16 novembre 2009
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Le Royaume du Bhoutan, pays d’Asie du Sud situé à l’est du Népal, à l’ouest de la Birmanie entre Inde et Tibet, il n’a pas d’accès sur la mer.
Le paysage bhoutanais est montagneux, doté de monuments, temples, monastères, stupas, les moines drapés de rouge sont omniprésents dans les rituels monastiques, cérémonies religieuses.
La religion principale étant le bouddhisme Vajrayāna. Au Bhoutan il y a plus de 3000 temples et monastères, le plus connu celui de Taksang.
Dans chaque famille il y a un enfant moine, il rentre au monastère dès l’âge de 7 ans. Le Bhoutan est indépendant du Tibet depuis le XVII eme siècle, le Bhoutan s’affirme, relations religieuses et artistiques existent depuis le VIII eme siècle.
Le bouddhisme tibétain dans sa forme tantrique, appelé aussi lamaïsme, pratiqué par 75 % de la population ; de nombreux Bhoutanais vénèrent le 14e Dalaï Lama . Le Bhoutan est actuellement le seul royaume au monde où le bouddhisme tantrique est religion d'État. Le reste de la population a pour religion l'hindouisme indien (et à influence népalaise) 25 %.
Les moines ont différentes professions, danseurs, peintres, musicien, ils font les costumes, les masques. Dans la perspective Bouddhique les déités sont une part de nous même.
Le bouddhisme tantrique, a été formulé en Inde au VII eme siècle, il consiste à penser que l’éveil auquel aspire tout bouddhiste, peut-être atteint au cours d’une seule existence et non au cours d’une réincarnation. Ce bouddhisme tantrique met un accent particulier sur les rituels. Pour cela des pratiques actives, puissantes, physiques et psychiques, qui valorisent l’énergie et le dynamisme, d’où l’iconographie de multiples divinités. Afin d’acquérir un corps de diamant, participation du corps par l’exécution de gestes symboliques codifiés "les mudra " et par la parole " le mantra",de l’esprit, par des techniques de visualisation active, des qualités techniques des déités protectrices, mais aussi des danses rituelles appelées cham.
Le panthéon du bouddhisme tantrique comporte une grande variété de déités, pouvant revêtir des formes diverses paisibles, farouches, en fonction du contexte littéraire ou cultuel, des différentes écoles ou courants. Deux écoles fondées au Tibet, l’école des Nuingmapa, et l’école du drukpa kajupa qui est majoritaire. Dans l’iconographie tantrique il existe deux genres la représentation des divinités tibétaines mise en image : les bouddhas et déesses sont en attitude de danse, on doit progresser pour être meilleur.
Les chams danses rituelles occupent une place importante dans la culture Bhoutanaise. Illustration des concepts bouddhiques. Elles servent d’enseignement religieux pour les laïcs et de liturgie pour les divinités. Ce sont des occasions de fêtes, rencontres. Chaque communauté possède ses danses pour différentes époques de l’année. Ces danses peuvent être masquées, interprétées par des religieux ou laïcs, mais elles sont réservées aux hommes, le danseur après une retraite et de longues répétitions se sent imprégné par la divinité qu’il doit représenter. Son costume, son masque complète cette transformation symbolique le temps de la danse. C’est un travail sur le mental, par la durée de la chorégraphie cela demande de grands efforts physiques. Ces danses rituelles se répartissent en quatre catégories : Les danses de victoire du bouddhisme, celles de la gloire de Guru Rimpoche (introducteur du vajrayāna au Bhoutan), ou les danseurs tiennent un tambour, les danses de subjugation et de purification d’un lieu, les danses à contenu dictatique (ou théâtre dansé). Pendant les danses des bouffons appelés atsara jouent un rôle important, assistants des danseurs, (en cas de problèmes de costumes) et font rire le publique par leurs pitreries.
Quelques informations : Vajra, mot sanscrit signifiant « foudre » ou « diamant », est un symbole (illumination) important dans l’hindouisme et surtout dans le courant vajrayāna du bouddhisme, (on ne peut détruire un diamant ce sont les qualités qu’il faut avoir, source bouddhique), c’est aussi l’arme du dieu Indra.
