l’artiste s’est intensifiée dans les années 40).
Nous passons à la salle des "paysages 1920-1938 ",
L’artiste pendant cette période s’intéresse aux paysages « L’art ne pourra jamais se passer de la nature dira t’il »
Tout les jours il fait le tour de sa maison et va sur les collines du Cannet. Nous savons que son art est fondé sur l’observation de la nature, elle lui apporte des sensations nouvelles, le paysage est changeant, ce qui lui permet de multiples combinaisons de couleurs.
"Régates à Cannes", 1926
"Paysage méditerranéen", il s’agit du Cannet 1923
"La côte d’Azur", vers 1923, l’artiste nous présente une végétation luxuriante, avec la mer et la montagne à l’arrière plan.
"La foret de pins" 1924
"Vue panoramique du Cannet" 1924,
"Paysage méditerranéen", 1925
"Paysage soleil couchant", 1923
"Paysage au Cannet", 1938
"La route rose", 1934
"L’Avenue Victoria", 1943
"La porte de la villa, le bosquet" le Cannet 1944
"Vue du Cannet" 1927, une vue plongeante sur le Cannet au premier plan la cime des palmiers (un coté japonisant).
"J’ai acquis une âme de paysagiste ayant fini par me débarrasser du pittoresque, de l’esthétique, et autre convention dont « j’étais empoisonné " Bonnard
Les "Œuvres ultimes et autoportraits ",
Plusieurs autoportraits sont présentés, il en a peint à différentes périodes de sa vie, ils sont plus bouleversant les uns que les autres.
"Autoportrait", 1945
"L’Amandier en fleurs", 1946-47
"Le jardin au Cannet", 1945
"Autoportrait", 1930
Sous Vitrine : un journal, des souvenirs de 1937 à 1950, agenda daté de 1931, ou il a dessiné un autoportrait, et quelques esquisses.
L’œuvre de l’artiste, c’est tout un ensemble de travaux lithographiques (couleur ou en noir), pour des affiches, des livres et revues.
"Baigneurs à la fin du jour", 1945
"Ciel d’orage à Cannes", 1945
"Bord de mer champ rouge", 1931
"L’escalier dans le jardin", 1842-44
"L’atelier au mimosa", Le Cannet 1939, un certain nombre d’obliques, le châssis, la verrière, la rambarde qui se trouve au premier plan, ce tableau est éblouissant de lumière , les couleurs sont flamboyantes par le jaune du mimosa mais aussi par l’utilisation du bleu outremer de la mer dans le lointain, orange, rose, vert émeraude des arbres.
"La petite fenêtre "1946
"Le nuage sur la mer", 1930
Sous vitrine une lettre à Matisse, "le point ", revue artistique et littéraire
"La terrasse ensoleillée", 1939-1946
1931, il s’est représenté en boxeur. Il est de face, torse nu, les bras repliés, les poings serrés et la tête inclinée.:
" Dans le midi, tout s’éclaire et la peinture est en pleine vibration. Portez votre tableau à Paris : les bleus deviennent gris, vus de loin, les bleus aussi deviennent gris. Il existe donc en peinture une nécessité : hausser le ton " Bonnard
Les œuvres ultimes :
Quelques photos du " Bosquet" maison du Cannet, l’artiste a déménagé souvent et a peint fréquemment les maisons ou il a vécu Arcachon, Trouville, Vernonnet, le Cannet.
Une vidéo présente la biographie et l’évolution de l’artiste dans son art, il a peint pendant soixante ans.
"Qu’est-ce que voir, qu’est-ce que le monde, c’est de la philo posée par la couleur, elle captive elle révèle ". Bonnard
Chez Bonnard c’est la fête de la couleur, de la lumière, oppositions entre intérieur et extérieur. Il représente toutes les pièces de la maison, les cadrages recherchés donnent un certain mystère à ses compositions, les jardins somptueux dont la végétation luxuriante apporte la gaité transmise par la couleur et la luminosité.
Bonnard et les femmes : Marthe son épouse, son grand amour, est présente sur un grand nombre de ses tableaux, il peint l’intensité cachée chez elle. Sensualité, Amour, beauté. Misia l’inspira également.
" Peindre le bonheur est une chose grave ", Bonnard.
Sous une apparence tranquille de simplicité, l’œuvre de Bonnard, est complexe, pleine de nuances.
" Voir pleinement c’est une expérience vitale, prolongement de l’être, des objets, la perception est toujours neuve ", Bonnard.
Quelques extrais du catalogue de l’exposition.
Exposition à ne pas manquer au musée Bonnard au Cannet, jusqu’au 25 septembre 2011. Ce musée récemment ouvert (juin 2011), est entièrement consacré à l’artiste.
A lire : DE Guy Gottette, écrivain et poète belge. "Elle, par bonheur et toujours nue", Gallimard. Consacré au peintre Bonnard au travers de Marthe son modèle, son épouse ensuite.