Pièce de théâtre ,L’amante anglaise, de Marguerite Duras.
Cette œuvre est inspirée d’un fait divers. Un roman du même nom a été écrit en 1967.
La véritable histoire est celle d'une femme,Amélie Rabilloux, elle a tué son mari en 1949, et a dispersé les morceaux de son corps dans différents trains de marchandises, lors de son arrêt elle a avoué son crime .
Au début de la pièce, le mari Pierre Lannes, est assis lorsque l'interrogateur entre en scène. Le premier à être interrogé, il ne sait rien. Provincial un peu naïf, après leur mariage ils sont venus vivre à Paris, il développe la vie du couple, il trompe son épouse et s’absente souvent, il est resté avec elle car elle ne lui demande rien, il la trouve très étrange, elle parle peu d’après lui, et se réfugie dans son jardin, elle reste assise sur un banc pendant des heures. Au fil de l’interrogatoire, il n’est pas étonné de ce crime, et finit par dire qu’il aurait pu être le mort. Pendant ses absences son épouse reste avec une cousine sourde et muette, venue vivre avec eux, elle s’occupe de la maison et fait la cuisine.
Claire Lannes,à son tour est interrogée ,elle a avouée son crime, mais elle joue avec l’interrogateur, avec les mots, elle est roublarde, pourquoi ce crime par dépit, jalousie on ne sait pas, le corps a été retrouvé, mais elle n’avouera jamais ou se situe la tête, fait mine de ne pas savoir elle-même.
On est pris dans l’histoire de ce crime et tenus en haleine pendant tout le déroulement de la pièce, les rôles interprétés par André Wilms pour l’interrogateur, Ariel Garcia-Valdès le mari, préparent l’entrée en scène de l’accusée, Ludmila Mickaël ou Claire Lannes, s’amuse de cette situation, jusqu’à la fin on attend qu’elle avoue ou se situe la tête, mais en vain. Oeuvre d'une grande intensité, aussi bien par le texte que par la prestation des acteurs.
Le décor austère, un rideau de fer, une table deux chaises, un film projeté au début de la pièce montrant le passage des trains dans la région ou a eu lieu le crime, dans l’Essonne à la montagne pavée à Viorne. La nuit, les lumières dans le lointain au passage du train, le bruit des aiguillages, nous plonge dans l'atmosphère de ce crime.
Marguerite Duras, c’est inspirée de ce fait divers, et a changé un peu l’histoire. Amélie Rabilloux est devenue Claire Lannes, le mort n’est plus le mari mais une cousine vivant avec le couple venue de province