La femme joue un rôle très important, elle représente la connaissance et la sagesse, nul résultat ne peut arriver donc union dieux et déesses. La représentation féminine, rituel pour s’assurer une longue vie, ce qui permet d’avoir beaucoup d’acquis pour les vies suivantes, un vase dans une main qui est supposé tenir un élixir elle a 3 têtes et 8 bras.
Les grandes divinités protectrices, le dieu le plus important, possède 16 jambes 34 bras, c’est le grand conquérant de la mort, (il faut mettre des moyens pour contrer les démons intérieurs).
L’art du Bhoutan est différent de celui du Tibet, les statues sont présentées assises sur deux niveaux de pétales de lotus. Après la mort une période de transition de 45 jours, l’esprit à des visions, le 46 eme c’est à nouveau une naissance.
Présentation de quelques œuvres de l’exposition.
De grandes photos et vidéos présentent le Bhoutan. Le Bhoutan est le pays du dragon tonnerre connu sous le nom du Drukyel. Le royaume du Bhoutan est himalayen. Avant leur expédition les objets sont bénis par une cérémonie bouddhique.
111 pièces sont présentées , des thangka ou peintures, des sculptures, objets de culte provenant de temples.
Le Thangka est à la fois religieux et artistique, ce sont des rouleaux montrant des peintures ou quelques fois des broderies, il est maintenu aux extrémités par des baguettes passées dans leurs ourlets, il peut avoir différentes tailles, même portatifs. Des scènes de la vie de Bouddha sont représentées, 60 sont à l’exposition.
Les statuettes votives sont en alliage de cuivre doré ou laiton souvent incrustées de turquoises.40 sont exposées. Au Bhoutan ou ne trouve pas de statuettes en pierre.
Des objets impliqués dans le rituel du bouddhisme tantrique, montrés dans l’iconographie peinte ou sculptée. Les dagues rituelles ou phurba, les foudres-diamants ou dorje, chaque moine en possède un exemplaire. D’autres instruments les tambours-sabliers, les trompes télescopiques montrent l’importance de la musique dans la danse, dans les rituels du bouddhisme vajrayāna (véhicule de diamant).
Le Jataka, pour atteindre l’éveil, le bouddhiste doit s’appuyer sur trois supports, les images, les écrits, les monuments funéraires ou stupa, lesquels renvoient à la théorie de la triple réincarnation de Bouddha, par le corps, le verbe, l’esprit.
Récits des vies antérieures ou jataka sur des Thangkas du XVIII et XIX eme siècle. (Encre et couleur sur coton) ce cycle d’histoire illustre la sagesse.
Sakyamuni , est le fondateur du Bouddhisme au VI eme avant JC, il est hautement vénéré. Ce bouddha avait choisi 16 de ses disciples ou arhat pour être les protecteurs de la loi bouddhique, jusqu’à la venue du bouddha MAITREYA Bouddha du futur.
Les Arhat (disciples) ; ont étudiés avec Bouddha, très haut état de développement spirituel sont considérés comme des êtres illuminés.
Le Bouddha Sakyamuni représenté avec 16 arhats (influence de la peinture chinoise) époque Song (960-1279) et Yan (1260-1368) 11 thangka à l’exposition. Une statue de déesse assise du VII eme siècle ; Sakyamuni assis XVI et XVII eme .
Padmasambhava maitre religieux vécut au VIII eme siècle dans la vallée du Swat (nord Pakistan), il est venu au Tibet et au Bhoutan. Il a une grande importance, il est l’introducteur du vajrayāna au Bhoutan, appelé maitre précieux ou Guru Rimpoche. Il est la déité principale de nombreuses pratiques tantriques de l’ordre de Nyingmapa (il a contribué à la fondation), comme de l’ordre Drukpa Kagyupa. Chaque sanctuaire bhoutanais possède son effigie. Une salle lui est consacrée, il a toujours une coiffe aux bords relevés, un collier de turquoise et corail, il a les cheveux longs. Ce sont des trésors nationaux, 3 sont exposés, l’histoire de sa naissance à la fin de sa vie princière, jusqu’à son engagement de vie religieuse. Il est aussi présenté en amiral pour montrer la lutte intérieure, que l’on doit combattre pour avancer.
Les Bodhisattva , êtres promis à l’éveil, ils différent leur entrée dans l’état de Bouddha accompli afin de venir entre aide à autrui, sur le chemin de l’illumination ils sont objets de culte fervent dans les traditions vajrayāna. A l’exposition,sur le Thangka présenté, le Bodhisttva Manjusri, ses mains effectuent un geste de prédication. Manjusri blanc, 3 figures essentielles de l’histoire du Bhoutan.
Le yoga des déités : L’exposition présente certaines de ces figures, les concepts quelles symbolisent et les pratiques qui leurs sont associées. Cakrasamvara, symbolise l’esprit de compassion, Vajrakim, diagramme cosmique, la déesse est au centre entourée de déesses naissances, Vajravarahi la mandorle sur laquelle se détache la déesse contient les 8 signes du bouddhisme, sur un autre thangka elle a le bouddha suprême au dessus de la tête, elle a le signe de la victoire derrière l’oreille sur l’ignorance, le dieu protecteur Vajrabhairava .
Ces thangka sont du XVIII eme siècle.
Pema Lingpa 1350-1521, sculpteur, danseur, auteur de textes philosophiques et religieux ,il joue un rôle important dans la diffusion des enseignements du Nyingmapa (ordre des anciens). Sur le thangka présenté, il porte la coiffe qui lui est associé, il est l’un des cinq rois de la découverte des trésors. Thangka XIX eme siécle.
Drugpa Kunley, 1455-1529, le "fou divin" très célèbre au Bhoutan. Personnage extravagant aimant femmes et alcool, originaire du Tibet. Sa statuette est présenté à l’exposition il est assis sur une peau s’antilope en posture de délassement, avec une certaine nonchalance il pince les cordes de son dramyen (luth) instrument qui accompagne le chant, Shabdrung (haute autorité) .
Ngawang Namgyal 1594-1651, auteur de l’unification politique et religieuse du Bhoutan, il fut la plus haute autorité des Drugpa Kagyupa au Tibet, avant d’occuper cette fonction au Bhoutan, il est l’une des personnalités les plus importantes de la société bhoutanaise. Il est représenté avec une longue barbe, une coiffe bleue, couleur également sur ses favoris et sourcils, effigie en bois laqué (rare au Bhoutan). Le tracé à l’or révèle les motifs du vêtement.
Mandala et stupa Mandala est une dragonne sous forme circulaire, porte aux 4 points cardinaux ou se trouvent des déités, mise en image de textes philosophiques. C’est un support à la méditation, il franchit tous les obstacles et arrive à la déesse. L’iconographie de ces diagrammes de l’espace spirituel est variée et enrichie d’inscription. Les zones à caractère géométrique, cercles et carrés, composent le parcours d’initiation, quelques fois accompagnés de scènes de la vie religieuse ou quotidienne. Le mandala peu avoir une vocation protectrice, d’autres sont utilisés lors des rituels honorant les divinités tantriques et servent de support visuel.
représentation : mandala des neuf déités.
Stupa est un monument commémoratif abritant des reliques sacrées.
Cinq années de travail avant de pouvoir réaliser cette magnifique exposition, déplacements, nettoyage, la collaboration monastique fut riche, fructueuse. Il faut savoir que certaines pièces viennent de monastères parfois isolés dans la montagne, à 9 heures de marche.
2008, moment charnière du Bhoutan, ce fut le couronnement du V eme roi, il à moins de 30 ans, son couronnement eut lieu en novembre. Le Bhoutan s’ouvre sur l’Occident.
Le Bhoutan c’est l’art de la couleur. La présentation de l’exposition est exceptionnelle, tout le long du parcours les Thangka sont présentés déroulés (ce qui ne se fait pas dans les monastères), les peintures sont délicates, très bien conservées, gout prononcé pour les nuances de roses.
Cette exposition magnifique est à visiter au musée Guimet Paris, jusqu’au 25 janvier 2010.
Extraits de la revue connaissance des arts.
Le paysage bhoutanais est montagneux, doté de monuments, temples, monastères, stupas, les moines drapés de rouge sont omniprésents dans les rituels monastiques, cérémonies religieuses.
La religion principale étant le bouddhisme Vajrayāna. Au Bhoutan il y a plus de 3000 temples et monastères, le plus connu celui de Taksang.
Dans chaque famille il y a un enfant moine, il rentre au monastère dès l’âge de 7 ans. Le Bhoutan est indépendant du Tibet depuis le XVII eme siècle, le Bhoutan s’affirme, relations religieuses et artistiques existent depuis le VIII eme siècle.
Le bouddhisme tibétain dans sa forme tantrique, appelé aussi lamaïsme, pratiqué par 75 % de la population ; de nombreux Bhoutanais vénèrent le 14e Dalaï Lama . Le Bhoutan est actuellement le seul royaume au monde où le bouddhisme tantrique est religion d'État. Le reste de la population a pour religion l'hindouisme indien (et à influence népalaise) 25 %.
Les moines ont différentes professions, danseurs, peintres, musicien, ils font les costumes, les masques. Dans la perspective Bouddhique les déités sont une part de nous même.
Le bouddhisme tantrique, a été formulé en Inde au VII eme siècle, il consiste à penser que l’éveil auquel aspire tout bouddhiste, peut-être atteint au cours d’une seule existence et non au cours d’une réincarnation. Ce bouddhisme tantrique met un accent particulier sur les rituels. Pour cela des pratiques actives, puissantes, physiques et psychiques, qui valorisent l’énergie et le dynamisme, d’où l’iconographie de multiples divinités. Afin d’acquérir un corps de diamant, participation du corps par l’exécution de gestes symboliques codifiés "les mudra " et par la parole " le mantra",de l’esprit, par des techniques de visualisation active, des qualités techniques des déités protectrices, mais aussi des danses rituelles appelées cham.
Le panthéon du bouddhisme tantrique comporte une grande variété de déités, pouvant revêtir des formes diverses paisibles, farouches, en fonction du contexte littéraire ou cultuel, des différentes écoles ou courants. Deux écoles fondées au Tibet, l’école des Nuingmapa, et l’école du drukpa kajupa qui est majoritaire. Dans l’iconographie tantrique il existe deux genres la représentation des divinités tibétaines mise en image : les bouddhas et déesses sont en attitude de danse, on doit progresser pour être meilleur.
Les chams danses rituelles occupent une place importante dans la culture Bhoutanaise. Illustration des concepts bouddhiques. Elles servent d’enseignement religieux pour les laïcs et de liturgie pour les divinités. Ce sont des occasions de fêtes, rencontres. Chaque communauté possède ses danses pour différentes époques de l’année. Ces danses peuvent être masquées, interprétées par des religieux ou laïcs, mais elles sont réservées aux hommes, le danseur après une retraite et de longues répétitions se sent imprégné par la divinité qu’il doit représenter. Son costume, son masque complète cette transformation symbolique le temps de la danse. C’est un travail sur le mental, par la durée de la chorégraphie cela demande de grands efforts physiques. Ces danses rituelles se répartissent en quatre catégories : Les danses de victoire du bouddhisme, celles de la gloire de Guru Rimpoche (introducteur du vajrayāna au Bhoutan), ou les danseurs tiennent un tambour, les danses de subjugation et de purification d’un lieu, les danses à contenu dictatique (ou théâtre dansé). Pendant les danses des bouffons appelés atsara jouent un rôle important, assistants des danseurs, (en cas de problèmes de costumes) et font rire le publique par leurs pitreries.
Quelques informations : Vajra, mot sanscrit signifiant « foudre » ou « diamant », est un symbole (illumination) important dans l’hindouisme et surtout dans le courant vajrayāna du bouddhisme, (on ne peut détruire un diamant ce sont les qualités qu’il faut avoir, source bouddhique), c’est aussi l’arme du dieu Indra.
La femme joue un rôle très important, elle représente la connaissance et la sagesse, nul résultat ne peut arriver donc union dieux et déesses. La représentation féminine, rituel pour s’assurer une longue vie, ce qui permet d’avoir beaucoup d’acquis pour les vies suivantes, un vase dans une main qui est supposé tenir un élixir elle a 3 têtes et 8 bras.
Les grandes divinités protectrices, le dieu le plus important, possède 16 jambes 34 bras, c’est le grand conquérant de la mort, (il faut mettre des moyens pour contrer les démons intérieurs).
L’art du Bhoutan est différent de celui du Tibet, les statues sont présentées assises sur deux niveaux de pétales de lotus. Après la mort une période de transition de 45 jours, l’esprit à des visions, le 46 eme c’est à nouveau une naissance.
Présentation de quelques œuvres de l’exposition.
De grandes photos et vidéos présentent le Bhoutan. Le Bhoutan est le pays du dragon tonnerre connu sous le nom du Drukyel. Le royaume du Bhoutan est himalayen. Avant leur expédition les objets sont bénis par une cérémonie bouddhique.
111 pièces sont présentées , des thangka ou peintures, des sculptures, objets de culte provenant de temples.
Le Thangka est à la fois religieux et artistique, ce sont des rouleaux montrant des peintures ou quelques fois des broderies, il est maintenu aux extrémités par des baguettes passées dans leurs ourlets, il peut avoir différentes tailles, même portatifs. Des scènes de la vie de Bouddha sont représentées, 60 sont à l’exposition.
Les statuettes votives sont en alliage de cuivre doré ou laiton souvent incrustées de turquoises.40 sont exposées. Au Bhoutan ou ne trouve pas de statuettes en pierre.
Des objets impliqués dans le rituel du bouddhisme tantrique, montrés dans l’iconographie peinte ou sculptée. Les dagues rituelles ou phurba, les foudres-diamants ou dorje, chaque moine en possède un exemplaire. D’autres instruments les tambours-sabliers, les trompes télescopiques montrent l’importance de la musique dans la danse, dans les rituels du bouddhisme vajrayāna (véhicule de diamant).
Le Jataka, pour atteindre l’éveil, le bouddhiste doit s’appuyer sur trois supports, les images, les écrits, les monuments funéraires ou stupa, lesquels renvoient à la théorie de la triple réincarnation de Bouddha, par le corps, le verbe, l’esprit.
Récits des vies antérieures ou jataka sur des Thangkas du XVIII et XIX eme siècle. (Encre et couleur sur coton) ce cycle d’histoire illustre la sagesse.
Sakyamuni , est le fondateur du Bouddhisme au VI eme avant JC, il est hautement vénéré. Ce bouddha avait choisi 16 de ses disciples ou arhat pour être les protecteurs de la loi bouddhique, jusqu’à la venue du bouddha MAITREYA Bouddha du futur.
Les Arhat (disciples) ; ont étudiés avec Bouddha, très haut état de développement spirituel sont considérés comme des êtres illuminés.
Le Bouddha Sakyamuni représenté avec 16 arhats (influence de la peinture chinoise) époque Song (960-1279) et Yan (1260-1368) 11 thangka à l’exposition. Une statue de déesse assise du VII eme siècle ; Sakyamuni assis XVI et XVII eme .
Padmasambhava maitre religieux vécut au VIII eme siècle dans la vallée du Swat (nord Pakistan), il est venu au Tibet et au Bhoutan. Il a une grande importance, il est l’introducteur du vajrayāna au Bhoutan, appelé maitre précieux ou Guru Rimpoche. Il est la déité principale de nombreuses pratiques tantriques de l’ordre de Nyingmapa (il a contribué à la fondation), comme de l’ordre Drukpa Kagyupa. Chaque sanctuaire bhoutanais possède son effigie. Une salle lui est consacrée, il a toujours une coiffe aux bords relevés, un collier de turquoise et corail, il a les cheveux longs. Ce sont des trésors nationaux, 3 sont exposés, l’histoire de sa naissance à la fin de sa vie princière, jusqu’à son engagement de vie religieuse. Il est aussi présenté en amiral pour montrer la lutte intérieure, que l’on doit combattre pour avancer.
Les Bodhisattva , êtres promis à l’éveil, ils différent leur entrée dans l’état de Bouddha accompli afin de venir entre aide à autrui, sur le chemin de l’illumination ils sont objets de culte fervent dans les traditions vajrayāna. A l’exposition,sur le Thangka présenté, le Bodhisttva Manjusri, ses mains effectuent un geste de prédication. Manjusri blanc, 3 figures essentielles de l’histoire du Bhoutan.
Le yoga des déités : L’exposition présente certaines de ces figures, les concepts quelles symbolisent et les pratiques qui leurs sont associées. Cakrasamvara, symbolise l’esprit de compassion, Vajrakim, diagramme cosmique, la déesse est au centre entourée de déesses naissances, Vajravarahi la mandorle sur laquelle se détache la déesse contient les 8 signes du bouddhisme, sur un autre thangka elle a le bouddha suprême au dessus de la tête, elle a le signe de la victoire derrière l’oreille sur l’ignorance, le dieu protecteur Vajrabhairava .
Ces thangka sont du XVIII eme siècle.
Pema Lingpa 1350-1521, sculpteur, danseur, auteur de textes philosophiques et religieux ,il joue un rôle important dans la diffusion des enseignements du Nyingmapa (ordre des anciens). Sur le thangka présenté, il porte la coiffe qui lui est associé, il est l’un des cinq rois de la découverte des trésors. Thangka XIX eme siécle.
Drugpa Kunley, 1455-1529, le "fou divin" très célèbre au Bhoutan. Personnage extravagant aimant femmes et alcool, originaire du Tibet. Sa statuette est présenté à l’exposition il est assis sur une peau s’antilope en posture de délassement, avec une certaine nonchalance il pince les cordes de son dramyen (luth) instrument qui accompagne le chant, Shabdrung (haute autorité) .
Ngawang Namgyal 1594-1651, auteur de l’unification politique et religieuse du Bhoutan, il fut la plus haute autorité des Drugpa Kagyupa au Tibet, avant d’occuper cette fonction au Bhoutan, il est l’une des personnalités les plus importantes de la société bhoutanaise. Il est représenté avec une longue barbe, une coiffe bleue, couleur également sur ses favoris et sourcils, effigie en bois laqué (rare au Bhoutan). Le tracé à l’or révèle les motifs du vêtement.
Mandala et stupa Mandala est une dragonne sous forme circulaire, porte aux 4 points cardinaux ou se trouvent des déités, mise en image de textes philosophiques. C’est un support à la méditation, il franchit tous les obstacles et arrive à la déesse. L’iconographie de ces diagrammes de l’espace spirituel est variée et enrichie d’inscription. Les zones à caractère géométrique, cercles et carrés, composent le parcours d’initiation, quelques fois accompagnés de scènes de la vie religieuse ou quotidienne. Le mandala peu avoir une vocation protectrice, d’autres sont utilisés lors des rituels honorant les divinités tantriques et servent de support visuel.
représentation : mandala des neuf déités.
Stupa est un monument commémoratif abritant des reliques sacrées.
Cinq années de travail avant de pouvoir réaliser cette magnifique exposition, déplacements, nettoyage, la collaboration monastique fut riche, fructueuse. Il faut savoir que certaines pièces viennent de monastères parfois isolés dans la montagne, à 9 heures de marche.
2008, moment charnière du Bhoutan, ce fut le couronnement du V eme roi, il à moins de 30 ans, son couronnement eut lieu en novembre. Le Bhoutan s’ouvre sur l’Occident.
Le Bhoutan c’est l’art de la couleur. La présentation de l’exposition est exceptionnelle, tout le long du parcours les Thangka sont présentés déroulés (ce qui ne se fait pas dans les monastères), les peintures sont délicates, très bien conservées, gout prononcé pour les nuances de roses.
Cette exposition magnifique est à visiter au musée Guimet Paris, jusqu’au 25 janvier 2010.
Extraits de la revue connaissance des arts.